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3,77

sur 126 notes
Delphine Bertholon séduit par sa plume, par ses récits touchants et profonds, elle aborde des thèmes qui bousculent l'humain landa.
Il y a la vie d'avant et celle d'après, ce tremblement de terre, cette faille qu'on ne pourra plus jamais combler, faire son deuil, d'une existence aimée pulvérisée en une fraction de seconde. Nola regarde ce triste tableau, elle doit faire face à ce naufrage plus encore sauver également sa mère.
Au fil du récit, les personnages se dévoilent, se reconstruisent, pour faire place à une certaine vérité. Un seul être vous manque et tout s'écroule. Et pourtant, il faut faire un pas puis un autre vers l'avenir.
L'auteur a su sans pathos nous décrire ce que peuvent vivre les victimes d'une telle catastrophe, pouvoir accepter l'inacceptable, garder l'espoir d'un autre bonheur sans l'absent, oui peut-être que c'est différent mais possible. Même si l'oubli n'existe pas.
Un beau récit émouvant, même si parfois j'ai ressenti un essoufflement par moments.

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J'adore découvrir de nouvelle plume, et spécialement quand c'est sous la recommandation d'une amie... comme ce fut le cas pour celle-ci. Je remercie donc une amie dévoileuse qui a parlé de Bertholon et qui me l'a pioché lors d'un privilège... le privilège fut pour moi... avec cette rencontre avec l'autrice. Une rencontre magnifique, touchante, vibrante... Et une histoire qui le fut tout autant ! L'histoire de cette jeune fille qui perd son père subitement, sans que personne l'ait demandé, et qui perd aussi (un peu) sa mère, puisque celle-ci sombre dans la folie, conséquence de la perte. Malgré le propos difficile, le récit ne tombe jamais dans la noirceur... on assiste, au fil des pages, à la reconstruction d'un être, et également aux retrouvailles d'une mère et sa fille. Malgré la mort, c'est un roman plein de vie et du désir de la vivre pleinement... Tous les personnages qui meublent cette histoire méritent leur place et sont forts... Une très très bonne lecture... et une autrice dont je m'intéresserai à la bibliographie.
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L'effet Larsen
Delphine Bertholon
7/10
Lisez le, cela pétille.
Je vous le conseil, certains passages sont drôles, pétillants, et d'autres beaucoup plus dures. J'aime ce style à la première personne. Une traversée pleine de rebondissements familiaux. Sans artifice, Delphine dévoile tout de sa mémoire. Merci à Delphine de nous écrire ce qu'elle sait d'elle-même et de ceux qui l'entoure sur terre et ailleurs. Je vous le conseil, certains passages sont drôles, pétillants, et d'autres beaucoup plus dures. J'aime ce style à la première personne. Une traversée pleine de rebondissements familiaux. Sans artifice, Delphine dévoile tout de sa mémoire. Merci à Delphine de nous écrire ce qu'elle sait d'elle-même et de ceux qui l'entoure sur terre et ailleurs.
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Nola, trente ans, se souvient. Août 1998, c'est la canicule et la jeune fille a 18 ans. Elle tente comme elle peut de se remettre de la mort de son père Jacques, tué sous les balles d'un déséquilibré l'hiver précédent. Mauvais endroit, mauvais moment… En plus de son chagrin, la jeune fille doit endosser des responsabilités d'adultes face à la dépression de sa mère Mira : soucis financiers, déménagement… Les deux femmes s'installent dans un immeuble tortueux et biscornu, « l'immeuble-mutant » comme le décrit Nola. Très vite, la dépression de Mira se double de symptômes étranges. Elle ne supporte plus aucun bruit, si infime soit-il, et se cache en vain à la recherche du silence. Mira souffre d'hyperacousie, une hypersensibilité des tympans qui lui rend tout bruit insupportable. Nola, désemparée face au mal dont souffre sa mère, n'en baisse pas moins les bras. Volontaire et énergique, elle laisse de côté ses préoccupations adolescentes pour trouver un emploi de serveuse dans un bar. Là, au milieu des habitués et des paumés du bar, auprès des voisins de l'immeuble, Nola se rebelle contre l'adversité et tente de trouver sa voie.

Comme à son habitude, Delphine Bertholon aborde des thèmes délicats – le deuil et la maladie - sans tomber dans le pathos ou le larmoyant. Au contraire, sous les traits de Nola, elle nous offre un personnage attachant, dynamique, drôle, en colère, et surtout, qui s'interroge. La maladie de sa mère n'est pas pour elle anodine. Comme en réponse à la mort de Jacques, tué d'une balle dans l'oreille, Mira souffre de l'ouïe. Nola, à son tour, se retrouve obsédée par les oreilles. Elle peint tout d'abord la sienne, puis se perce les oreilles et enfin, se met à l'écoute des autres. Et c'est justement en s'ouvrant à eux et en leur portant une oreille attentive qu'elle découvre que chacun a ses fêlures et des secrets douloureux à porter. A commencer par sa propre famille.
Tel un roman initiatique, « L'effet Larsen » met donc en scène une jeune fille qui doit abandonner sa vie d'adolescente pour affronter le monde des adultes. Mais Delphine Bertholon mène plus loin son sujet sur l'apprentissage de la vie et le deuil. Avec talent et finesse, elle montre comment la mort d'un être cher, parti trop vite, peut raviver d'anciennes blessures et comment la culpabilité peut se matérialiser en douleur physique.
A partir d'un sujet maintes fois traité, le deuil, et d'un autre plus original, les effets de l'hyperacousie et les conséquences que cela entraîne, Delphine Bertholon concocte un savant mélange pour donner corps à une histoire captivante, touchante et mystérieuse, aux accents parfois étranges. Avec son style direct et juste et son regard bienveillant, l'auteur de l'excellent « Twist » nous offre une nouvelle réussite littéraire.

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Nola et Mira, la mère et la fille frappées de plein fouet par la mort du père. Chacune va vivre sa dépression à sa façon, tristesse et solitude pour l'une, acouphènes et hyperacousie pour l'autre, sans arriver à croiser leurs chagrins.
Un joli roman sur la perte, sur la famille, sur le lien qui fait que l'on est une famille. Beaucoup d'optimisme et de sensibilité, et malgré quelques clichés et quelques longueurs, un bon moment de lecture.
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Nola, la narratrice du roman, revient douze ans en arrière, durant l'été 1998. le premier été qu'elle passe sans son père mort quelque mois plut tôt. Mais cet été là, après leur emménagement dans un « immeuble mutant », sa mère sombre peu à peu dans la dépression développant une hyperacousie. le moindre bruit lui devient alors insupportable, la contraignant à s'enfermer dans son appartement avec la télévision allumée en permanence sur le vide. Nola va alors devoir s'accrocher pour survivre. Pour ne pas connaître le même sort que sa mère, elle accepte un travail de serveuse à l'Evasion. Les rencontres qu'elle y fera, son obsession de sauver sa mère et l'art, vont lui permettre d'entamer enfin son travail de deuil. Au travers de ce travail de deuil, c'est toute une réflexion sur la vie et la mort qu'elle mènera.

Pas de pathos dans ce roman au sujet très délicat. Une fois encore, Delphine Bertholon soigne ses personnages et son écriture. Elle sonde, un peu comme elle l'avait déjà fait dans Twist, la psychologie des personnages. Tous on leur importance et tous sont marqués par la vie à l'exemple de Nola. Aucun de fait exception. Car finalement, personne n'est épargné par le drame, c'est malheureusement une chose universelle que va découvrir la narratrice au travers de ses rencontres ? Tout ce qui change, c'est la manière dont il se traduit.

Delphine Bertholon livre ici un roman tout en finesse et en pudeur, car même si la mort est omniprésente, elle est toujours sublimée. Un très bon roman et une écriture remarquable.

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Une très belle découverte.
Une écriture à la fois douce et percutante.
Des personnages très bien travaillés.
Une auteure que je relirai !
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Nola a 18 ans en cet été 1998, les bleus viennent de gagner la coupe du monde de football mais pour Nola l'heure n'est pas à la fête. La canicule est étouffante en ville et alors qu'elle devait partir en Grèce avec des copines elle doit s'occuper de sa mère en pleine réaction post traumatique. Les deux femmes ont perdu leur mari et père lors d'une fusillade et voient s'effondrer tout leur univers.


Suite au décès de Jacques, Nola et sa mère quitte Montreuil et leur pavillon pour emménager dans une "alvéole" dans un immeuble bizarrement conçu et à la limite de la salubrité. C'est dans cette atmosphère avec ses voisins et les clients du bar ou elle travaille que Nola va trouver les ressources pour traverser la dure période du deuil et aider sa mère à surmonter le traumatisme causé par le décès de son mari.


Dans ce roman Delphine Bertholon traite du thème du deuil avec sensibilité mais sans pathos. Elle nous montre à travers l'expérience de Nola que même si la mort d'un proche est douloureuse, il est toujours possible de faire son deuil de sa vie d'avant pour rebondir.
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"L'effet Larsen" c'est l'histoire d'un travail de deuil. Celui de Nola, qui va devenir mère, et qui veut avant cela, pour offrir une vie meilleure à sa fille, chasser définitivement les fantômes des placards de son passé. Pour cela, elle replonge dans ses dix-huit ans, et se remémore cet été où sa vie à été bouleversée.

Dans ce beau roman, fin et profond, c'est avec une grande délicatesse que Delphine Bertholon évoque la souffrance. de la mort tragique du père, à la dépression maternelle et enfin au dévoilement d'un secret de famille, elle parvient à décrire une tragédie sans jamais entrer dans le pathos.

Bien sûr ce livre fend le coeur et ne laisse pas complètement indemne, mais la lecture en vaut vraiment la peine! Un traité du deuil intime et mélodieux!
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Eté 98, la France est championne du monde. Dans le même temps, Nola et Mira, la mère et la fille emménagent dans un nouvel appartement suite à l'assassinat en pleine rue du père de famille. Mira semble perdre complètement pied et Nola se voit devenir chef de famille. Moins bon que Twist, l'effet larsen reste un très bon romans dans lequel l'auteur explore les relations de famille, les non-dits et l'influence de l'art sur le psychisme.
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