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3,53

sur 624 notes
Je n'avais encore jamais lu cet auteur et pour la première oeuvre que je lis, je suis conquise.

Dans un style fluide, clair, concis, il relate les pensées de ce couple de quarantenaires qui se retrouvent plus de vingt ans après et font semblant de s'ignorer alors qu'ils se sont reconnus au premier regard.
La présence de l'autre, même silencieuse, les confronte à leurs souvenirs communs, à ce qui s'est produit entre eux et à ce qu'ils sont devenus, chacun de leur côté.

Un roman, sur le temps qui passe, sur les regrets et ce qui aurait pu être, ce qui a été mais ne l'est plus, un roman sur le "mitan" pourrait-on dire, cette période de la vie, où l'on se retrouve à peu près au milieu et où l'on peut faire un bilan mais aussi une projection.
Je n'ai pas trouvé ce bilan amer ou alors doux-amer, et à mon avis, la fin est ouverte et pleine d'espoir.

Le talent de Blondel, c'est ce réalisme des situations évoquées, cette impression que ces personnages nous ressemblent (à condition d'avoir leur âge) et le fait qu'il raconte une histoire toute simple, une rencontre.
Il n'y a pas d'intrigue complexe, de vérité à découvrir et pourtant, son roman nous parle; des événements banaux d'une existence, de ce qui reste en mémoire, des compromis, des compromissions, de la lassitude des relations mais aussi des petits bonheurs et de la fidélité à certains liens ou comportements.
C'est simple, mélancolique, beau.
Le genre de roman qu'on est content d'avoir lu même s'il nous met le vague à l'âme.
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Cécile Duffaut et Philippe Leduc se sont aimés il y a 27 ans.

Ils ne s'étaient jamais revus mais ce matin, le hasard les place côte à côte dans le train de 06h41.
Ils se sont reconnus mais aucun d'eux n'ose rompre le silence.

Cependant cette rencontre fait remonter à surface le passé et ils vont revivre en pensée le fil de leurs existences.

Mon avis :
Pas de doute c'est du Blondel !

Les personnages ressemblent à Monsieur et Madame Tout le monde et l'écrivain les fait décortiquer le parcours qui les a mené de cet amour de jeunesse à leurs 50 ans.

Il est des occasions dans la vie où on aime se retourner sur son passé et analyser les événements et les rencontres qui ont façonné la personne que l'on est devenue. Dans ce roman, c'est cette rencontre qui va être le déclencheur.

Cécile Duffaut va ainsi essayer de comprendre comment elle est passée d'une ado timide et un peu transparente à cette femme chef d'entreprise et sûre d'elle. Avec le recul et un peu plus d'objectivité, elle va se rendre compte que Philippe Leduc n'est pas étranger à son parcours.

Toujours avec talent et beaucoup de sensibilité, Jean-Philippe BLONDEL parle de ses contemporains et surtout de tous les sentiments ambigüs qui peuvent nous envahir quand le passé vient à la rencontre du présent.

Je suis facilement entrée dans ce roman.
J'ai très vite eu l'impression d'être une petite souris dans la tête des 2 protagonistes et je me sentais très curieuse de savoir ce qui s'était passé il y a plus de 20 ans. J'ai donc tourné les pages assez avidemment, sentant mon coeur se serrer doucement mais sûrement.

Un roman qui m'a touchée mais un peu moins que d'autres de cet auteur.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Cécile Duffaut a passé le week-end chez ses parents à Troyes où elle a grandi. Elle attend le train de 06h41 pour rentrer à Paris. A quarante sept-ans, mariée et mère d'une fille de dix-sept-ans, elle est à la tête d'une entreprise florissante. Après ces deux jours chez ses parents, elle est pressée de partir et de retourner à sa vie même si son couple apparaît comme un tandem financier. Un homme attend ce même train lui-aussi. Il n'a prévenu personne de son déplacement. Divorcé et père de deux grands adolescents qui se passent de lui depuis des années, il est seul. Il n'y a qu'à son travail où l'on s'inquiétera pour des raisons d'organisations et non humaine. Il téléphonera plus tard. Cécile Duffaut est loin de se douter que ses vingt ans sont s'assoir à côte d'elle. Dans le train bondé, il ne reste qu'une place de libre celle à côté de Cécile Duffaut où après hésitation prend place Philippe Leduc. Il l'a reconnu et elle aussi. C'est très embrassant.

Quelquefois on aimerait laisser son passé loin derrière soi, s'en débarrasser. Ou mieux l'oublier volontairement sur le quai d'une gare et monter dans le premier train qui passe. Partir pour devenir quelqu'un d'autre. Cécile a voulu fuir Troyes, son passé et s'est employée à le balayer. Rendre visite à ses parents, c'est devoir enfiler sa vie d'avant dans laquelle elle ne rentre plus.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/01/jean-philippe-blondel-06h41.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Attention : un train peut en cacher un autre, clame la SNCF pour mettre en garde ses voyageurs. Un homme, une femme, peuvent en cacher un(e) autre tout autant, comme dans cette étrange histoire, qui se déroule pendant le trajet d'une heure et trente-six minutes qu'effectuent, de Troyes à Paris, Cécile Mergey née Duffaut et Philippe Leduc. le hasard, ou le caprice d'un esprit facétieux, fait s'asseoir Philippe à côté d'une belle passagère à l'air conquérant. Il finit par reconnaître en elle cette jeune fille assez quelconque avec laquelle il avait eu une liaison quelque vingt-sept années plus tôt. Elle, a tout de suite identifié ce séducteur impénitent, qui n'avait pas hésité à la plaquer en plein week-end amoureux. Aujourd'hui bedonnant, les traits avachis, le bel et le fier n'est plus si fringant aujourd'hui. Un petit roman attachant, sur les apparences trompeuses et les jeux de l'amour et du hasard...
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La Feuille Volante n° 1388 – Septembre 2019.
06H41- Jean-Philippe Blondel - Éditions Buchet Chastel.
Le titre sonne comme un indicateur des chemins de Fer. Ça tombe bien, me suis-je dit, j'ai passé une partie de ma jeunesse dans les trains et je les ai toujours considérés comme un lieu privilégié propice aux rêves et aux rencontres. Cécile Duffaut, 47 ans, chef d'entreprises, mariée à Luc qu'elle va rejoindre, prend effectivement ce train qui la mène de Troyes à Paris. Dans le compartiment à côté d'elle une place est libre où vient s'installer par le plus grands des hasards Philippe Leduc. Ils sont été amants il y a vingt sept ans et leur liaison a été orageuse et éphémère; ce voyage menace donc d'être difficile, entre rancoeur et embarras, quatre-vingt dix minutes d'un trajet lourd et silencieux de part et d'autre. Chacun reconnaît l'autre mais tout au long de ce voyage n'en laisse rien paraître parce que cette passade a laissé trop de mauvaises traces que cette rencontre vient raviver. Ils mènent chacun une introspection personnelle faite de souvenirs malsains qui donnent la mesure du temps passé et aussi le vertige, à l'aune des amitiés et des amours de passage et qu'on prend ainsi conscience du vieillissement des corps et des esprits. Au rythme de son autocritique, chacun se remémore les phases de cette amourette qui aurait pu être une belle histoire mais ne l'a pas été, son épilogue destructeur, se rappelle avec une étonnante précision les erreurs, les mots blessants, les petits détails assassins qui l'ont accompagnée, rejoue un scénario surréaliste où tout pourrait être différent, refait le chemin à l'envers,et, malgré le temps, tisse un espoir un peu fou. On mesure les conséquences que cette aventure amoureuse a pu avoir sur leur deux parcours, on constate le poids trop lourd du passé et peut-être aussi l'impossibilité du présent. Ils n'échangeront que quelques paroles convenues, une politesse de façade comme volée au silence qu'ils ont décidé d'établir entre eux au terme d'un accord tacite, un peu comme si les paroles qu'ils auraient voulu échanger et qui leur ont été soufflées par leur mémoire qui revient, leur resteront dans la gorge. Il n'y aura que de vagues allusions, que des banalités sans suite même si le dénouement laisse planer un doute qui m'a paru quelque peu artificiel et plein d'interrogations pour un avenir très éventuel auquel il m'a été difficile de croire cependant. C'est donc une sorte de drame intime et secret entre deux personnages coincés dans un espace volontairement exigu et que les circonstances amènent à se pencher sur leur délétère passé commun, une sorte d'unité de temps, de lieu... et d'inaction, une réflexion sur l'amour qui ne dure pas toujours, comme on le dit trop souvent, suivi peut-être d'une plongée hasardeuse dans l'avenir. Allez savoir !
Je suis d'autant plus facilement entré dans ce roman que j'ai souvent imaginé une telle situation provoquée par le hasard. L'auteur se l'approprie et l'installe dans des circonstances où l'hypocrisie et le secret prévalent et prospèrent, avec une conclusion cependant un peu décevante à mon goût .
J'ai découvert Jean-Philippe Blondel par hasard et j'aime la nostalgie qui se dégage de ses romans, cette ambiance un peu surannée et en demi-teinte qui les baigne. C'est bien et simplement écrit et l'auteur touche son lecteur. Cela a beau être une fiction, j'ai été favorablement intéressé par les postures de chaque personnage et l'analyse de leurs sentiments, de leurs états d'âme.



©Hervé Gautier.http:// hervegautier.e-monsite.com
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Je continue de découvrir Jean-Philippe Blondel avec 06h41. Une histoire simple qui m'a pourtant intriguée. Cécile et Philippe sont assis côte côte dans le TER Troyes-Paris, ils se sont connus et ont eu une relation dans leur vingtaine. Ils se recroisent dans ce train, 27 ans plus tard. C'est au travers de leurs voix qu'on va découvrir leurs souvenirs, leurs réussites, leurs regrets, leurs vies.
Jean-Philippe Blondel parvient à décrire avec justesse et poésie le temps qui passe. Ses personnages sont ordinaires, rien d'exceptionnel ne vient troubler leur vie et pourtant, cette rencontre va les remuer, les faire se retourner et regarder le chemin parcouru.
C'est un roman touchant car on espère tous, dans une ou deux décennies regarder en arrière et être satisfait, sinon fier du chemin emprunté par nos vies et des personnes qui s'y promènent à nos côtés.
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Cécile Duffaut , 47 ans, revient d'un week end chez ses parents qui se plaignent de ne plus la voir. Elle rentre à Paris en prenant le train de 6h41. Philippe Leduc, le même âge, va voir son ami Mathieu Coché qui est atteint d'un cancer en phase terminale. Tous les deux ont été amants quand ils étaient jeunes et là ils se retrouvent côte à côte. Les souvenirs ressurgissent pour tous les deux, ils revoient leur rencontre, leur week end à Londres où Philippe a annoncé leur séparation à Cécile d'une manière très cavalière. Doivent-ils se parler, avouer qu'ils se sont reconnus malgré le temps qui a passé et les a changés ? Ils échangent peu de paroles et ce n'est que lorsqu'ils sont descendus du train que Cécile se retourne vers Philippe.
Ce roman polyphonique à deux vois qui alterne les réflexions de Cécile et de Philippe ne m'a pas entièrement convaincue. J'ai trouvé finalement qu'il ne se passait pas grand chose dans ces pages, sans doute parce que le lecteur partage l'intériorité des personnages mais on aurait envie qu'enfin l'un des deux sorte de sa réserve et fasse avancer le roman dans un sens ou dans l'autre. le personnage de Philippe est assez détestable, il est lâche et égoïste, il n'attire pas la sympathie. Il y a des accents de désenchantement dans ce roman un peu à la manière d'Olivier Adam. Ce roman nous renvoie au temps qui passe pour chacun de nous et à ces retrouvailles quand nous revoyons des anciennes connaissances quand on se rend compte qu'on ne rattrape jamais le temps passé...
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Cécile Mergey, née Duffaut, quarante-sept ans, revient d'un week-end chez ses parents à Troyes, lieu de son enfance. Dans le train de 06h41 qui la conduit à Paris, elle se retrouve assise à côté de Philippe Leduc, un ancien amour datant d'il y a plus de vingt-cinq ans. Même provenance, même destination, un coup du hasard. Ce trajet est l'occasion pour les deux personnages de se pencher sur leurs vies respectives, en se replongeant dans ce qui a fait leur jeunesse, sur les quatre mois qu'ils ont partagé ensemble et ce qu'il est advenu de leur destin par la suite. La tension est palpable, les deux personnes font mines de ne pas se reconnaître. Que s'est-il passé entre eux ? Sont-ils heureux de ce qu'ils sont devenus désormais ?

Le roman est construit de telle façon que s'alternent successivement les points de vue de Cécile et de Philippe. Chacun raconte le déroulement de ce voyage particulier selon ce dont il se souvient, ce qu'il a vécu, ce qu'il ressent. L'utilisation du "je" est alors de mise. L'intensité de l'histoire est telle qu'elle s'en trouve renforcée par l'idée d'espace clos et relativement réduit (deux sièges dans un train, obligatoirement côté à côte puisque il n'y a plus de place ailleurs). Presque impossible de s'échapper de cette situation. le lecteur plonge au fil des pages dans le quotidien puis le passé des personnages, avec l'envie grandissante d'en savoir plus et de comprendre ce qui est arrivé il y a plus de 25 ans. Curiosité par ailleurs progressivement satisfaite, jusqu'au dénouement de l'histoire, et on continue pourtant à se demander : le pardon sera t-il accordé ? Vont-ils renouer ? le hasard fait-il bien les choses ?

Par ailleurs, ce roman, je l'ai lu alors que j'effectuais moi-même un voyage en train. Une certaine connivence s'est alors créée avec les personnages : les différentes réflexions que dissémine l'auteur au sujet des voyages en train m'ont fait sourire. Ce qu'on prévoit pour occuper son temps, ce qu'il en est réellement, le fait de laisser son esprit vagabonder, les yeux fixés dans le vague, la garde baissée, la proximité avec les autres passagers… L'atmosphère dans laquelle j'ai lu ce roman était donc, il faut le dire, idéale. J'ai pu pleinement savourer ma lecture…

Je pense désormais qu'après cette lecture, Jean-Philippe Blondel rejoindra ma liste d'auteurs à suivre, avec l'envie d'en découvrir davantage parmi ses livres précédents !
Lien : http://lismoisituveux.wordpr..
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Philippe et Cécile ont, en passé commun, une relation amoureuse de quelques mois, radicalement stoppée par une semaine londonienne catastrophique.
Et puis, surprise: plus de vingt ans plus tard, ils se retrouvent assis côte à côte dans le même train!
...et s'ouvre alors la parenthèse pas très enchantée des souvenirs amers décrits avec une lucidité féroce.

Pour chacun des deux voyageurs, les réminiscences muettes débutent, sous la lumière glaciale d'une opération à coeur ouvert: on coupe, on dissèque, on évalue les dégâts, on pose un diagnostic lapidaire. C'est factuel, ironique et blessant.
Et puis parfois, au fil du récit, surgissent de facon intempestive, des petits éclats de douceur, teintés de sentiment de haine, de honte et de désir de rédemption. C'est une introspection lucide et talentueuse alternant regrets, nostalgie et auto dérision.
Je lis Jean-Philippe Blondel à chaque parution, avec une fidélité de groupie. Si certains de ses livres me laissent un souvenir un peu flou, celui ci restera une petite perle remplie d'émotions.
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Jean-Philippe Blondel 06H41 – roman – Buchet. Chastel ( 232 pages- 15€)

« Il n'y a pas de hasards, mais des aimantations », affirme Martin Melkonian.
C'est ce qu'auraient pu penser les deux protagonistes du roman , en prenant le train de 06H41! Pourquoi? Parce ces deux là se sont aimés , vingt-sept auparavant.
Le mot: « catastrophe » préfigure cette rencontre improbable qui va donc les aiguiller vers le comptoir des souvenirs. Pourtant, dans un train, « rien ne peut vraiment vous arriver ».

L'auteur entrecroise les voix de Cécile et Philippe. Ceux-ci se livrent à une introspection,mais donne aussi un portrait de l'autre, sans concession, ne se privant pas de phrases assassines.
Par flashback ils déroulent l'écheveau de leurs moments partagés, de leurs années au lycée.
Chacun d'eux se remémore leur liaison éphémère, tente de remplir les alvéoles du passé.
Ayant le recul de la maturité, ils sont plus lucides pour commenter leurs folies de jeunesse, leurs erreurs, et plus aptes à comprendre leurs ainés, les mères. En creux se tisse le portrait de leur ami commun, Mathieu, le «sparring -partner » qui a beaucoup compté et manqué pour Philippe.
Maintenant, il l' accompagne dans sa maladie, alors que la mort est en embuscade. Poignante son empathie pour la mère de Mathieu. Constant aller retour entre passé et présent pour le lecteur.

Cécile et Philippe vont-ils se reconnaître, se parler, se sourire , renouer un lien ? Vont-ils s'offrir une nouvelle parenthèse londonienne ou au contraire s'ignorer? L'art de l'auteur est de ferrer son lecteur et de le maintenir dans le suspense, d'autant qu'il reste une demi-heure « pour se jeter à l'eau » avant le terminus. Il excelle aussi à disséquer le maelström intérieur des deux protagonistes, réunis dans cette proximité fortuitement, leurs tergiversations, leurs atermoiements, leur dilemme de l'instant .

Dans ce roman, l'auteur s'interroge sur l'état amoureux. Il développe une réflexion sur les amours d'adolescents insouciants, immatures ( passion mais aussi désillusions), le couple (violence, divorce et enfants ballotés), la rupture amoureuse et l'amitié que l'on croit parfois inoxydable mais qui s'étiole ou cesse. Celle entre Mathieu et Philippe, le seul à qui il accorde sa confiance, a résisté.
Il aborde les relations générationnelles , la vieillesse des parents, et la ritournelle du temps qui passe. La phrase :« C'était il y a vingt-sept ans » résonne comme un refrain, scandant le récit.

Jean-Philippe Blondel se plaît à dégommer ces retraités oisifs qui goûtent à la vie de pacha sur des bateaux de croisière. Il explore la complexité des rapports humains, montre comment des destins peuvent bifurquer pour se recroiser de nouveau.
L'auteur nous offre des parenthèses comiques. Par exemple quand il plonge dans les profondeurs du sac de Cécile et nous révèle son univers intime. Jean-Philippe Blondel est fidèle à son style haché,ses phrases nominales, « des mots lancés comme des javelots », ses dialogues spontanés, ses séries d'adjectifs..

Jean-Philippe Blondel distille son immuable touche locale ( Troyes et « la désertion de l'industrie textile », le stade de l'Aube, le lac de la forêt d'Orient) , égrène des bribes autobiographiques. Ici, sa connaissance de Londres, de la langue anglaise, d'où sa référence à des proverbes: « Every cloud has a silver lining », apprenant à Cécile à positiver, puisqu' après la pluie, vient le beau temps. Mais les lieux sont mémoire, liés aux événements de votre vie, constat amer de Cécile. Pour Philippe,la cathédrale, cadre «  érotique » fut le témoin d'un baiser.
L'auteur glisse un soupçon de nostalgie, l'ironie côtoie l'humour. Il nous offre une réjouissante variation sur le genou de Cécile ( en écho au genou De Claire), autour du train , ce huis clos qui favorise les rencontres, les retrouvailles et la lecture. Emportez des Pockets dont 06H41.
Un roman à lire sur les rails, capable de fédérer un large lectorat par son côté universel.
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