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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour tenir mon challenge Bordage je me devais de lire un dernier livre de cet auteur. Avec quelques amis Babeliautes, nous avons choisi « Les Dames Blanches », et je dois dire que je suis un peu déçue par cette histoire.
Le thème choisi aurait pu être très intéressant, imaginons des entités inconnues qui capturent les petits de moins de quatre ans et cela sur plusieurs décennies. On voit les humains comme toujours se retrancher dans leurs certitudes du refus de ce qui leur est inconnu et commettre des lois iniques et totalement inutiles.
Il m'a fallu arrivé à la moitié du livre pour trouver un semblant d'intérêt à la narration, j'avais l'impression de m'engluer dans un univers totalement insipide, dans le quotidien des différents héros qui se succédaient. le point d'ancrage dans tous ces personnages, étaient Camille et Basile.
Et puis, au fur et à mesure de la lecture, la barbarie, l'ineptie des gouvernants qui promulguent des lois totalement arbitraires et qui nous rappellent les sombres heures de la dernière guerre mondiale, avec ses milices et tout le toutim, m'ont mise en colère.
Pour Pierre Bordage, qui n'a vraiment pas l'air d'avoir foi en l'humanité, l'homme, la société serait capable pour soi-disant sa survie, de menez à l'abattoir de petits êtres sans défense, au titre de la soi-disant survie de l'espèce. Cette histoire m'a beaucoup remuée, étant mère et grand-mère, je ne peux supporter que l'on ait une vision telle de sacrifier ce qu'on a de plus précieux au monde : nos enfants.
A travers cette histoire on voit l'humanité se déliter dans ses compromissions et certitudes.
J'en suis à mon cinquième livre de Pierre Bordage, et je dois dire qu'il me met mal à l'aise dans ses certitudes que tout est mauvais ou presque dans l'homme. Il ressort toujours bien sûr quelques exceptions, mais elles sont rares. Sa vision de notre futur est franchement très pessimiste. Un peu d'espoir dans tout cela ferait du bien.
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Bordage part à l'assaut (à l'abordage!) du thème du contact avec une population extraterrestre. Sujet qui n'est pas une nouveauté. Mais ici, l'originalité vient de la forme de ces visiteurs, de grosses bulles blanches de 20 à 300m de diamètre.

Si cette rencontre avec les hommes se passait bien, il n'y aurait pas 400 pages à lire ou alors elles seraient bien monotones. Seulement, bien que la première action ne tarde pas à venir et que la communication dégénère rapidement entre les deux populations, j'ai tout de même trouvé cette lecture un peu ennuyeuse.
Le lien avec ces entités ne se fait vraiment que vers la fin du récit et donc l'intrigue ne repose que sur des conflits entre êtres humains.
Bordage brode autour de cette présence qui déclenche, comme un catalyseur, des réactions en chaine, en commençant par des conflits au sein des familles pour se propager au niveau de populations plus importantes.
Bordage ne parle que des hommes, même si sa vision est bien développée, c'est cela l'ennui.
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Grand amateur de Bordage, je dois reconnaître, comme d'autres je pense, que certaines de ses oeuvres m'ont vraiment déçu. J'ai donc toisé un bon moment Les Dames Blanches d'un oeil mauvais, la quatrieme de couverture m'intriguait autant qu'elle m'inquiétait, avant d'enfin me décider à régler ce problème.

Après l'avoir refermé, mes impressions sont mitigées. Pas le meilleur bouquin de l'auteur, mais on est quand même très loin de la catastrophe que je soupçonnais.

Une histoire assez simple bien qu'originale, avec l'apparition de bulles blanches improbables, se multipliant gentiment un peu partout sur la surface du globe, sans que quiconque n'y comprenne quoi que ce soit. Qui plus est, elles ont le mauvais goût de faire disparaître un tas de gamins en bas âge, et ce malgré toutes les dispositions qui ont pu être prises par nos chers gouvernements.
Par le biais de nombreux personnages, gravitant globalement autour de 3 ou 4 principaux que nous retrouveront plus souvent, le lecteur tente d'y retrouver son latin à travers leurs vécus, leurs appréhensions et autres états d'âme.
On s'y repère somme toute assez vite, pas autant noyé par cette multitude de protagonistes que je l'aurais imaginé.
Ca s'assemble même plutôt pas mal.

Mais voilà, à défaut d'être noyé, le rythme du roman, lui, en pâtit considérablement. Quelques épisodes paraissent clairement superflus, n'apportant pas grand chose à l'intrigue, et faisant même parfois perdre pied.
L'auteur entretient le mystère le plus longtemps possible, ne laissant passer que quelques très rares commencements d'ombres de bribes d'indices, ce qui est assez frustrant également, vous en conviendrez.

Si ca peut vous rassurer, la fin m'a, un peu, fait revoir mon jugement quelque peu négatif sur l'évolution du roman.
Cependant, ce livre est très intéressant dans le jugement que porte (une nouvelle fois) Bordage sur l'humanité, les réactions et les horreurs dont celle-ci serait capable en cas de perte de contrôle. C'est assez incroyable, révoltant, malaisant même, pour le récent papa que je suis, mais pas franchement irrationnel au regard de l'Histoire.

Ni excellente ni franchement mauvaise, Les Dames Blanches est une lecture intéressante, mais pas renversante à mes yeux. Et en plus elle fout le cafard, comme souvent, Pierre...
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Un roman de SF qui part bien, avec un début que j'ai trouvé assez original. Les dames blanches qui apparaissent sans plus d'explication. Tout l'aspect contextuel de l'histoire est très bien retranscrit : la société, les médias qui s'emballent, les politiques en roue libre, etc.
Le traitement des personnages est inégal et n'évite pas certains clichés, caricaturant un peu à l'extrême certains protagonistes.

Au final, le roman ne décolle jamais vraiment, et c'est bien dommage. Les bonnes idées du départ laissent place à un dénouement téléphoné 200 pages avant la fin sans plus aucune originalité. J'ai trouvé au final le scénario très (trop) facile.

Une lecture qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Un roman au sujet attirant, qui se déroule sur plusieurs générations d'humains, ce qui permet à l'auteur de se focaliser sur les changements provoqués par la présence des Dames blanches, sorte de dômes impénétrables à tous sauf aux enfants de trois ans environ. Années après années, des enfants disparaissent, les dames blanches se multiplient à travers la planète, brouillant les ondes (adieu radio, télévision, informatique et téléphone portable). On suit quelques familles sur plusieurs générations avec des parents dévastés par le chagrin, des enfants incompris, parfois surprotégés, parfois mal aimés. L'accent est mis sur la lâcheté des humains, les horreurs auxquels ils sont capables de consentir, prêts à sacrifier la chair de leur chair pour se battre contre ce qu'ils ne comprennent pas. C'est ce qui est le plus choquant dans le pessimisme de Pierre Bordage, mais n'y a-t-il pas eu des civilisations humaines qui recouraient au sacrifice, en général plutôt d'individus jeunes ?
Le problème c'est qu'en raison de cette vision ample dans le temps, le récit dans son ensemble manque de rythme, de pêche. La fin semble du coup plate, un peu trop ésotérique, un peu trop moralisatrice. Et puis, pas si crédible :
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Une lecture en demi teinte pour moi...difficile en effet de supplanter l'effet produit par "Chroniques des ombres" !

Je n'ai pas réussi à adhérer à cette histoire de "dames blanches" apparues comme par enchantement...et dont nous ne savons rien...

Certes, Pierre Bordage imagine un monde ou la technologie a reculé...en effet les dames blanches perturbent les réseaux...
Il imagine un monde dans lequel l'être humain se résout aux pires extrémités...et quelle horreur...

Mais ça n'a pas pris cette fois ci...

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S'il est un auteur que j'apprécie de retrouver pour sa plume, c'est bien Pierre Bordage. Humaine et évocatrice dans les descriptions, elle contribue à rendre les romans de l'auteur prenants. Ça n'a pas manqué avec Les dames blanches qui réunit bien d'autres éléments pour achever de capter l'intérêt jusqu'au bout malgré des personnages peu mémorables instrumentalisés pour servir l'intrigue.

Dystopie mettant en avant les thèmes chers à l'auteur, agrémenté de références à la mythologie grecque qu'il adore, ce livre maintient le mystère du début à la fin ; il est d'ailleurs entretenu et intensifié par une construction narrative finement pensée. Les nombreuses alternances de points de vue et l'étalement temporel de l'intrigue sont des atouts majeurs qui permettent de compenser des faiblesses concernant les personnages.

Ils sont assez lisses, ils sont de ceux au service de l'histoire ou du cadre. Et c'est là que le bât blesse pour moi. Autant j'ai été soufflée par la puissance du cadre légal, par les évolutions sociales, par la cruauté des humains, autant j'ai eu plein de choses à redire sur le caractère, les décisions, voire les discours des voix du roman. Encore que l'auteur s'en sort bien en décrivant avec justesse leur ressenti.

Vu le thème des bulles qui « avalent » les enfants de moins de quatre ans, l'abandon et le deuil imprègnent les pages du roman. Les familles victimes sur lesquelles on se focalise présentent toutes le même schéma : c'est la mère qui subit la perte, le père est quasi absent. Outre cela, si l'auteur évoque souvent le désir comme évident (en même pas dix minutes de conversation sobre parfois), j'ai chaque fois eu l'impression d'être passée à côté et qu'il voulait me l'imposer pour justifier la relation qui allait se nouer ensuite entre les deux protagonistes. Les femmes qu'il a choisies m'ont paru bien égoïstes et promptes à diaboliser leurs premiers maris qui se voient tous attribuer un sévère penchant pour l'alcool.

Concernant les dialogues, Basile se veut la voix de la sagesse, et c'est un peu trop flagrant à mon goût dans certaines répliques. Paradoxalement, c'est un personnage que j'ai apprécié pour sa simplicité, sa générosité et sa présence continue dans cette affaire de dames blanches.

J'ai l'impression d'avoir donné beaucoup de négatif dans ma critique, alors que j'ai été prise par la lecture et que j'ai été plusieurs fois tentée de sauter jusqu'à la fin du livre pour percer enfin le mystère de ces dames blanches qu'on observe nous aussi, lecteurs, avec suspicion et angoisse. La haine de l'humanité se déporte sur elles en début, puis, progressivement, comme elles sont des ennemis quasi impassibles et invincibles, la haine se déporte de nouveau sur les hommes. Très intéressant d'un point de vue philosophique.

Malgré les défauts évoqués concernant les personnages, Les dames blanches est un roman d'anticipation intelligent qui aura su m'intriguer et m'angoisser. L'auteur a accompli un coup de maître dans la construction temporelle de son récit et la crédibilité de cette terre qui évolue, et qui pourrait incarner notre futur, a su me faire frissonner d'appréhension. On y croit, la fiction devenant réalité probable, et on obtient des réponses surnaturelles qui nous satisfont.

(3,5/5)

Lien : http://truebloodaddict.net/2..
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Dans un futur proche, de mystérieuses sphères blanches apparaissent en différents endroits du monde. Elles semblent absorber les enfants âgés de trois ans, ce qui arrive à Léo, le fils d'Elodie. Les pays s'allient pour essayer de les faire exploser mais rien n'y fait. Seuls les enfants avalés permettent de freiner leur progression. L'ONU propose alors de sacrifier des enfants de trois ans, armés d'une ceinture d'explosifs, et promulgue la loi d'Isaac, celle du sacrifice d'un enfant de chaque couple.

Ce roman est rythmé par des chapitres d'une dizaine de pages, portant le prénom d'un personnage rencontré lors de l'intrigue. Il faut savoir aussi qu'aucune notion de temps n'est indiquée, mais que chaque chapitre peut se dérouler plusieurs années après le précédent. Une fois assimilé ce principe, le lecteur peut pleinement se laisser emporter par ce formidable conteur qu'est Pierre Bordage.

L'histoire fait la part belle aux personnages, dont certains se retrouve au centre de l'affaire. C'est le cas d'Elodie, la première mère victime des sphères, de Lucho Herrera, le premier artificier de l'armée française à leur être confronté, de Camille, la première journaliste qui va être consacrée comme la spécialiste des sphères, ou de Basile Traoré, ufologue qui va ressentir une sensation de chaleur à leur proximité.

Les sphères engendrant des parasites et troublant les communications, la société entière va connaitre une régression technologique, revenant par exemple aux pigeons pour communiquer. Il suffit d'imaginer une vie sans transports, sans télévision, sans aucune innovation telle que nous la connaissons aujourd'hui. L'histoire va tourner aux drames terriblement émouvants sur une cinquantaine d'années pour aboutir à une conclusion emplie d'humanisme et de cri au secours envers la souffrance de la Terre. Un roman qu'il serait dommage de ne pas lire.
Lien : https://blacknovel1.wordpres..
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l'histoire est intéressante mais le livre traine en longueur. Au lieu de 384 pages, l'histoire aurait pu être écrite en 200 pages. Par contre le style de Bordage est toujours aussi bien. J'ai lu le livre en 5 soirs.
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Ce livre ne fait pas de cadeau à l'humanité. de grosses bulles blanches, indestructibles, apparaissent un peu partout dans le monde. Quelques enfants sont absorbés à l'intérieur des bulles et il n'en faut pas plus à l'ensemble des gouvernements pour décréter qu'il s'agit là d'entités intelligentes et hostiles à l'homme.
Pour autant, bien que grossissant régulièrement, les bulles ne montrent aucune agressivité et ne semblent ne rien faire d'autre que d'absorber les enfants de moins de 4 ans qui s'approchent un peu trop d'elles.
Devant l'impossibilité de détruire les « intruses », devant le nombre grandissant d'enfants « capturés » par les bulles, les gouvernements, sur l'impulsion de l'ONU, décident de les combattre en se servant d'enfants de moins de 4 ans.
C'est d'une logique : les bulles capturent des enfants, donc on leur en donne encore plus…normal.
Au début, personne ou presque ne s'émeut vraiment de ces pratiques car les enfants sacrifiés sont des orphelins, mais, très vite, il n'y a plus d'orphelin dans la bonne tranche d'âge et l'ONU va voter la loi Isaac, recommandant aux pays membres de mettre en place des sanctions très sévères contre ceux qui refusent de s'y plier (clairement, ils incitent les pays à mettre en place la peine de mort).
Qu'est-ce que la loi Isaac, me direz-vous ? C'est tout simplement le sacrifice organisé des enfants en obligeant chaque couple à donner un « Isaac » soit un enfant pour qu'il soit sacrifié. Vous vous doutez bien que cette loi ne va pas passer toute seule ! La population va être divisée entre ceux qui n'ont pas d'enfants et qui ne voient aucun problème à ce que des enfants soient sacrifiés, ceux qui ont des enfants et qui considèrent de « fabriquer un enfant sacrificiel » est un devoir, ceux qui sont haut placés et échappent à cette loi mais qui sont intransigeant sur son application (aux autres, bien sûr) et enfin ceux qui ont bien l'intention de se battre bec et ongles contre cette loi absolument inhumaine.
Ce qui fait le plus peur dans ce livre et que je suis intimement persuadée que les choses se passeraient exactement comme cela. du début à la fin !
J'ai vraiment aimé ce livre mais il m'a manqué un petit quelque chose pour qu'il passe de « bonne lecture » à « j'ai beaucoup aimé ».
Ce petit quelque chose, ce sont les personnages. le livre se déroule sur quasiment le temps d'une vie humaine et pour cela, présente de nombreuses ellipses narratives. Il se passe parfois de nombreuses années entre deux chapitres et, personnellement, ça m'a empêchée de m'attacher aux personnages.
Or, pour avoir un coup de coeur, j'ai besoin de m'attacher aux personnages (pas forcément de les aimer, cela dit).
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