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EAN : 9782910517007
30 pages
Theodore Balmoral (30/11/-1)
3.61/5   19 notes
Résumé :
Tacite, pour son plus grand malheur avait rencontré la femme de sa Vie. Tacite était un chat de gouttière au pelage noir et aux manières calmes - un peu trop calmes peut-être. La femme de sa vie s’appelait Brulhe. C’était une chatte angora qui, à l’époque de leur mariage, suivait des études d’architecture et depuis s’était installée à son compte dans un commerce de lingerie fine.

Brulhe était fraîche comme le vent du printemps, douce comme la nuit d’é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Septembre 2023- Librairie Les Mots et les Choses - Boulogne-Billancourt

Re- découverte d'un texte publié la première fois en 1993...., dédié à une " Petite Hélène " " Un oiseau
d'encre et d'or dans le jardin de tes treize ans .Il vient te dire combien la vie est belle et drôle et juste (...)"

Un conte des plus brefs mettant en scène un gentil, trop gentil chat, TACITE...enfant - chat pas très heureux, des soucis de précarité de ses parents..la solitude .il réussit ses études, se marie avec une charmante chatte angora, Brulhe, au coeur d'artichaut...

"
TACITE, pour son plus grand malheur, avait rencontré la femme de sa vie.Tacite était un chat de gouttière au pelage noir et aux manières calmes -un peu trop calmes peut-être. La femme de sa vie s'appelait Brulhe.C'était une chatte angora qui, à l'époque de leur mariage, suivait des études d'architecture et depuis s'était installée à son compte dans un commerce de lingerie fine.

Brulhe était fraîche comme le vent du printemps, douce comme la nuit d'été, mais son coeur était comme la lune que l'on voit grandir et diminuer dans le ciel: un morceau de gruyère périodiquement rongé par les souris.Le coeur de Brulhe était fantasque. Comme la lune, il avait sa face aveugle. Tantôt ouvert, tantôt fermé."

Ce qui nous vaut quelques phrases peu réjouissantes sur la vie conjugale: cette" Solitude à deux "...

Et puis un flocon de neige passe par là , va ramener dans le coeur de Tacite l'innocence de l'enfance et la faculté de s'émerveiller par soi-même, et savoir juste s'extasier du simple fait de " Vivre".Et la lumière, la magie revient dans le quotidien de Tacite...

Texte étonnant et déroutant, qui personnellement, m'a paru plus douleureux, plus triste qu'émerveillé, au final..

ce minuscule opus va rejoindre un ami jurassien, totalement "fan" comme moi de ce poète trop tôt disparu, qui nous manque immensément !

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étonnant texte : il écrivait aux gens pour rien, juste pour les remercier d'être là ; un enfant fait ses devoirs à la lumière d'un bec de gaz et le professeur note : soigne ton écriture ! sans chercher à comprendre la souffrance que le jeune enfant subit chez lui ;
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Qu'est ce qui nous attire le plus chez Christian Bobin ?
La simplicité de sa pensée ? son honnêteté intellectuelle ? le courage d'une existence vécue sans faux-semblants ? le témoignage d'un temps plus lent, éloigné des horloges ? la fine dentelle de son écriture ?
Sans doute une proportion de tout cela. Les mêmes ingrédients pour tous, et une recette différente à chaque fois.

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Un petit texte lumineux ou les tribulations d'un malheureux chat noir obligé par le malheur des choses à vivre ...dans le noir ; jusqu'à l'intercession magique d'un flocon de neige. Magie Blanche pour un chat noir rendu à la vie. dommage que le texte soit si court j'aurais bien suivi longtemps la vie de ce beau chat.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
TACITE, pour son plus grand malheur, avait rencontré la femme de sa vie.Tacite était un chat de gouttière au pelage noir et aux manières calmes -un peu trop calmes peut-être. La femme de sa vie s'appelait Brulhe.C'était une chatte angora qui, à l'époque de leur mariage, suivait des études d'architecture et depuis s'était installée à son compte dans un commerce de lingerie fine.

Brulhe était fraîche comme le vent du printemps, douce comme la nuit d'été, mais son coeur était comme la lune que l'on voit grandir et diminuer dans le ciel: un morceau de gruyère périodiquement rongé par les souris.Le coeur de Brulhe était fantasque. Comme la lune, il avait sa face aveugle. Tantôt ouvert, tantôt fermé.


( p.9)
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Il dut renvoyer sa femme de ménage : il n'y a guère besoin de mettre de l'ordre dans une maison vide.Et le quincaillier en larmes ferma le rideau de fer rouillé de sa boutique. Les parents se retrouvaient sans emploi.

C'était une époque où- cela semble aujourd'hui incroyable- l'argent était le seul signe incontesté de vie.Ceux qui n'avaient pas d'argent étaient donc considérés comme morts et traités comme tels.
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Arriva la fin de l'année et le 24 décembre. Ce jour-là était vraiment le seul jour où l'on ne pouvait espérer aucun miracle. L'argent donnait ses fêtes. Les anges des magasins avaient des mines d'experts-comptables et les bons sentiments n'étaient qu'une monnaie fausse. Restait la neige, dernier refuge de l'innocence. (page 19)
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TACITE franchit brillamment les étapes suivantes de sa scolarité . Titulaire d'un bac C, il suivit des études d'ingénieur et fut engagé dans une centrale nucléaire. C'est avec ce travail qu'il retrouva Brulhe, soeur d'un collègue. Et c'est avec ce mariage qu'il retrouva l'alternance du jour et de la nuit, de la lumière et de l'ombre.

On peut fort bien vivre une vie que l'on ne vit pas.On peut indéfiniment supporter ce que l'on ne supporte plus.


( p.15)
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On peut fort bien vivre une vie que l’on ne vit pas.
On peut indéfiniment supporter ce que l’on ne supporte plus.
(page 16)
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Vidéo de Christian Bobin
Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF
Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ?
Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc).
À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021.
Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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