Tout d'abord, je dois vous dire que j'adore cette collection « une nuit au musée », un auteur (une autrice) qui raconte en moins de 200 pages une nuit passée dans le musée de son choix, avec une motion spéciale pour Lola Laffont (Quand tu écouteras cette chanson »,
Leila Slimani (
Le parfum des fleurs la nuit), et
Diane Mazloum (
Le musée national).
Alors quand j'ai connu le thème de celui de
Christophe Boltanski, j'ai couru me le procurer : une nuit dans l'immense musée belge « l'Africa Museum », qui fut un véritable musée vivant, vitrine miniature du Congo Belge voulu par le roi Leopold II pour montrer au monde entier à l'exposition universelle de 1897 la vie des hommes, des animaux, et des plantes, le quotidien des peuples africains. Pour ce faire, il a arraché à leurs villages presque 300 hommes, femmes et enfants noirs pour les exhiber, phénomènes de foire, dans un zoo humain, à Tervuren, dans un faubourg de Bruxelles, recréant à peu près leur habitat, mais sous le climat belge ! L'engouement et le succès furent immédiats, et Leopold II décida de rendre permanente son exposition coloniale en agrandissant le site.
Désormais, ce musée est peuplé d'animaux empaillés, d'hommes en cire ou en plâtre, avec différentes salles pour la faune, la flore, les objets dits insolites…
J'attendais beaucoup de ce livre, probablement trop. Mais
Christophe Boltanski se contente de nous décrire sans analyser, ce qu'il voit, les dédales du musée, l'histoire de sa création, celle de
King Kasaï, l'éléphant monumental qui trône dans le hall principal, lieu où a été mis son lit de camp pour la nuit. Il nous conte une histoire, un peu longue, descriptive. le récit manque de conviction, pas d'ajout personnel, pas de ressenti suffisamment bien exposé pour toucher le lecteur, c'est à dire moi. Je me suis ennuyée à lire des pages sur la vie du chasseur Alphonse de Boerkhat qui a abattu l'éléphant, la girafe…Seule l'histoire de Tintin au Congo a retenu mon attention.
Vous l'aurez compris, j'ai été déçue, pour la première fois, par un exemplaire de cette fabuleuse collection. Ce musée méritait mieux, surtout par un belge. Comme quoi, même un grand auteur comme
Christophe Boltanski peut se révéler mauvais dans un certain genre d'exercice.