Ni mots détournés
ni rues maladroites
n’altèrent le mouvement
Avec minutie
l’on dissout la crainte émergente
appelle fougue miroir
intuition
Soudain envie d’aborder le soleil
d’inventer des reliefs criards
L’automne nous apprend
nuances
et contre-jour
Le cœur examine chaque fissure
chaque trait
la lumière déplore l’infime frontière
entre jour et nuit
Les défenses s’effondrent
signent le glissement
en soi
une barque s’enlise
Le végétal tapisse les repères
En posture du lotus
la liberté retrouve son noyau
un second souffle
l’inconnu
Sur le chemin de l’éveil
écrans et pensées voyagent
en toute liberté
Ces rails solaires
berceaux ou tremplins
au-dessus des nuages
À la frontière du crépuscule
une musique résorbe l’enthousiasme
le rêveur cherche
son rythme
L’océan généreux octroie
braises et note absolue
il quitte sa chape de plomb
Sur les rails de la vie
heures et sang évoluent
au-delà de nos désirs
Les amuseurs de l’après-midi
se concentrent
puis libres et confiants
nous révèlent parhélie
coraux désert
Un peu comme en train
l’inquiétude rouge s’évanouit
pendant que sable et sens
défilent sur des voies
tracées par l’histoire
Arcs tendus
prêts à soutenir
les sons prolongés
Le train s’estompe
à l’horizon
nos pieds vibrent toujours
Les paysages intérieurs
tels ces oiseaux
planent
en bordure d’océan
allègent la mélancolie
Créent des formes inoubliables
dans l’agenda
résilients
Le saules dessinent la patience
ne cessent de célébrer