AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782814505308
publie.net (01/01/1900)
3/5   1 notes
Résumé :
(édition numérique)


En 1982, je publie aux éditions de Minuit mon premier livre, "Sortie d'usine", et entame mon parcours d'écriture.

Dix ans après, alors qu'avec "L'enterrement" (Verdier, 1991, et publie.net 2010 pour l'édition numérique), j'entame un cycle plus autobiographique, deux évidences : un certain nombre de souvenirs liés à un passage bref dans telle ou telle usine ("Le Tabac reconstitué" près du Mans, les aciéries de... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Mémoire UsinesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un flux qui emporte les notations plus ou moins précises, les souvenirs rageurs non dépourvus d'une tendresse pour les hommes et un métier, des « Arts et métiers » , la formation aux techniques et la formatisation sociale par les anciens bizuteurs et l'encadrement conseiller, les projets et rêves de tous ceux côtoyés, l'usine maintenant fermée (ou presque) et destinée à faire place à un quartier de bureaux – et puis les différentes usines, et le travail d'une machine à retaper l'autre, d'un pays à l'autre, d'un univers à l'autre avec cette permanence : la machine (et suis fascinée). La dureté du travail, les rapports, les hiérarchies, l'importance des commerciaux ou gens de bureaux. Des silhouettes rencontrées, des histoires, des amitiés.
Assemblage de textes divers unis par le travail des mains, ceux qui le font et les machines, le métal. Déplacements dans l'espace, et dans le temps aussi, avec le grand-père et la permanence du travail et surtout les changements du monde. Leur désuétude, et la colère que c'est.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
L’image au début de siècle d’une coutellerie où un train de roues au plafond, par autant de courroies, entraîne une batterie de grosses meules parallèles, la table de bois réglable où les hommes se couchent, la tête en avant comme à la guillotine, pour avoir les bras devant les courroies, au-dessus de la meule, et sur l’ancienne photographie le contremaître en arrière, appuyé à la cloison, un geste comme de se curer les ongles et ce qui de tout ça, loi physique d’un homme sur d’autres hommes pour un inégal profit n’a pas varié d’un poil malgré leurs cols blancs et leurs mots de caricature.
Commenter  J’apprécie          00
on vendait à Rolls-Royce comme on vendait à Lada et fiers de ça nous tous plus que le vieux Mario Sciaky qu’on voyait une fois le mois faire son tour des établis, fantômes les neuf cents (comme alors on disait un « cent » d’écrous de huit) câbleurs, tuyauteurs, ajusteurs, chaudronniers, dessinateurs, tout aussi de ce qui les entourait de professions mineures, magasiniers aux doigts mutilés, pointeaux et ramasseurs de copeaux, il y avait même un photographe attaché à l’usine pour faire mémoire des machines neuves et deux infirmières.
Commenter  J’apprécie          00
Le grand poème lyrique qu’était tout ceci, poème en acte et son équivalent de création d’images. Le jamais vu de ce qu’ici l’homme au quotidien accomplissait en promenant dans les allées anneau à l’oreille et bouteille pansue de limonade au citron.
Commenter  J’apprécie          10
Bizarrerie que c’est de penser à la fabrication par électro-érosion des poinçons et malheureux ceux qui pour marcher leur vie d’homme n’ont pas perdu deux heures une fois pour regarder le travail en bain de l’érosion électrique, la haute tension délivrée dans l’huile isolante, la forme découpée sans contact à l’acier dur et le déploiement de telles forces dans une telle immobilité.
Commenter  J’apprécie          00
À Longwy le jour de l’écrasement vingt pas devant soi des quarante tonnes de la cage à rouleaux, le cassement des élingues sous le pont roulant et le monde entier qui tombe : l’instant qu’il fallut pour savoir s’il y avait quelqu’un là-dessous ou personne, les claquements de la boucle brillante sur le laminoir
Commenter  J’apprécie          00

Videos de François Bon (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Bon
A l'occasion du salon "Rendez-vous de l'histoire" à Blois, rencontre avec François Bon autour de son ouvrage "Sapiens à l'oeil nu" aux éditions CNRS.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2323506/francois-bon-sapiens-a-l-oeil-nu
Note de musique : © Scott Holmes
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : mémoireVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1721 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}