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EAN : 9782203012868
210 pages
Casterman (22/09/2008)
3.73/5   164 notes
Résumé :
À la faveur des petits événements ordinaires de sa vie professionnelle et personnelle (la recherche d’un vélo disparu, une réunion de travail au sommet d’une tour de bureaux, etc.), un quadragénaire se laisse aller à des escapades impromptues au hasard de la géographie urbaine, sur les innombrables chemins de traverse qu’offre la grande ville – pour peu qu’on sache les voir et s’y abandonner… Une balade après l’autre, cette pulsion vagabonde prendra bientôt les allu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 164 notes
Huit promenades empreintes de nostalgie, à la découverte des ruelles du vieux Tokyo. Huit déambulations à la frontière de la poésie et de la bande dessinée, l'occasion de s'interroger sur notre rapport au monde, sur le temps qui passe...
Peu d'action, à l'instar de "l'orme du Caucase" du même auteur, mais le talent de Taniguchi, son dessin magnifique, fait que nous ressortons apaisés, prêts à nous laisser porter à notre tour par nos pas...sans but... contemplatifs...

retour en France :
http://www.youtube.com/watch?v=cwDOVkMs5ZM
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Le Promeneur est un manga écrit par Jirô Taniguchi en collaboration avec Masayuki Kusumi, et publié par Casterman en 2008.

Son héros, le Promeneur, est un homme d'une quarantaine d'années, responsable d'une petite entreprise d'études de marché qui vient de se faire voler son vélo. C'est le point de départ de ce manga, de huit balades à pied à travers un Tokyo méconnu, peu fréquenté des touristes.
Ces promenades vont donner l'occasion à cet "homme pressé" de faire une pause dans son activité professionnelle, de retrouver, au rythme lent de ses pas, une vraie disponibilité.

Le Promeneur commente, devine, redécouvre avec étonnement ce qu'il avait oublié : les livres de son enfance, et des objets d'une autre époque : une ampoule Edison au carbone, des socques japonaises traditionnelles. Par hasard, il rencontre et renoue avec des amis d'université avec lesquels il avait partagé son goût de la musique, et pensé « refaire le monde ».
Le Promeneur s'interroge sur ce qu'il est devenu et ses promenades lui font prendre conscience du monde qui l'entoure, de sa beauté, du temps qui passe.

Comme l'exprime Erwan Higuinen dans le recueil des Inrocks paru en 2017 lors de la disparition de Jirô Taniguchi « Chez Taniguchi, le héros traverse le paysage comme les cases, flâneur libre et ouvert à tout, en phase avec le monde et avec lui-même » et « cette traversée de l'espace est aussi, au fond, un émouvant voyage à travers le temps»

Un bel hommage, un manga qui a particulièrement bien exprimé la poétique de la rêverie chère à Jirô Taniguchi.
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"La promenade ce n'est pas du tourisme. C'est le plaisir de marcher, tranquillement, au gré de ses envies, sans objectif précis.", tel est le credo de ce quadragénaire, personnage principal du récit, et que le lecteur va suivre au gré de ses déambulations.
Tous les prétextes sont bons pour se promener : une course à faire, un départ tardif de chez un ami, un chien à promener et surtout ne pas suivre de chemin tracé mais se laisser guider par le hasard : "Dans ce genre de quartier, pas besoin de guide. Rien ne vaut de marcher au hasard.".
Ces promenades sont aussi l'occasion pour le narrateur de retrouver des amis d'enfance, de faire le point sur leur vie et par conséquent sur la sienne : "En voyant la vie de bohème que menait Imori après la fac ... je m'étais inquiété pour lui, mais ... au fond, c'est pas un si mauvais mode de vie. C'est plutôt pour moi que je devrais m'inquiéter. "Je dois me lever tôt demain" ... c'est pas exaltant.", et finalement de se dire que sa vie n'est peut être pas si rêvée que cela, et qu'il a sans doute dû pour y arriver abandonner beaucoup de rêves.
Car c'est aussi la force de cette histoire, au delà des promenades il y a surtout une réflexion plus personnelle, plus philosophique qui se met en place, d'abord pour le personnage principal : "Et nous, qu'est-ce qu'on pourra laisser derrière nous dans 50 ans ?", puis par ricochet pour le lecteur.
Au final, ce quadragénaire, c'est un peu de chacun de nous, il fait une rétrospective de sa vie et s'interroge sur ses choix, sur le bonheur, et il réalise alors que c'est en marchant qu'il est libre.
La marche le libère à la fois du carcan de sa vie mais lui offre aussi une forme de liberté qu'il a sans doute beaucoup cherché sans réussir à l'atteindre.
C'est à travers huit promenades illustrées par Jirô Taniguchi que le scénariste Masayuki Kusumi va amener son personnage, et le lecteur, à s'interroger sur le sens de la vie et de la liberté.
L'histoire est simple mais efficace, l'auteur va à l'essentiel et arrive à mettre en valeur les idées qu'il cherche à faire passer.
Quant aux dessins, ils sont exclusivement en noir et blanc mais, comme dans les précédentes oeuvres de Jirô Taniguchi, cela ne m'a absolument pas gênée car l'histoire est assez poétique pour permettre de se passer de couleurs.
Les dessins sont très beaux et je ne saurai pas trop qualifier cette oeuvre, elle relève à la fois du manga mais également de la bande dessinée occidentale en ce qui concerne le graphisme des personnages.
Je suis une nouvelle fois sous le charme des dessins de Jirô Taniguchi et j'apprécie à chaque fois plus ce dessinateur au travers de ses oeuvres variées et toujours poétiques.
J'ai également apprécié en fin d'ouvrage l'interview de quatre pages de Jirô Taniguchi qui permet d'apporter quelques précisions sur le livre ainsi qu'un nouvel éclairage sur la lecture, la genèse et la conception de l'histoire.

"Le promeneur" est un manga/bande dessinée fort agréable, qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui subjugue le lecteur par la beauté et la poésie des dessins de Jirô Taniguchi, auteur/dessinateur que, décidément, j'apprécie énormément.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Un livre que j'ai découvert il y a quelques années maintenant et qui m'a bouleversée tant j'ai retrouvé ce que je n'avais pas encore découvert autre part : l'appel à la curiosité, à la rêverie, au renouveau, le plaisir de se perdre, de prendre son temps, le tout sous les traits de Taniguchi. Il était important que j'y accorde une critique.

Cette bande dessinée non narrative en noir et blanc m'a tant plu que je la possède désormais et je prends plaisir à la savoir non loin de moi. Ce sont 8 promenades qui nous plongent dans les rues de Tokyo, mais qui pourraient se transposer dans notre environnement quotidien, autour d'un même personnage qui redécouvre sa ville, ses habitants, ses envies (notamment culinaires) et se remémore des bribes de son passé.

En le lisant, j'ai ressenti le vent frais caressant ma peau, le calme des petites rues et l'en train des grandes. J'ai entendu le bruit de l'eau qui apaise tant et senti l'odeur des plats asiatiques sucrés salés et parfumées. Ce livre a réveillé mes sens.

C'est un conte philosophique sur le temps qui passe et les changements qui s'opèrent autour de nous, sans que nous puissions les observer, tant notre quotidien, notre routine et nos obligations nous accaparent horriblement. C'est donc un appel à regarder les choses autour de nous, que nous voyons tous les jours sans toutefois les regarder. C'est finalement un appel à vivre et ressentir le temps présent, à se remémorer le temps passé aussi, mais surtout de continuer à faire germer cette curiosité (qui me semble tant essentielle) tout au long de notre vie, sans la laisser à l'enfant que l'on a été.

Le parallèle avec les Rêveries du promeneur solitaire de J-J. Rousseau semble être de mise, mais il s'agit de toute autre chose ici : en marchant et en s'arrêtant, le personnage communie avec son environnement et les autres, échange, découvre. Il ne s'agit donc pas (que) de pensées intériorisées, mais bel et bien d'action réelle sur le monde.

Ce livre m'a bouleversé autant que le Petit Prince. Je remercie J.Taniguchi et M. Kusumi d'en avoir fait un livre aussi humain.
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Il n'y a pas réellement d'histoire. Il s'agit simplement d'un homme, Uenohara, résidant à Tokyo, qui, après s'être fait voler sa bicyclette, découvre les joies de la marche à pied. Au cours de ses déambulations dans la ville, il découvre (ou redécouvre) des endroits qu'il ne connaissait pas et d'autres qui lui rappelle sa jeunesse. Cet homme, se revigore au contact de l'air de la ville et découvre mille petits plaisirs, aussi simples soient-ils, qui lui montrent la beauté de la vie. Une réflexion ou pourrais-je même dire une philosophie de la vie où le lecteur réapprend à apprécier les petits riens de la vie !
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critiques presse (1)
Cet album est une merveilleuse invitation à la contemplation, à l'évasion et l'ouverture d'esprit. Comme quoi il ne faut parfois pas aller bien loin pour se sentir dépaysé et se ressourcer, juste savoir se laisser aller à flâner, profitant des beaux jours et des plaisirs simples.
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Si ça se trouve, je suis un génie de la promenade ! Se promener dans les endroits présentés à la télévision c'est pas ça la vraie promenade. L'idéal c'est de "se perdre avec nonchalance." C'est bien dit, non ?
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Dès que vous aurez un moment libre, essayez de sortir marcher sans but. Alors, immédiatement, sans qu'on s'en rende compte, le temps se met à passer plus lentement. Ici ou là, on retrouve des choses oubliées, on prend plaisir à regarder le passage des nuages et on se sent peu à peu apaisé. La personne qui est présente, là, dans la marche, c'est soi, au plus près de ce qu'on est vraiment. (extrait d'un entretien qu'on peut lire à la fin du livre)
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Même en marchant au hasard, je tombe toujours sur des endroits intéressants.
Si ça se trouve...je suis un génie de la promenade !
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Le modèle du promeneur, c'est moi-même. .. ces promenades, je les ai faites en cherchant des éléments qui pourraient servir à construire des histoires...
J'ai marché en cherchant des décors qui seraient intéressants à dessiner, des situations qui pourraient faire l'objet d'histoires.
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Dès que vous aurez un moment libre, essayez de sortir marcher sans but. Alors, immédiatement, sans qu'on s'en rende compte, le temps se met à passer plus lentement. Ici ou là, on retrouve les choses oubliées, on prend plaisir à regarder le passage des nuages et on se sent peu à peu apaisé. La personne qui est présente, là, dans la marche, c'est soi au plus près de ce qu'on est vraiment.
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Dans le 161e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Storyville, l'école du plaisir que l'on doit au scénario de Lauriane Chapeau, au dessin de Loïc Verdier et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie du deuxième tome de Madeleine, résistante baptisé L'édredon rouge, titre que l'on doit au scénario conjoint de Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud, au dessin de Dominique Bertail et c'est publié chez Dupuis dans la collection Aire libre - La sortie du premier tome sur deux de l'adaptation du roman d'Umberto Eco Le nom de la rose par Milo Manara, un titre édité chez Glénat - La sortie du troisième tome de La fortune des Winczlav, un titre baptisé Danitza 1965 que l'on doit au scénario de Jean Van Hamme, au dessin de Philippe Berthet et c'est édité chez Dupuis - La sortie de l'adaptation en bande dessinée du roman Indiana de George Sand, adaptation que l'on doit au duo Catel Muller et Claire Bouilhac ainsi qu'aux éditions Dargaud - La sortie de l'album Je suis au-delà de la mort ! Que l'on doit L'homme étoilé et aux éditions Le Lombard - La réédition de l'album Elle s'appelait Tomoji que l'on doit à Jirô Taniguchi et aux éditions Rue de Sèvres à l'occasion de leurs 10 ans
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