Consternation, c'est le mot qui m'est venu à l'esprit au cours de ma lecture. Appâtée par le passage de l'écrivain à La Grande Librairie, en janvier 2022, j'avais ajouté le livre à ma liste des romans à lire. J'ai manqué de descendre en cours de voyage.
Pour commencer, de courts chapitres pour présenter chacun des personnages embarqués dans le train de nuit
Paris-Briançon. L'échantillon n'amène pas de surprises : le retraité cancéreux, la retraitée mélenchoniste, les petits jeunes fumeurs de joints, le médecin homosexuel, le sportif qui refuse son homosexualité, la femme battue, le voyageur de commerce bavard, etc. Ils sont si caricaturaux que l'on peine à y croire. Deuxième étape, il faut apparier les uns et les autres. Pas trop difficile pour notre auteur, les vieux avec les jeunes, les homosexuels ensemble et le trop bavard avec la taiseuse. Pendant ce temps-là, le train roule, avec un suivi d'étapes pour nous montrer sa progression. Quelques explications techniques aussi sur le fonctionnement d'une motrice, ça peut nous être utile un jour. Bon, il arrive un moment où il faut quand même éteindre la lumière dans les compartiments. Mais l'angoisse est rampante, comme les annonces SNCF, on nous distille régulièrement que tous n'arriveront pas à destination, la mort veille. Suspense.
Roman paresseux, filandreux, dont certains procédés ne sont pas sans rappeler l'Anomalie d'Hervé le Tellier, mais il a au moins le mérite d'une lecture express.