L'Ange de la cité

Une goutte pique au coeur d'une flaque. Rebondit plus haut, et se fracasse en mille éclats. Cette goutte s'appelle Mathilde. À 14 ans, elle a choisit le grand saut depuis le toit de son collège. 

Le bruit de ce terrible choc se répercute dans l'esprit de Philippe Corsons, le maire de cette ville moyenne. Un maire en route pour un nouveau mandat, la bouche de plus en plus pâteuse,  les gestes engourdis. Comme un acide qui lentement ferait son oeuvre, la campagne électorale ronge peu à peu l'homme sous l'écharpe tricolore. La campagne, et le tatouage d'un ange bleu, sur le poignet de Mathilde. Mathilde, Élora, sa fille du même âge, un même partage de mal-être, dans un quotidien tourbillon qui n'ouvre plus de créneau à l'écoute.

Et ce cafard de temps tronçonné en lamelles. Tout le monde veut sa part de Maire, des caïds de la cité des Martyrs, aux grands pontes locaux. Tout le monde veut tirer son as du jeu de cartes.

La palette des gris de Jérémy Bouquin s'enrichit encore, ajoutant une tonalité encore plus basse d'une octave.


Ce roman est noir d'une encre pure, mêlant politique et coups foireux, dans les couloirs sombres d'une mairie en effervescence. Christine, la secrétaire dévouée, qui pousse les rendez-vous au fond de la gorge de son patron vénéré. Isabelle, l'épouse aimante, bien plus âgée que son mari, aux petits soins pour la carrière d'un homme. Élora, l'adolescente en fracture avec sa mère, en souffrance de son père. Mounir, le patron de la cité des Martyrs, le patron des rendez-vous au coin des poubelles, et ami attentionné de Monsieur le Maire.


Et pendant ce temps, Philippe sombre. Philippe glisse dans un tourbillon visqueux, s'abandonne aux symboles et aux histoires subliminales. Mais s'abandonner face à un requin n'est probablement pas une bonne idée. Ce requin a bien prévu de l'affronter aux prochaines élections, et leur ancienne alliance n'a aucun poids face au pouvoir.


Jérémy Bouquin sublime sa plume avec ce roman, prouvant par A + B que le noir se glisse sous tous les ongles, quelque soit le milieu d'où l'on vient. Un immense coup de coeur et une révélation finale terrible. A ne pas manquer, assurément !

Un immense merci a Jérémy et aux éditions Kubik pour leur confiance !!

Bonsoir tout le monde je viens de terminer L'ANGE DE LA CITÉ de Jrmy Bouquin publié chez Kubik Éditions .

Jérémy Bouquin nous emmène dans l'univers de Phillipe, maire d'une ville de taille moyenne qui doit se battre pour assurer sa réélection.
Le suicide de Mathilde 14 collégienne d'un établissement de la ville bouleverse la vie de Phillippe qui ne parvient pas à oublier le visage de cette jeune fille.
En parallèle tout les coups sont permis dans cette campagne et le maire sortant doit faire face à une adversaire plus que tenace qui ne le laisse pas respirer.
Entre copinage avec des chefs d'entreprise, liens plus que particuliers avec les grands frères des cités et gradés des forces de l'ordre qui rendent des comptes l'auteur nous permet de nous interroger sur les relations plus que coupable qu'entretiennent parfois les politiques avec leurs entourages.
Dans ce roman d'un réalisme implaccable l'auteur alterne mélancolie et réalisme et nous offre une fresque du quotidien de certaine cités.

J'ai beaucoup aimé ce livre et je remercie Donatella Brédas et Loïc DI Stefano de m'avoir permis de découvrir cet auteur.

Ma note: 4/5.

L'auteur n'a pas choisi la facilité.
Avec ce nouveau roman noir il aborde des thèmes très forts avec réalisme et une certaine justesse.

On suit un maire, Philippe Corsons, en période d'élections.
L'auteur nous dépeint avec l'envers du décor de ce monde très particulier et ça fait froid dans le dos.
On découvre ici le lien complexe entre les élus et les caïds des cités, troublant et pourtant ce n'est pas une simple légende. C'est par moments dérangeant et l'on peut ressentir l'anxiété du maire.

Et comme les problèmes n'arrivent jamais seuls, le maire, va être confronté au suicide d'une adolescente.
Une mort bien triste qui va le hanter à un moment où il doit donner le meilleur de lui-même.

Mais ce suicide n'est pas une simple affaire.
Elle cache des choses bien sombres, et montre la laideur de ces problèmes sociétaux bien réels et bien trop présents dans certaines villes.

C'est un livre difficile à chroniquer mais j'ai aimé sa pertinence, j'ai apprécié plonger dans le milieu électoral tout en ayant en parallèle ce suicide et les problématiques des cités.

Un roman parfois dur, dans lequel on suit la véritable descente aux enfers de Philippe.

C'est bien écrit, l'auteur a du style.
J'ai passé un bon moment de lecture malgré les thèmes et l'ambiance anxiogène.
Et cette dure réalité sur quoi faire face à tout cela ?

Bonjour,

Voici un roman noir que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "L'Ange de la cité" de Jérémy Bouquin aux éditions Kubik. Je remercie chaleureusement Jérémy et les éditions Kubik pour l'envoi du livre.

Mathilde, 14 ans, vient d'être retrouvée sur le bitume dans la cour de son collège. Il semblerait qu'elle se soit jetée du toit du bâtiment. Philippe, le maire, est venu malgré un emploi du temps surchargé, la faute à sa campagne électorale. Il brave les coups bas et les trahisons de son ancien camp qui devient l'opposition et doit les affronter. La mort de la gamine, liée à des trafics de banlieue entre autres, complique la réélection de Philippe à son poste de maire.

Jérémy décrit avec un réalisme déroutant les tractations douteuses des politiques avec les gangs des cités. Entre candidats aux municipales, c'est simple : pas de cadeaux. En même temps, l'édile se sent impuissant, pris la corde au cou par tout ce marasme auquel il participe. Il ne supporte pas les manipulations de cette concurrence prête à tout pour remporter la victoire. Comme toujours, des indices laissés ici et là pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de toute cette histoire.

J'ai adoré ce roman qui tourne autour de la politique. C'est bien écrit, les phrases courtes percutent. le lecteur avance dans cette ambiance malaisante, poisseuse, propre à tout ce monde gangréné par les faux-semblants et les tragédies. Il y a toujours cette petite étincelle qui couve, prête à exploser au bon moment. Des personnages émane une vrai présence, ils ont des sentiments sincères et on ressent de l'empathie envers certains.

Un roman noir qui interpelle par la crédibilité de son récit, sur un ton incisif, avec des dialogues forts, vivants, et qui nous montrent cet univers où la langue de bois est à manier sans demi-mesure. Attention aux échardes et au retour de bâton !

Bonne lecture amis lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..

Hello,
Mon retour sur l'ange de la cité de jeremy bouquin.
Philippe est maire et espère être réélu. le suicide d'une adolescente d'une cité dite sensible va l'entrainer en enfer.
Je viens de prendre une belle claque avec ce roman noir. C'est pour moi, à ce jour, le meilleur roman sociétal que j'ai pu lire.
L'auteur dépeint avec brio aussi bien la vie des cités et tout ce qui peut s'y passer, que l'ignominie du monde politique. Lorsque les hommes politiques tractent avec les bandes des cités le pire peut arriver. Aucun cadeau n'est fait à l'autre et chacun essaie de surnager dans un monde austère. Philippe essaiera de surnager mais l'image de cette gamine échouée sur le bitume de la cour du collège va désormais le hanter. de découverte en faux semblant sa vie va basculer.
Le style avec de phrases courtes, des mots posés là, donne un rythme incroyable à ce roman . L'auteur nous entraine avec lui nous promenant d'un bureau cossu d'un élu, à la cage d'escalier peinte de graffitis douteux d'un immeuble de cité. Il nous montre ce que beaucoup veulent ignorer. L'ambiance est glauque et portée par des personnages qui ont tous une aura particulière.
Rares sont les récits du genre qui sonnent aussi vrai. le tout rend le roman assez dur à lire car chaque page, chaque dialogue interpelle le lecteur au plus profond de lui.
Un roman que je vous invite vivement à découvrir donc.