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3,85

sur 548 notes
« Je m'en rends compte maintenant : elle a toujours redouté qu'on vienne la tuer. Et elle n'avait pas tort. »

Paranoïa, folie, ou précautions légitimes ? de quoi la mère de Ruth a-t-elle peur ? le temps des révélations est peut-être venu, exhumant un passé insoupçonné remontant aux années 1930. Des péripéties sidérantes de nature à vous faire douter de tout : peut-on faire confiance à qui que ce soit ? Ruth et sa mère sont-elles en danger ?

Les romans d'espionnage, ce n'est pas spécialement ma tasse de thé, mais la réputation de William Boyd le précédait et j'ai effectivement passé un très bon moment avec La vie aux aguets (Restless en anglais). Ces deux intrigues entremêlées – l'ancienne et l'actuelle – tirent sur toutes les cordes de notre paranoïa : on reste « aux aguets » en se demandant si le roman va finalement verser dans le thriller. Les personnages sont tous hauts en couleur, les premiers rôles restant réservés aux femmes.

Au passage, j'ai appris plein de choses sur le rôle peu reluisant des services secrets britanniques dans la deuxième guerre mondiale. L'auteur s'est visiblement beaucoup documenté et j'ai été particulièrement fascinée par les campagnes de désinformation orchestrées par différents camps – un sujet qui n'a rien perdu de son actualité. En revanche, je n'ai pas saisi l'intérêt de tous les fils narratifs ancrés dans les années 1970, notamment celui autour de Ludger Kleist, si ce n'est pour semer le doute quant aux périls du moment : à chaque époque, ses troubles…

Une incursion agréable dans le monde de l'espionnage – cela dit, méfiez-vous : la règle numéro un n'est-elle pas de ne se fier à personne ?
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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En 1939, les anglais avaient bien compris que seule l'entrée en guerre des Etats-Unis feraient gagner la guerre aux Alliés : c'est leur tentative de faire basculer les Etats Unis dans la guerre que nous raconte William Boyd dans la Vie aux aguets ; une histoire d'espionnage de haut vol qui rejoint l'histoire bien sûr, une histoire palpable puisque nous savons bien l'importance qu'avait l'entrée en guerre des Etats-Unis.
En 1976, Ruth Gilmartin découvre que sa très britannique et distinguée mère, est en réalité à moitié russe et travaillait en 1939 pour le compte de l'Angleterre. Un roman d'espionnage passionnant où William Boyd dessine deux vies de femmes prises dans la toile de l'Histoire. Magistral !
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"La vie aux aguets" est mon deuxième roman seulement de William Boyd. J'ai découvert cet auteur tout récemment, sur le conseil d'un ami Babéliote, en lisant "Orages ordinaires", que j'avais adoré.

Cet ouvrage est tout aussi bien écrit, et au-delà de l'intrigue qui est de l'ordre du roman d'espionnage sur fond de WWII, c'est-à-dire pas tellement ma "cup of tea" normalement, ce que j'apprécie particulièrement chez Boyd, c'est son style d'écriture, sa façon de se centrer sur les personnages principaux de ses romans, et de dépeindre avec beaucoup de sensibilité et de finesse leurs émotions, leurs aspirations et leurs réactions face aux tourments des vents contraires de l'existence.

Je crois que c'est ce que j'aime tant chez cet auteur : le fait que ses personnages principaux, tout du moins dans les deux ouvrages que j'ai lus de lui (j'en attaquerai bientôt un troisième, c'est certain !), sont ballotés par de réels revers dans leurs vies, démolies par des aléas face auxquels ils sont impuissants, et comme c'est ce que je ressens au quotidien, je ne peux que compatir avec eux, voire ça me fait du bien de lire des pages qui dépeignent un peu ce que c'est que de se retrouver en réelle difficulté face à des éléments déchaînés.

Je trouve que ça change par rapport à certains romans à la mode, plus légers, où les personnages se lamentent au moindre bobo ou encore dès que leur vie est légèrement imparfaite, ce qui est agaçant quand on fait face à des choses plus graves. Sans parler des romans snobs, eux aussi à la mode, où des jeunes gens parfaits (et riches) mènent leurs romances parfaites, avec quelques faux rebondissements du genre "je t'aime - moi non plus" pour atteindre les 300 pages réglementaires. Pour le coup, ça, je fuis complètement :).

Je me suis un peu éloigné du sujet : pour un résumé de l'intrigue, il eut été préférable de passer votre chemin. Mais je vous recommande chaleureusement cet auteur si vous ne le connaissez pas, et que vous vous êtes un tant soit peu retrouvé dans ce billet d'humeur :).
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"Parfois, elle en avait marre de cette suspicion vigilante, incessante − comment pouvait-on vivre de la sorte ? Toujours surveiller, toujours vérifier, toujours redouter d'être trahie et doublée." : vivre ainsi doit être effectivement bien épuisant !
Heureusement, la vie de Ruth est bien plus tranquille que cela, bien plus banale ; celle de sa mère Sally également.
C'est du moins ce qu'il semble au début de cet ouvrage mais, rapidement, tout va basculer.

Imaginez.
Votre mère, vieille dame anglaise digne et nommée Sally Gilmartin, vous informe tout de go qu'elle est russe et répond au nom d'Eva Delectorskaya.
Encore plus fou, elle vous apprend qu'elle a travaillé pendant la seconde guerre mondiale pour les services secrets britanniques.
Ça vous ferait un choc, non ?
Ruth est effectivement choquée par ces révélations, d'autant plus que de nombreuses autres suivent.
Elle n'a pas d'autre choix que de s'investir à son tour et de mener son enquête...

Voilà un bon roman d'espionnage, traversé par une tension constante et parsemé de fausses pistes disposées ici ou là pour que le lecteur ne comprenne pas tout trop vite.
Un livre qui dans son aspect fictif nous offre deux beaux portraits de femme, et qui dans le contexte historique restitué nous fait comprendre comment les services secrets britanniques ont manoeuvré pour obtenir l'entrée en guerre des États-Unis à leur côté.

Attention, la lecture est addictive et présente quelques effets secondaires indésirables tels que le manque de sommeil (parce que vous risquez de ne pas arriver à lâcher votre livre) ou la paranoïa aigüe (cette voiture n'est-elle pas en train de me suivre ?).
Une lecture distrayante qui vous amènera à vous poser la question classique : connaît-on vraiment ses proches ?

Voilà mon avis mais, quelle fiabilité lui accorder ?
Soyez prudents et restez aux aguets. Vous ne me connaissez pas... je pourrais être un agent double...
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Inquiète, la mère de Ruth a peur que son passé surgisse au grand jour et emporte la tranquille vie de famille qu'elle s'est acquise avec courage. Elle n'a qu'une seule issue pour s'en accommoder, préparer sa fille à cette éventualité. Alors elle décide de lui relater son passé par les écrits. C'est toute une page de l'histoire du monde qui va s'ouvrir, celle de la manipulation des crises mondiales par les services secrets des grandes puissances. Plongée dans la lecture, Ruth découvre une autre facette de sa mère. Celle qui a travaillé, habilement, dans les services secrets britanniques pendant la deuxième guerre mondiale. Elle a participé à la grande machination des services secrets pour contraindre les Etats-Unis d'intervenir aux côtés des alliés dans cette guerre fratricide qui a fragilisé l'Europe.... On découvre comment les services secrets sont capables de tout, à n'importe quel prix, afin de parvenir à leurs fins. Manipuler les médias, jouer doubles jeux, sacrifier l'amour, trahir de sang froid, renier ses propres principes...
Un magnifique roman agréable à lire! le rythme est cadencé par deux histoires qui s'alternent délicatement et qui nous plonge dans deux univers différents ! S'il faut courir, réfléchir à la seconde pour sa survie, haleter jusqu'à se faire dresser les cheveux avec Sally mais on prend le temps de réfléchir avec Ruth, d'interroger le temps, être en quette de soi, de son identité...

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Enfin un roman d'espionnage digne de ce nom ! Pardi il était temps ! Après ma calamiteuse lecture d'Opération Sweet tooth (par Ian MC Ewan), ni plus ni moins qu'un fade roman à l'eau de rose, j'avais presque fait mon deuil des romans d'espionnage ayant une femme comme héroïne (à croire que les femmes espionnes soient toutes des écervelées uniquement portées sur la « chose » dans ce genre littéraire !). Et puis je suis tombée sur La vie aux aguets et j'ai comme qui dirait flairé le bon gros roman d'espionnage. Opération réussie ! J'ai tout de suite accroché au style de William Boyd, à son entrée en matière, irrémédiablement séduite par ses personnages de femmes de caractère : Sally/Eva la mère, Ruth sa fille. Tout est parfaitement huilé, les situations s'enchaînent avec une précision et un romanesque efficaces, dignes d'un horloger suisse. Rien n'est inutile, tout trouve sa place et un sens. L'alternance des récits : celui d'Eva/Sally notre jeune espionne débrouillarde au service de Sa majesté pendant la Seconde guerre mondiale, celui de Sally qui en 1976 découvre le secret de sa mère (celle-ci lui ayant caché sa véritable identité depuis sa naissance, sympa) a insufflé un vrai rythme à ma lecture. J'ai d'autant plus apprécié que j'ai découvert un pan peu reluisant de l'histoire des services secrets britanniques ou comment ceux-ci ont tenté, à coup de manipulation des médias, de forcer les USA à entrer en guerre contre l'Allemagne. En 1941 (avant Pearl Harbor), l'entrée en guerre de l'oncle Sam était loin d'être évidente et l'opinion publique penchait fortement pour un isolationnisme tranquille. Quoi de mieux que forcer un peu le destin (et la main) des Américains. C'est pour cela qu'Eva, jeune femme séduisante et intelligente a été recrutée. Mais disons que tout ne se passe pas comme prévu et les événements dérapent mettant notre jeune héroïne dans de beaux draps. Ah pauvre Eva prise au piège et qui 30 ans plus tard, n'a pas oublié (pour notre plus grand bonheur de lecteur). Aux amoureux de l'espionnage, d'histoire et de romanesque, tous ces ingrédients sont réunis dans ce roman très réussi. Idéal pour l'été.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
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Abandonné à la 125e page : ennui profond. Trop de descriptions des lieux et des personnages. La couleur des chaussettes des protagonistes ne m'intéresse pas ! Les aller-retour entre la vie de la mère (espionne) et la fille cassent le rythme. Stop !
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Commencer un livre c'est comme être parachuté dans un dîner où vous ne savez pas qui est qui, qui fait quoi, ni ce que l'on va vous servir. Et, pour peu que la conversation s'éternise sur la déco intérieure, le bruissement des arbres au dehors et la description détaillée des tenues de chacun... on ne tarde pas à s'ennuyer ferme.

Quand, lorsqu'il fait asseoir un de ses personnages sur un siège, un auteur considère essentiel de remplir des lignes et des lignes sur la couleur, la matière, la texture, l'usure, le confort, l'emplacement, du fauteuil en question... il perd immanquablement mon attention, si ce n'est mon intérêt.

Pourtant, par principe, je persiste... jusqu'à ce que, pour le livre qui nous occupe, l'héroïne décide de se rendre d'un point à un autre et, là, rebelote ! Description du trajet par le menu, elle tourne à droite, puis à gauche, décide de s'arrêter prendre un café, et puis, finalement, non ; passage en revue des affiches publicitaires collées au mur, style architectural des immeubles jalonnant sa route, etc... etc... etc... et, vu qu'elle se déplace à pieds, rien ne lui échappe, bien évidemment.
C'en est trop ! William Boyd m'a perdue en cours de route.
Je referme le bouquin au tiers de sa lecture, je le reprendrai un jour, peut-être...

Tant de livres attendent dans ma "PAL", tel celui de Daniel Pennac et ses fameux droits imprescriptibles du lecteur dont je viens, sans état d'âme, d'appliquer la règle N° 3.
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Habile et subtil roman d'espionnage, qui joue sur l'alternance entre deux époques, grâce au récit d'une mère (espionne) à sa fille. Comment elle a oeuvré en sous-marin pour que les USA entrent en guerre contre l'Allemagne nazie. Comment elle a été trahie. Comment, ensuite, elle a littéralement passé sa vie aux aguets, dans la crainte d'être tuée le lendemain...
J'ai beaucoup aimé le rythme, l'écriture, les deux personnages féminins (c'est un roman très féminin en fait, bien qu'écrit par un homme). Très agréable moment de lecture !
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Ruth va découvrir qu'on ne connaît jamais tout à fait ses proches.

En effet, sa mère vieillissante craint pour sa vie et le fait savoir à sa fille ; celle-ci trouve son comportement étrange et ne voit vraiment pas d'où pourrait venir le danger, et s'interroge sur l'état de santé de celle-ci.

Pourtant grâce aux notes contenues dans un cahier que sa mère lui remettra, elle va découvrir la vie passionnante, aventureuse et dangereuse que celle-ci a eu durant sa jeunesse lors de la seconde guerre mondiale.

Une histoire d'espionnage bien amenée et des faits qui pour la plupart ont existé.

Cela m'a intéressé même si parfois je me suis perdue, il est vrai, dans toutes ces histoires de politique.

J'ai admiré la principale intéressée Eva Delectorskaya et son pouvoir de changer d'identité, de vie et d'arriver à se fondre dans le paysage comme un caméléon.

Belle écriture de William Boyd.




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