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3,2

sur 155 notes
Devinette rapide : en changeant une lettre de Bond, je trouve ...
Trop facile, et oui c'est bien du grand William Boyd qu'il s'agit.
L'agent 007 est de retour. A des années lumière du Bond cinématographique.
Une nouvelle mission l'emmène au Dahum, région en guerre qui espère obtenir son indépendance. Mais beaucoup d'intervenants essayent de tirer profit de la situation (c'est souvent le cas en Afrique).
L'agent au permis de tuer, va devoir la jouer Solo.
Sous la plume de W.B. on trouve un Bond bien plus complexe que ne le montre depuis des années les adaptations sur grand écran. Si Bond est toujours aussi élégant et charmeur, on y découvre aussi un personnage solitaire, avec des envies de froide vengeance, porté généreusement sur le whisky et les clops.
Un homme de chair et de sang avec ces doutes et ces questionnements. Comme l'intrigue est bien ficelée , le roman est vraiment passionnant.
Boyd a pris visiblement beaucoup de plaisir à se glisser dans les traces du célèbre agent crée par Ian Fleming, et comme c'est un bon camarade, il sait le partager avec beaucoup de savoir faire.
Boyd, my name Boyd. Un excellent moment de lecture.
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Quand Boyd s'attaque à Bond, cela ne peut se dérouler qu'en Afrique, bien sûr. Les incontournables du genre sont respectés et l'immersion africaine est joliment réussie. Pas le meilleur Boyd, assurément, mais un Bond tout à fait buvable à mi-chemin entre le Johnny Walker de duty-free shop et le Dimple Haig 25 ans d'âge (recommandé par le commandeur Bond lui-même).
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Audacieux défi pour William Boyd que de nous proposer une nouvelle aventure de James Bond, mais l'écrivain et scénariste a du talent et de nombreuses cordes à son art ...

Je me suis rendue compte qu'en fait je n'avais jamais lu les romans de Ian Fleming, pour moi comme pour beaucoup d'autres je pense, l'agent spécial 007 est avant tout un héros cinématographique !

Donc, il m' a fallu dans un premier temps m'habituer à lire l'histoire ce qui peut paraitre curieux.

Et puis, bien sûr, on se laisse emporter par l'intrigue mais avec toujours des images plein la tête et comme une évidence la figure de Sean Connery se superposant à celle de James.

On retrouve avec plaisir une aventure de facture classique, ce qui me convient tout à fait et un personnage de James Bond étonnamment fragile, sensible, humain ( et oui, James Bond fait pipi aussi , peut-être des problèmes de prostate , c'est un héros qui se sent vieillir, loin du super héros qu'on nous sert actuellement dans les nouvelles productions .

Quelques invraisemblances dans cette histoire de petit pays africain qui fait sécession dans les années soixante sur fond de lutte pour la possession de gisements de pétrole mais il ne faut pas dévoiler l'intrigue ...

Un Bond moment avec Boyd, William Boyd .
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Dès la première page William Boyd marque ses distances avec Carte blanche : nous retrouvons donc un 007 plus proche du personnage imaginé par Ian Fleming. En apparence à tout le moins...

Il ne suffit pas en effet de renvoyer James Bond dans le passé pour écrire un bon 007. Comme ses prédécesseurs, qui sont eux-mêmes contraint de se plier aux exigences éditoriales (les nouvelles aventures de Bond sont confiés à des écrivains chevronnés) l'on sent que l'auteur a son style, ses mécaniques, son histoire (il est né en Afrique ce qui explique beaucoup de choses). Cela induit de nombreux paramètres qui nous éloignent des origines alors que l'on prétend y retourner. Par ailleurs, le roman en lui même n'appartient pas vraiment au genre de l'espionnage mais davantage à celui d'un roman d'aventures.

Le célèbre agent secret est envoyé en Afrique, dans un pays en pleine guerre civile pour une mission pour le moins vague. Est-ce la preuve d'un manque d'inspiration ? L'impression de vide étonne mais elle est rapidement masquée, notamment par un rythme soutenu dû à des scènes d'action, des intrigues parallèles. Il n'en demeure pas moins que le scénario parait a priori confus. Il faudra attendre les deux tiers de l'ouvrage pour comprendre pourquoi... Dommage que cela nous laisse une longue première partie. Les événements sur place s'arrangeant à l'unisson des besoins du scénario. Pratique, mais un trop commode.

Une nouvelle aurait été largement satisfaisante. Fort heureusement, un coup de théâtre inattendu viendra faire son petit effet.. avant de nous présenter un James Bond dans une position... non mieux vaut passer cela sous silence. D'autant que nous avons également droit à des passages consacrés au militantisme. Nous découvrons ainsi James Bond à Londres, dans son quotidien... le pas de la caricature est bien évidemment franchi : le voilà faisant face à une nouvelle gouvernante, à un entrepreneur et à un vendeur de voiture décidément bien confiant, sans oublier bien sûr la conquête du moment.

Bien qu'intéressantes de nombreuses idées tombent rapidement à plat. Certes l'auteur a voulu faire du neuf mais tout cela cadre mal. Ainsi nous évacuons les gadgets, retrouvons un grand méchant qui fait aussi office de second couteau, des créatures de rêve... mais d'un autre côté les ingrédients ne prennent pas : il y a les références à l'âge de Bond qui joue les voyeurs piques-assiettes, se sent vieux, se rappelle trop fréquemment son passé, va faire un tour dans un cinéma ou hésite entre tel ou tel modèle de voiture. Constamment, le roman oscille entre un équilibre précaire et fait trop souvent les mauvais choix.

La quatrième de couverture en révèle beaucoup trop. Elle nous fait miroiter une histoire de vengeance qui semble être le moment du livre. Oui, sauf que pour cela il faut passer par quelque chose qui est résumé en quelques mots. Dommage car ce quelque chose est de loin plus passionnant que la pseudo vendetta bondienne.

Au final, tout cela nous donne un roman agréable qui se lit vite. Mais Solo parvient difficilement à nous faire croire qu'il s'agisse de notre 007... remplacer le par un autre personnage gommez les références au service et à M et voici une trame générale, sur laquelle on peut faire jouer n'importe quel héros.
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Plus jeune, j'avais lu une partie des romans de Ian Fleming, à vrai dire il y a tellement longtemps que je ne suis plus sûre desquels. J'en ai gardé l'impression d'un James Bond bien plus faillible, et par là même humain, que dans les films. Ce qui n'empêche pas que Bond soit doté d'une flopée de caractéristiques qui rendent le personnage peu sympathique, mais qui font partie du mythe, en quelque sorte.
De William Boyd, j'avais lu , et énormément apprécié, La vie aux aguets, alors quand j'ai su qu'il avait écrit une oeuvre à la suite de celle de Fleming avec la bénédiction de ses descendants, j'avoue avoir été curieuse.
D'abord, il faut bien dire qu'il s'agit d'une lecture de distraction, et pas de grande littérature. Certes, c'est d'un niveau plus élevé que beaucoup de thrillers politico-policiers actuels, mais c'est surtout par la grâce d'un scénario qui, pour soigné, fait de son mieux pour rester réaliste en nous épargnant les conspirations loufoques ou les méchants dans des repères sous-marins. Pour ce Bond de 45 ans, plus proche de celui de Fleming que de ce celui des films, le monde n'est pas bien tendre et il n'a pas d'illusions: il n'est pas là pour sauver le monde mais pour défendre les intérêts de son pays, ici dans une histoire de guerre civile sur fond de pétrole.
Il y a toujours ces points qui me font râler, mais quelque part, ils font partie de l'exercice de pastiche respectueux auquel se livre l'auteur. Ce n'est pas le roman de l'année mais il tient toutes les promesses inhérentes à son cahier des charges.

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Son nom est Boyd. William Boyd. Et il n'a pas hésité longtemps, sans doute, quand les héritiers de Ian Fleming lui ont proposé d'écrire une nouvelle aventure de James Bond. le romancier ne pouvait être que l'homme de la situation, contrairement à ceux qui ont essayé avant lui de se colleter à cette "légende". Mais comme on pouvait s'y attendre, le Bond de Boyd, tel qu'il apparait dans Solo n'a que peu à voir avec son incarnation cinématographique. D'une certaine façon, il ressemble à son auteur originel, Fleming, pétri de failles et qui passa les dernières années de sa vie à se détruire méthodiquement. le JB de Solo boit, beaucoup, fume, comme un pompier, et séduit les femmes en un claquement de doigt. Soit, mais il est aussi porteur de cicatrices, visibles, datant de la deuxième guerre mondiale, ou cachées, notre héros commençant à accuser le poids des années et à ne plus guère se faire d'illusion sur son statut d'agent secret. Envoyé en Afrique, à la fin des années 60, pour "régler" la sécession d'une province d'un Etat imaginaire (on pense au Biafra), Bond ne cessera d'être manipulé et, s'il remplit sa mission avec l'efficacité requise, il n'en est pas moins le jouet d'enjeux géopolitiques qui le dépassent. Comment le romancier britannique se tire t-il de cet exercice de style ? Plutôt bien, avec une élégance et un doigté de circonstance. Il ne lésine pas sur les scènes d'action, évoque un méchant de belle envergure et rythme le livre d'un quota impressionnant de rebondissements. du bon boulot, un peu impersonnel malgré tout, qui parvient à entretenir le mythe en le fracturant un tantinet. Un Bond en avant et bien plus complexe que le personnage créé par Ian Fleming.
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En pleine crise de la quarantaine, James Bond se voit confier par le mythique M une mission bien délicate : mettre fin à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, un pays du Golfe de Guinée aussi sécessionniste que pétrolifère, et qui ressemble à s'y méprendre au Nigéria. Mais cette aventure ne lui dit rien qui vaille, et de contacts douteux en pièges immondes, 007 a bien du fil à retordre. Dérogeant à toutes les règles de prudence qu'impose le métier, c'est alors qu'il décide de prendre le large, afin de mener en solitaire une vengeance seule capable d'effacer l'humiliation subie."Si on décidait de jouer en solo, autant le faire avec panache."

Aux prises avec des méchants plus sournois et cruels les uns que les autres, l'agent mythique déploie sans vergogne sa naïveté confondante, ses relents colonialistes (comment ne pas penser à Un Anglais sous les tropiques ?), et son machisme navrant, le tout enrobé de son inépuisable autosatisfaction. Et sans se départir de son élégance légendaire, qu'il convient de garder en toutes circonstances, même (et surtout) au fin fond de la brousse : "Dans le sac zanzari, il mit trois chemises Aertex bleu marine à manches courtes, trois slips et trois paires de chaussettes, un panama roulé dans un tube en carton, ses pilules contre le paludisme et sa trousse de toilette en pécari".

Frais et diablement délassant, comme un cocktail frappé siroté à l'abri d'une véranda par un temps caniculaire, servi par un petit prodige de traduction, avec la touche adéquate de vocabulaire suranné. William Boyd reprend fièrement le flambeau, dans un style bien différent d'Ian Fleming, sans se défaire d'un humour parodique maîtrisé (un genre d'OSS 117 en plus subtil ... encore que !), allongé à la sauce de l'esprit british. On ne boude pas son plaisir, même si l'intrigue traîne un peu inutilement en longueur - on se délecte de cette petite gourmandise.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Sensible au charme de James Bond et adepte de la plume de William Boyd, je ne pouvais que succomber à l'envie de lire Solo.
L'auteur a parfaitement respecté l'univers de Ian Fleming, même peut-être un peu trop car on tombe inévitablement sur le scénario classique d'une aventure de James Bond. Et le suspense s'en trouve réduit.
Même si le Bond de William Boyd est un peu plus humain et vieillissant ( mais c'était un peu le cas aussi dans Skyfall), il est toujours aussi impeccable, séducteur, amateur de belles voitures, de femmes sexy et de bons alcools.
Il oscille une fois de plus entre deux femmes ravissantes, la combattante à la plastique irrésistible mais aux objectifs incertains et la superbe femme plus calme pour le repos du guerrier.
Kobus a ici le rôle classique du méchant avec un visage défiguré et ce goût pour l'atrocité.
Toutefois, le scénario qui nous plonge dans un pays fictif africain, le Zanzarim est bien ficelé et met en évidence les problèmes récurrents entre les Occidentaux et le continent africain.
Le pétrole découvert sur le territoire d'une tribu minoritaire, les Fakassa, est convoité par le pays dirigé par les Lowele ce qui engendre une guerre tribale. Les pays occidentaux intéressés par ce pétrole plus facile à raffiner n'hésitent pas à jouer avec l'illégalité et la malfaisance pour s'ingérer dans ce conflit.
James Bond, envoyé par le Royaume-Uni pour affaiblir le chef fakassa, écoutera aussi sa sensibilité, jouera de son génie militaire, luttera contre les pouvoirs des sorciers, agira en solo pour comprendre les enjeux de chaque camp.
Une lecture rythmée, agréable dans l'univers habituel de Bond.
Dommage que ce roman ne soit jamais adapté au cinéma.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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Je dois dire que j'aime beaucoup les ouvrages de William Boyd, j'ai lu:"Comme neige au soleil,"La vie aux aguets",Orages ordinaires",L'attente de l'aube"etc.....
Le personnage de cet opus nommé Solo se nomme...James Bond.
L'intrigue se situe en 1969,Bond a Quarante cinq ans, sa mission: mettre fin à la guerre au Zanzarim, petit pays d'Afrique Occidentale, ravagé par des guerres intestines.
La situation exige que Bond intervienne.
À son arrivée en Afrique il s'interroge:"Pourquoi ce continent vous rappelle t-il votre fragilité humaine"?Et plus loin :"Son impuissance lui donne envie de pleurer".
James Bond, charmeur et élégant aime énormément les voitures de collection et les boissons diverses et variées.
Il fume et boit beaucoup, séduit les femmes notamment Grâce , une beauté du coin...elle atterrit dans son lit et finira assassinée...
Le méchant:Kobus Breed est un mercenaire à moitié défiguré dont un oeil dégouline....
Mais James Bond amoureux de la gent féminine, personnage solitaire se pose des questions sur sa mission et son métier.
Il n'évitera pas certains guêpiers, certaines embûches....
L'histoire est compliquée...William Boyd se glisse avec un art certain, dans les pas de ce célèbre agent.
L'intrigue nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne, l'auteur enchaîne les rebondissements, c'est un roman noir, fiévreux , haletant mais si j'ai pris la précaution de citer quelques ouvrages aimés de ce cher William Boyd, je n'ai pas éprouvé le même plaisir qu'à la lecture de ceux -ci.
Est -ce -parce que je ne connaissais pas assez le personnage de James Bond?
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Un James Bond attachant, humain, limite sentimental. C'est différent du James Bond de cinema auquel je suis plus habitué mais j'ai apprécié l'écriture fluide et simple (quelquefois trop simple) de William Boyd dans un registre quelque peu éloigné de ses autres livres.
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