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Citations sur Le train zéro (32)

Tu as peur de la vie, c’est ça ? Ou alors tu attends une autre vie ? Mais il n’y en aura pas d’autre…
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tout ce qui avait été entretenu pendant des dizaines d'années pour qu'à minuit pile, dans un sens ou dans l'autre, sans ralentir ni dans le tournant ni même sur le pont cliquetant et gémissant, fonce le train zéro - cent wagons aux portes bouclées à mort et plombées, deux locomotives à l'avant, deux à l'arrière - tchouk-tchouk...hou-ou ! Cent wagons. Lieu de départ, inconnu. Lieu de destination, secret. On tient sa langue. Votre boulot n'est pas sorcier : les voies doivent être en état. De là à là. Ric-rac. C'est ce qu'il avait dit le colonel qui, le premier soir, les avait rassemblés dans une pièce minuscule de l'un des baraquements.
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La Ligne, la voila, elle est, elle existe, et le train zero passe, et nous vivons, et tout cela a un sens, lequel, on n'en sait rien, c'est tout. Comme dans la vie.

Mais c'est de Dieu que tu es en train de parler ...

Quel Dieu ?

Ce que tu viens de dire sur la Ligne, ça fait des millénaires que les hommes disent ça à propos de Dieu.
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... et sa chair fragile fut projetée dans le vide incommensurable de l'avenir...
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" La Patrie te fait confiance! répéta le colonel, d'une voix cette fois dénuée de dureté. Et je ne doute pas de toi. Ne l'oublie pas. Retiens-le une bonne fois pour toutes. Tu es quelqu'un sur qui on peut compter. Ceux qui n'ont pas connu les mêmes épreuves que toi, non peut aussi compter sur eux, mais sur toi doublement. Parce que tu n'as pas de passé. Et tu n'en as pas eu besoin. Tu n'as même pas de présent. Tu es l'avenir. Le train zéro, c'est toi. Ne l'oublie pas. Jamais plus je ne te redirai ce genre de choses."
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Ils jouaient. Ils fumaient. Ils gueulaient. Après minuit, ils allaient se coucher dans les baraquements, ou bien ils faisaient la queue pour les trois ou quatre femmes qui ouvraient leurs bras aux arrivants, de sacrées gonzesses, de vraies garces, vous pouvez me croire. Des hommes avec une barbe de trois jours, éreintés, qui concassaient tout ce qu'on leur donnait entre leurs machoires puissantes, et étreignaient avec la même énergie sauvage et indifférente leurs putains-du-rail, ces femmes qui sentaient l'oxyde de carbone, avec leurs mamelles de fonte, un rivet à la place du nombril, et une douille en acier à l'endroit crucial.
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La nuit commençait à tomber, et Ardabiev comprit que le chien attendait l'obscurité pour aller chercher l'os. C'était un malin. Il n'était pas bête. Il savait que l'homme devait aller s'occuper d'un train zéro. Il savait tout. On ne l'avait pas nourri pour rien. Ce n'était pas pour rien qu'il avait bouffé de la chair humaine.
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