La terre écorchée

Précisons d'abord que la série des enquêtes de Gabriel du Pré, dans le Montana, comporte au moins une douzaine de volumes, mais que l'éditeur français a préféré s'arrêter au cinquième, pour une raison que j'ignore, mais je regrette l'absence de suite dans cette publication. "La terre écorchée" est le dernier des volumes en ma possession que j'ai décidé de relire. C'est une bonne histoire, faisant largement appel à l'archéologie et à l'ethnologie. Au centre de l'intrigue, quelques squelettes de dinosaures et surtout un peuple oublié, "le peuple de l'astre cornu", occupant du Montana bien avant les Crees et les Crows. L'histoire est intéressante ; cette fois on évite les cadavres en série et les descriptions bien gore du volume précédent.
On apprend beaucoup de choses sur la préhistoire et les vagues successives d'occupation de l'Amérique du Nord. Comme dans les autres histoires, le vieux sage Benetsee mène Gabriel du Pré par le bout du nez ! Notre détective amateur est toujours amoureux de Madelaine, et Benny reste shériff, ce qui situe ce volume en troisième position dans la chronologie.
Je ne regrette pas cette relecture en série. Je trouve les écrits de Peter Bowen intéressants même si le portrait qu'il dessine de certains personnages de l'Ouest américain me donne quelque peu la nausée.

Je viens de lire que Peter Bowen a fait des études littéraires. Je ne vois pas en quoi ça lui a été profitable pour écrire La terre écorchée.
C'est plutôt le texte qui est écorché, rien de littéraire chez cet auteur. Des phrases courtes, des descriptions sommaires, des dialogues bruts. A l'image du Montana ? C'est vrai que dès les premières pages on apprend comment déglinguer des coyotes et faire basculer des bisons dans les précipices.
Rien à voir avec Tony Hillerman, Craig Johnson ou même Keith Mc Cafferty pour rester sur cet état. Aucune Nature Writing dans cette pseudo littérature. Je retourne à mes fondamentaux et laisse donc du Pré à son whisky.