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roman choral et original … plusieurs personnages : un flic démis de ses fonctions, en proie à des cauchemars terribles, se retrouve au centre d'une enquête, Elsa, sa voisine et Camille, sa collègue flic seront tous deux des coéquipières potentielles et enfin Mila, l'artiste contemporaine. Tous les 4 sont les personnages de ce roman choral qui avance pas à pas au gré de la lecture. C'est une construction des plus originale qui est parfois déconcertante ! parcours de vie, traumatisme, enquête ? C'est un peu tout ça à la fois …c'est aussi un roman à 4 voix qui s'enchaîne pour parvenir à une conclusion magistrale … à découvrir pour les fans de polars et les adeptes d'art contemporain…merci à NetGalley pour le prêt de ce livre des plus original !
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Abel Bac, la quarantaine, est policier mais actuellement mis à pied par sa hiérarchie. Particulièrement solitaire, il vit quasiment en ermite dans son appartement entouré de sa collection d'orchidées dont il prend un soin jaloux. Sa solitude est toutefois perturbée par la présence de sa voisine, Elsa, qui vient frapper un soir à sa porte, ivre. Une présence qui va prendre de plus en plus d'importance tandis que la collègue d'Abel, Camille, cherche à comprendre les raisons de l'éloignement d'Abel. En parallèle, celui-ci semble prendre très à coeur une succession d'évènements qui ont lieu dans de grands musées parisiens et dont la signification pourrait avoir un lien avec son propre passé.

Claire Berest se plaît à entrainer son lecteur dans une histoire à tiroir où le passé s'imbrique avec le présent, où l'art joue un rôle primordial et où les personnages ne sont pas forcément ce qu'ils semblent être. L'histoire se joue ainsi à plusieurs niveaux mettant en scène tour à tour Abel en proie aux démons de son passé, Elsa qui se rapproche de plus en plus d'Abel pour des raisons mystérieuses, Mila, une artiste performeuse anonyme dont les oeuvres s'arrachent à prix d'or sans que personne ne sache qui elle est et Camille qui cherche à comprendre mais aussi à aider Abel.

Au fil de la lecture, l'auteure distille quelques indices qui permettent au lecteur de nouer progressivement les liens entre les époques et les histoires des différents personnages. le récit est prenant et assez original avec cette utilisation que fait Claire Berest de l'art contemporain porté par Mila et de cette Fable de la Fontaine dont les vers servent de titre aux différents chapitres.

Dans un style à la fois élégant et très imagé, Claire Berest construit un récit captivant qui dévoile petit à petit les secrets et les failles de personnages tout en contrastes.
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Artifices est un roman qui se lit presque comme un thriller. Nous suivons plusieurs protagonistes : Abel, flic suspendu après un appel anonyme, milA, artiste mystérieuse d'art contemporain et subversif au passé déchirant, Elsa, voisine du dessus d'Abel et qui lui lorgne dessus, thésarde en histoire de l'art et Camille, collègue tête de mule d'Abel.
Les cauchemars d'Abel font ressurgir un événement tragique de son passé, il est plutôt associable et très maniaque mais droit dans ses bottes. Camille tente de l'aider contre son gré dans ses démarches pour se défendre contre la suspension. milA, jusqu'alors artiste majeure restée anonyme et énigmatique, décide d'en finir avec cette carrière masquée. Et Elsa s'accroche à Abel autant que possible. Quelques jours après sa suspension, Abel reçoit un journal dont la Une le frappe sans qu'il sache vraiment pourquoi : un cheval a été introduit de manière illicite à Beaubourg. Il enquête et, petit à petit, ses souvenirs reviennent, on comprend alors de quoi il retourne.
Je disais que cette histoire se lit presque comme un thriller, presque car on comprend dès le milieu ce qu'il en est, mais la suite apporte son lot d'émotions. Les chapitres sont courts et sont agrémentés d'épigraphes qui, si on les met bout à bout, forment une fable De La Fontaine, en lien avec l'intrigue. Intrigue d'ailleurs plutôt originale, qui traite des traumatismes, de l'art comme exutoire, et d'orchidées. Un bon moment de lecture fait de suspens, d'émotions fortes et d'art contemporain.
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Comme ce titre est bien trouvé pour ce roman dont l'art est au coeur du récit et dans lequel les personnages ne montrent qu'une facette de leur personnalité au départ pour se dévoiler bien plus complexe par la suite.

Je pense que ce que j'ai le plus apprécié dans ce livre ce sont ses personnages. Tout d'abord Abel, un officier de police rigoureux, maniaque et solitaire qui se retrouvera démis de ses fonctions alors qu'il semble être irréprochable … Sa collègue Camille qui le supporte (dans tous les sens du terme). Elsa, une voisine complétement barrée qui tente des rapprochements pas franchement discrets et qui repoussera notre policier dans ses retranchements, qui va aussi lui permettre de mettre en lumière la personne qu'il cache au fond de lui-même. Et enfin Mila, une artiste d'art contemporain, une star du happening incomprise des uns, idolâtrée par les autres et qui semble vouloir délivrer un message à Abel …

J'ai tourné les pages de ce roman très vite pour connaître le fin mot de l'histoire et en savoir plus sur le passé des personnages, un passé qui sera la clé de l'avenir de chacun d'eux.

La plume de l'auteure est très appréciable par sa fluidité, sa fraicheur, et son côté « oral » qui lui donne beaucoup de dynamisme.
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Après avoir lu (et pas du tout aimé) «Bellevue», je m'étais juré de ne plus lire de romans de Claire Berest. Cependant, j'ai été interpellée par le synopsis d'«Artifices». Je suis contente d'avoir pris le risque, car le roman m'a plu.

Dès le départ, on sait que quelque chose ne va pas, qu'Abel est marqué par une chose qui l'a dévasté, et qui, de manière insidieuse, continue de le ronger, l'enfermant dans une prison mentale dont il ne parvient pas à sortir. Au début, je pensais qu'il était autiste, même si, dès les premières pages, il est clairement établi que ce qui l'a abîmé est la personne qu'il voit en cauchemar. Sachant cela, Abel n'est pas si simple à cerner: le lecteur le rencontre alors qu'il est désoeuvré. Cela fait que je l'ai tout de suite vu comme quelqu'un de faible qui avait absolument besoin de protection, et qui ne pouvait s'en sortir seul au quotidien. Pourtant, au détour des pensées de Camille ou même d'Abel, on apprend comment travaille ce dernier, et tout semble normal. Abel paraît être une personne comme une autre...
[...]
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Quelle surprise que cette lecture, non pas forcément dans le déroulement de l'histoire parfois bien prévisible, mais par le mode d'écriture qui 'ma interpellée : changement de narrateur, histoire hâchée, style incisif, parfois un peu vulgaire et rapide mais de manière pertinente par rapport à l'histoire. L'histoire d'ailleurs m'est restée dans la tête quelques heures après l'avoir terminée ... fin en demie-teinte qui laisse de la place à l'imagination du lecteur pour répondre aux questions restées en suspens.
j'ai eu du mal à entrer dedans (peut-être à cause de ma fatigue et de ce que je lisais avant qui était si différent), mais passé le premier quart j'ai eu du mal à le lâcher ... une belle découverte donc !
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Autrefois j'avais lu un livre de Claire Berest, cosigné avec sa coeur, "Gabriële", qui était principalement une biographie romancée du peintre Picabia. L'autre jour, j'ai emprunté sans réfléchir le présent livre, ignorant qu'il s'agissait d'un thriller. D'abord, j'ai trouvé que le début était assez poussif et que le langage utilisé était un peu trop vulgaire. Mais progressivement je me suis pris au jeu…
Abel Bac, un flic taiseux, insomniaque et très investi dans son travail, vient d'être brutalement suspendu de ses fonctions pour une raison qui n'est pas encore révélée. Il se terre dans son appartement. Camille, une collègue, commence à s'inquiéter pour lui. Et dans le même temps Abel rencontre Elsa, une voisine sans gêne et un peu barjot. Comme pour obscurcir la situation, l'auteur introduit le personnage de Mila, une artiste qui tient à garder son anonymat mais qui s'est rendue célèbre par ses "performances": des happenings réalisés dans l'espace public. Or, cette Mila récidive maintenant avec de nouvelles "performances", encore plus extraordinaires; le plus surprenant, c'est qu'Abel semble être la cible indirecte de ces initiatives, alors qu'il ne connait pas Mila ! Quelle relation existe entre eux deux ? C'est ce que le lecteur apprend peu à peu, au fil du roman. Evidemment je ne révèlerai rien. Mais le ressort de cette histoire me semble bien vu et le suspense est bien entretenu.
Au final, dans sa catégorie c'est un livre très recommandable. J'avoue que je ne l'ai pas lâché jusqu'à la fin. Claire Berest me semble être une auteure à suivre.
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Version audio
Abel est un policier solitaire et insomniaque qui vient de se faire suspendre. Ses longues promenades dans Paris n'arrivent pas à effacer ses cauchemars. D'étranges happenings sont organisés dans des musées et il semble qu'il y soit lié. Pourquoi ? Son instinct le pousse à enquêter discrètement, tout en revenant sur son douloureux passé. Camille, son ancienne collègue, s'impose pour lui apporter son aide. Il y a aussi Elsa, sa voisine, qui se trouve toujours sur son chemin.
Une nouvelle fois Claire Berest nous emmène dans le monde de l'art contemporain avec les étranges installations de la mystérieuse Mila. Claire Berest connaît bien ce milieu et je pense que de telles artistes peuvent exister. J'aurais aimé voir la mise en scène imaginée à Orsay.
L'intrigue est bien menée. Les courts chapitres donnent successivement la voix aux différents personnages. Anne Berest s'est amusée a leur donné pour titre des morceaux de la fable de la Fontaine le renard, le loup et le cheval (les dernières lignes du roman en donnent la raison). Les ficelles de ce polar sont peut-être un peu grosses et j'ai pressenti le lien entre les personnages avant la fin, mais j'ai, tout de même, passé un bon moment avec cette histoire.
La lecture par Thierry Blanc s'adapte très bien au roman de Claire Berest. J'ai aimé son ton juste, et sa voix agréable qui incarne bien les différents personnages.
#Artifices #NetGalleyFrance
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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C'est un bon moment que je viens de passer avec @Claire Berest, grâce à son étonnant polar littéraire.
Je ne dévoilerai rien de l'intrigue, sinon qu'elle nous permet de mieux comprendre l'art contemporain, en poussant sa logique jusqu'à l'extrême, à partir d'une situation elle-même extrême.
C'est bien écrit et l'on se laisse embarquer dans ce roman qui évite plein d'écueil. Un livre plein de culture sans être intellectuel, psychologiquement fin sans être prise de tête, de très bonne facture sans être prétentieux.
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Ce livre se lit comme un bon policier, on le démarre et on ne veut plus le lâcher car on veut toujours savoir ce qu'il va se passer, vérifier si nos hypothèses sont les bonnes, etc…

L'histoire démarre avec le cauchemar récurrent d'Abel Bac. Abel est un bon flic, qui respecte les règles, les procédures. Il est pétri de TOC lié à un traumatisme de son enfance dont il n'a pas conscience. Lorsque l'on fait sa connaissance, il vient d'être suspendu de ses fonctions à la suite d'un coup de fil anonyme. Il est perdu, sa routine s'en trouve chamboulée et ce cauchemar qui revient. Il va faire la connaissance de sa voisine qui débarque dans sa vie sans prévenir en tombant littéralement sur son paillasson, complètement éméchée.
En parallèle, Mila fait son apparition, sans que l'on sache très bien ce qu'elle vient faire dans l'histoire. Mila, artiste mondialement connue en art contemporain pour ses oeuvres atypiques mais qui se cache derrière son nom d'artiste et ses oeuvres car, mise à part son avocat et agent, personne ne sait vraiment qui elle est. Au fil des pages, on comprend que ces deux personnages sont liés sans que l'un des deux en ait véritablement conscience.

L'art, et plus précisément l'art contemporain habille cette histoire. On note l'allusion au Cri de Munch, à l'oeuvre vivante de Marina Abramovic. Finalement, c'est peut être cet aspect là du livre que j'ai le moins apprécié car, d'une manière générale, j'ai toujours eu du mal à comprendre le message transmis à travers l'art contemporain, notamment lorsque certaines oeuvres peuvent s'avérer choquantes pour le commun des mortels.
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