Tiens, au fond... "Pourquoi Borges ?" Joli, ce qu'en dit l'Université de Pittsburgh [source : Borges Center] :
« Ontologies fantastiques, généalogies synchroniques, grammaires utopiques, géographies fictionnelles, histoires universelles multiples, bestiaires logiques, syllogismes ornithologiques, éthique narrative, mathématiques imaginaires, thrillers théologiques, géométries nostalgiques et mémoires inventées font partie de l'immense paysage que les œuvres de Borges offrent aux érudits comme au lecteur occasionnel. Et surtout, à la philosophie, conçue comme perplexité, ou pensée comme conjecture, et à la poésie, comme forme suprême de la rationalité. Écrivain pur, mais, paradoxalement, préféré des sémioticiens, mathématiciens, philologues, philosophes et mythologues, Borges propose — pour la perfection de sa langue, son savoir, l'universalisme de ses idées, l'originalité de sa fiction et la beauté de sa poésie — une œuvre qui honore la langue espagnole et l'esprit universel. »
Il est l'homme d'un Fantastique métaphysique vertigineux... A la fois essayiste et "fictionneur" patenté... Prestidigitateur de "Fictions", conteur du "Livre de Sable"... Bibliothécaire à Buenos Aires (1938-1946) ... Cécité progressive puis définitive à l'âge de 56 ans... [« Tu deviendras aveugle. Mais ne crains rien, c’est comme la longue fin d’un très beau soir d’été. » — J.L. BORGES, "L'Autre"]. Lecteur de Lovecraft et ami du romancier/nouvelliste de "L'invention de Morel", Adolfo Bioy Casares... Homme de l'ombre et "poète du Cosmos" — tel le compositeur berlinois Klaus Schulze (1947-2022) qui vient de nous quitter — , Borges est à la fois notre "classique", inimitable et toujours insaisissable !