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EAN : 9782226397782
45 pages
Albin Michel Jeunesse (04/10/2017)
4.02/5   46 notes
Résumé :
"Dans la forêt profonde, non loin de l'Orphelinat, sommeillait une ruine inquiétante et très ancienne, enfouie dans une végétation épaisse. Un vrai labyrinthe. Cornélia en avait découvert le chemin et je l'avais aidée à s'y retrouver. Oh, comme je le regrette..."

Le corbeau Jack nous raconte le destin inouï de deux orphelines, Cornélia l'aveugle et Virginia son amie. Fascinées par la légende mystérieuse de l'Anneau d'or, elles rêvent d'une autre vie. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est au moment de Noël, l'année dernière, que j'ai vu apparaître de nombreuses fois cet album jeunesse dans la blogosphère, notamment dans la wishlist de la tête en claire. Il faut dire que sa magnifique couverture a tout de suite suscité mon intérêt et j'ai eu de la chance car une des bibliothèques de ma ville l'avait acquis entre temps.

Jack était un tout jeune corbeau lorsqu'il a été sauvé des griffes d'un chat famélique par Cornélia. Cette dernière est aveugle depuis tout bébé et vit à l'orphelinat du Grand A, tenu par des soeurs. le nouveau duo désormais inséparable fait également entrer dans leur cercle une autre jeune fille de l'institution, Virginia à la chevelure flamboyante. Les deux jeunes filles grandissent et entretiennent une amitié sans faille jusqu'au jour où arrive « Génius la main froide », un beau devin mystérieux et érudit qui a tant voyagé…

La première impression positive que j'ai eu au sujet de la couverture de l'album s'est rapidement confirmée avec la lecture. Chaque page de texte est agrémentée d'une illustration qui s'avère être un ravissement pour les yeux. Si la thématique générale est d'inspiration médiévale, les illustrations m'ont surtout fait penser aux oeuvres des Pré-Raphaélites que j'affectionne particulièrement (une impression confirmée à la fin du livre, notamment dans la biographie de François Roca). En effet, difficile de ne pas voir dans le personnage de Virginia, la muse de Dante Gabriel Rossetti, Jane Burden ou dans certains décors, des peintures de John William Waterhouse, notamment The Lady of Shalott.

En ce qui concerne le texte, je resterais plus réservée. J'ai beaucoup apprécié la première partie. Non seulement, elle présente une certaine originalité (le conte a pour narrateur un corbeau et l'une des protagonistes principales est aveugle) mais elle s'inspire aussi de tout un folklore pré-existant. Je citerais ainsi le mythe arthurien (le retrait de l'anneau d'or de l'autel en pierre par Cornélia m'a rappelé l'épée Excalibur retirée d'un rocher par le Roi Arthur) ou le Seigneur des Anneaux (un anneau qui influencerait la personnalité de son possesseur).
En revanche, la seconde partie perd peu à peu de son souffle épique pour complètement retomber à plat dans sa chûte. Je m'explique : La malédiction de l'anneau d'or semble être le préquel d'Anya et le Tigre Blanc des mêmes auteurs, paru en 2015. Malheureusement, cela n'a pas été signalé et je me suis faite complètement spoilée l'intrigue du premier tome (notamment lorsque Virginia rencontre la Reine Anya et que cette dernière lui raconte son accession au trône). Peut-être que je me trompe étant donné que je n'ai pas lu le premier tome, mais j'ai le sentiment que La malédiction de l'anneau d'or est conclue par l'intrigue d'Anya et Tigre blanc. J'ai trouvé cela dommage.

En conclusion, La malédiction de l'anneau d'or est un album jeunesse absolument magnifique qui vaut le coup d'oeil surtout pour ses illustrations de qualité. En revanche, je pense qu'il serait plus judicieux de débuter par Anya et Tigre Blanc, cela vous éviterait non seulement de vous faire spoiler le premier tome mais également d'avoir des déconvenues à la lecture du second.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Dans un orphelinat, Cornélia frappée de cécité, son amie Virginia et Jack, le corbeau et narrateur du récit vivent paisiblement jusqu'à ce qu'ils tombent sur un objet maudit qui promet pourtant monts et merveilles à celui qui en fera l'acquisition...

Une histoire entre le Roi Arthur et Peau d'Âne dans un cadre moyen-âgeux - où l'on croise des mages, des sorcières, une reine, etc. Les dessins fortement inspirés des pré-Raphélites donne un charme à ce récit d'initiation.

Belle lecture !
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Jusqu'où pourrions-nous aller pour sauver un être aimé?

Le conte de la Reine des Neiges en est un bon exemple. L'histoire de Kay et Gerda séparés par un éclat de glace ou de miroir logés dans le coeur, selon les versions, et kay emporté dans le Grand Nord par la froide Reine des Neiges.


Une amitié ensorcelée est-elle une amitié perdue?

Ce conte danois vous dirait que non. L'histoire de Bernard et Roca confirmerait qu'une amitié sincère et forte peut aussi être sauvée malgré l'adversité.


À l'instar du célèbre conte d'Andersen, deux amies placées à l'orphelinat et qui se connaissent depuis l'enfance, qui s'aiment aussi intimement que si elles avaient été soeurs de lait élevées par la même nourrice, se promettent l'amitié toujours.


Se rêvant un avenir plus glorieux, un presque de Contes de Fées, Cornélia la brune aveugle et Virginia la rousse placent et testent leur doigt dans l'anneau magique depuis toujours et en secret des religieuses. 

Peut-être pêchent elles d'orgueil en se laissant à rêvasser au prince charmant et à une vie dorée.

Cela ressemble presque à l'épreuve d'Escalibur et du Roi Arthur sauf qu'ici le bel anneau promet santé, amour et éternité à celui dont le doigt sera choisi.

Un personnage masculin à la beauté du diable, un des rares hommes, Génius, leur prodiguant divers enseignements précieux pour élever leur âmes et leur condition, jette son dévolu sur l'une des deux et l'emporte loin, très loin. Son emprise serrera son âme tandis que l'anneau lui, après avoir accepter le doigt de Cornélia miraculeusement dès lors qu'elle se s'était parjurée sur son amitié, se projetant un avenir fantasmé avec Génius , jettera sur ses sentiments un voile d'ombre au point de la rendre curieusement mauvaise.

Virginia, la belle rousse, supportera toutes les peines et parcourra les longs chemins pour rappeler à la mémoire de son amie sa promesse.

L'histoire nous rappelle nombreux contes et légendes, mais surtout comme dit plus haut la Reine des Neiges, dont l'un des enfants est touché au coeur par la reine pour ne plus rien ressentir. Les personnages féminins sont des caractères forts, travaillés, au charme subtile, qui se complètent, entier et malgré tout, fidèles. 

Les deux inséparables partagent un esprit romantique à deux facettes. Deux tons très différents à l'unisson, l'enflammée et passionnée Cornélia et la douce et tempérée comme le ruisseau Virginia. Nous aurions pu nous attendre à une vision plus caricaturale, la rousse volcanique et l'aveugle réservée, il n'en est rien, les repères sont donnés par la naissance et la nature.

Elle se ressemblent, presque physiquement nous dit-on, pour conforter l'intimité inaltérable, elles auraient pu être jumelles par ce lien invisible et ce besoin de proximité.

Nous connaissons et reconnaissons une belle et vraie magie de l'aventure à laquelle le duo d'auteur et illustrateur nous ont habitué et c'est toujours un rendez-vous de l'étrange très appréciable et envoûtant.

Vraiment. Un bel album à conserver
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Ce livre est à lire en diptyque avec Anya et Tigre blanc.

L'histoire est narrée par Jack, le corbeau tombé d'un arbre et recueilli par Cornelia.
Cornelia et Virginia ont grandi ensemble à l'orphelinat. Aussi fusionnelles que dissemblables de caractère, elles sont inséparables : la rousse Virginia est toujours calme et sereine ; la sombre Cornelia est colérique, parfois violente, mais animée par d'incroyables talents. Elles mangent les mêmes plats, dorment main dans la main, se racontent des histoires et rêvent ensemble à la nuit tombée. Cornelia est aveugle depuis l'enfance, quand la foudre d'un orage terrible a tué ses parents. Virginia est son guide, sa moitié.

Les deux jeunes filles grandissent et se trouvent séparées par la duplicité d'un homme qui cherche à séduire Cornelia, aidé par la magie trompeuse d'un anneau miraculeux. Il l'emportera loin de son amie, pour la livrer à un destin terrible.


Comme Anya, c'est un ouvrage envoûtant, renversant de poésie, qui interroge sur l'amour, la différence et la souffrance, sans se complaire dans un trop facile manichéisme. Servi par des planches d'une beauté à couper le souffle, il bouleversera petits et grands.
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Avec l'arrivée imminente de l'automne, j'ai eu envie de relire cette histoire, que j'ai lu il y quelques années au moment de sa sortie, et que je trouve idéale pour la saison.

J'avais d'abord été séduite par les illustrations de ce livre, qui sont tout simplement superbes et qui, je trouve, imagent parfaitement le récit. Les dessins sont magnifiques, les couleurs bien choisies, et elles apportent vraiment quelque chose à l'histoire. La mise en page du texte est également très jolie et soignée, et d'une manière générale, ce livre est vraiment très beau.

L'histoire, quant à elle, racontée un peu à la manière d'un conte, nous fait découvrir la vie de Cornélia, jeune fille aveugle depuis sa petite enfance et pensionnaire d'un orphelinat. Elle est amie avec un corbeau, Jack, qui est également le narrateur de l'histoire, et une autre orpheline, Virginia, de qui elle est inséparable. Elles font tout ensemble et semblent plutôt heureuses.

Mais les choses tournent mal lorsque, lors d'une énième visite des ruines se trouvant dans une forêt non loin, et abritant un mystérieux oeil gardant en son centre un anneau d'or, Cornélia parvient à déloger ce dernier de son écrin. Elle obtient alors des pouvoirs, mais son comportement change, Virginia et Jack ne la reconnaisse plus. Elle est alors confiée à Génius la main froide, un devin qui s'engage à la désensorceler. Cornélia est alors emmenée loin de l'orphelinat, au grand dam de Virginia et Jack, bien décidés à la retrouver un jour...

J'ai beaucoup aimé cette histoire et la manière dont elle est racontée, et j'ai trouvé intéressant qu'elle soit narrée du point de vue de Jack. Elle allie habilement magie, légende et véritable amitié, et j'ai vraiment passé un bon moment en la lisant.

En résumé, cette histoire m'a donc autant plus que la première fois, et je pense qu'il va vraiment falloir que je lise " Anya et le tigre blanc " maintenant !
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critiques presse (4)
LaFabriqueaBulles
15 novembre 2018
Utilisant ainsi un langage visuel séquentiel, cinématographique. Tel que le font, différemment encore, Quentin Gréban ou Benjamin Lacombe. Une lecture ensorcelante qui sent bon les feuilles d’automne, la cannelle et les vieux grimoires.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
Ricochet
28 septembre 2018
Grand, précieux, toujours superbement illustré, raconté avec la verve d'un corbeau conteur, l'album en lui-même est comme d'habitude parfait.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Telerama
06 août 2018
Fred Bernard se coule avec délectation dans le son et le mouvement du conte classique, sa phrase entraîne le lecteur dans la magie du récit, sa langue joue des codes et de la tradition, mais elle est singulière, piquante. François Roca, son complice de vingt ans, l’accompagne, le provoque, le complète.
Lire la critique sur le site : Telerama
Actualitte
18 janvier 2018
Le célèbre duo d’auteurs signe à nouveau un très bel album, au cours duquel ils font un clin d’œil à l’un de leurs ouvrages précédents. Les couleurs et la lumière des illustrations de François Roca sont sublimes et parviennent à créer une ambiance aux accents fantastiques.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'appris au détour d'une conversation (...) que Cornélia ne voyait plus depuis que, toute petite, elle avait été foudroyée sous un arbre pendant un violent orage. Elle était restée aveuglée par la lumière et avait survécu. Mais pas ses parents. Ils avaient été retrouvés recroquevillés, accrochés l'un à l'autre, tandis que Cornélia hurlait dans l'herbe sous la pluie.
Etait-il possible qu'elle tire sa force de la foudre?
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La souffrance pousse souvent à porter un regard noir sur le monde et, pire parfois, à y répandre le malheur.
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Si un cadeau ne représente pas un sacrifice pour celui qui l'offre, ce n'est pas un vrai cadeau.
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Videos de Fred Bernard (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fred Bernard
Un journal organique, personnel et puissant, qui célèbre avec passion la beauté du vivant. Pour le découvrir : https://www.albin-michel.fr/carnet-dun-jardinier-amoureux-du-vivant-9782226473950
Le jardin de Fred Bernard, petit bijou de biodiversité, s'est agrandi. Dans son havre de paix, le jardinier-poète observe, raconte, dessine les couleurs et parfums, les animaux rares et les phénomènes naturels qui rythment les saisons de sa campagne bourguignonne. Au fil des pages, il convoque sa famille, ses amis, ainsi qu'une multitude de penseurs et de philosophes, nous offrant une plongée singulière dans son rapport intime à la nature.
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