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3,57

sur 279 notes
J'ai trouvé le texte lourd et compliqué à lire. Je m'attendais à ce qu'Emile cherche lui-même à résoudre ce mystère mais l'auteur nous raconte juste la vie de Baptistin, Auguste et Suzanne. Cette dernière racontera brièvement à son fils ce qu'il s'est passé en quelques phrases. le lecteur en sait alors largement plus qu'Emile. Je me suis forcée à finir ce roman, attendant un retournement de situation, mais rien ne m'a pris les sentiments et j'avais hâte de le terminer.
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Que vais-je retenir de cette mémoire ?
La noirceur des caractères, l'abomination de l'époque, le drame de l'histoire ... ou bien la luminosité de l'écriture, la force de l'évocation?
Notre appétit pour l'aversion nous fait parcourir d'un trait ce récit, notre gout pour la ronde des mots, les images qu'elle fait naître nous le fait picorer.
Pour le passé je ne sais pas, pour le futur, cette écriture, c'est sur, sera de mes lectures !
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Un roman sombre et bouleversant, tout en finesse et douceur, écrit avec une économie de mots percutants qui sonnent toujours juste.
Une triste vie gâchée, racontée avec beaucoup d'humanité et de délicatesse. Des phrases imprégnées de poésie pour accompagner une vie entière à porter le poids du silence qui devient assourdissant.
On partage la vie meurtrie de Suzanne, depuis ses treize ans où elle fût donnée par ses parents au curé venu chercher de la main d'oeuvre pour l'usine- l'orphelinat, jusqu'à son mutisme volontaire après l'ultime visite de son fils Emile.
On comprend, au fil du récit, ce que fût son existence et les décisions qu'elle dût prendre pour survivre. On découvre les traumatismes de chacun, qui décident d'une vie entière.
Une vie gâchée par la mobilisation en 1914 de son grand amour Baptistin, mariée avec lui par procuration depuis le front, elle ne connut que de brèves étreintes lors d'une unique permission, il en naquît un fils Emile, que Baptistin ne connaitra pas car il sera emporté par la grippe espagnole, sur le chemin du retour en 1919.
Tout sa vie, elle courba l'échine sous l'hostilité de sa belle-mère.
Le roman commence en 1936 avec le départ d'Emile, qui est mobilisé pour une autre guerre, la mère lui remet un livret de famille où le nom de son père n'est pas le bon.
Emile va alors récrire l'histoire familiale.
Au fil des chapitres, on apprend comment la mère a été traitée par sa belle-mère puis par son beau-frère qu'elle finira par épouser sans amour.

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En Juin 1936, Émile a 20 ans. Il part faire faire son service militaire, il quitte la maison familiale pour la première fois. Dans son sac, sa mère y a glissé le livret de famille. Dedans, il découvre un nom et un prénom. Ce prénom n'est pas celui de son père.

Les chapitres s'enchaînent pour remonter le fil de l'histoire, de la généalogie. Les époques alternent, les secrets de famille se dévoilent un à un.

Le récit nous plonge dans le début du XXe siècle, au coeur de la magnanerie, des usines à tisser. Dans la campagne, la vie n'est pas aisée.
Un roman noir où la misère, le labeur sont le lot quotidien. Mais l'amour, lui, est toujours est là.

Une plume belle et légère malgré les sujets difficiles, très agréable à lire.
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9 juin 1936. Emile a 20 ans et part pour son service militaire. A l'intérieur de son livret de famille, deux prénoms, celui de sa mère et un autre, Baptiste, qui n'est pas celui de son père. Pour comprendre, il lui faudra remonter le temps et dérouler le fil des secrets d'une famille d'éleveurs de vers à soie marquée du sceau de la tragédie.


« Mémoire de soie » m'a vraiment laissé une impression étrange. J'ai d'abord été dérouté par cette narration si particulière un peu hachée et décousue, qui m'a empêché de véritablement rentrer dans l'histoire. Et puis petit à petit, sans trop que je m'en rende compte, l'alchimie avec le livre a commencé à opérer. Cet univers rongé par le silence, génération après génération, avec ces vies gâchées par la guerre, la maladie et les choix des uns et des autres, a fini par m'accepter en son sein. Tous les personnages qui peuplent le roman se retrouvent à subir les évènements et ne semblent pas pouvoir faire autre chose qu'accepter leur sort, comme incapables d'aimer véritablement. Leurs destins est abordé avec beaucoup de finesse et de douceur par l'auteur qui parvient à nous faire plonger au coeur de ce qu'ils peuvent ressentir.


Un roman pas forcément très simple d'accès mais poignant.
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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C'est l'histoire de personnages rugueux, abîmés par la vie. Au milieu de ça, un amour naît , qui sera bien vite étouffé dans l'oeuf. de cet amour naîtra Émile, ignorant de son histoire et qui la découvrira brusquement, dans son livret de famille. Une écriture évocatrice d'un monde assez rude.
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Quelle jolie surprise que ce premier roman!

Une histoire brillamment construite qui nous tient en haleine pages après pages. Une plume délicate et ciselée tout en étant très accessible. Cela glisse tout seul, générant en nous une impossibilité de lâcher, un besoin permanent de savoir la suite!

Pourtant l'histoire n'est pas toute rose, sur fond de magnanerie et de vers à soie l'auteur ne nous épargne pas. Une forme de drame humain qui au début du XXème siècle était monnaie courante.
Deuil, rejet, asile, guerre, trahison, tout est au rendez vous pour rappeler à tous ce que c'est aussi ça la vie.
Et pourtant un fil rouge d'amour et d'authenticité nous permet tout au long de ce roman de marcher sur le fil de l'émotion et de la sensibilité.
C'est fort, c'est humain, c'est rude, mais c'est tellement la vie!
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Juin 1936. Émile se prépare a rejoindre l'armée pour un nouveau conflit avec les allemands.
Sa mère, Suzanne, glisse dans son paquetage le livret de famille qui révélera tout ce qui s'est tu pendant des années.
L'auteur n'a pas choisi le moyen le plus facile pour raconter cette histoire qui s'étale sur deux générations. Il faut au lecteur un temps d'adaptation.
Adrien Borne donne le ton avec cette curieuse pensée : "Dans le noir, il y a du blanc. Il n'y a pas le haut et le bas, l'inverse et l'opposé, mais tout se fond : le yin et le yang, c'est des conneries. L'univers est bancal".
Ces guerres qui ont meurtri des générations, sacrifié des racines, des noms, des vies. Quelle tristesse !
Quelle est lourde la peine que ce roman véhicule, une noirceur aussi terne qu'une guerre.
Sans émettre un avis tueur, je ne dirais pas que ce livre m'a déçu mais j'y trouve certaines lacunes, comme s'il s'agissait d'une première copie avant son remaniement,
Mais ces mots ont une ancre et le temps plongé entre ses lignes ne furent pas du temps perdu.
Un texte parfois difficile mais qui mérite sa lecture,






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1936. Émile, 20 ans, quitte pour la première fois son village de la Drôme et sa famille pour partir au service militaire. Pour ce départ, peu d'effusions dans cette famille de taiseux, une accolade maladroite du père, un sourire timide de la mère , mais alors que l'arrivée de l'autobus est imminente, cette dernière revient sur ses pas et glisse mystérieusement un carnet dans son sac. C'est un livret de famille et ce qu'Emile y découvrira bouleversera ses certitudes.
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Ce roman, c'est la tendre remontée du fil des souvenirs de cette famille. Un fil tiré entre les générations, un fil tiré du cocon de vers à soie de la magnanerie familiale, un fil qui au fur et à mesure qu'il se dévide met des mots sur le triste sort de Suzanne la mère, un fil qui en se déroulant redonne un prénom à Baptistin. C'est délicat et âpre à la fois, c'est émouvant, mais c'est surtout sublime ment écrit. Une écriture superbe, ample, très poétique, une écriture qui se déploie au fil des pages, au fil des révélations dans un récit non linéaire et parfaitement rythmé. Une écriture qui resonne des silences, des secrets et des non-dits qui ont peu à peu étouffé cette famille et même le village. Une écriture sensible et envoûtante enfin pour décrire la rudesse de cette vie paysanne, l'âpreté des relations familiales, la force de sentiments.
Une jolie premier roman, une incursion réussie dans l'univers d'un auteur à la plume bien affirmée.
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pour que ce soit une malédiction familiale, il faut que le tragique événement se répète plusieurs fois! en tout cas plus que deux ! cette famille paysanne m'a directement fait pensé à celle de Cécile Coulon, après en moins poétique et en plus stéréotypée! Moyennement convaincue par le style et l'histoire, le roman s'enchaîne assez rapidement.
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