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EAN : 9782020127011
198 pages
Seuil (19/11/1992)
3.62/5   21 notes
Résumé :
La mort, les amours finissantes ou impossibles, la vie désenchantée, la lucidité poussant au suicide, l'homme confronté à un monde nouveau qui le désarme, les vraies illusions et les fausses réalités : autant de thèmes graves, essentiels, que la magie de l'écriture d'Adolfo Bioy Casares parvient à empreindre de légèreté et de grâce dans les dix récits qui composent ces Nouvelles démesurées (1986). Une fois de plus s'affirme ici la maîtrise de l'écrivain argentin.Ado... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un recueil de dix nouvelles fantastiques offert par l'écrivain argentin Adolfo Bioy Casares. Ces nouvelles sont publiées en 1986 alors que Bioy Casares a 70 ans passés, et arrive aussi mûr que désabusé à la fin de sa carrière.


On y retrouve ses obsessions pour la vieillesse, la maladie, la mort mais aussi des thèmes chers à l'auteur comme la science, le désir ou encore le conflit générationnel... On y retrouve le thème (vieux comme le monde) de la recherche de l'immortalité que ce soit par la science (Plan pour une fuite à Carmelo, Nouvelle démesurée), l'intrusion du fantastique (L'horloger de Faust) ou plus surprenant par le regard des femmes (Masques vénitiens). le rythme et le style sont particulièrement soignés. Toutes les nouvelles ne se valent certes pas mais l'ensemble est tout à fait réussi.


On découvre quelques pastiches agréables notamment avec un Faust argentin ou encore avec le Frankenstein de Mary Shelley revisité. Mais c'est surtout avec les précédents écrits de l'auteur que les nouvelles trouvent un écho : on y retrouve notamment les savants fous et la quête d'immortalité de l'invention de Morel, le premier succès de l'auteur, de Journal de la guerre aux cochon il tire entre autres le thème du vieillissement et du conflit générationnel, enfin le fantastique et le gout du paradoxe qu'il partage avec son ami Jorge Luis Borges s'introduit de façon plus marquée dans les deux dernières nouvelles.


Un recueil de très bonne facture d'un excellent auteur dont l'âge n'a rien ôté au talent. À découvrir.
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Sur les dix textes que compte cet ouvrage, six au moins mettent en scène un médecin ou un scientifique s'occupant de la santé. Un thème que l'on doit aborder quand on atteint un certain âge, je suppose. Les nouvelles sont courtes, le style dynamique. La chute des histoires n'est pas toujours très claire surtout dans le Noumène ou la chambre sans fenêtre. Mais c'est peut-être le prix à payer : ces sujets, échappant à toute mesure, dépassent notre compréhension (au moins la mienne).
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10 nouvelles essentiellement axées sur la vieillesse et la mort. C'est fichtrement bien écrit et ça donne grandement envie de s'attaquer à l'invention de Morel, livre phare d'Adolpho Bioy Casares. Dans ce recueil, je n'ai pas vu de faute note, l'ensemble est homogène et de bonne qualité. Certains nouvelles sont plus fantastiques que d'autres mais les thèmes récurrents (refus de la vieillesse, déchéance, mort, culpabilité) donnent de la cohérence au recueil. Il faut enfin souligner la belle maitrise narrative de l'auteur, visiblement à l'aise dans l'exercice de la nouvelle comme ses compatriotes Borges et Cortazar.
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Nouvelles sur des personnages divers qui à un moment de leur vie font un choix qu'ils regrettent parfois ensuite. L'auteur mêle à la fois la réalité et le surnaturel. J'ai aimé certaines nouvelles et d'autres pas du tout, n'y comprenant rien...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
l'imagination ne peut pas concurrencer la réalité

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On n'a besoin de personne pour apprendre et les gens ne le savent plus. On croit faire des études parce qu'on est dans une salle de classe avec un enseignant. Autrefois citadelles du savoir, les universités sont aujourd'hui des officines bonnes à délivrer des brevets. Rien n'a moins de valeur qu'un titre universitaire.
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S'il fallait se tirer une balle sous prétexte que la vie n'a pas de sens, il ne resterait personne.
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D'aucuns estiment que l'intelligence est un obstacle au bonheur. Le véritable obstacle c'est l'imagination.
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— Alors, tu devrais peut-être mentionner les trois périodes de l’Histoire. L’homme crut d’abord que le bonheur dépendait de Dieu, et il tua pour des raisons religieuses. Ensuite il le fit dépendre de la forme de gouvernement, et il tua pour des raisons politiques.
— Ça me rappelle un poème. Chacun tue ce qu’il aime…
Il la regarda, sourit, hocha la tête.
— Après de trop longues rêveries, de vrais cauchemars, expliqua Hernández, nous arrivons à la période actuelle. L’homme s’éveille, découvre ce qu’il a toujours su, que le bonheur dépend de la santé, et il se met à tuer pour des raisons thérapeutiques
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Vidéo de Adolfo Bioy Casares
L'invention de Morel, Casares
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