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Encore un classique méconnu que j'ai beaucoup apprécié !

Ce roman feuilleton nous plonge dans l'Angleterre du XIXe siècle à travers une enquête qui rappelle celles, plus tardives, écrites par Agatha Christie. Les personnages stéréotypés à première vue ne le sont en fait pas du tout, et chacun a sa complexité : du héros Robert Audley, avocat indolent converti en enquêteur suite à la disparition de son meilleur ami, à Lucy Graham, la belle jeune fille innocente uniquement en apparence, en passant par Phoebe Marks, la soubrette.

Bien que le fameux « secret » de Lady Audley se devine assez rapidement (peut-être le roman a-t-il un peu vieilli), le roman réussit à être un « page turner » véritablement passionnant ! On ne saisit d'ailleurs vite que l'essentiel de l'intrigue, et il y a encore beaucoup de rebondissements et révélations insoupçonnables du lecteur jusqu'à la fin – peut-être même un peu trop pour être vraisemblable parfois, mais c'est aussi l'esprit du roman feuilleton ! Les descriptions sont très réussies et visuelles et nous permettent de nous immerger dans cette lecture et dans cet univers.

Dommage qu'il y ait (comme dans tous les livres des éditions Archipoche d'ailleurs) autant de coquilles, fautes d'orthographe et erreurs de traduction… cela gâche vraiment le plaisir de la lecture… il serait temps qu'ils embauchent des relecteurs !
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C'est, il y a à peine quelques mois, avec La Bienfaitrice de Elizabeth von Arnim, que j'ai mis mon nez dans cette collection chez Archipoche de « classiques méconnus ». J'avais alors beaucoup apprécié la plume de l'auteure et souhaitais découvrir d'autres noms de la littérature anglaise du XIXe siècle. Mary Elizabeth Braddon m'était complètement inconnue avant que je mette la main sur ce Secret de Lady Audley et il me semble aujourd'hui dommage que ce nom n'est pas aussi bien traversé les siècles que ses prédécesseurs, Jane Austen et les soeurs Brontë par exemple.
L'ironie et la passion amoureuse ne sont certes pas les caractéristiques principales de ce roman, mais la maîtrise de l'intrigue policière mérite qu'on s'y attarde (quel est donc le fameux secret de Lady Audley ?). Mary Elizabeth Braddon est dorénavant un nom que je chercherai en librairie car nul doute que ses autres écrits auront également de quoi me contenter.

La première centaine de pages peut paraître un peu longuette car l'auteure prend son temps pour poser les bases de son histoire. le lecteur découvre alors, dans le détail, les lieux qui abriteront le futur crime et il fait également la connaissance - assez intime - des principaux protagonistes à savoir les membres de la famille Audley : Michael le patriarche et propriétaire de la demeure, sa fille unique Alicia, sa nouvelle très jeune et très belle femme Lucy (baptisée plus généralement Milady), le cousin Robert (qui mènera l'enquête) et le meilleur ami de celui-ci George Talboys.
Pendant cette première partie introductive, les ficelles se mettent en place et ce n'est qu'assez progressivement que le lecteur met le doigt sur les fils qui relient certains protagonistes, apparemment étrangers les uns des autres (quel lien George Talboys possède-t-il avec la famille Audley, exceptée son amitié avec Robert ?).
L'étau se resserre et, soudainement, alors que Robert et George s'approchent de la demeure Audley pour faire la connaissance de la nouvelle Lady, George disparait, ne laissant aucune trace derrière lui si ce n'est la soi-disant déclaration de son départ précipité pour l'Australie. Robert tergiverse, cherche à en savoir plus, ne trouve pas grand-chose à se mettre sous la dent et s'apprête à accepter le départ incongru de son meilleur ami. Très vite pourtant, les doutes s'installent et des certitudes s'élèvent. Comme l'enquêteur, le lecteur comprend le crime, connaît le nom du coupable mais va devoir trouver des preuves irréfutables du délit en même temps que Robert.

Le crime commis, l'intrigue prend alors un nouveau tournant et le rythme s'accélère : Mary Elizabeth Braddon met l'enquête en place. Grâce à de nombreux allers-retours en Angleterre et dans le passé de son meilleur ami disparu, Robert va rassembler les preuves nécessaires pour mettre en avant la culpabilité du personnage qu'on soupçonne tous depuis le début.
A l'instar d'une enquête à la Colombo, ce n'est pas le nom du coupable qui importe (on le connait dès la première minute ou presque), mais le cheminement de l'enquêteur et la machine qu'il met en place pour réunir les indices indispensables.
Le suspens est peut-être un peu moins présent que dans un Agatha Christie (dans lesquels le lecteur s'amuse à trouver le nom et le mobile du criminel), apportant ainsi quelques petites longueurs de temps en temps, mais globalement, le Secret de Lady Audley se dévore, un peu comme un page-turner version XIXe siècle.

L'intérêt du roman réside également et surtout dans ses personnages puisque Mary Elizabeth Braddon nous brosse des personnalités riches, complètes et complexes. Plus les pages défilent et plus le lecteur plonge dans les méandres du passé des figures principales, notamment dans ceux du coupable. Il découvre alors des secrets inavouables et surtout, de nouveaux visages derrière le masque des apparences. Les personnalités se révèlent et surprennent… c'est brillant.

Mary Elizabeth Braddon ne possède pas l'ironie d'une Jane Austen ou la plume percutante et rythmée d'une Agatha Christie, mais son style ne manque pas d'intérêt. J'ai certes relevé quelques longueurs (plus au cours de l'enquête que lors de la phase introductive d'ailleurs), mais je n'oublie pas de souligner la grande qualité visuelle de l'ensemble. L'anglaise maîtrise en effet l'art du détail, détails qui ne manquent pas dans les descriptions, sans pour autant trop alourdir celles-ci.
Grâce à ce sens de la précision, l'auteure plonge avec facilité son lecteur dans l'Angleterre du XIXe siècle. Outre l'enquête, c'est bien un roman psychologique et d'atmosphère qui se déroule.
A noter que derrière l'omniscience du point de vue (largement recentré sur le personnage de Robert la plus grande partie du texte), l'auteure s'adresse régulièrement à son lecteur, l'incluant ainsi plus facilement dans son intrigue.

Le Secret de Lady Audley ne fait pas un sans-faute, mais il me conforte largement dans l'idée de continuer ma découverte des auteurs « classiques » trop peu connus et réédités grâce à la collection Archipoche.

PS : Il semblerait qu'Archipoche soit assez coutumier des coquilles et autres erreurs textuelles… et il est vrai que ce roman en compte quelques-unes. Dommage, mais quand on est prévenu, ça passe un peu « mieux » !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Encore une belle découverte grâce au Challenge Solidaire : à l'époque de Jane Austen, le mariage est toujours le seul moyen pour une femme d'exister et c'est ce qui est arrivé à la jeune Lady Audley. Jusque là gouvernante chez un médecin, elle rencontre Charles Audley qui a la bonne idée de tomber amoureux d'elle.
Mais lorsque le neveu de Charles, Robert, et son ami Georges Talboys arrivent, le comportement de la jeune femme est plus qu'étrange ... elle aurait donc des choses à cacher?
Roman précurseur du genre "policier", c'est avec plaisir que je me suis plongée dans l'atmosphère de cette aristocratie si policée, où les bonnes manières et l'apparence comptent tant.
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Bonjour,je tiens d'abord a remercier Babelio et les éditions archipoche pour m'avoir choisie lors de l'opération masse critique.
Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant et c'est bien dommage il mériterait d'être plus connu,pour moi c'est un classique comme les agatha christie...
Dans ce livre nous suivons Robert Audley,avocat qui n'en porte que le titre et se laisse vivre. Il est indolent et m'a fait pensé a Hercule Poirot avec cette pipe qui ne le quitte jamais.
Il recueille Georges Talboys après son deuil et enquête lorsqu'il disparaît ,lui qui avait une vie bien rangée va vivre des aventures trépidantes...
Ce livre est un petit bijou,pour ma part je l'ai beaucoup apprécié même si il est un peu long a lire, je l'ai donc lu par petites touches puisqu'il avait était publié a l'époque en épisodes je pense que c'est plus approprié.
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Lorsque le baron Audley, veuf depuis plusieurs années, rencontre la jeune et ravissante Lucy Graham, nouvellement arrivée comme institutrice chez son médecin, il tombe profondément amoureux d'elle et ne tarde pas à l'épouser, malgré les réticences de sa fille, Alicia. Tout oppose les jeunes femmes : tandis qu'Alicia est impulsive et fière, Lady Audley est douce, discrète et charmeuse avec son époux. En parallèle, le neveu du baron, Robert Audley, avocat à Londres, retrouve un vieil ami : George Talboys revient tout juste d'Australie retrouver sa femme et son fils, qu'il avait laissés trois ans auparavant pour chercher fortune. Mais à son arrivée, Talboys apprend que sa femme Helen vient de mourir. Désespéré et plein de remords, il décide de laisser son fils aux soins de son grand-père. Pour lui changer les idées, Robert Audley lui propose d'aller rencontrer la belle Lady Audley. C'est lors de ce voyage que Talboys disparaît mystérieusement. D'abord vexé que son ami ait quitté le pays sans l'en avertir, Robert Audley finit par croire qu'il a été assassiné… Il décide de mener l'enquête.

Il ne s'agit pas ici d'un roman policier au sens strict du terme puisqu'on soupçonne très vite le noeud de l'intrigue et les personnes impliquées, même si les détails ne seront révélés qu'à la fin. L'auteur utilise pourtant pour nous tenir en haleine un truc désormais bien connu, qui consiste à nous faire savoir que le héros trouve des indices et formule des hypothèses, sans pour autant nous en révéler le contenu… ce qui s'avère très frustrant. La force du récit réside aussi dans l'ambiance mystérieuse qui plane sur le château Audley : un grand manoir presque inoccupé, dont les murs sont mangés par le lierre, des arbres tordus battus par le vent, une grande arche en pierre délimitant l'entrée du domaine, sans compter le voyage de Robert dans la famille Talboys, encore plus sombre et inquiétante… de nombreuses descriptions sont directement issues du genre gothique. Au milieu de cet univers angoissant, Robert Audley détonne par sa nonchalance : il n'a jamais rien fait de sa vie, il est plutôt paresseux, ou flegmatique, comme on voudra. En tout cas, sa nature le pousse plutôt à l'indolence et c'est bien contre son gré qu'il se sent obligé de remuer ciel et terre pour retrouver son ami. Il va donc beaucoup évoluer au cours du roman et prendre progressivement le contrôle de sa vie. Face à lui, sa cousine Alicia, impétueuse, nous attendrit par l'amour sans espoir qu'elle porte à Robert, qui s'exprime notamment par des accès de colère et de jalousie envers sa belle-mère. Car Robert est rapidement fasciné par Lady Audley, sa grande beauté, son charme ravageur, dont il pressent qu'elle cache quelque chose. le titre du roman, à cet égard, est très explicite et ne nous décevra pas ! Lady Audley et Robert, qui nous semblent au début inoffensifs, se révèlent petit à petit les plus féroces dans la bataille qui va se jouer.
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Sir Michael Audley est veuf et est propriétaire d'un grand domaine dans le comté d'Essex. Ayant été séduit par la nouvelle institutrice, Sir Michael décide d'organiser une soirée afin de faire plus ample plus connaissance avec cette jeune personne. “Cette délicieuse soirée décida du sort de Sir Michael. Il fut fasciné par ces yeux bleus si doux et si touchants, la gracieuse élégance de ce cou svelte et de cette tête inclinée ornée de splendides boucles de cheveux aux reflets dorés et par la charmante voix qui résonnait comme une suave mélodie. Tout son être dégageait une telle harmonie que chacun de ses attraits semblait avoir été formé l'un en fonction de l'autre. Tous ces charmes subjuguèrent tant le baron qu'il lui fut aussi impossible d'y résister que de se soustraire à sa destinée ! ” Sir Michael épouse la très séduisante Lucy Graham et son bonheur semble complet jusqu'à l'arrivée de son neveu Robert Audley et de son ami George Talboys. Lady Audley agit alors de manière très étrange et George Talboys disparaît mystérieusement. Robert Audley n'aura de cesse de faire la lumière sur la disparition de son ami.

Je n'en dirai pas plus car il ne faut bien entendu pas trop déflorer l'intrigue conçue par Mary Elizabeth Braddon même si son roman n'est pas un whodunit classique. En effet, au bout d'environ 150 pages, le lecteur sait ce qui est arrivé à George Talboys mais surtout qui est à l'origine de sa disparition. le suspense n'est donc pas dans la recherche du coupable, il est ailleurs. C'est l'enquête de Robert Audley qui va tenir le lecteur en haleine tout au long du roman. On a beau savoir très vite le nom du coupable, on ne connaît pas les raisons qui l'ont fait agir. Robert Audley va de plus affronter un être d'une grande perversité, d'une grande intelligence, prêt à tout pour que ses crimes restent impunis. le lecteur est inquiet pour ce héros éminemment sympathique et désinvolte qu'est Robert Audley.

“Le secret de Lady Audley” a été publié en feuilleton en 1862 et la volonté de l'auteur de donner envie aux lecteurs de se précipiter sur le prochain épisode est visible. Cela se sent très fortement en fin de chapitre. Mary Elizabeth Braddon les termine par des révélations inattendues comme la mort de la femme de George Talboys qui revenait d'Australie pour la retrouver ; par des annonces de voyages qui permettront à Robert de découvrir de nouvelles pièces du puzzle ; par l'interpellation du lecteur : “Et pouvait-il maintenant sortir de l'enquête dans laquelle il se trouvait impliqué ? Pouvait-il s'arrêter ? Non, mille fois non.” Mais parfois Mary Elizabeth Braddon cherche trop à créer du suspense en lançant des pistes qui n'aboutiront jamais (je ne sais si c'est volontaire ou non). C'est le cas par exemple d'une lettre écrite à Robert Audley par sa cousine Alicia. L'auteur nous dit :”Si quelqu'un avait dit à ce moment au jeune avocat que la courte lettre de sa cousine devait être un jour l'un des maillons du terrible enchaînement de preuves nécessaires pour élucider le seul cas criminel dont il aurait à s'occuper, Mr Robert Audley aurait peut-être haussé les sourcils de surprise.” En réalité, c'est le lecteur et non Robert qui hausse les sourcils car Mary Elizabeth Braddon ne nous reparle jamais de cette lettre !

Ce dernier détail ne m'a pas empêché d'apprécier ce roman plein de rebondissements. J'y ai retrouvé une atmosphère très victorienne que j'apprécie tout particulièrement. Et j'ai trouvé très originale la forme de suspense créée par Mary Elizabeth Braddon : le lecteur sait dès le départ le nom du coupable et pourtant il ne peut lâcher ce livre de 470 pages !
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Il y a avait fort longtemps que je n'avais plus ouvert un roman victorien un brin gothique. le secret de Lady Audley est un roman de presque 500 pages et je ne m'y suis pas ennuyée une seule seconde. Nous suivons Robert Audley et George Talboy (entre autres). George Talboy rentre d'Australie après y avoir fait fortune pour retrouver son épouse et son fils qu'il a laissés un an plus tôt. Malheureusement pour George il apprend que son épouse est décédée. le choc est tel qu'il ne peut s'en remettre malgré l'aide de son meilleur ami Robert Audley qui fait tout pour le réconforter. George Talboy va disparaitre du jour au lendemain. Robert a un oncle vivant dans la campagne anglaise et qui vient d'épouser en seconde noce la belle Lady Audley bien plus jeune que lui et d'une beauté saisissante. Voilà le point de départ de ce long roman. Nombre de péripéties vont arriver aux divers personnages, le lecteur devine bien vite que la fameuse Lady Audley cache de lourds secrets et Robert Audley va employer toute sa volonté à dénouer ces sombre mystères et va mettre toute son énergie à découvrir ce qui est arrivé à son ami. Est-il mort, est-il vivant ? Si vous aimez les ambiances mystérieuse, les longues descriptions de la campagnes anglaise, les belles demeures victoriennes, les moeurs du XIXeme siècle, les noirs desseins que peuvent concocter les êtres dénués d'humanité, les amours contrariés, l'amitié portée au plus haut niveau, les longues phrases qui se déploient lentement ce livre est fait pour vous, vous passerez un excellent moment.
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Dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle, un baronnet épouse en seconde noce une femme beaucoup plus jeune que lui. On ne connaît ni son âge, ni ses origines. Mais peu importe: elle est si délicieuse avec ses traits qui n'ont rien à envier aux modèles des peintres préraphaélites, son rire cristallin et mélodieux, et c'est un être érudit sorti d'une honorable institution. Avec ses manières gracieuses et son alacrité, la nouvelle châtelaine apporte un vent de fraîcheur dans le domaine d'Audley, au coeur de l'Essex. Puis son chemin croise celui du neveu de son époux, Robert Audley, jeune avocat londonien, taciturne et misogyne, ainsi que celui d'un homme récemment revenu d'Australie. Mais voilà que du jour au lendemain, ce dernier disparaît sans laisser la moindre trace! Commencent alors une recherche harassante ainsi qu'un huis-clos angoissant.


Le Secret de Lady Audley est un roman à clefs doté d'une esthétique gothique prépondérante. J'ai rarement lu un ouvrage abritant une telle profusion de rebondissements. Je ne me suis pas ennuyé un seul instant au cours de ma lecture. D'autre part, le personnage principal n'a rien d'un héros conventionnel: misogyne, égoïste et pareil à un sybarite, Robert pourrait être un précurseur des personnages de romans dits "hard-boiled", qui se développèrent dans les années 1930, et qui mettaient en scène des antihéros antipathiques, à cela près que les actions De Robert reposent sur de nobles intentions. Lorsque je lisais l'ouvrage, une question n'avait de cesse de me tarauder: que va-t-il se passer ? Et pour mon plus grand délice, des mystères demeurés irrésolus au début de l'oeuvre s'éclaircirent plusieurs chapitres après, me donnant l'impression de jouer une partie d'un jeu de piste ou de Cluedo. Lire ce roman, c'est vivre une enquête et ses démarches au jour le jour. Et peu à peu, l'enquête se mue en une véritable traque, en une chasse à l'homme. Cette lecture n'a rien d'une promenade de santé! Avis aux lecteurs les plus téméraires et amateurs d'effroi et de stupeur, ce roman est fait pour vous!


J'ai évoqué l'esthétique gothique du récit. En effet, la diégèse de l'oeuvre se situe dans l'Angleterre, dans la région de l'Essex, dans un château doté de passages secrets et dissimulant un objet fascinant dans une chambre fermée à double tour, mais accessible par une entrée dérobée. Et que dire des jardins, du bois, du village à quelques pas de là, et des histoires au sujet de fantômes? Voilà pourquoi ce roman est si captivant : il règne dans ses pages la sensation d'une menace imminente qui guette le bon moment pour nous frapper de plein fouet, et de ce fait, le lecteur est toujours sur le qui-vive. J'avais d'ailleurs toutes les peines du monde à reposer le livre tant j'étais subjugué et alerte, à l'affût de nouveaux coups de théâtre. Je crois que la romancière a accompli un tour de force avec ce roman: grâce à un style épuré, un art de la litote et du sous-entendu, elle distille en nous des doutes et des conjectures absolument démentielles, tout ce qu'il faut pour vous faire froid dans le dos! Mystères, mensonges, hypocrisie et odieuses machinations rythmeront une lecture que vous achèverez dans la plus grande consternation !
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Ce roman a été très agréable à parcourir. Il avait été publié en feuilletons dans la presse britannique du XIXeme siècle. Riche en rebondissements, plein de suspense, il réserve de l'amusement. C'est un page turner à lire au coin du feu.

2 personnages clés : d'abord, Lady Audley, jeune femme belle et parfaite en société, mais cachant une personnalité capricieuse et narcissique, et puis Robert, sympathique et flamboyant avocat, touché par la disparition soudaine de son meilleur ami, George Talboy.

Grâce au découpage, ce récit romantique, nous pousse droit devant, c'est-à-dire tranquillement vers le secret de Lady Audley, au sujet duquel j'ai trouvé que l'auteure est habile à semer sans cesse le doute.
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C'est un roman qui dormait dans ma PAL depuis un petit moment et que je ne regrette pas d'avoir ouvert. Tout est fait pour me plaire : l'atmosphère mystérieuse d'un manoir perdu au fond de la campagne anglaise, les secrets d'une femme trop belle et nouvelle épouse du châtelain, une disparition tout aussi inquiétante, des complots, bref, les ingrédients incontournables des énigmes victoriennes dont je suis une adepte depuis que j'ai découvert Wilkie Collins !

La suite ici :
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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