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EAN : 9782021477931
160 pages
Seuil (07/10/2021)
4.25/5   55 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Oiseau noir, célébré par les mythologies antiques et vénéré par les peuples du Nord qui louent son intelligence, sa mémoire et ses dons de prophéties, le corbeau est fortement dévalué par le christianisme. Comme la Bible, celui-ci en fait un oiseau impie. À dessein, les Pères de l'Église et les auteurs du Moyen Âge lui réservent une place de choix dans le bestiaire du Diable.
À l'époque moderne, cette symbolique devient encore ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Après celles du loup et du taureau, Michel Pastoureau nous propose une histoire culturelle du Corbeau de l'Antiquité à aujourd'hui. Nous comprenons que cet animal d'abord bien considéré s'est transformé progressivement, après l'avènement du catholicisme, en animal diabolique et malfaisant… Michel Pastoureau nous guide à travers les époques et dans différents pays, faisant la part belle à l'Antiquité et au Moyen Âge. Nous verrons le prestige du corbeau décroître, sa réputation s'entacher de toutes sortes d'histoires déplaisantes et de légendes maléfiques. La Fontaine ne l'épargne pas : il le présente comme un oiseau stupide. Pour leur part, les Romantiques en feront un messager de la mort. Et que dire de son rôle terrifiant dans Les Oiseaux d'Hitchcock ! On sait aujourd'hui, et l'auteur s'attache à le prouver dans les dernières pages de ce beau livre, mais trop brièvement à mon goût, qu'il fait mentir cette mauvaise réputation. Dans certains tests d'intelligence, « le corbeau se situe au niveau des grands singes, parfois les dépasse » (p.143).
***
J'aime beaucoup les ouvrages de Michel Pastoureau. J'en ai lu trois sur les couleurs, plus celui sur le loup et un autre m'attend dans ma PAL : Les Animaux célèbres. Je suis chaque fois épatée par la façon dont cet auteur partage son érudition, sans compliquer son propos ni le simplifier à outrance. le Corbeau : Une histoire culturelle ne fait pas exception. J'y ai appris une foule de choses passionnantes et, si je suis consciente que je n'en retiendrai que des miettes, certains détails et l'évolution de la perception que les hommes ont eue de cet oiseau au fil du temps m'ont assez marquée pour que je m'en souvienne durablement. Facile à lire, l'ouvrage est en plus magnifiquement illustré et imprimé sur un papier de qualité pour le prix d'un roman, ce qui est une bonne surprise, non ?J'attends le suivant !
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Il n'y a pas à dire mais Michel Pastoureau est fort habile pour nous intéresser à ses sujets de prédilection que sont l'étude des couleurs, les bestiaires ou l'histoire d'un animal.
« Le corbeau » est ce qu'on appelle un beau livre. Papier glacé, illustrations couleurs, format agréable, agencé en grands chapitres chronologiques et l'on suit l'évolution de l'histoire du corbeau parmi les hommes.

Dans la mythologie grecque, le corbeau d'abord de couleur blanche, trônait aux côtés des dieux ou déesses. Par ses mensonges ou l'échec dans ses missions, les dieux le punirent en le revêtant de noir. Animal protecteur, ayant connaissance du passé, du présent et du futur, le corbeau est représenté partout : sur les bannières, les armes, les étoffes, les bijoux. En Europe du Nord comme la Scandinavie, il accompagne le défunt dans sa sépulture et devient conseiller du dieu Odin, en raison de son intelligence.

Au Moyen-Age chrétien, le corbeau, jusqu'alors idolâtré, devient un oiseau de malheur et le restera durant 2.000 ans jusqu'à notre époque contemporaine. du VII au XIIè siècle, la hache de guerre est franchement déterrée, notamment par les armées de Charlemagne. le massacre du plus grand nombre possible du volatile perdurera pendant 200 ans, le désacralisant en lui octroyant tous les vices et détruisant tous les cultes païens où l'on fêtait le corbeau, les arbres, les pierres. Ces traditions seront remplacées par les fêtes des saints.

Entre le XII et le XIVè siècle apparaissent les premiers bestiaires, ces ouvrages qui donnent une description de la faune. Les ancêtres de la zoologie accordent une position des animaux dans le monde en fonction de leurs caractéristiques physiques : au cochon dont le nez est tourné vers le sol correspond l'homme pêcheur, goinfreur, à la recherche de plaisirs terrestres. Ce sont des descriptions morales ou religieuses.

Du XII au XVIIIè siècle, les ornithologues font leur apparition, les bestiaires consacrés aux oiseaux étant les plus nombreux. Durant le Moyen-Age, aucune innovation, par contre, les textes anciens sont recopiés sous forme d'encyclopédies, de manuels d'agronomie, de fables ou de contes. Jean de la Fontaine a souvent mis en scène le corbeau, le décrivant comme un animal stupide, présomptueux ou un voleur, ce qui n'a rien arrangé pour l'oiseau.

En 1555, un premier ouvrage consacré à l'ornithologie digne de ce nom, écrit par le naturaliste Pierre Belon, « L'Histoire de la nature des oyseaux », recense 200 oiseaux classés, dessinés, mais encore sommairement observés quant à leur mode de vie.

Durant le 19è et le 20è siècle, les croyances médiévales dans les campagnes perdurent, de même que la mauvaise réputation du corbeau, encore pourchassé et tué.
La période romantique du 19è siècle associera le noir du corbeau aux ténèbres, au fantastique, à la mélancolie, comme le démontrent les écrits d'Edgar Poe, de Baudelaire ou Mallarmé. Dans les poèmes, fables et peintures, l'oiseau noir y aura une place importante pour véhiculer des images et émotions liées au merveilleux, à la féerie, à la sorcellerie, au fantastique ou au satanisme dont le siècle est friand.

Aujourd'hui, l'espèce est protégée dans quelques pays mais le grand corbeau noir (plus grand que celui que l'on connaît) ne se voit que dans les Alpes, les côtes de la Grande-Bretagne, en Islande, Irlande et Scandinavie. Ce n'est que depuis une trentaine d'années qu'il est reconnu par les scientifiques comme un oiseau extrêmement intelligent. Mémoire, vision, calcul, adaptation, fabrication d'outils, capacité de se reconnaître dans un miroir, apprentissage de la langue, humour, sont les qualités de ce corvidé dont l'histoire liée à celle des hommes aura traversé les siècles, pour le meilleur et pour le pire, mais surtout pour le pire.
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Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé les animaux mal-aimés : les serpents, les crapauds, les chauves-souris... Et bien sûr les corbeaux ! Depuis tout petit, je suis fasciné par ces volatiles qui m'ont toujours parus être très intelligents et, maintenant que je suis devenu un vieil adulte, je suis très satisfait de constater que, depuis quelques années, les scientifiques s'intéressent enfin de près aux corvidés et confirment remarquablement mes premières impressions !
C'est pourquoi mes enfants, qui me connaissent bien, m'ont offert ce livre de Michel Pastoureau qui constitue une remarquable petite encyclopédie illustrée de la façon dont, à travers les siècles, les hommes ont perçu le corbeau. Cette analyse se limite à l'Europe et l'auteur l'annonce dès le début de son livre.
J'ai découvert dans cet ouvrage, non sans une certaine satisfaction, qu'aux époques antérieures à la christianisation, le corbeau était souvent vénéré. On peut lire ainsi qu'aux premiers siècles de notre ère, « enterrer un mort avec un corbeau, c'est s'assurer que l'âme du défunt sera bien guidée par celle de l'oiseau vers l'autre monde ». Et même quand il n'était pas vénéré, il était souvent l'objet d'admiration ou d'intérêt.
Avec l'arrivée du christianisme, la symbolique du corbeau devient entièrement négative voire diabolique, et va le rester longtemps. Cette exécration propagée par l'Église a conduit à de véritables massacres de corbeaux.
Vous trouverez dans cet ouvrage tous les détails de cette évolution tout au long de l'histoire européenne. Je ne vais pas ici reprendre toutes les découvertes que vous pourrez faire en le lisant : il est une véritable mine d'informations relatives aux légendes, à la littérature, à la symbolique, etc., le tout parsemé d'anecdotes.
L'auteur n'oublie pas, pour terminer, de rappeler la reconnaissance récente apportée par la science pour l'intelligence remarquable de cet oiseau, qui rivalise avec celle de nos cousins les primates autres que l'homme et parfois même la dépasse dans certains tests ! le corbeau pourrait donc se situer deuxième dans le classement de l'intelligence des êtres vivants sur Terre, juste après l'homme, au moins pour certains tests. L'homme resterait le premier, mais ce classement est-il vraiment impartial ? N'oublions pas que ce sont des êtres humains qui l'ont établi…
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Plus je lis Michel Pastoureau, plus j'adore ses livres !

Ici, il s'intéresse au Corbeau :

- Dans la première partie, "Le Messager des Dieux", on voit quelle était sa place dans l'Antiquité, que ce soit chez les Romains (c'est un des attributs d'Apollon), chez les Celtes - qui le vénèrent, affilié au Dieu Lug, sous la forme de la Morrigan, sans parler des compagnons fidèles d'Odin, Huginn (la Pensée) et Munnin (la Mémoire). Psychopompe, ces peuples le placent aussi dans les tombes de leurs défunts pour assurer leur passage dans l'au-delà.

- Dans la seconde partie, "L'Oiseau impie", il montre comment ce rôle s'est entièrement inversé au Moyen-âge, bien que le Prophète Elie ait été ravitaillé par deux corbeaux, ses occurrences majoritairement négatives dans la Bible - et surtout dans les exégèses des Pères de l'Eglise (St Augustin notamment) le font haïr.

- C'est à tel point - comme on le voit dans la troisième partie "La Guerre faite aux Corbeaux) - que des massacres de populations entières de ces volatiles sont organisés un peu partout en Europe médiévale, et que jusque très tard, celui qui tuait un corbeau recevait une récompense.

- Dans "Le Temps des Bestiaires" (XII au XIVème siècles), il reprend les descriptions faites dans les différents ouvrages. Ces ouvrages ne sont pas du tout des oeuvres scientifiques, et c'est bien une profonde aversion pour cet oiseau qui se dégage des différents écrits.

- Dans "Fabulistes et ornithologues", il s'écarte des bestiaires et on retrouve le Corbeau tel qu'il est vu dans le Roman de Renart - un peu crétin quand même ! - ou dans la fameuse fable dont la plus célèbre est la version proposée par De La Fontaine.

- Enfin, la dernière partie "L'Avant-couurier de la mort", décrit sa réhabilitation à l'époque des Romantiques.

J'ai appris avec surprise que 7 corbeaux vivent à la Tour de Londres et sont choyés car il existe une prophétie qui dit que tant qu'il y aura des corbeaux à la Tour de Londres, la monarchie tiendra. Il y a vraiment des personnes dont le métier est de s'occuper de cette bande, j'ai vraiment bloqué ! Et puis j'ai aussi appris que la racine "Bran" veut dire corbeau, comme dans les prénoms Brandon et Brenda, mais ça m'a fait surtout penser à - même si Pastoureau n'en parle pas - Bran, de Game of Throne hanté par la présence de la Corneille à 3 yeux et qui finira, tout handicapé qu'il soit, sur le fameux trône tant convoité. Et aussi qu'en héraldique, difficile de savoir parfois si on a affaire à un aigle - romain - ou un corbeau - germain - car le temps a amalgamé les deux symboles, de signification proche à l'époque, en un seul.

On parle aussi du film d'Hitchcock, de Nabuchodonosor, de l'Arbre des Trépassés de Friedrich… Les références et les documents proposés sont nombreux, riches et variés, et la plume de Michel Pastoureau est si légère qu'elle happe tout de suite le lecteur !

Encore un livre de cet auteur que j'ai adoré ! Mon prochain, je pense, sera celui sur l'Ours.



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Ayant entendu dire que dans d'autres cultures plus orientales, les corbeaux avaient une réputation pluus positive, quand j'ai entendu par l'auteur lui-même dans l'émission Historiquement Show, en faire un résumé, expliquer comment la réputation du corbeau très positive dans l'antiquité, était par la suite, gênant l'Eglise Catholique , devenu de plus en plus négatives... deux raisons à cela.
D'abord, à cause d'un épisode de la génèse (Noé) où le corbeau se comporte en égoiste, et sans doute à cause de sa qualité de charognard, l''oiseau ne semble pas être aprécié des des Hébreux... mais il semblerait que ce ne soit pas la principale raison... même si, même dans l'épisode du déluge, joouant un rôle aussi important que la colombe, les artistes évitent de le repéésenté... Il y a au moins un passage avec le prophète Elie où le corbeau à un rôle positif... que l'on tente d'éluder.
C'est plutôt les pratiques payennes et l'idolâtrie à l'image du corbeau dans le Nord de l'Europe qui aurait été le principal déclencheur de cette proopagande : il fallait convertir à des pratiques plus civiliser, et ne pas idolâtrer d'idole... Et donc l'Eglise a fait la guerre au corbeau.
Ce magnifique ouuvrage est très illustrés de magnifiques photographies d'oeuvres d'arts, que se soit des pages de livres, des peintures, des mosaiques, des scultures, des accessoires vestimentaires... tout y passe... et la couverrtuure beige sobre (intérieur bleu gris) nous donne vraiment le ton réhaussé d'un bandeau que l'éditeur à rajouter pour nous montrer Hichcoock avec le fameux volatile, à cause du fameux film Les Oiseaux, dont bien enteendu l'atuer parle dans la période la plus moderne.... Tout ce que vous avez voulu savoir sr le corbeau... enfin presque... l'auteur à éluder certains détails qui n'interresseont que les spcialistes, que ce soient en symbolique ou en ornithologie... car oui, il sera questioon d'ornithoologie... dans les périoodes les plus réécentes, même si la biologie de l'oiseaux ne sera pas le sujet principal du livre... et donc si vous vous demandez pourquoi le corbeau accompagne la mort ou le bourreau, pouurquoi autrefois on le considérait comme un protecteur, un messager des dieux doué de don de clairvoyance, avant de le considérer comme un vil charognard, qui dans la fable De La Fontaine devient bête, lui que les antiquités considéraient comme étant tellement doé de savoir... avec grâce aux études d'intelligence, un retour à une vision beaucoup plus positive aujoud'hui... et bien oui, cest ce livre qu'il faut lire.
La lecture est facile, même si retenir les détais necessitera cetainement plusieurs relectures si vouus avez un but pouur lire cet ouvrage... pour retenir tous les détails. L'auteur à fait exprès, bien que spécialiste du corbeau, en ayant fait un point important de sa thèse sur l'héraldique, d'élaguer du livre tout détail qui n'interesserrait qu'un biologiste ou un spécialiste de l'art ou de l'héraldique... Facile à lire donc.
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critiques presse (2)
LeDevoir
07 février 2022
Le corbeau. Une histoire culturelle s’intéresse à cet oiseau qui a longtemps semé la peur et l’aversion dans les campagnes, inspirant au passage quantité de fables, de légendes et d’artistes.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Culturebox
09 janvier 2022
Après le cochon, l'ours, ou encore le loup, l'historien d'art également spécialiste de la couleur poursuit son travail sur les animaux avec ce nouvel ouvrage consacré au corbeau. […] Un livre passionnant qui nous fait voyager dans l'histoire du monde et de l'art, accompagné d'une riche iconographie.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Mais être ami du corbeau ne rend pas service au renard : quand les veneurs poursuivant le goupil ont perdu sa trace dans les bois, ils n'ont qu'à lever les yeux et suivre le vol du corbeau; ce dernier a en effet l'habitude de suivre dans les airs la course du renard cherchant à échapper aux chasseurs; ce faisant, malgré lui, il le dénonce et le trahit. De fait, en français, le sens figuré du mot corbeau entendu comme "dénonciateur" apparaît dès le XIVè siècle dans la langue des traités de vénerie, au chapitre la chasse au renard. Les autres sens figurés (croque-morts, prêtre en soutane, usurier) sont nettement plus récents.
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Les bestiaires sont des ouvrages de zoologie, particulièrement en vogue au Moyen Âge central, qui décrivent les "propriétés" d'un nombre plus ou moins grand d'animaux afin d'en tirer des enseignements religieux ou moraux ... Le lion, par exemple, qui passe pour dormir les yeux ouverts, est un symbole de vigilance ; d'où sa présence aux portes des églises et une comparaison avec le Christ,
qui dans son tombeau ne dort pas mais attend sa Résurrection. ...
Ainsi se développe le discours des bestiaires : partant d'observations ou de légendes concernant tel ou tel animal, voire plus simplement de son apparence ou de son nom, il procède par comparaison, métaphores, étymologies ou similitudes. En ce sens, il est le parfait reflet de la pensée médiévale qui se construit souvent autour d'une relation de type analogique, c'est-à-dire une relation appuyée sur la ressemblance -plus ou moins évidente- entre deux mots, deux notions, deux objets, ou bien sur la correspondance entre une chose et une idée. ...

... Tous les bestiaires racontent que lorsqu'un corbeau s'apprête à déchiqueter un cadavre, il commence par les yeux : c'est pour lui un moyen d'accéder plus facilement à la cervelle, son mets favori. Les auteurs font ainsi de l'oiseau une image du Diable qui nous aveugle par ses séductions afin de mieux s'emparer de notre âme.

p. 77
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De nos jours, un certain occultisme de pacotille, commercial et puéril, continue de faire du corbeau un animal fréquemment sollicité par les revues militantes néo-celtes ou néo-vikings, les publications sataniques, la bande dessinée ésotérisante, les jeux vidéo "gothiques", le cinéma gore, l'heroic fantasy d'épouvante et les gadgets ou breloques démoniaques. Le noir de ses plumes s'y marie souvent avec le rouge du sang qui coule. Laissons aux exégètes futurs le soin d'apprécier dans quelques décennies l'apport de ce bric-à-brac à l'histoire et à la symbolique de notre oiseau.
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Ces massacres de corbeaux à l'époque de Charlemagne et de ses successeurs s'inscrivaient dans une politique générale d'éadication des cultes païens, spécialement ceux qui se touurnaient verrs les forces de la nature. Partout la religions chétienne tenta de suprimer les anciens cultes ou du moins e s'y superposer. De même que des centaines de milliers d'arbres furent coupés ou déracinés, des pieres déplacées ou maçonnées, des sources détournées ou transfirmées en fontaines, des lieux sacrés coonvertis en chapelles, de même que des miliers d'ours furent abattus et des quantités immenses de coorbeaux massacrée. L'oiseau noir par trop vénéré des Germains apparaissait comme n ennemi d Christ.
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Or l'historien que je suis ne peut évidemment pas connaître de première main les socciétés des cinq continents. N'ayant ni le goût ni l'envie de compiler les travaux des autres, je me limite à ce que je connais et qui fait l'objet de mes enquêtes et de mes réflexions depuis un demi-siècle : les sociétés européennes, ce qui est déjà considérable, surtout si leur histoire naturelle est envisagé dans un temps long depuis les mythologies antiques jusqu'au bestiaires contemporain, celui des faits de langue, des logos, de la publicité, des dessins animés, des bandes dessinées et des jeux vidéo. [note de Pégase Shiatsu : explication des limites du sujet traîté... à comparer avec d'autres auteurs qui eux critiques des sociétés étrangères qu'ils ne coonnaissent visiblement pas du tout... Merci à l'auteur de son humilité.]
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Vidéo de Michel Pastoureau
Rencontrer Michel Pastoureau, c'est être frappé en premier par son regard amusé et malicieux. L'historien, diplômé de l'école des chartes, est archiviste paléographe, spécialiste de la symbolique des couleurs, des animaux, d'héraldique. Il a reçu de nombreuses aides du CNL, notamment pour son livre « Symboles du moyen-âge : animaux, végétaux, couleurs, objets » en 2012, des aides à la traduction pour ses ouvrages sur les histoires des couleurs « Noir », « Bleu », « Vert », « Rouge », « Jaune », en 2014, 2016, 2018, et en 2020, ainsi qu' une bourse de création relative à l'histoire du nuancier sur les cartographies de couleurs et d'imaginaires. Sa curiosité est sans limite, son raisonnement implacable, le grand entretien avec Michel Pastoureau dans Son Livre, c'est parti.
Michel Pastoureau est professeur à la Sorbonne et à l'école pratique des Hautes Etudes où il est titulaire de la chaire d'Histoire de la symbolique occidentale. Il a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Medicis essai en 2010 pour son ouvrage « La couleur de nos souvenirs » paru aux éditions du Seuil, mais aussi, le Prix Broquette-Gonin (histoire) de l'Académie française pour l'ouvrage La vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des chevaliers de la Table ronde (1977).
Passionnant !
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