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Judith Roze (Traducteur)Olivier Colette (Traducteur)
EAN : 9782226215277
448 pages
Albin Michel (18/08/2010)
3.6/5   63 notes
Résumé :
Eté 2004 : Orchid Street est en train de changer. Ariel May et son mari juste arrivés du Minnesota essaient de prendre la mesure de leur nouvelle ville. Depuis sa véranda, Philomenia Beauregard observe ses nouveaux voisins, les Gupta, originaires d'Inde, qui emménagent dans l'une des plus grandes maisons. De l'autre côté de la rue, un adolescent noir vient de sortir de maison de correction. Plus loin, Cerise Brown espère juste finir ses jours tranquillement. Mais un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après le phénoménal Joseph Boyden (admiration éternelle), voici Amanda, épouse dudit Joseph. Et bien dites-moi quelle famille !!! A eux deux, ils redonneraient le gout de la lecture aux plus réfractaires. Il est vrai que le dicton « qui se ressemble s'assemble » semble fait pour eux. Avec « En attendant Babylone » c'est au coeur d' un quartier de Louisiane que l'auteur pose son récit. On est dans l'attente et l'angoisse d'un évènement naturel, l'arrivée d'un ouragan. Une galerie de personnages hétéroclite, brossé avec justesse et sensibilité se retrouve face à un danger imminent. A.B. mène son récit de main de maitre, nous touchant par ci par là avec beaucoup d'humanité. Elle brasse de nombreux thèmes avec un égal bonheur. Son premier roman est une belle réussite et ces habitants d'Orchid street sacrément attachants. Accrochez-vous, ça va tanguer fort.

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La Nouvelle Orléans est la ville des excès: délirante de bruits, de fêtes et de musique, à l'image de ses parades de carnaval, effrayée et frénétique entre évacuation et attente claquemurée sous les menaces des ouragans.

Sur Orchid Street cohabitent des familles aux origines diverses, culturelles et ethniques, dans un melting pot de curiosité, de suspicion ou de tolérance. Une vie de quartier bigarrée, où tous se supportent ou s'insupportent, entre bien-être et difficultés familiales ou économiques.

Education des enfants, démission des parents, mariages à bout de souffle, petits trafics de rue, grande délinquance, entraide ou cohabitation difficile entre communautés se déclinent dans les petites maisons éloignées du Carré Français.
L'ambiance est poisseuse, à l'image de cette ville au climat chaud et humide de Vieux Sud. Les êtres sont éreintés par leur vie, leur déveine, la chaleur, tout semble peser. Il flotte une atmosphère de décadence avant catastrophe.

Un livre qui se mérite car il faut un peu de temps pour trouver le rythme dans cette histoire aux multiples personnages. La récompense se trouve au fil des pages, tous nous deviennent réels dans la réalité crue de grands drames et de petits bonheurs.

Un roman à la moiteur étouffante, un clin d'oeil à William Faulkner, une répétition pour la Louisiane avant l'arrivée dramatique de Katrina, que Amanda Boyden subira avec des milliers de sinistrés en 2005.
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Ariel, Cerise, Fearius, Ed, Philomenia...: tous des habitants de la même rue de la Nouvelle-Orléans, aux âges, caractères et modes de vie bien différents. Ce qui ne les empêchera pas de se rapprocher pour affronter plusieurs drames (dont ce roman fait l'objet), un an avant LE drame, l'arrivée de Katrina...

On entre de plain-pied dans la vie et les difficultés de ce microcosme urbain de la Nouvelle-Orléans, notamment car le contact est intimement pris avec chaque personnage : en effet, les chapitres renvoient aux points de vue des personnages principaux, et nous découvrons donc ce qui leur passe par la tête très rapidement, pour mieux les sentir ensuite évoluer au fil du roman. Car l'intérêt de ce roman se situe vraiment pour moi dans cette évolution qui nous est donnée de chaque personnage : on assiste véritablement au cheminement mental de leurs changements, on comprend pourquoi ils en viennent à faire telle chose ou telle autre, sans se rendre compte immédiatement que leurs actions peuvent être néfastes, autant pour eux-mêmes que pour les autres, et même jusqu'à regretter ces actions. On est face à des êtres humains, présentés dans leur plus grande simplicité, qui doivent faire face à leurs erreurs et leurs doutes quotidiens, pour mieux affronter le monde qui les entoure. Et c'est grâce à ces cheminements mentaux que peut se jouer et s'expliquer la tragédie finale, qui va changer la vie de ce microcosme à tout jamais...

J'ai grandement apprécié la lecture de ce roman, surtout la capacité d'Amanda Boyden à mettre en scène le fonctionnement mental de tant de personnages extrêmement différents, et de se servir de cette mise en scène polyphonique pour rendre vivante et intéressante l'intrigue de son roman. On se laisse vraiment happer de cette manière par l'histoire, qui en devient à la fois touchante et troublante... Preuve en est, j'ai lu les 400 pages (environ) vraiment très rapidement, sans m'en rendre compte !
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Ce très beau livre nous fait partager un an de la vie d'une rue de la Nouvelle Orléans et de ses habitants. Il s'agit d'une rue tranquille en banlieue.

Ariel dirige un grand hôtel de la ville tandis qu'Ed son mari est père au foyer, ils sont arrivés depuis peu du Minesota. Ed est bouddhiste et aime son rôle de père au foyer.

Cerise et Roy sont un vieux couple noir. Ils s'aiment beaucoup, mais Cerise a des problèmes relationnels avec sa fille Marie, qui vit à l'autre bout de la ville et veut toujours se comporter en blanche. Cerise craint que son petit fils soit ainsi coupé de ses racines.

Il y a aussi Indira et Ganesh Gupta, des Indiens qui enseignent à l'Université et dont la cuisine très parfumée dérange Philoména, une vieille pie raciste qui rêve d'épurer la rue de tout les gens qui ne lui plaisent pas parmi ses voisins, autrement dit tout le monde. Elle critique sans cesse les autres habitants et attend avec impatience que Joe, son mari, succombe au cancer qui le ronge. Il y a aussi la famille Harris, une famille noire dont la mère est laborantine. Les enfants tournent mal malgré les efforts des parents pour bien les élever. Les deux fils sont devenus délinquants, Danny dit Fearius est même le caïd du quartier tandis que ses soeurs adolescentes ont déjà des enfants. Les parents essaient de garder la tête hors de l'eau sans illusion sur l'avenir de leur progéniture.

Au bout de la rue se trouve un bar que Philoména déteste tout particulièrement, car les clients saoûls viennent vomir sur son terrain, elle concocte une drôle de vengeance.

Tout ce petit monde essaie de construire son quotidien. La vie est fragile et ponctuée de catastrophes naturelles (l'ouragan Ivan) ou provoquées par les deux jeunes délinquants du quartier, elle se déroule entre pleurs et rires. Cerise est gravement blessée, le couple d'Ed et Ariel traverse une grave crise etc.

Amanda Boyden a voulu raconter dans ce roman la vie quotidienne à la Nouvelle Orléans un an avant Katrina. Les héros de ce livre sont des gens ordinaires en prise avec la vie telle qu'elle peut être dans une rue d'une banlieue moyenne de Louisiane. La Nouvelle Orléans est un personnage à part entière du roman.

Le texte est divisé en paragraphes qui nous permettent de suivre chaque héros au cours d'une même journée. Les personnages utilisent un langage approprié à leur personne, ainsi Philoména est-elle une bourgeoise très snob tandis que Danny, dit Fearius emploie le langage ordurier d'un voyou.

Ce livre enchantera les amoureux de la Nouvelle Orléans et ceux qui aiment les récits simples parlant de la vie ordinaire de gens ordinaires.


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De la Nouvelle-Orléans, on a bien évidemment beaucoup parlé depuis Katrina, de ce qui y est passé, des scènes atroces qui ont pu y avoir lieu... Et bien ce roman se déroule avant, au moment du passage de l'ouragan Ivan. C'est une tranche de vie, une chronique d'un quartier de cette ville, d'une rue en particulier : Orchid Street. Il y a là des nouveaux arrivants du Minessota, dont la femme Ariel doit diriger un grand hôtel de la vieille ville, le mari Ed, restant à la maison pour s'occuper de leurs deux enfants (prénoms : Ella Fitzgerald et Miles Davis si, si). Il y a aussi dans le voisinage un couple de retraités noirs amoureux comme au premier jour, un couple de blancs dont l'un a un cancer et l'autre des soucis avec le bar d'à-côté, une famille étendue de noirs (parents, enfants, et petits-enfants de filles mineures) et fraîchement débarqués, la famille
Gupta, d'authentiques Hindous. Tout ce petit monde évolue dans la moiteur de la Nouvelle-Orléans, dans l'ambiance du Mardi-gras, de l'attente et des évacuations qui rythment la vie au pays des ouragans... Une très belle galerie de personnages, dont le premier semble être la ville elle-même.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si nous le souhaitons, nous pouvons vous dire qui est La Nouvelle Orléans. La Nouvelle Orléans, c’est ce vieil homme qui ne sait pas lire mais achète quand même le journal tous les jours. Il touche le visage des criminels et le grave dans sa mémoire. Et c’est cette femme à la mâchoire pendante, trop gavée pour quitter la table après le repas du dimanche, fixant dans son assiette une meule de petits os de dinde. Et c’est aussi, toujours, l’enfant terrible, notre enfant terrible, celui qui ne rentre jamais à l’heure, celui à qui les parents ne demandent jamais d’explications. Des paroles de chanson injurieuses, une bagarre à l’épicerie du coin. Musique et violence. L’enfant raffole des deux.
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- Au revoir. " Ariel attend que Sharon lui retourne la pareille, mais elle l'entend juste raccrocher. Les gens du Sud font ça assez souvent, lui semble-t-il. Ils ne concluent jamais vraiment les conversations. Peut-être est-ce une façon plus optimiste d'aborder les choses. Ou un truc de ce genre.
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Qui aurait cru qu'il soit possible d'aimer les yeux de quelqu'un toute sa vie ?
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Nous savons que des spores de racisme et de moisissure croissent ici, puis s'effacent pour se dissimuler derrière le papier peint. Nous les suivons à la trace. Et ne faisons rien.
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