Un grand merci à Audiolib et à NetGalley pour la découverte d'
Artifices, un roman de
Claire Berest…
Chacun(e) de nous a son propre univers référentiel, ses problématiques de prédilection… Personnellement, j'aime bien quand un roman policier interroge les postures artistiques. Ma référence en la matière serait peut-être
Clara et la pénombre de
José Carlos Somoza (qu'au passage, je recommande vivement).
Dans
Artifices, il est question de « performances », un procédé artistique mis en oeuvre dans des lieux précis, spectaculaire et éphémère.
Des musées parisiens sont le théâtre d'étranges mises en scène, installées sans effraction : un cheval lusitanien retrouvé au Centre Beaubourg, une fable
De La Fontaine illustrée au musée de la Chasse et de la Nature, une scène macabre et fleurie au
Musée d'Orsay…
Le titre du livre renvoie à une volonté de déguiser la réalité, de tromper un public, à des notions d'habileté, d'ingéniosité pour dénouer des difficultés. L'artifice est un subterfuge, un stratagème…
Claire Berest, en effet, nous entraine dans une histoire complexe où sens propre et sens figuré s'entremêlent car il sera aussi question de feux d'
artifices en tant que spectacles pyrotechniques.
Des personnages torturés, cabossés…
Abel Bac, un flic solitaire a été suspendu à la suite d'obscures dénonciations. Depuis, il vit en marge de la société, s'isole en proie à de terribles cauchemars, déambule la nuit dans Paris, donne du doliprane à ses orchidées…
Camille, sa collègue, essaie de l'aider mais peine à pénétrer dans sa bulle… Elle serait même un peu amoureuse de lui. Elle enquête aussi pour essayer de comprendre en quoi les mystérieuses performances artistiques seraient liées au passé d'Abel…
Et puis, il y a aussi Elsa, la voisine d'Abel, une étudiante en histoire de l'art qui semble bien maitriser le sujet…
Quant à l'artiste qui exécute les performances artistiques, disons que ce personnage ambigu et fantasque, qui illustre des postures artistiques forcément liées à l'intrigue, a aussi un rôle didactique que j'ai beaucoup apprécié, dans sa démesure et ses dérives.
Une histoire de syndrome post-traumatique, d'errances, de coïncidences…
Un récit captivant bourré de références culturelles…
Une trame narrative qui promène habilement les lecteurs…
J'avais choisi la version audio, lue par
Thierry Blanc, un narrateur dont je retiens le nom tant sa voix porte le texte et le sert à merveille.
J'ai adoré cet univers…
Rien n'est noir, lu par l'autrice, a rejoint ma PAL.
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