Dominique Bona revient dans son ouvrage sur la vie de l'écrivain, rendant compte de la nuance et de la complexité du personnage. En abordant les différentes facettes de l'homme, le collectionneur, l'homme à femmes, l'écrivain peu assuré, l'européen et cosmopolite convaincu,
Dominique Bona offre un récit à la fois incarné et sensible de cette personnalité acclamée de son vivant, et mort tragiquement au Brésil, en 1942.
Elle revient notamment sur le rapport que Zweig entretenait à la prise de position en politique, revenant en longueur sur sa décision de ne pas s'engager pendant la Seconde Guerre Mondiale. Prenant comme modèle le penseur
Erasme, qui se distinguait par son attachement à la nuance, et par son amour de l'Europe, Zweig oeuvra toute sa vie pour promouvoir le pacifisme, mais ne se résolut jamais à condamner publiquement et officiellement les exactions du régime hitlérien (et ce, alors même qu'en tant que juif autrichien, il en souffrit directement : ses livres furent interdits, brûlés, et il fut déchu de sa nationalité autrichienne). Né en 1881 à Vienne, il se suicide en 1942, déchiré par les évènements de la Seconde Guerre Mondiale.
Dominique Bona revient sur un destin marqué par les évènements tragiques de cette première moitié du 20ème siècle, revenant sur le rapport complexe de Zweig à son identité juive autrichienne, son attachement à langue allemande, son amour de l'Europe et sa difficulté à vivre et à faire entendre sa voix dans un monde fortement polarisé.