Le rapport de Brodie

Je viens de découvrir "Le rapport de Brodie", un recueil de nouvelles publié assez tardivement par J.-L. Borges. Contrairement à "Fictions" ou à '"L'Aleph", ce livre n'est pas un chef d'oeuvre. La valeur des textes y est assez inégale. Plusieurs de ces récits concernent les mauvais garçons de Buenos Aires, une catégorie d'individus qui semble diamétralement opposée à la personne de Borges, mais qui avait déjà été le sujet de plusieurs nouvelles antérieures: j'apprécie modérément ce type de textes. D'autres m'apparaissent plus hardis et plus originaux, comme "La rencontre", "l'évangile selon Saint Marc" ou la dernière nouvelle qui a donné son titre à tout le recueil. On y retrouve un peu de la touche d'étrangeté (et presque de fantastique) qui avait été la "marque de fabrique" de Borges. Mais les allusions mythologiques, métaphysiques, littéraires et philosophiques, qui étaient nombreuses dans les nouvelles publiées antérieurement (et que certains associent à de la pédanterie), sont presque absentes dans "Le rapport de Brodie".

Un recueil de contes qui ne laissera pas de surprendre les habitués de Borges, où l'humanité des personnages vient faire écho à la cosmologie inquiétante des récits précédents du conteur.

Ici, point de fictions abyssales, de dédales insensés ou de casse-tête sémiotiques : les personnages, les lieux et L Histoire regagnent le devant de la scène, dans un jaillissement de vies brutes et singulières. On retrouve bien entendu la patine d'absurde recouvrant chacun des contes du Rapport de Brodie, mais on y sent avant tout palpiter le vécu, le singulier, l'unique. L'univers de Borges, après avoir révélé une formidable capacité d'expansion dans Fictions ou l'Aleph, révèle ici une force de concentration égale.

Les textes du Rapport de Brodie n'ont pas pour fondement une logique délicieusement outrée, comme on pouvait s'y attendre, mais bien plutôt une expérience aporétique, où l'absurde n'a pas besoin qu'on la lui fasse pour trouver sa place.

Cet ouvrage n'est peut-être pas représentatif de l'oeuvre de Borges telle qu'on aimerait la connaître, mais il témoigne d'une maturité et d'une élégance littéraire suffisamment rares pour être saluées.

Aujourd'hui je vais évoquer le rapport Brodie recueil de onze brèves nouvelles de Jorge Luis Borges. Ce texte a paru en 1970. Les titres sont notamment L'intruse, La rencontre, L'Évangile selon Marc, Guayaquil ou le duel.
Ces textes courts sont traversés de récits de duels et de couteaux qui se souviennent des corps qu'ils ont occis, de rencontres mystérieuses. La plupart des histoires se déroulent en Argentine entre le dix-neuf et le vingtième siècle. Borges dans sa préface puis sa postface décrypte son intention et livre ses sources d'inspiration. Chaque nouvelle débute par un procédé littéraire où le narrateur se révèle un porte-parole et un rapporteur des faits racontés. Ce style concis avec juste quelques paragraphes pour mettre en place une ambiance est un peu déroutant. Si le rapport Brodie se lit rapidement, la plupart des contes ne s'impriment pas dans la mémoire, de façon évanescente restent quelques clichés, des images mais les histoires demeurent floues. Il m'est difficile de résumer chaque fiction et d'y voir une cohérence littéraire.
Le rapport Brodie fait partie de l'oeuvre de l'écrivain argentin mais ces nouvelles macabres et sombres ne sont pas totalement convaincantes peut-être en raison de la référence à certains épisodes historiques du pays peu signifiants pour moi.
Voilà, je vous ai donc parlé du Rapport Brodie de Jorge Luis Borges paru aux éditions Folio.

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Passions et dénouements, ces histoires racontées sans trop d'emphase brillent comme la lame d'un couteau. Elles pourraient être racontées par un coiffeur, celui des frères Coen ou un vrai, appelons-le Luis. L'imagination est en marche.

Un livrd qui ne fait pas ses quarante ans tant il reste moderne,lisible et interressant encore aujourd'hui.Une facon ideale de decouvrir la litterature d'Amérique latine avec une de ses tetes d'affiche.L'histoire est interressante,le style moderne et la lecture facile.A ne pas rater !

Un recueil de courtes nouvelles, écrit par un immense auteur du XXème siècle. Borges propose une introduction et un épilogue plutôt savoureux, encadrant la série de nouvelles à la tonalité analogue.

On est plongé dans un univers argentin, d'une époque difficile à classer précisément, et manifestement assez ancienne. Entre légendes et histoires vraies, Borges joue avec la réalité. Il y est question de gauchos, de duels, d'hommes brutaux, de femmes, de familles, de guerre et de morts, mais aussi de vengeance et d'amour.

Les intrigues sont courtes, assez prenantes, l'écriture est accessible et plutôt divertissante.

Sans être fantastique, ce recueil de nouvelles nous fait passer un bon moment.

Des nouvelles courtes et bien vides, un style suranné, un autre temps avec lequel je n'ai pas accroché du tout