AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 184 notes
5
11 avis
4
28 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis
J'ai découvert ce roman grâce aux commentaires de Biblioroz et de Duzbo (merci !). Mis dans ma PAL depuis un moment, attendant son tour.... qui ne semblait plus venir. Et puis apparaît la liste du challenge solidaire et ô surprise, l'auteure de ce Secret de Lady Audley y figure ! Voici une bonne occasion de ressortir ce roman. Quelle heureuse découverte ! J'ai beaucoup aimé. J'avoue à ma grande surprise (pour un livre du 19e) avoir trouvé ce roman très moderne, très innovant dans sa construction. Je m'attendais à une histoire d'amour contrariée. Ou un romance teintée de roman social. Dans le genre je me suis plantée, c'est fort ! Rien à voir, surprise totale....
.
J'ai adoré la mise en place du roman qui va nous faire découvrir Lucy Graham, charmante, belle, douée, qui va devenir la jeune épouse d'un baronnet plus âgé. C'est elle la Lady Audley du titre.
Progressivement on va deviner son secret, assez vite même, car la trame du roman n'est pas de savoir quel est ce secret (si un peu quand même !) mais ce qu'il va induire, ses conséquences aussi bien "physiques" que psychologiques.
Le roman est en fait centré sur un personnage masculin, le neveu de Lord Audley, avocat sans envergure, paresseux, occupé à passer le temps jusqu'à ce qu'il doive faire face à la disparition de son ami le plus cher.
.
Le roman va nous permettre de voir l'histoire se mettre en place, les personnages évoluer.... La dimension psychologique est essentielle. Mais c'est aussi un roman publié en feuilleton donc avec des chapitres qui laissent le lecteur sur sa faim !
Une sacrée réussite ce bouquin que j'ai eu du mal à lâcher !
Surprenant qu'il n'ait pas franchi la Manche.... Décidément je me régale avec les auteures anglaises du 19e !
Commenter  J’apprécie          488
Quel terrible et honteux secret cache la belle et pétulante Lady Audley ? Pour quelles raisons connues d'elle seule met-elle toute son ingéniosité à éviter de rencontrer certain gentleman ?

Dans ce magnifique roman dans la plus pure tradition du XIXème siècle anglais, la trop peu connue Mary Elizabeth Braddon noue une intrigue proche de ce que les contemporains d'Anthony Trollope et de George Eliot pouvaient considérer comme un "roman policier".

Robert Audley, neveu par alliance de la mystérieuse seconde femme de son baronnet d'oncle, est intrigué par les manières peu naturelles de Lady Audley, d'autant que son meilleur ami a disparu après une visite au château d'Audley. Se déroule alors une narration "jeu de piste" qui entraîne le lecteur de Londres en Essex et jusqu'en Australie par l'imagination.

C'est tout le charme de la campagne et des manoirs anglais qui se déploie sous la plume vive et précise d'une auteure attachée à rendre justice à chacun de ses personnages. Parfaitement construit "Le secret de Lady Audley" saura surprendre le lecteur qui pensera à tort détenir toutes les clés de l'énigme.

Un voyage très plaisant et quel agrément de lire la prose d'une des rares auteures du XIXème siècle. Wilkie Collins en jupons !


Challenge MULTI-DÉFIS 2019
Challenge PAVES 2019
Challenge Notre-Dame-de-Paris
Challenge XIXème siècle
Challenge PLUMES FÉMININES 2019
Commenter  J’apprécie          463
Voilà une lecture exquisément victorienne, diantrement gothique et délicieusement aristocratique où le mystère se répand par petites touches et pas uniquement dans le secret de la belle lady dont la véritable identité nous apparait très rapidement.

Les premiers mots nous arrachent de notre fauteuil pour nous propulser immédiatement dans les jardins du château d'Audley, dans le Comté d'Essex. Son arche ancienne surmontée d'une horloge détraquée s'ouvre sur d'imposants rhododendrons, un étang, un vieux puits dissimulé, un verger aux arbres noueux et bien sûr un magnifique manoir tout recouvert de lierre. Des siècles d'existence témoignent de son mélange d'architecture, les nombreuses pièces ayant été rajoutées au fil du temps.
Le calme enveloppe les lieux et seuls les tilleuls bruissent dans le vent.
Ce cadre, majestueusement décrit, m'enchante. Il répond tout à fait à ma fascination des vieilles résidences de l'aristocratie anglaise. Mary Elizabeth Braddon met dans toutes les descriptions de son roman autant de côtés lugubres, sombres ou sinistres que d'aspects paisibles, chatoyants, reposants, selon les circonstances de son récit.

Mais revenons à cette vénérable demeure. Derrière les lourdes portes en chêne foncé, vivent sir Michael Audley, sa fille de dix-huit ans, Alicia, et sa toute récente seconde épouse lady Lucy Audley. Au grand dam d'Alicia, sa très jeune belle-mère subjugue son monde avec son délicieux sourire, son enjouement perpétuel, ses irrésistibles boucles blondes, sa beauté éblouissante. Son père est fou du petit air enfantin de sa nouvelle femme mais Alicia, et même son chien César ne se laissent pas éblouir par cette couche de gracieusetés et voient plus distinctement ce qui se cache derrière cette façade frivole et coquette.

Robert, le cousin d'Alicia n'est pas dupe non plus et découvre très tôt que lady Audley excelle dans l'art de se composer un visage pour charmer son monde, bien armée de sa beauté. Il vient de retrouver George Talboys, un ami d'école, revenu de Sydney où il était parti faire fortune, abandonnant alors sa femme et son bébé. Mais alors qu'ils prennent un café ensemble, un Times qui traîne sur la table révèle le décès de cette femme tant aimée.

Et les mystères, situations et évènements étranges comme la disparition de George à Audley Court même vont s'enchaîner, distillant une atmosphère que l'auteure manie à la perfection pour capter l'attention de son lecteur. Elle laisse planer des ombres de plus en plus noires sur cette disparition.
L'équilibre combinant suspense, psychologie et descriptions se maintient tout du long. Mary Elizabeth Braddon s'attarde avec talent sur les traits de ses personnages. Leurs évolutions sont captivantes. Robert, qu'elle nous présente comme un jeune homme paresseux, apathique, fuyant responsabilités et soucis s'acharne progressivement à démasquer la coupable. Mais il ne faut pas oublier qu'à cette époque l'honneur est une grande dignité dans l'aristocratie et que l'on ne doit pas la salir.
De plus, son oncle lui est cher donc les tourments, doutes et angoisses se multiplient. Comment accepter d'être l'instrument de la ruine d'une personne généreuse et honnête mais aveuglée par l'amour ?

Bien sûr, pour parfaire un bon roman victorien, les évènements à sensation se teintent d'un peu de romance. Alicia s'épuise à tenter d'attirer l'intérêt de son cousin qui s'horrifie de ses gestes brusques, son caractère impétueux nous offre le délice d'échanges verbaux fougueux avec un Robert qui, comme à son habitude, se contente de lever bien haut ses épais sourcils.

Alors, si parfois j'ai bien senti que l'auteure tirait un peu en longueur certaines scènes, ce livre est resté récalcitrant à être posé dans un coin de longues heures durant. Il me fallait continuer à découvrir les moindres détails de tous ces actes cachés, démasquer toutes les vilenies de l'être humain tout en me délectant, encore et encore, de l'élégance de la plume du XIXe. Traversant les saisons, quel régal de plonger dans cet univers de vieux manoirs avec sa cohorte de domestiques qui exécutaient les moindres tâches, servant avec déférence cette aristocratie qui se laissait vivre sans jamais se préoccuper du quotidien.
Commenter  J’apprécie          3316
Quelle belle découverte !

Merci à Gwen21 qui propose toujours des auteurs peu connus en France pour son challenge solidaire.
Cette fois ci encore je découvre une auteure dont je suis tombée sous le charme. Elle allie la plume descriptive du XIXeme siècle sur les magnifiques paysages anglais et un talent pour les intrigues policières.

Un jeune homme disparu, une femme trop belle et sincère pour être honnête, et voilà la base de l'intrigue. Mais pas que ! Vous y trouverez aussi des femmes fortes, que ce soit Alicia, Lucy ou Clana et même Phoebe.

Plus je lis de livres du XIXeme siècle anglais, plus je me rend compte que l'Angleterre a laissé beaucoup plus de place aux écrivaines et leur plume beaucoup plus moderne qu'en France.
Commenter  J’apprécie          241



Envie de lire un roman sans prétention mais qui fait très agréablement passer les heures en ces journées d'hiver ? Eh bien ouvrez le secret de Lady Audley. le titre correspond au contenu. Il y a bien un secret, pas très difficile à cerner, mais l'intérêt n'est pas là, il est dans cette ambiance british que j'aime tant.
Une jeune fille pauvre épouse un jeune homme qu'elle croit riche. Mais ce mariage n'ayant pas l'heur de plaire au père, celui-ci coupe tout lien avec son fils. Tout va bien tant que dure l'argent de la vente du brevet de dragon, mais l'argent fondu, la jeune fille se révèle amère. Son mari s'embarque pour l'Australie afin d'y faire fortune.


Un baronnet veuf s'éprend de l'institutrice des enfants d'un ami. La jeune fille accepte de l'épouser sans toutefois cacher l'attrait qu'exerce sur elle la situation que lui offre cet homme déjà père d'une fille de son âge.


De retour d'Australie, George doit faire face à l'annonce du décès de sa femme. Profondément atteint par cette nouvelle il suit un ami, neveu du baronnet dans sa visite au château. Mais le comportement de la jeune épouse bien qu'habituellement infantile est surprenant et bientôt celui de Georges également qui abandonne son ami Robert endormi dans une prairie et disparaît.


Comme vous le devinez la nouvelle Lady Audley n'est pas ce qu'elle paraît et George s'en est aperçu. Robert personnage pourtant éminemment flegmatique mais qui ne croit pas à un départ volontaire, enquête sur sa disparition.


Il sait comme nous d'ailleurs que Lady Audley à quelque chose à voir avec la disparition de George. Tous deux jouent au chat et à la souris. Mais Lady Audley rend les armes brusquement, de façon assez inattendue. Sans doute dans l'Angleterre victorienne ne pouvait on pas laisser vivre en paix une femme ayant autant malmené la morale. Mais si elle est punie, j'ai trouvé les remarques la qualifiant, plus de convention que sincères comme si l'auteur avait dû passer au dessus de ses propres sentiments. Après tout cette femme n'a fait qu'user des seules armes qu'elle possédait, la beauté et la ruse afin d'obtenir ce que le baronnet, sa fille ou Robert possédaient de naissance.


Mary Braddon elle même n'a pas eu une existence conventionnelle, choisissant d'être actrice, puis vivant maritalement avec un homme séparé de sa femme et père de famille nombreuse.




Il me semble intéressant de poursuivre la découverte de cet auteur, pour le plaisir immédiat de la lecture même si le souvenir ne sera pas impérissable.
Commenter  J’apprécie          201
Le secret de Lady Audley est mon premier contact avec Mary Elizabeth Braddon.
Premier contact réussi.
J'ai alterné la "lecture" de cet ouvrage entre livre audio et lecture classique.
J'ai apprécié le style de Mary Elizabeth Braddon, mais l'on ne peut nier qu'il y a beaucoup (trop ?) de descriptions/digressions, qui passent facilement en 'lecture" audio mais deviennent désagréables en lecture classique.
Sur le fond, on nous donne les indices nous permettant de comprendre une grande partie du secret dès le début, mais... les derniers chapitres réserves quelques surprises. Non, tout ne nous avait pas été révélé dès le départ. Une découverte intéressante, je poursuis avec Aurora Floyd, un autre ouvrage de cette autrice.
Commenter  J’apprécie          194
Un quasi coup de coeur !!!
Evidemment, ceux qui me connaissent n'en seront pas surpris, puisqu'il y a dans ce roman tout ce que j'aime ou presque en littérature.
J'ai toujours eu un faible pour les auteurs du 19ème siècle, pour la période romantique et victorienne, et Mary Elizabeth Braddon, que je lisais pour la première fois, n'a pas échappé à la règle.
Quelle excellente découverte !

Je me suis régalée, autant avec le contexte historique et social de l'Angleterre des années 1850, qu'avec les ambiances parfaitement dépeintes, avec les longueurs aussi (oui, c'est l'occasion de l'avouer ici, j'adore les gros "pavés" et ce style "feuilletoniste" avait donc tout pour me charmer !), et avec l'histoire en elle-même, regorgeant de mystères et de suspense.

Nous sommes ici plongés au coeur d'une enquête liée à la disparition brutale et suspecte d'un des personnages, et au comportement soudain plus qu'étrange de la fameuse Lady Audley.
Quel est donc le secret de cette femme ?

Toute l'originalité du roman réside dans le fait que, très rapidement, le lecteur, complice de la narratrice, est amené à deviner une part essentielle de l'intrigue et donc du fameux "secret". Mais restent à en définir les raisons profondes et à accompagner Robert Audley, jeune avocat désoeuvré et neveu de ladite Lady, dans son enquête minutieuse et persévérante pour démêler l'enchevêtrement d'indices autour de cette accumulation de mystères, et pour en connaître les tenants et aboutissants et le dénouement complet.

On pourrait croire que ce type de scénario engendrerait de l'ennui ou du désintérêt, mais au contraire, j'ai adoré suivre l'enquêteur, Robert Audley, dont le personnage connaît une très belle évolution, et auquel je me suis énormément attachée au fil des pages.
Mine de rien, je suis restée tenue en haleine de bout en bout, par le truchement des nombreuses péripéties jalonnant l'histoire, navigant entre Londres, les modestes villes côtières et les villages et manoirs des campagnes, entre la pauvreté et le faste, subjuguée par la psychologie des personnages, et par ces mille petits détails qui font que j'ai véritablement vécu cette histoire de l'intérieur.

L'autrice a donc parfaitement réussi sa mission avec ce roman-feuilleton fleuve, précurseur du genre policier, et témoin de l'époque où beaucoup d'écrivains tentaient de gagner leur vie en publiant "à la page" dans des revues ou magazines.

Alors certes, c'est parfois un peu trop rocambolesque, un peu trop improbable ou contradictoire (comme "regarder le paysage défiler à travers la vitre opaque d'un wagon" !!), un peu trop truffé de heureux hasards et de bons sentiments, mais je lui pardonne bien volontiers ces quelques libertés prises avec le réalisme, car après tout, c'est bien ce que j'aime aussi avec ce genre de lectures : pouvoir me laisser porter et entraîner, simplement prendre du plaisir, et avoir hâte de tourner les pages.

Quoiqu'il en soit, j'ai donc réellement apprécié cette alchimie entre amitié, enquête, manipulations, amour, trahisons et vénalité, de même que les quelques touches humoristiques et les tacles intemporels au monde du pouvoir et de la politique placés ça et là.

Et comme je suis également friande des histoires "qui finissent bien" ou qui dégagent une certaine morale et une certaine justice, je n'ai pas boudé la conclusion de celle-ci, où l'on voit que vanité, égoïsme et ambition peuvent bien souvent mener à la perte de ceux qui en abusent.

Nous avons aussi ici la démonstration que bien souvent, la frontière est mince entre folie et criminalité. Se pose alors la question de la responsabilité, aux yeux de la loi, mais aussi aux yeux de la société, une réflexion toujours d'actualité deux siècles plus tard...

Alors, quand au décours d'une lecture distrayante, se posent aussi discrètement, comme ici, quelques questions plus profondes, que demander de plus ?
Commenter  J’apprécie          187
Belle découverte!
C'est tout un ensemble de tableaux d'images qui se défilent devant nos yeux en lisant le secret de Lady Audley! Mary Elizabeth Braddon y y va avec beaucoup de lenteur mais aussi beaucoup de dynamisme pour nous décrire les revers de son personnage Lady Audley, aussi étrange, femme fatale à multiple facettes, prête à tout pour préverser son ultime secret, qui une fois paru au grand jour, verra sa déchéance, femme d'un baronnet millionnaire, une place dont il lui fallu d'user de beaucoup de ruses pour acquérir
Commenter  J’apprécie          170
Très bon moment de lecture ! Je m'étonne d'ailleurs que ce roman soit si peu connu tant il est de qualité !
Mary Elizabeth Braddon nous emmène donc aux côtés de Robert Audley, heureux de recroiser par hasard un ancien camarade de classe, George Talboys. Ce dernier vient de rentrer d'Australie où il y a fait fortune. Mais à peine a-t-il posé le pied sur le sol anglais qu'il apprend que son épouse, qu'il était si impatient de retrouver, est décédée. Robert soutient son ami dans cette triste épreuve et lui propose, pour lui changer les idées, de partir dans l'Essex séjourner chez son oncle, le baronnet Michael Audley, fraîchement remarié à une toute jeune femme dont tout le monde dit qu'elle est exquise, tant par la beauté que par les manières. Mais le séjour ne se passe pas comme prévu : Milady, d'abord, est peu encline à les rencontrer, et ensuite, George disparaît subitement... Robert, surpris, décide d'élucider cette mystérieuse disparition.
La plume de l'auteur, très agréable, nous régale de magnifiques descriptions de la campagne anglaise, fait monter la tension au fur et à mesure des chapitres et de l'avancée de l'enquête, nous parle d'amour et de trahison, sans oublier d'apporter quelques traits d'humour avec les personnages. Je les ai d'ailleurs tous beaucoup aimé, De Robert à sa cousine Alicia, en passant par George et l'énigmatique Lady Audley !
Une intrigue parfaitement maîtrisée donc, que j'ai adoré découvrir.
Commenter  J’apprécie          145
J'ai beaucoup aimé ce roman écrit en 1862, aux allures de polar et nous amenant sur les traces de Georges Talboys et du terrible secret de lady Audley.

La narration est vivante et l'histoire contient des rebondissements, même si je n'ai pas pu m'rmpêcher parfois de trouver quelques petites longueurs. Néanmoins la lecture en a été très agréable !

À travers le destin de ces quelques personnages, l'auteure nous dresse le portrait d'un pan de la société de son époque. Riche de détails et de descriptions, le récit apporte une touche de vivacité.

Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (579) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11109 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

{* *}