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EAN : 9782221249031
Robert Laffont (27/08/2020)
2.67/5   3 notes
Résumé :
" L'écrivain est un lâche. La preuve : il écrit. S'il était courageux, il vivrait. Par peur des coups du sort, il se met à l'écart. C'est un juge de touche : il court d'un bout à l'autre du terrain de foot sans pouvoir y pénétrer pour taper dans le ballon de la vie. Écrire et vivre sont des activités contradictoires, c'est pourquoi les gens qui vivent ne savent pas écrire. C'est le travail d'une vie. D'une vie de lâche. "
Patrick Besson


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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Un titre qui pourrait être jubilatoire pour les lecteurs de P.Besson dont je suis.
Grande déception pour cette recension d'articles polémiques.
Même s'il est connu que P.Besson ne tient pas son talent de l'art de manier la nuance, ses détestations médiatiques en particulier sont d'une cruauté inégalée chez les provocateurs de métier. Quelques aphorismes à méditer certes, et du remplissage à la fin de ce court texte à bout de souffle.
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Au chapitre 3, "le calvaire des Goncourt", Patrick Besson révèle la face cachée des Goncourt, leurs virulent antisémitisme.
Edmond Goncourt dans son journal du 22 juillet 1891 écrivait :

"La société juive a été funeste à Maupassant et à Bourget. Elle a fait de ces deux êtres intelligents des gandins des lettres, avec toutes les petitesses de la race" .
Maupassant était modérément antisémite lui-même , notamment dans Bel-ami.
Lien : https://www.contreculture.or..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L’écrivain est un lâche. La preuve : il écrit. S’il était courageux, il vivrait. Par peur des coups du sort, il se met à l’écart. C’est un juge de touche : il court d’un bout à l’autre du terrain de foot sans pouvoir y pénétrer pour taper dans le ballon de la vie. Écrire et vivre sont des activités contradictoires, c’est pourquoi les gens qui vivent ne savent pas écrire. C’est le travail d’une vie. D’une vie de lâche.

L’écrivain, après s’être dérobé devant l’existence, s’aplatira devant le
pouvoir. Quel qu’il soit.
[...]
L’URSS a été davantage vantée par les auteurs de l’Union des écrivains soviétiques que par les fonctionnaires du KGB. Du reste, les premiers étaient mieux payés : prix littéraires à gogo et tirages monstres. À une dizaine d’exceptions près, les écrivains russes ont, au XX e siècle, collaboré de bon appétit avec la dictature du prolétariat. Les écrivains allemands qui ont fui le nazisme étaient en danger de mort car ils étaient juifs ou communistes, mais la plupart des écrivains allemands non juifs et non communistes sont restés chez eux à se régaler du brouet hitlérien. Les écrivains américains ont été de gauche quand c’était la mode et ont cessé de l’être quand ça a été interdit. La palme de la lâcheté littéraire revient sans conteste aux Anglais, dont les figures majeures – Graham Greene, Anthony Burgess, Somerset Maugham, Christopher Isherwood, Lawrence Durrell – ont abandonné leur patrie par simple peur du mauvais temps. Je connais mal les cent cinquante ou cent soixante autres littératures nationales répertoriées à l’ONU mais j’imagine qu’elles comptent parmi elles, à l’instar de celles que nous venons d’examiner, une impressionnante quantité de froussards, de fourbes, d’opportunistes et de vendus.

D’où vient de ce que les écrivains jouissent, dans le monde entier, d’une réputation de courage intellectuel, voire physique, dont fort peu d’entre eux ont montré l’exemple et dont la plupart ont montré l’exemple du contraire ? Essayons d’élucider ce petit mystère. Les meilleurs écrivains étant ceux qui se sont opposés au pouvoir, car aucun pouvoir ne saurait convenir à un bon écrivain, ce sont eux qui passent à la postérité, alors que les autres tombent dans l’oubli. On a, du coup, l’impression que la littérature a été composée d’hommes courageux, alors qu’elle l’a été de lâches qui ont disparu. Et c’est tout.
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