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3,64

sur 486 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Philippe Besson ne m'a jamais déçu ou du moins auparavant avec "Arrête avec tes mensonges", de là, on voit la mer, L'arrière-saison, Un homme accidentel ou encore La maison Atlantique mais ici Un garçon d'Italie m'a moyennement accroché.

On suit trois personnages : Luca, qui vient de mourir, Anna sa compagne et Leo son amant. Les passages avec Luca sont extrêmement dérageant, mettent le lecteur mal à l'aise et n'apporte pas grand-chose à la lecture à mon sens. Ce qui m'a davantage plus c'est la quête d'Anna pour connaitre la vérité que Luca lui a toujours caché et puis Leo, ce jeune homme perdu.

On retrouve malgré tout avec plaisir la plume de l'auteur mais malheureusement cela ne fait pas tout et le scenario m'a déçu. Je ne renonce pas et je continuerai à découvrir les romans de Philippe Besson que j'apprécie beaucoup.


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Ce roman, même s'il se lit sans déplaisir, est pour moi bien moins abouti que "Son frère" du même auteur. Sa lecture m'a un peu ennuyée, malgré un style élégant et un peu recherché. L'idée de narration alternée entre les trois personnages principaux pouvait se défendre, mais manque d'unité. Seul le personnage de Léo, le jeune prostitué, a maintenu mon attention. Faire parler le mort m'a dérangée non pas par l'idée de la mort, mais parce qu'elle ne va pas au bout de l'intention. Elle disparait pour revenir à la fin du roman pour donner la clé de l'énigme la plus apparente, mais la plus banale, quand ce qui est attirant est la notion du secret que nous partageons tous. Hélas, ici, Philippe Besson affaiblit le propos en tombant dans la facilité en réduisant le propos en un trio amoureux somme toute assez conventionnel, malgré quelques belles envolées. Plus que tout, le personnage féminin d'Anna m'a paru baclé, manquant de finesse psychologique, et pour tout dire un peu cliché. le décor de la ville de Florence ne tient pas non plus toutes ses promesses. Au début du roman la ville semble être comme un fantasme et un personnage en filigrane, et puis ici encore on est déçu car l'idée n'est pas menée à terme. En fin de compte, il m'a semblé que - soit par ennui, soit par paresse, l'auteur n'a pas su tenir la longueur du récit. L'émotion pudique et contenue mais déchirante que l'on trouve dans "Son frère" est devenue un peu plus convenue, et tiède, et en tant que lectrice je n'ai pas été émue.
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Cette trame à trois voix - qui n'a rien inventé et qui piétine longuement au début - met en vedette Luca, le naufragé; Anna, sa petite-amie officielle et Léo, un mystérieux jeune homme. Luca parle de l'outre-tombe, alors qu'Anna essaie de percer le secret qui plane sur la mort de son amoureux. Assassinat ? Suicide ? La vérité qu'elle apprend n'est pas nécessairement celle qu'elle cherche. Une enquête qui n'en est pas une, il s'agit plutôt d'une excuse pour sortir de l'ombre. Au prix d'une mort bête, c'est un peu lourd, il me semble.

Je n'ai pas aimé la trame. Mais, j'ai apprécié certaines formules de l'écrivain qui sait planter un décor sans sombrer dans d'infinis détails. Malheureusement, c'est parfois inégal et l'écriture tombe facilement dans le mélodrame tel un roman à l'eau de rose. Transparent et assez superficiel.
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De Philippe Besson, j'avais déjà sorti en son temps de ma PAL Se résoudre aux adieux, que j'avais beaucoup aimé… L'écriture de l'auteur m'avait alors énormément séduite, ainsi que le sujet de son roman. Un garçon d'Italie parle également de la difficulté de se résoudre à un départ, sauf que, cette fois-ci, il s'agit du décès de l'être aimé. le parti pris est intrigant car trois personnages prennent tour à tour la parole, le décédé (de l'au-delà), sa compagne et son jeune amant. Je dois dire que j'ai trouvé le procédé à la lecture un peu lourd, voire indigeste, ce qui m'a empêché d'adhérer complètement à l'émotion de ce récit, porté essentiellement par la souffrance d'Anna, la compagne De Luca, qui découvre peu à peu la vérité sur les relations de ce dernier avec le jeune Léo, un des prostitués de la gare du Nord. Luca a été repêché dans l'Arno, nous somme à Florence, et les circonstances de sa mort étant floues, une enquête est menée, une autopsie est pratiquée, etc… Tout cela entraîne beaucoup de douleur chez la famille De Luca et chez Anna qui se rend compte à quel point elle ne connaissait pas son compagnon. D'outre tombe, Luca redoute ce qu'elle va découvrir et s'étonne de la stupidité de sa situation de cadavre. Et je dois dire que j'ai refermé ce livre un peu déçue par son propos, la légèreté de son intrigue et la lourdeur de son écriture. Je lirai sans doute de nouveau Philippe Besson, mais cet opus ne restera pas un de mes meilleurs souvenirs. Il m'a sans doute manqué de voyager un peu plus dans Florence, et que les caractères des personnages soient un peu plus profondément fouillés. En bref, une sortie de PAL un peu décevante…
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Ce livre est écrit à trois voix, celle du mort : Luca, celle de sa compagne Anna et celle de Leo.

Le corps De Luca est retrouvé dans l'Arno, la police enquête. Suicide, meurtre, accident ? pour ce faire elle interroge ses proches : ses parents, sa petite amie et au fil de l'enquête en vient à s'intéresser à Léo. Léo prostitué de la gare, qui vend ses charmes aux hommes d'un certain âge, honteux, pressés, mais ne pouvant résister à leurs pulsions.

Dans ce ménage à trois bien compartimentés, Luca aimait Anna et Léo. Anna aimait Luca sans avoir connaissance de l'existence de Leo. Léo aimait Luca et acceptait l'amour qu'il portait à Anna.

Anna ne cesse de s'interroger sur la mort de son compagnon, ainsi que sur le lien qui les unissait. S'agissait-il réellement d'amour ? ils ne vivaient pas ensemble, il ne lui avait jamais dit je t'aime, il acceptait toutes les marques d'affection mais n'en rendait aucune. Qui était ce mystérieux Léo, comment s'était-il connu ? quel était ses rapports avec lui ? Qui était en réalité Luca ?

Pour Léo, qui de par son métier à toujours refusé de s'attacher à quelqu'un et n'avait connu que des rencontres fugaces, des amitiés jamais abouties, des liens noués que par intérêt. Qui ne s'était contenté que d'oeillades fuyantes et d'étreintes mécaniques, sans châleur. L'indifférence de Léo, sa décontraction, son aisance on fait la différence. Ils s'étaient trouvés, cétait une évidence !

Luca, celui par qui tout ce désastre arrive. Luca qui a toujours aimé les hommes, sans pour autant renoncer aux femmes, raconte "l'après" sa mort, sa décomposition. Se désole de la découverte de sa double vie, tout en justifiant ses choix.

Au fil du récit on sent que la mort De Luca est relégué au second plan et sert de catalyseur à une introspection de l'âme de chacun des protagonistes.
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On vient de découvrir le corps De Luca au fond de l'Arno. Trois personnages vont nous faire entrer dans cette histoire. Luca, mort, mais qui regarde d'un air attendri et amusé ce qui se passe "en bas". Anna, sa compagne, qui va essayer de comprendre pourquoi Luca est mort (accident, suicide, assassinat ?). Et Léo, jeune homme séduisant, qu'on voit souvent traîner aux abords de la gare. Anna et Luca. Luca et Léo. Deux personnes ont aimé Luca, et ces deux personnes vont dire leur souffrance d'une façon tragique et pudique à la fois. Très beau roman à trois voix sur les sentiments, la passion et la mort.
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N°614– Décembre 2012.
UN GARÇON D'ITALIE – Philippe Besson- Juillard

Depuis que j'ai croisé l'oeuvre de Philippe Besson sur les étagères d'une bibliothèque et que cette chronique s'est fait l'écho de pratiquement la totalité de ce qu'il a publié, j'avoue bien volontiers que c'est la première fois que j'ai tant hésité à poursuivre la lecture d'un de ses livres. Il m'est même, à plusieurs reprises tombé des mains et je dois sans doute à son style fluide et agréable à lire, à sa phrase simple, précise et faite de mots sans prétention d'avoir poursuivi ma lecture. Peut-être aussi parce que cette histoire se déroule sous le soleil d'automne, à Florence, cette merveilleuse ville toscane qui porte un nom de femme ?

Pourtant, cette histoire est un peu déconcertante. Sur les rives de l'Arno, en contre-bas du Ponte Santa Trinita, on a découvert au matin le cadavre d'un jeune homme, Luca Salieri, 29 ans. Accident, suicide ou meurtre ? Cette cité est celle des énigmes et, par conséquent, le cadre était plutôt bien choisi. le lecteur s'attend donc à lire un roman policier, mais ce n'en est pas vraiment un, puisque le narrateur n'est autre... que le cadavre lui-même ! C'est lui d'ailleurs qui raconte la découverte de son corps, les questions que ne manquent pas de se poser les enquêteurs en pareil cas, l'autopsie, l'enterrement et j'en passe. Il n'est d'ailleurs pas avare de détails [« Voici que les vers s'attaquent à l'armature, que les asticots prospèrent, que la vermine accourt pour se nourrir de ma viande en décomposition, que des larves s'extirpent de mes orbites creusées. »]. C'est lui aussi qui donne la clé de l'énigme. Bien entendu, il parle à la première personne tout comme les deux autres personnages principaux, Anna Morante, sa compagne et Leo Bertina, un petit prostitué un peu minable qui officie dans le quartier de la gare. Ils interviennent directement et alternativement dans le récit, dévoilant petit à petit leur rôle dans cette affaire et surtout dans la vie de Lucas. A Anna, Luca réservait le mensonge et à Leo le silence. Ces deux portraits croisés vont petit à petit éclairer cette énigme, révélant le rôle personnel qu'ils ont pu y jouer et aussi la personnalité De Luca. Au fil des pages l'intrigue policière s'estompe peu à peu pour disparaître complètement par le biais d'une banale décision administrative. A sa place, Besson y substitue une histoire d'amour mais pas exactement celle à laquelle on pouvait s'attendre. Anna formait avec Luca un couple et un mariage était envisagé. A ce titre et puisque c'est elle qui a signalé sa disparition, elle est interrogée par la police mais prend petit à petit conscience des pointillés et des petits mystères qui existaient entre eux. Elle les supportait cependant par attachement et peut-être par amour pour Luca mais les investigations policières vont progressivement les éclairer et les expliquer. A côté de cette relation quasi-amoureuse, le lecteur assiste à la révélation d'une véritable liaison entre Luca et Leo qui met en évidence une hypocrisie familiale. Pourtant c'est Luca lui-même qui les réuni autour de son cercueil « Anna, Leo, de grâce, soyez assurés que j'emporte votre image avec moi ».
Les autres intervenants secondaires, ses parents notamment, sont juste évoqués, comme des étrangers.

C'est un peu comme si un mort-vivant nous raconterait ce qu'il « voit » à l'extérieur et ce qui lui passe par la tête, égrenant ses souvenirs et ses remords . Il le fait sur le ton léger de la vie, sans aucune angoisse de la mort, avec détachement et même soulagement d'avoir été enfin, par le hasard, débarrassé d'un fardeau. Il avait dû espérer quelque chose de cette existence qu'il n'a cependant pas obtenu d'elle, une sorte d'impossibilité à mener ce ménage impossible, ce trio qui ne pouvait que déboucher sur le scandale ou sur le néant. Il prend cette aventure avec un certain fatalisme et même de l'humour. Il est vrai qu'on peut toujours rire de tout, même des événements les plus inattendus et que c'est une arme efficace, même contre les tragédies... Pourtant Luca avait tout pour être heureux, une bonne famille bourgeoise, une compagne jeune, jolie et aimante et ce Leo qu'il semblait avoir bien connu. Il incarnait pourtant sa face cachée, son aspiration vers autre chose, sa fêlure aussi, une autre vie impossible à réaliser. Philippe Besson cite d'ailleurs plusieurs fois Cesare Pavese, écrivain italien, auteur entre autre du « Métier de vivre » qui se suicidera.

J'observe que Luca est mort jeune et que pour l'éternité il gardera les traits lisses de son visage, la souplesse de son corps, personne ne le verra vieillir et lui ne sentira pas ses os se déformer et ses yeux s'éteindre. C'est le thème de la jeunesse et de beauté des corps qui revient encore une fois sous la plume de Besson, allié aussi à l'obsession de la mort. Certes il y a l'homosexualité présentée ici comme la part d'ombre De Luca mais ce que je retiens aussi c'est l'hypocrisie, la trahison qu'il pointe du doigt et qui caractérisent tant l'espèce humaine et la rend définitivement détestable.

Au début j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'univers de ce roman. J'ai persisté dans sa lecture et je ne le regrette pas.


©Hervé GAUTIER – Décembre 2012.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Après être entré dans les écrits de Philippe Besson avec Son frère, en l'absence des hommes et l'arrière-saison, j'ai choisi de continuer car je trouve cet auteur intéressant et sa façon d'écrire me parle.

Oui mais voilà, un garçon d'Italie est bien en-deçà de ce que j'ai pu lire de Besson. L'intrigue est simple mais elle aurait pu avoir du potentiel, d'autant plus que c'est un roman à trois voix: chaque partie d'un triangle amoureux s'exprime à tour de rôle sur un même événement.

Oui, mais on s'ennuie, les personnages ne sont pas assez attachant à mon goût et les répliques sont déjà vues, déjà entendues, déjà lues. Dommage.
D'autant plus que, finalement, le personnage De Luca, mort, parle d'outre-tombe et n'apporte rien de plus que ce que l'on sait par le biais des deux autres personnages. Une idée qui plus est ne m'est pas inédite, car juste avant de lire Un garçon d'Italie, j'ai lu la nouvelle japonaise de la fille suppliciée sur une étagère, où l'auteur fait parler une jeune fille morte et qui raconte ce qu'elle ressent pendant tout le temps que son corps est utilisé dans un hôpital universitaire.

Donc finalement, le roman de Philippe Besson, ne m'est qu'une grosse déception, où je me suis plutôt ennuyé. Je passe...

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