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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
D'énormes bulles blanches apparaissent sur terre et pour se "nourrir" absorbent une partie de la population : des enfants de 3 ans tout sexe confondu. Les Etats se liguent entre eux pour mettre fin a cela mais rien n'y fait. Ils finissent par décider de créer des enfants bombes afin de mettre fin a ces sphères. Personne ne peut y échapper , une milice est créée a cet effet pour recenser et amener les enfants à "l'abattoir" .

Bordage aborde ,comme toujours, des sujets forts : le droit de vie et de mort. l'envoi de bombes humaines et d'enfants spécialement conçus pour ça. Mais également du comportement des géniteurs de ces bébés qui sont complètement différents d'un cas à l'autre. C'est aussi une belle façon d'emmener le sujet sur la délation et des milices .. un sacré parallèle avec l'époque nazi à mon sens. Et un questionnement du lecteur qui peut se demander comment il aurait réagi face a un tel dilemme : obéir à la loi ou a sa conscience.
Et un autre thème récurrent chez Bordage : l'intégration d'un enfant qui a une forme d'autisme a son récit.
C'est aussi pour lui l'occassion de parler d'écologie mais également des technologies qui peuvent perdre tout leur sens d'un jour a l'autre.

Bordage est un merveilleux conteur mais j'avoue que j'ai été un peu déçue par son roman. J'ai trouvé qu'il manquait de verve. J'ai connu l'auteur plus franc du collier et plus engagé.. maintenant c'est peut être aussi une volonté délibérée de l'auteur afin que le lecteur prenne lui même position..
J'ai aussi été genée par la longueur du récit qui se passe sur plus de 50 ans (environ) et qui ne m'a pas permis d'avoir une affinité particulière avec les personnages.

Pour conclure l'histoire et l'imagination de Bordage est toujours un réel plaisir, mais la forme m'a moins plu sur ce roman.
Ma note réelle un 3.5/5
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Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte dans une petite ville de l'ouest de la France. Mystérieusement elle attire un enfant de trois ans, Léo qui s'avance vers elle, comme hypnotisé, fasciné. Rien ne l'arrête et il est absorbé par le bulle.

Lorsque sa mère, Elodie décrit le phénomène, on la prend pour une folle, hystérique qui a dû faire mal à son enfant. Une journaliste, Camille, est chargée par son magazine de faire une enquête sur ces étranges évènements. On la surnommera « Madame bulle » et sa première interview sera consacrée à Elodie.

D'autres bulles apparaissent en France mais aussi dans le monde entier et les enfants de moins de quatre ans sont tous attirés par elle et disparaissent.

Tous les pays vont conjuguer leurs efforts pour tenter de les faire disparaître, mais elles grossissent et sont de plus en plus nombreuses. Leur activité magnétique est telle que les réseaux électriques et numériques ne fonctionnent plus et on doit revenir aux anciens moyens de communication.

On fait appel à un artificier de l'armée qui va tenter tous les cocktails existant pour faire exploser la bulle, mais rien n'y fait, alors l'ONU décide d'utiliser les grands moyens avec ce qu'on appellera les « pédokazes »…

Ce que j'en pense :

L'auteur nous décrit très bien ce monde étrange, où l'on essaie de détruire ce que l'on ne comprend pas. Il y a des êtres qui tentent à tout prix d'établir un contact avec les bulles que l'auteur appelle « Les dames blanches », notamment les passionnés d'Ufologie qui se font traiter d'illuminés, comme Basile et Camille dont les dames blanches ont pris un fils, Nathan.

de l'autre, on trouve tous les fadas du complot, ultra militaristes qui voient une occasion de donner un sens à leur vie en devenant des miliciens. On s'attache quand même au premier artificier, ex légionnaire, porté sur la bouteille qui retrouve un sens à sa vie, en imaginant ses cocktails explosifs, alors que d'autres sont franchement antipathiques…

Pierre Bordage, comme d'habitude nous décrit bien les dérives du monde moderne, la façon dont les militaires décident de recenser tous les enfants et demandent aux parents de désigner un des leurs pour devenir une bombe humaine, car c'est la seule façon, apparemment, de déstabiliser les dames blanches, mais c'est un répit de courte durée. C'est ce qu'on va appeler « Loi d'Issac »

On retrouve bien-sûr la passion de Pierre Bordage pour la mythologie et aussi pour l'Histoire, certains éléments rappellent la milice sous l'Occupation, (les dénonciations, les rafles au petit matin, le traitement des enfants Kamikazes qui évoque les camps de concentration). Mais, certaines descriptions font penser à ce qui se passe de nos jours, terrorisme, Etat d'urgence… malgré tout, il semble garder foi en l'être humain…

Bref, j'ai beaucoup aimé ce roman. Cette histoire m'a plu d'emblée et j'ai dévoré le livre. J'ai découvert l'auteur avec « le feu de Dieu » qui m'avait beaucoup plu. Donc, j'ai bien l'intention de continuer à découvrir son univers.

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Une bulle blanche grandit dans une la campagne de l'ouest de la France. Curieux phénomène qui attire le petit Léo, trois ans, qui disparait dans la bulle impénétrable. C'est le début de l'émergence de dames blanches comme elles seront appelées par les hommes. Ces bulles blanches qui grandissent lentement mais sûrement et attirent les enfants entre trois et quatre ans.
C'est le début de la lutte contre ces intrus : d'abord pour tenter de récupérer les enfants, ensuite pour essayer d'empêcher la prolifération de ces bulles qui menacent de recouvrir toutes la planète.
Curieux roman, ça débute très lentement, on s'intéresse à quelques cas de disparitions mais les tentatives pour lutter contre ces envahisseuses ne sont pas efficaces. Etonnée par la façon de raconter de Pierre Bordage, on passe un moment avec un personne puis quelques années passent, on en suit de nouveaux. le découpage des chapitres est aussi surprenant : chacun porte le nom d'une des personnes qui fait une apparition dans l'histoire.
J'ai été un peu agaçée par cette impression qu'on n'avançait pas dans l'histoire et pourtant, les nouvelles lois promulgées sont de plus en plus ahurissantes, invraisemblables. Comment peut-on oublier la véritable raison de leur lutte ? La présence de ces bulles sont dérangeantes qu'autre chose après les nouvelles lois, c'est les hommes qui remplacent le rôle qu'on reprochait aux dames blanches.
Cependant, celles-ci empêchent aussi petit à petit l'activité magnétique et entraîne les hommes vers une simple rusticité. Très intéressant à observer, les effets que celles-ci font sur les nouvelles activités humaines. Que dire de la fin ? Elle donne à réfléchir...
Pierre Bordage aborde des thèmes forts comme le droit à la vie, le deuil, le devenir de l'humanité, le pouvoir du militaire... Un roman surprenant, dérangeant et détonnant.
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Mon tout premier Bordage ! Depuis le temps que j'entends parler de lui en bien. J'ai longtemps hésité mais j'ai finalement choisi Les Dames blanches. On peut dire que l'intrigue m'intriguait carrément.

Par de nombreux aspects, ce livre m'a fait penser à Spin, mais sans le côté poétique et mélancolique de Wilson. Ici l'auteur opte plutôt pour un roman vraiment noir, sombrant dans le désespoir d'une humanité auto-destructrice. le sujet est passionnant. Il traite de comment au cours de l'histoire, l'homme est souvent parvenu à justifier l'innommable face à tout ce qui s'apparente comme une menace contre notre société, contre notre territoire, notre mode de vie et de pensée. On ne peut s'empêcher, au fur et à mesure des chapitres, de faire le parallèle avec les guerres mondiales et plus précisément le régime nazi. Ou comment l'esprit humain peut banaliser l'horreur, comment lâchement on peut se détacher émotionnellement d'une tragédie tant qu'elle ne touche que son voisin...

J'ai apprécié la lecture, principalement pour le constat sans concession de la bêtise humaine agrémenté de quelques onces d'espoir à travers les protagonistes pacifistes. J'ai apprécié aussi la description du chagrin, du déchirement de la séparation, que l'auteur réussit à parfaitement retranscrire sans jamais tomber dans la lourdeur et l'excés.

Je n'ai pas adoré ce livre. Je ne me suis jamais senti emporté. Je me suis pourtant senti révolté aux quelques moments tragiques, mais je ne me suis jamais vraiment attaché aux personnages. (ça fait beaucoup de "je" en peu de mots tiens!)

Bref, c'était mon premier mais sûrement pas mon dernier.
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J'ai été happée par ce roman d'anticipation. Je l'ai dévoré. Je connais Bordage depuis un certain temps maintenant, et j'ai toujours autant de plaisir à découvrir ses univers, son imaginaire.

Les enfants de moins de 3 ans sont attirés par « les dames blanches » et sont absorbés par elles. Qui sont-elles, que veulent-elles ? Ca, vous le saurez si vous lisez le roman jusqu'au bout.

L'autre aspect de ce livre est : comment réagit le monde face à ces inconnues qui gobent leurs enfants ?

De ce côté, Bordage n'a pas changé sa vision et la réaction pressentie qu'il a des gens, des politiques, face à des catastrophes, que ce soit d'ordre climatiques, invasions de toutes sortes, etc.

Malheureusement, je pense qu'il a raison. Car en l'homme, il y a le meilleur, mais également le pire, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire.

Pour moi, Bordage est le Barjavel des années à venir.
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« Les dames blanches sont une énigme, sans doute la plus grande énigme posée à l'humanité depuis la nuit des temps, (…). »

C'est vrai qu'elles posent questions ces énormes bulles blanches qui sont apparues un beau matin en divers endroits de la planète. Elles semblent inoffensives mais de jeunes enfants commencent à disparaître, attirés par elles puis comme avalés mystérieusement. Et puis, le quotidien de chacun est également de plus en plus perturbé par les défaillances croissantes des systèmes électroniques depuis qu'elles sont là.

« La peur pousse à l'aberration. »

Alors l'Homme réagit, se sentant agressé et menacé. Progressivement, les politiques prennent des décisions de plus en plus drastiques pour les populations. L'armée est sollicitée, mais aucune arme ne semble les ébranler. Enfin si… On bascule alors lentement, mais inéluctablement, vers un univers sombre et dramatique.

J'ai trouvé ce récit bizarre, étrange au début.
Il faut dire que la construction est originale. Chaque chapitre, et il y en a beaucoup, porte le nom d'un personnage de l'histoire qui devient le narrateur. Regards croisés intéressants pour la multiplicité des points de vue, mais déroutant aussi car il faut se replacer à chaque fois.
Mais au fil du récit, on s'habitue et on apprécie même, car on retrouve certains personnages qui servent de fils conducteurs.

Et c'est à travers le vécu de ces personnages que l'on découvre ce chamboulement planétaire, les conséquences au fil des jours, des mois, puis des années.
Et monsieur Bordage est doué pour décrire les émotions et ressentis de ses personnages. Il sait les travailler et les approfondir. Pas de gentils ou de méchants, juste des êtres humains avec leurs défauts et leurs qualités, et qui essaient de survivre, de trouver leur place quand tout est bouleversé. J'ai bien aimé la force tranquille de Basile, mais aussi l'évolution de Jason (un personnage torturé qui va surmonter bien des coups durs, je ne l'aurais pas parié).

Comme souvent dans ses romans, Bordage dénonce certains comportements humains, mais aussi la capacité de l'Homme à s'adapter (ou non) pour survivre.

Je dois reconnaître que j'ai été happée par ce récit, avec cette tension croissante, l'envie de comprendre, comme les protagonistes du roman, le sens de ces mystérieuses Dames Blanches. Impossible de le lâcher sur les derniers chapitres.

Même si ce n'est pas ma meilleure lecture de l'auteur, j'ai beaucoup apprécié parcourir ce roman. Les échanges sur nos impressions lors de cette lecture commune avec mon ami Senna y ont certainement contribué, merci à lui.
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Voici le premier roman lu cette année qui augure un beau millésime de lectures.
Comme je l'ai déjà dit dans un autre avis : à la lettre B en SF il y avait Barjavel qui comptait. Maintenant il y a aussi Bordage.
Parce qu'avec Bordage, je n'ai jamais été déçue. Il produit cette science fiction qui me plait : point de vaisseaux spatiaux ni de robots perfectionnés, mais une vraie réflexion sur les choix de l'humanité fasse à un facteur inconnu qui vient perturber son environnement.
C'est terrible, bouleversant, effrayant d'imaginer comment les choses peuvent basculer, régresser ou s'élever.
Je craignais une fin sans queue ni tête, mais non. Même la fin était bien.
Alors, faut-il le lire ? Oui oui. Très bon opus. Je recommande à ceux qui ne sont pas fans de science fiction.
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Très belle fable, et sombre.
Les dames blanches sont des sortes de dômes opaques, d'un blanc lumineux, qui apparaissent soudain à la surface de la Terre, et attirent à elles les enfants de moins de quatre ans. Eux seuls peuvent y pénétrer. Elles demeurent inaccessibles à tout le reste de la nature et parfaitement indestructibles. Autant dire que les enfants avalés ne réapparaissent pas. Ce qui suscite de la part du genre humain une réaction fort agressive : bombardements en tous genres de ces dames, mais rien, pas une fissure. Elles croissent et se multiplient...Et l'humanité perd les pédales.
Des destins se croisent et se brisent au contact des dames blanches : sont-elles une malédiction, ou un révélateur ? Leur parfaite immobilité et leur indifférence provoquent la rage et le retour à des âges premiers, à de grands mythes sacrificiels. Ainsi les enfants se mettent à porter de magnifiques prénoms de divinités diverses et variées (il y a dans ce livre une mine de très beaux prénoms, Kali, Pélops, Hestia, Sybille, Jason, Diane, Isaac, Hermès, Cadmos...) mais pour ce qui est du sort que l'humanité leur réserve...Ca fait froid dans le dos, et c'est désespérant.
La fin est très ambiguë...cette difficulté à conclure un beau texte original, on est toujours un peu déçue.
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Merci Nadège pour cette lecture commune et ces échanges que nous avons eu ces quelques jours. Nous en avions parlé plusieurs semaines auparavant, pour ma première expérience en co-lecture, sur le choix du roman « Les dames blanches » de Pierre Bordage. Mine de rien, elle m'a boosté dans mon rythme à tourner les pages.

On la surnomme les dames blanches ou bien encore les bulles – je me les voyais comme des immenses oeufs. Elles sont blanches et opaques, menaçantes pour l'espèce humaine, puisqu'elles attirent et absorbent les enfants de quatre ans.

Pierre Bordage a conçu son oeuvre comme un exercice complexe, quitte à rebuter certain·e·s lecteurs et lectrices. Les chapitres sont courts (approximativement 10 pages) et sont nommés par des prénoms différents. À cela, la chronologie se fait sur des décennies, ce qui est, au départ, déconcertant. Outre ces sphères géantes, on suivra, en fil rouge, des personnages très bien développés. C'est par ailleurs sur ce terrain que l'auteur a construit son roman, délaissant ces bulles. Il faut s'accrocher pour savoir qui est l'enfant de qui et qui est le conjoint de telle ; d'autant plus que les aléas de la vie font que les vies se déchirent et se recomposent. À ce jeu-là, j'ai bien aimé l'écorché Jason et le placide Basile.

La trame bien sombre forme une dystopie, une sorte d'écho sur la Seconde Guerre Mondiale où les commandos rappellent la police de Vichy avec leurs rafles. Ici, ce sont les enfants de bas âge, histoire de rendre le récit bien sombre. le car qui les emmène n'est pas sans rappeler les bétaillères chargées d'agneaux, de veaux ou bien de cochon de lait. Toutefois, dans ces abysses glauques se cachent une lueur d'espoir.

Si dans l'ensemble j'ai plutôt bien aimé, surtout grâce aux personnages riches, plusieurs choses m'ont un peu dérangé. L'exagération sur l'espèce humaine qui cherche à détruire coûte que coûte ces bulles à coup de bombes toutes aussi puissantes les unes aux autres et d'envoyer de la chair à canon, sans vouloir les comprendre. Ainsi aucuns biologistes ou autres scientifiques n'auront la possibilité de s'en approcher. À cela, je rajouterai que les conséquences néfastes, notamment que toutes technologies soient annihilées, ont peu d'impacts sur la population mondiale. Cet étrange roman, un peu lent à démarrer, m'a bien tenu en haleine.

Bien que nous ayons bien échangé tout au long de cette lecture commune, j'ai hâte de découvrir ton avis, Nadège. J'espère que nous pourrons en faire d'autres.
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Il y des auteurs comme ça que l'ont connais de non mais pour lesquels on reporte toujours leur lecture à plus tard, avec Bordage c'est ce qui m'est arrivé mais maintenant que j'ai lu ce livre je me rend compte que ce ne sera pas le dernier que je lirais de lui !

En effet c'est ici un très bon roman de SF que Pierre Bordage nous donne à lire, une histoire pas très compliqué mais riche, riche en émotions, profonde en réflexions.

Un petit côté Stephen King dans la manière de tenir l'histoire, ici on se retrouve à suivre 3 générations de 2 familles différentes, ou tout les destins vont finir par s'entre couper, se rejoindre, s'éloigner et ce autour de l'intrigue principale qui converge autour de phénomènes inexplicables sous forme d'oeuf géant apparus par milliers sur terre. Je n'en dirais pas plus afin de ne rien dévoilé des secrets de cette histoire.

Vraiment une belle expérience que ce roman !
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