William Boyd a fait un véritable travail d'archéologue bondien. Afin d'être au plus juste et de ne pas susciter le courroux des fans de l'agent secret, l'écrivain a relu tous les romans de
Ian Flemming ainsi que le "cahier des charges" laissé par le papa de James Bond. de ce point de vue, aucune erreur, l'écrivain justifie même dans des notes quelques incohérences de dates provenant de
Ian Flemming lui même.
L'autre avantage d'avoir fait appel à
William Boyd est d'avoir produit un vrai livre, un livre avec une certaine qualité rédactionnelle et littéraire loin d'un roman de gare comme le Poulpe ou OSS 117. L'intrigue bien que simple est intéressante, et non sans certaines analogies possibles avec le monde réel actuel.
Par contre,
William Boyd n'était peut-être pas la bonne personne pour faire un roman d'espionnage, fidèle à James Bond, mais pour le 21ème siècle. Il est malheureusement resté trop, bien trop, fidèle au style de
Ian Flemming des années 60. En 50 ans, ce genre littéraire a fait un bon spectaculaire avec des auteurs comme
Tom Clancy,
John LeCarré ou encore dernièrement
Jeff Abbott. Et quand on vient de lire
Adrenaline et que l'on passe à Solo, c'est un peu comme passer de
Franck Thilliez et de revenir à
Agatha Christie. du coup, James Bond apparaît comme un vieil agent secret alors que le récit le pose au début de sa carrière.
Je le recommanderais donc ce livre aux grands amateurs de James Bond.
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