AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Dominique Bourgeon (Autre)
EAN : 9782370471604
278 pages
Editions Lajouanie (23/10/2020)
3.65/5   10 notes
Résumé :
Juillet 2015, alors que la menace terroriste est à son plus haut niveau, l’adjudant de gendarmerie Éléonore Darras rejoint sa nouvelle affectation, au fin fond de la Lozère, où elle a été mutée pour avoir dénoncé le harcèlement sexuel permanent dont elle était victime de la part de son supérieur.

À peine arrivée, elle va devoir résoudre une série de crimes abominables, dont les victimes semblent liées à la mouvance anarchiste. Parallèlement à cette en... >Voir plus
Que lire après Coups de folieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pour quelqu'un qui vient de la ville ou d'une zone urbanisée , la rencontre avec les Causses de la Lozère , ses grands espaces sauvages et désertiques , son silence , peut vite vous rendre dépressif voire vous faire sombrer dans la folie .
C'est un peu ce qui est arrivé à la jeune adjudante de gendarmerie, Éléonore Darras, qui vient d'être mutée disciplinairement de Lille à Meyrueis , huit cent vingt habitants , Lozère . Punie d'avoir dénoncé un agresseur sexuel qui n'était autre que son supérieur hiérarchique.
Pour Éléonore cette mutation est pire qu'une punition : c'est le purgatoire, condamnée à s'occuper des chiens écrasés ou gérer quelques habitants trop avinés .Elle y fait la connaissance de sa nouvelle patronne , la lieutenante Sonia Hurni , qui l'accueille aussi froidement que le planton , un certain René, seuls effectifs présents alors que le reste de la brigade est détachée à Nice , quelques heures après l'attaque terroriste qui a fait plusieurs dizaines de victimes en ce jour du 14 juillet 2016.
Mais , aussi surprenant que ce soit , nos trois gendarmes vont être subitement mobilisés par une horrible affaire : la découverte d'un cadavre , aux proies des flammes sur une sorte de bûcher improvisé.
Alors que les investigations démarrent du côté des militaires , celles de Antonin , responsable du mouvement libertaire local , sont tout aussi assidues . En effet le meurtrier ne semble s'en prendre qu'à des camarades anarchistes et la femme brûlée , membre active de la première heure, n'est malheureusement pas la première victime du tueur , qui a déjà commis un premier meurtre quelques mois auparavant sur un autre membre du mouvement.
Une série macabre qui ne semble pas prête de s'épuiser alors qu'une mystérieuse dame noire rôde dans les parages .

J'ai tout de suite plongé dans ce récit qui , dans ce décor hors du temps , nous ramène vite à l'horreur de l'actualité avec ces terribles meurtres qui touchent la communauté anarchiste et crudivore , ces amateurs de légumes crus qui ne mangent aucune nourriture d'origine animale . Des meurtres qui troublent l'ordre établi de cette région paisible , dédiée à la contemplation de la nature .Comme si l'auteur voulait faire un pied de nez à ces groupuscules anarchistes ultra violents - comme la Bande à Bonnot qui a sévit au début du siècle dernier ou les Black Bloc aujourd'hui - qui souhaitent détruire le régime en place en semant le chaos . Alors que la plupart des anarchistes - comme Antonin ou Jack dans le roman, - sont adeptes d'une philosophie plus douce , “Carpe Diem “ , profitant de la vie à pleins poumons au jour le jour et de la nature qui les entoure .
Autre aspect du roman que l'auteur développe ici c'est celui de la solitude abyssale qui peut rapidement se transformer en profonde dépression : perte de repères , sentiment d'inutilité , manque de perspective , quelque soit la profession exercée . Éléonore est en est ici le meilleur exemple , alors même qu'elle est vampirisée par sa supérieure qui profite de la fragilité de la jeune femme pour étendre son emprise psychologique sur elle .
L'auteur parsème les chapitres d'anecdotes macabres et criminelles - qui peuvent d'ailleurs dérouter un peu le cours de la lecture - où des protagonistes habités par “La bête” ont commis des actes monstrueux , une manière de relier ces “bêtes” à celle du Gévaudan , qui correspond précisément aux lieux de ce récit ; comme un doigt de mystère supplémentaire dans cette enquête policière trépidante .


Commenter  J’apprécie          60
Je tiens une nouvelle fois à remercier Babelio et les éditions Lajouanie pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique "mauvais genres." Parmi la grande sélection proposée par Babelio, Coups de folie de Dominique Bourgeon m'avait particulièrement attirée. En effet, je me réjouissais à l'idée d'une enquête policière sur fond politique : la mouvance anarchiste. J'avais particulièrement apprécié Yellow Cake de Franck Linol car il s'agissait justement d'un polar avec en toile de fond le scandale politico-écologique de l'uranium en Haute-Vienne. Voilà d'ailleurs un autre point qui me plaisait a priori dans le roman de Dominique Bourgeon : c'est ce que j'appellerais un roman policier « de terroir, » provincial (ne pas voir de raillerie dans mes propos, je suis une provinciale, ce mot n'a donc pas de connotation négative pour moi comme cela peut parfois être le cas pour d'autres) puisque le décor de ce roman est la Lozère.
Un autre parallèle que j'avais établi et qui explique le fait que j'aie retenu ce livre dans mes voeux pour la Masse Critique est le postulat de départ, une jeune gendarme expérimentée mutée en Lozère. Cela me faisait penser à Surface d'Olivier Norek que j'avais lu récemment et vraiment aimé, dans lequel le personnage principal, une femme également, est mutée dans l'Aveyron.
Peut-être avais-je trop d'attentes ? En tout cas, la lecture de ce roman fut décevante, sur plusieurs points.
En premier lieu, vient la faiblesse des dialogues. On se croirait très souvent dans un mauvais téléfilm, cela sonne faux.
Ensuite, j'ai horreur que l'on me prévienne de ce qui va arriver aux personnages. Je vous donne l'exemple d'une fin de chapitre (pas de spoilers, ne vous inquiétez pas) : ''Dans quelques heures, x va vivre des instants capitaux. Sans qu'il en prenne vraiment conscience.'' Je préfère une fin de chapitre qui soit un réel cliff-hanger : une action qui se termine ou qui est en train de se dérouler et qui nous pousse inlassablement à repousser l'heure de l'endormissement plutôt qu'une phrase comme celle-ci, maladroite, qui tente vainement de maintenir l'attention du lecteur.
De plus, le suivi de l'intrigue principale est constamment entrecoupé de nombreux retours en arrière, qui m'ont considérablement freinée. Certes, certains sont nécessaires et viennent alimenter le récit principal, en revanche, d'autres relèvent plutôt de la petite anecdote historique superflue. Je comprends l'intention de l'auteur, certaines de ces histoires ont pour but de faire planer un mystère supplémentaire sur le Causse : la bête rôde. Malheureusement, je ne dois pas être la bonne cliente pour cela et ces pauses dans le récit m'ont ennuyée.
Enfin, les notes de l'auteur se sont révélées être une autre entrave dans ma lecture. J'aurais préféré des notes de bas de pages, il y en a d'ailleurs quelques-unes pour expliciter des acronymes par exemple, que des renvois en fin de livre qui sont assez handicapants et qui ne sont, par ailleurs, pas d'un grand intérêt.
Je suis désolée que cette lecture ne m'ait pas transportée comme je l'espérais.
Je vais conclure en faisant part de ce qui me semble être une petite erreur d'éditions. Sur la quatrième de couverture, il est précisé que l'intrigue se déroule en juillet 2015. Or, les nombreuses dates présentes au sein du livre indiquent juillet 2016. C'est tout à fait anecdotique mais je tenais à le signaler.
Commenter  J’apprécie          40
Ce coups de folie est un coup de coeur 😃
J'ai adoré l'ambiance qui règne dans ce livre ... Les descriptions du fin fond de la lozère sont parfaitement dépeintes ... Les personnages sont très enigmatiques. le tout donne une atmosphère très noire, un peu malsaine ... Ajouté à cela une partie historique sombre, pour moi c'est le combo parfait 😉 La plume de l'auteur un peu "mélancolique" par moments nous emporte vers les noirceurs de l'âme ... J'ai passé un excellent moment de lecture, j'ai été suprise par la fin et j'attendais avec impatience mon rendez vous quotidien avec ces personnages !
Je tiens encore une fois à remercier les éditions Lajouanie et Caroline Lainé pour ce concours et pour l'envoi de ce roman policier mais surtout pas que ... 😉 😘
Commenter  J’apprécie          90


Je dis toujours que ma plus grosse punition serait d'aller vivre en Lozère. Quand j'ai lu que Éléonore avait été muté dans un petit village lozérien j'ai eu de l'empathie et un sentiment de profonde tristesse envers elle.
14 Juillet 2016, L'adjudante Éléonore Darras prend son nouveau poste au fin fond de la Lozère parce qu'elle a osé dénoncer son superieur de harcèlement sexuel .
Une partie de l'effectif est allée renforcer les gendarmes de Nice qui quelques heures avant à été victime d'un attentat terroriste qui a fait trop de victimes.
Elle est accueillie froidement par Sonia Hurni et René . Elle trouve du réconfort dans l'alcool et commence à avoir des hallucinations en voyant une dame habillée en noir dans les Causses. Elle commence à sortir de la monotonie quand une femme est retrouvée morte dans d'atroces circonstances. À peine l'enquête commence qu'un autre meurtre similaire au premier est commis . Les victimes ont un point commun ils font partie d'une communauté anarchiste.
Dans la noirceur de ces paysages les trois gendarmes vont enquêter et les cadavres se ramassent à la pelle avec le même modus operandi " le feu" . Elle cotoie Antonin le représentant Anarchiste de la commune, lui aussi cherche à savoir , son entrevue avec le Hurni s'est terminée par une garde à vue il ne lache des infos qu'à la nouvelle .
Éléonore souffre de solitude et du comportement changeant de sa supérieure. Bien qu'étant impliquée dans l'enquête, elle ne trouve pas sa place dans cette nouvelle fonction et boit de plus en plus . Elle est prise dans une spirale infernale.
Cette histoire est prenante , l'auteur laisse planer du mystère façon Arthur Conan Doyle ou à la fameuse bête qui a sevie dans cette région , quand il fait des flashbacks.
J'ai bien aimé cette lecture , il y a des références intéressantes que ce soit musicales ou de faits reels , elle tient en haleine.
Ps/ Encore une merveilleuse couverture de Caroline Lainé des Editions Lajouanie
Commenter  J’apprécie          10
Eléonore Darras est gendarme. Elle se fait muter en Lozère car elle a dénoncé son supérieur qui la harcelait sexuellement.
Ce peach m'a donné envie de lire ce roman policier. Je trouvais qu'il y avait matière à raconter une bonne histoire avec une gendarme qui a du caractère.
Et bien.... Pas du tout. Alors il y a le pas du tout qui peut cacher une bonne surprise et le pas du tout qui cache une mauvaise surprise. Pour ma part, cela a été la deuxième proposition.
Je m'explique ; j'ai trouvé que le fait de placer le lecteur en observateur donnait trop de distance avec les personnages, si bien que je ne me suis attachée à aucun, mais vraiment aucun. Par ailleurs les notes de l'auteur m'ont gênées à la lecture car j'allais lire la note à chaque fois et la précision n'apportait pas toujours quelque chose. Enfin, la solution de l'intrigue me semble vraiment tirée par les cheveux, pareil pour l'état de faiblesse dans lequel se trouve Eléonore, c'est incompréhensible pour moi.
Pour les futurs lecteurs, le causse est un plateau calcaire des régions tempérées, entaillé de vallées profondes. Cela n'est pas expliqué dans les notes. Cependant, ce roman a le mérite de faire découvrir pas mal de jolis mots de la langue française et de réviser certains événements des actualités passées et présentes.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Une chanson de Theatre of tragedy s'impose à elle. Ce groupe norvégien pratique la technique dite de La Belle et de la Bête : un chant alternant les rugissements d'un viking et les vocalises d'une voix féminine, cristalline. Le tout porté par les accords rauques et sombres du Doom métal. Eléonore adore ce genre de musique, à la fois violent et mélancolique ... La Belle et la Bête.
Commenter  J’apprécie          20
En 1792, un chirurgien, Antoine Louis, mit au point la machine imaginée par le docteur Guillotin. Après l'avoir testée sur des moutons, il améliora l'outil à décapiter. Puis, il l'inaugura sur un voleur en place de grève. La foule fut déçue ... Habituée à des mises à mort prenant des heures, frustrée par une telle efficacité, elle hua le bourreau. Un spectacle aussi éphémère ne méritait pas le déplacement. L'engin prit d'abord le surnom de Louisette ou de Louison avant de s'enorgueillir du patronyme de son concepteur. Elle devint guillotine.
Commenter  J’apprécie          00
«  Car le pire domine les flammes  : une femme nue, ensanglantée, repose sur les dents d’un pique-botte à quatre mètres de hauteur. Le bras du tracteur, muni du trident, est levé à plus de quatre-vingts degrés. La carcasse de l’engin brûle et seule la longueur du bras mécanique a préservé le corps de l’incendie.  »
Commenter  J’apprécie          00
A quelques pas, un angelot à la Carpeaux dévisage de ses yeux de pierre un gendarme perclus de haine. Le jardin et l'édifice oubliés dressent un décor fantasmagorique et incongru à courte distance de la steppe.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (17) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}