Juin 1936. Émile se prépare a rejoindre l'armée pour un nouveau conflit avec les allemands.
Sa mère, Suzanne, glisse dans son paquetage le livret de famille qui révélera tout ce qui s'est tu pendant des années.
L'auteur n'a pas choisi le moyen le plus facile pour raconter cette histoire qui s'étale sur deux générations. Il faut au lecteur un temps d'adaptation.
Adrien Borne donne le ton avec cette curieuse pensée : "Dans le noir, il y a du blanc. Il n'y a pas le haut et le bas, l'inverse et l'opposé, mais tout se fond : le yin et le yang, c'est des conneries. L'univers est bancal".
Ces guerres qui ont meurtri des générations, sacrifié des racines, des noms, des vies. Quelle tristesse !
Quelle est lourde la peine que ce roman véhicule, une noirceur aussi terne qu'une guerre.
Sans émettre un avis tueur, je ne dirais pas que ce livre m'a déçu mais j'y trouve certaines lacunes, comme s'il s'agissait d'une première copie avant son remaniement,
Mais ces mots ont une ancre et le temps plongé entre ses lignes ne furent pas du temps perdu.
Un texte parfois difficile mais qui mérite sa lecture,