AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B08BV392QL
Denoël (19/08/2020)
3/5   17 notes
Résumé :
"Je me rappelle son nom : Pétrelle. Un homme de haute taille, soixante-quinze ans, moustache grise, forte pomme d’Adam, teint maïs de fumeur, cancer du poumon. Ma sœur avait noué la cravate assez bas, pour cacher le vilain trou de la trachéotomie. Le mort portait une perruque, la famille savait-elle ?
J’avais quinze ans. C’était la première fois que j’assistais à la toilette d’un mort.
— C'est dégueulasse."


Le jeune Gabriel Sp... >Voir plus
Que lire après Mon nom était écrit sur l'eauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ce n'est pas un mauvais roman, ce n'est pas non plus un roman inintéressant. Il se lit bien, il se lit vite, mais j'ai bien peur qu'il s'oublie vite également. le personnage principal a quelque chose d'attachant pourtant et certaines anecdotes sont savoureuses. On suit non sans plaisir les aventures de cette famille possédant une entreprise de Pompes Funèbres. On se questionne sur l'emprise parentale dans les choix filiaux, sur la capacité à choisir sa propre route, à suivre ses propres envies. On se surprend parfois à oublier que le si joli titre choisi est opaque, avant d'en comprendre la signification à la fin du roman. Il s'achève sur une révélation qui fait office de chute, qui remet en cause de nombreux éléments et en résout d'autres, mais qui ne parvient pas, à mon sens, à donner au roman l'épaisseur attendue.

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
Commenter  J’apprécie          360
Le roman commence d'une manière fort plaisante et dynamique en juillet 1969, alors que le monde entier s'apprête à visionner les premiers pas de Louis Armstrong sur la lune. Toutes les familles ont fait installer la télévision et il en est de même dans celle de Gabriel, qui n'est pas encore né.
Ce soir-là, l'orage est terrible et son père Robbe monte sur le toit pour réparer l'antenne qui s'est couchée à cause du vent, malgré les protestations de Vala, sa femme. Il est foudroyé... Suivront des semaines de souffrances, une longue convalescence et un handicap qui anéantira à jamais moralement, cet homme solide et volontaire. Gabriel sera conçu pendant sa convalescence dans des circonstances que je vous laisse découvrir.
Il arrive dans une drôle de famille, c'est le moins qu'on puisse dire. La famille Spautz tient une agence de pompes funèbres dont les locaux se situent dans...leur propre maison. Tout jeune enfant, Gabriel voit tout, entend tout, même s'il ne comprend pas tout. La maison est organisée pour recevoir les familles, le sous-sol pour faire la toilette des morts, et les parents qui ne peuvent pas toujours le faire garder, l'emmènent souvent avec lui, comme d'ailleurs sa soeur plus âgée.
En fait, le père ne rêve que de le voir reprendre l'affaire familiale qui est passée, raconte-t-il de génération en génération.
Mais Gabriel, n'a pas la vocation. Si pour Janelle, sa soeur, le métier est un métier comme les autres, pour lui, il n'en sera jamais ainsi. Sa sensibilité naturelle le porte à s'éloigner de la mort, qu'il côtoie depuis sa plus tendre enfance, et il n'a aucune envie d'être un jour à la tête de l'entreprise "Lumière-de-l'Est".
Alors que devenu adolescent, son père l'inscrit d'office dans une école spécialisée aux métiers funéraires, il taille les cours pour aller s'amuser comme c'est bien normal de le faire à son âge.
Mais là-bas, il va faire des découvertes étonnantes sur le passé de sa famille et découvrir que son père lui a depuis toujours menti sur l'histoire familiale...mais bien entendu je ne vais pas vous révéler de quoi il s'agit.

Dans nos civilisations occidentales parler de la mort est encore tabou, c'est bien vrai et ce livre m'a donc surprise par la légèreté avec laquelle l'auteur aborde le sujet.
Il y a en effet beaucoup d'humour dans ce roman : voir les choses à travers les yeux de Gabriel enfant, puis adolescent, change forcément le regard que l'on porte sur les événements et les descriptions parfois très précises des différentes opérations qui entourent la prise en charge des défunts.
Je n'ai pas aimé personnellement entrer à ce point dans les détails, que je connaissais pourtant, hélas, comme beaucoup d'entre nous. Je ne trouve pas d'ailleurs que ces détails apportent beaucoup à l'histoire.
Mais heureusement ce n'est pas le centre du sujet.
J'ai aimé par contre suivre Gabriel, le voir lutter pour se construire et trouver sa propre voie au sein de cette famille pas comme les autres. J'ai aimé ses questionnements. Je l'ai trouvé sympathique et attachant et le lecteur d'ailleurs développe beaucoup d'empathie pour lui au fil de l'histoire.
J'ai aimé les rebondissements qui nous révèlent la nature profonde du père et la véritable histoire familiale et ses secrets inavoués.
C'est un roman initiatique, bien écrit, décalé et intéressant qui m'a permis de connaître un peu mieux l'auteur, mais je pense que j'oublierai sans doute très vite ce roman, vu le sujet. Il m'a donné cependant envie de lire d'autres titres de l'auteur.

L'auteur Olivier Bleys a écrit une trentaine de livres, romans, essais, récits de voyage, bandes dessinées. Ses écrits ont été traduits dans une dizaine de langues et certains ont obtenu des prix littéraires. Il a un parcours intéressant et atypique. Il est élu Membre de la Société des Explorateurs français et effectue depuis 2010 un tour du monde à pied, par étapes.
Il a réalisé des carnets de marche multimédia pour la région Nouvelle-Aquitaine que vous pouvez découvrir sur le site ICI.
De plus, depuis 2014, il est Chevalier des Arts et des Lettres. Vous pouvez lire sa biographie complète ci-dessous.
Si vous ne voulez pas, vu le sujet, lire ce roman, ce que je comprends tout à fait, je suis bien certaine que vous en trouverez un autre à votre goût dans sa bibliographie.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
Commenter  J’apprécie          130
Roman qui se lit facilement, bien écrit, fluide. Il nous fait rentrer dans un monde rarement traité dans la littérature, celui des pompes funèbres. La relation client, la préparation des cadavres, les cercueils, l'enterrement en lui-même et cetera.
Le début de l'histoire raconte comment le père de famille va être handicapé suite à une électrocution par un orage. Puis l'histoire se concentre sur le fils et la fille, leur rôle ainsi que celui de leur mère au sein de cette entreprise. On voit comme ils y sont impliqués, plus ou moins forcés par leur père qui voudrait absolument les voir poursuivre dans ce domaine professionnel.

Au milieu de l'histoire j'ai aimé sentir une atmosphère mystique, irréelle, qui s'installait. Une atmosphère qui côtoie la mort, ce que Olivier Bleys arrive vraiment très bien à construire avec subtilité. Ayant déjà lu "Nous les vivants" écrit par le même auteur (un livre qui je n'oublierai jamais tellement il m'a paru exceptionnel et beau à la fois), j'ai pensé que l'atmosphère mystique irait aussi crescendo jusqu'à la fin de l'histoire. Mais en fait ce n'est pas ça dans "mon nom était écrit sur l'eau".



Enfin, je dirais que le titre n'est pas vraiment le reflet de ce qui est relaté dans l'histoire, je ne comprends pas pourquoi c'est celui-ci qui a été choisi !



Commenter  J’apprécie          00
Drôle de titre pour un drôle de roman où les cadavres fleurissent à chaque page... ou presque! J'avais beau avancer dans ma lecture, je n'en voyais toujours pas le lien avec la vie des membres de cette entreprise familiale de Pompes Funèbres, "Lumière-de-l'Est" ! Il m'a fallu du temps et une centaine de pages pour le trouver et en sourire.
Pendant quelques heures j'ai vécu le quotidien de ces croque-morts dans un récit ne manquant pas d'humour. La mort est omniprésente mais pour Robe Spautz et sa famille il s'agit avant tout d'une profession noble. Chacun doit faire son travail le mieux possible, par respect à la fois au défunt qu'on enterre et aux vivants qui le pleurent.
Même si Olivier Bleys a semé quelques indices ici ou là pour alerter le lecteur, les dernières pages apportent leur lot de surprises.
" Mon nom était écrit sur l'eau" ... les mots de ce roman couleront certainement avec ceux de bien d'autres que j'aurai oubliés dans quelques mois mais hier, je me suis bien amusée avec eux.
Commenter  J’apprécie          10
Alors, aujourd'hui, je vous emmène dans un cadre totalement atypique… Celui des pompes funèbres !

Gabriel Spautz nous narre son enfance décalée au sein de sa famille, gérante des pompes funèbres LUMIÈRE-DE-L'EST à Eisenkirch, petit village du Luxembourg.

Le seul centre d'intérêt digne de ce nom dans cette famille est la mort et tout ce qui s'y rapporte : les cercueils, les soins aux morts, les cérémonies funéraires…

Le père de Gabriel voue une véritable passion à son métier et ne rêve que d'une seule chose : transmettre sa petite affaire à son fils et sa fille.

Vont-ils être charmés par cette idée ? Pas si sûr !

Ah ! Je sais ! je vous vois venir. Vous allez me dire mais ça a l'air triste, voire glauque comme histoire. Eh bien que nenni ! (expression d'un autre temps que j'affectionne particulièrement) La plume de l'auteur est piquante, juste, souvent drôle, et nous apporte un certain éclairage sur ces métiers autour de la mort.

Une légère déception sur la fin autour d'un secret révélé un peu trop rapidement.

Bref, une lecture décalée, tout autant que le milieu qu'elle nous présente.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Juillet 1969

(...)Face au prodige d'un vol vers la Lune, même les plus bornés sentaient un secret ébranlement. Une émotion les touchait qu'ils n'avaient jamais connue. C'était comme si une dimension nouvelle se fût ouverte au-dessus de leurs têtes. Le monde, d'un coup, leur paraissait plus vaste, mystérieux-plein de recoins et de vertiges.
"Tandis que j'empile des moellons, des hommes là-haut foulent le sol de la lune..." songeait le maçon en plein travail. "Je laboure la terre, mais d'autres ratissent la poussière d'une autre planète !" méditait le paysan dans son champ. (p. 12) (p. 12)
Commenter  J’apprécie          120
Et le son ? Il n'y a pas le son ?
- Bien sûr que si. Il suffit de monter le volume.
Papa avoua cependant que le réglage du son dépassait ses compétences. Après tout, il dirigeait une agence de pompes funèbres. Rien dans son métier ni dans ses courtes études ne l'avait préparé à l'installation d'un récepteur de télévision. Ce fut maman, plus dégourdie, qui identifia parmi les trois molettes de l'appareil celle qui agissait sur le son.
Commenter  J’apprécie          60
J'étais fasciné. C'était le premier mort que je rencontrais. (...)
Papa m'avait bien dit que notre métier, c'était de nous occuper des morts. Mais une chose était le mot; une autre, le mort en vrai. qu'est-ce qu'on pouvait en faire, de ce monsieur dans sa boîte ? (p. 45)
Commenter  J’apprécie          80
Papa n'essayait pas de m'expliquer. mais il veillait à ce que je sache ma leçon, c'est-à-dire notre nom de famille et nos activités funéraires, les deux toujours donnés ensemble, comme des inséparables. Un Spautz pouvait-il devenir autre chose que croque-mort ? Janelle et moi, pourrions-nous prendre un autre nom ? ça ne semblait pas permis, ni même concevable. (p. 43)
Commenter  J’apprécie          40
Ce matin-là, une moitié de notre satellite émergeait au regard des Terriens sous les rayons du soleil. Ravies à la nuit, de vastes plaines d’un gris soyeux gagnaient leurs contours : la mer de la Fécondité, la mer des Vapeurs, la mer du Nectar, la mer de la Tranquillité dont les astronautes allaient bientôt fouler la poussière.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Olivier Bleys (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olivier Bleys
Marcher, près de chez soi ou au bout du monde, parcourir les rues de nos villes ou s'échapper dans des espaces aux horizons plus dégagés : quelle que soit la forme qu'elle prend, la marche est parée de mille vertus pour le corps et l'esprit.
Aurélie Luneau en parle avec deux écrivains randonneurs, Noëlle Bréham et Olivier Bleys, dans "De cause à effets, le magazine de l'environnement".
Visuel de la vignette : Jordan Siemens / Getty
#environnement #marche #nature __________ Écoutez l'ensemble des émissions de cause à effets, le magazine de l'environnement https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement
Retrouvez-nous sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture
+ Lire la suite
autres livres classés : Pompes funèbresVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}