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Billy Dranty (Éditeur scientifique)
EAN : 9782919030323
112 pages
L'arachnoide (01/03/2020)
5/5   2 notes
Résumé :
Max Blecher, né en 1909 en Roumanie, côtoie Pierre Minet au début des années Trente à Berck-sur-Mer, dans un sanatorium où ils sont tous deux soignés pour tuberculose osseuse, le corps en grande partie plâtré. Contrairement à Pierre Minet avec qui il correspond jusqu’à la fin, Max Blecher ne guérit pas de cette maladie dont il meurt en 1938, non sans avoir eu le temps d’écrire et de voir publié son chef-d’œuvre Aventures dans l’irréalité immédiate, où il opère la tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voici un recueil élégant, richement illustré, généreusement annoté et postfacé, qui contient 22 lettres de Max Blecher à Pierre Minet adressées entre 1930 et 1937. C'est avant tout la preuve d'une grande amitié. En effet, dans un entretien de 1937, Blecher confie ceci : « Dans ma vie, deux rencontres ont eu une importance primordiale : celle avec Pierre Minet dans un sanatorium de Berck [...] et celle avec Geo Bogza […] à Brașov. » (cf. p.99)
Comme le souligne Billy Dranty dans son émouvante et très pertinente postface, «l'auteur de "Circoncision du coeur" est également pour le futur auteur de "Coeurs cicatrisés" un initiateur, un complice, et un soutien au point de vue littéraire.» (p. 98) On peut ainsi lire dans une lettre de Pierre Minet à Franz Hellens (1933) : «Fort malade, mais appelé à guérir peu à peu, [Max Blecher] met à vivre une attention admirable parce que pas préméditée, absolument limpide. Vous voyez que je vous le recommande et qu'il m'est très cher.»
Ce qui est écrit ici est salutaire à lire et ce, à plus d'un titre. Ces lettres et cartes postales contiennent des impressions de lectures et des réflexions sur la littérature, des confessions clairement littéraires qui seront « récupérées » par Max Blecher dans les écrits ultérieurs, comme il en ressort des pertinents renvois à son oeuvre littéraire.
Le livre contient aussi des annexes qui évoquent notamment Berck, le plâtre et les gouttières, qui sont des textes écrits en roumain par Max Blecher et traduits par Raluca Maria Hanea. Et puis il y a aussi ce poème qu'il dédie à Pierre Minet et qui figure dans «Corps transparent».
Un livre précieux pour moi qui aime tant Max Blecher.
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Une édition très bien documentée et réalisée avec le plus grand soin, qui complète fort bien ma lecture des « Coeurs cicatrisés » dans la traduction de Gabrielle Danoux.
J'avais lu dans « Corps transparent » le poème que Blecher dédie à Minet, mais je ne connaissais pas cet auteur. Dans l'univers sombre de Berck, où la maladie est omniprésente, Blecher parvient à trouver de la joie dans le travail littéraire (cf. p. 9). Voilà qui illumine sa vie.
Bravo à Billy Dranty d'avoir publié cette correspondance, alors que l'intérêt pour les auteurs roumains reste marginal, à mon avis.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je ne peux rester insensible aux pitreries car au plus profond de moi-même je trouve toujours un clown et je voudrais intituler ma vie entière «Entrée comique» (tenez, beau titre de roman !) et je voudrais que tous les hommes autour de moi envoient au diable leurs «personnages» pour nous avouer sincèrement qu'ils sont aussi des clowns, qu'ils ne se prendront plus au sérieux, qu'ils iront danser dans les rues tout nus en agitant le «gugusse d'amour». Vive le cirque de tous les jours ! Et puis voici notre instant de repos, le pauvre, celui qui pèse au clown et dont rien ne paraît recommencer. […] je passe pour un type un peu piqué mais amusant [...].
(p. 50-51)
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C'est donc sans surprise qu'en plein cœur d'une réflexion sur le salut en ce lieu nommé sanatorium, on trouve mentionné pour la première fois le nom de Blecher dans un carnet de Minet : « À Berck, divers moyens de se sauver. Et d'abord, se sauver de quoi ? - De l'ambiance, de l'ample promiscuité. Il me semble que la première perte que l'on fait en arrivant ici est celle de soi-même. Du moins rapidement a-t-on [en marge : ou moi, Blecher, d'autres sûrement] le sens de s'être perdu, de ne se retrouver plus. Après (après que l'on s'est assimilé l'ambiance) l'on s'efforce de se retrouver, justement. On sent que le salut est en soi. D'où la recherche de ce "soi", difficile et trop violemment poussée pour être constante. »
(p. 92-93)
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Et puis je crois que les passions sont seules à nous donner une CHANCE d'harmonie, dont vous rêvez tant et dont la notion me pénètre chaque jour davantage, comme un accomplissement et aussi comme une perfection de la reconnaissance amicale que je vous porte pour sa révélation.
(p. 46)
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Blecher : au fond, un grand malade. Le décrire. Chez lui, la maladie est une initiatrice. Elle lui ouvre les champs de la poésie, d'un certain drame, de l'assez vraie atmosphère spirituelle.
(Pierre Minet, 6 juin 1931, p. 93)
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Une chronique sur le livre Cœurs cicatrisés, dans la traduction de Gabrielle Danoux.
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