La fin de vie

« Ce livre est une invitation à réfléchir dans le calme et sans tabou à nos priorités, nos valeurs, nos convictions et nos espoirs, si possible dans un dialogue avec les êtres qui nous sont chers. Au cours de notre existence, ces réflexions restent rares et nous nous y consacrons souvent tardivement. C'est notre liberté de prendre, ici et maintenant, le temps nécessaire à cette introspection. » dit la quatrième de couverture.
Le livre apporte des conseils indispensables qui peuvent aider face à un personnel soignant aux comportements médicaux inadaptés, qui peuvent nous faire prendre conscience des erreurs commises envers des personnes en situation difficile (de toute bonne foi) et surtout, qui, en ces temps de black-out autour de la mort, permettent de compenser un manque de communication, et nous pousser à des réflexions salutaires.
J'avoue quand même une petite déception à la lecture de cet ouvrage pour lequel j'exprime deux réserves :
Lorsque les auteurs partagent les enjeux liés au vieillissement de la population, analysent la situation actuelle et proposent des perspectives dans le chapitre La fin de vie, entre désir et réalité. Ca n'était certes pas l'objectif principal du livre, mais j'ai trouvé ce chapitre moins pertinent que les autres car relevant plus d'un constat que de réelles propositions. Ceci étant, le sujet est compliqué…,
Ensuite, se devine en filigrane une tribune pour la recherche de crédit pour la spécialité des auteurs– les soins palliatifs. C'est certes le cas de quasiment tous les ouvrages scientifiques, mais particulièrement patent ici. Les contraintes budgétaires expliquant sans doute ceci.
Malgré ces réserves, l'alternance d'exemples concrets et de conseils théoriques donne un aperçu assez exhaustif des différents enjeux liés à la fin de vie (médication, spirituel, psychosocial, etc). Et le livre atteint son objectif, la lecture oblige à l'introspection, pas toujours très confortable.