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EAN : 9782354088088
256 pages
Editions Mnémos (20/03/2020)
3.34/5   44 notes
Résumé :
Avancer, toujours.

Une vie de poussière et d’asphalte où seules les routes demeurent. Une civilisation où la voiture est l’unique instrument de citoyenneté.
Dany et Sarah sont des Roues, des enfants du goudron et de l’essence. Avec leur père, ils vivent au jour le jour dans leur Peugeot 203 de couleur blanc-albatros.
D’une station à l’autre, en nomades modernes, ils roulent, ils aiment, ils rêvent, jusqu’à l’accident… et les Pieds.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Premier roman à paraître du tout nouveau Label Mu chez les éditions Mnémos, Walter Kurtz était à pied est l'occasion pour l'écrivain français Emmanuel Brault de passer de l'autre côté du miroir pour rejoindre le petit monde de l'imaginaire.
Un univers qu'il connait pourtant puisque son premier roman, Les Peaux Rouges, paru chez Grasset, s'amusait déjà avec le racisme dans une anticipation mordante couronnée par le prix Transfuge.
Lâché dans le grand bain de la science-fiction mais bien déterminé à imprimer sa propre voix, Emmanuel Brault vous invite à prendre le volant…

L'ère motorisée
Pour commencer cette critique, parlons d'Henry Ford.
Légendaire industriel américain du XXème siècle, Ford crée non seulement une marque de voitures à son nom mais invente un système économique et logistique que l'on nommera plus tard le fordisme. Certainement l'un des premiers exemples de consommation de masse et l'une des entreprises-clé lorsque l'on parle de la naissance du système capitaliste moderne, le fordisme popularise le travail à la chaîne et l'exploitation humaine à grande échelle. Ce sera d'ailleurs la Ford T et sa production titanesque pour l'époque qui fera de lui l'un des hommes les plus riches au monde. Convaincu que la consommation était un moyen durable de conserver la paix, Ford combat syndicalistes et grévistes jusqu'à la fin de son existence.
Mais pourquoi vous parler d'Henry Ford au juste ?
Tout simplement parce que dans le monde science-fictif inventé par Emmanuel Brault, l'homme se définit par sa voiture.
Nous y suivons Dany, un jeune homme dont le père sillonne les routes à bord d'une Peugeot 203. Sur la banquette arrière, sa petite soeur, Sarah, douze ans, et devant eux, des kilomètres de bitume. Pour survivre, les hommes et les femmes de cette société surréaliste et étrange doivent engranger des k-plats (c'est-à-dire des kilomètres sur plats) qui sont convertis en points leur permettant de louer des emplacements de parking aux station-services, de manger dans un restaurant, d'acheter des vêtements, de prendre un verre ou encore de réparer leur véhicule. Désormais, l'univers entier tourne autour des Roues, ces personnes qui vivent littéralement de la route et qui doivent rouler encore et encore pour être de véritables citoyens. Si la chose semble grotesque, Emmanuel Brault nous la dépeint d'une façon si réaliste et sérieuse que l'on tombe immédiatement dans cette dystopie automobile qui couronne la voiture comme le symbole de la modernité. Et cela même si, comme votre serviteur, vous n'en avez à peu près rien à faire des voitures dans le monde véritable. La société de Dany et Sarah pourrait donc se résumer à une utopie Fordienne où l'on consomme, consomme, consomme…et où l'on roule !
Sauf que les Roues ne sont pas seuls et qu'en face… il y a les Pieds !

Sédentarité vs Nomadisme
En effet, tous n'ont pas accepté de prendre le volant et de devenir esclaves d'un système de consommation en vase clos n'offrant en réalité quasiment aucune véritable liberté…si ce n'est celle de rouler à longueur de journée !
Ces gens, surnommés les Pieds, sont donc naturellement considérés comme des sauvages formant une société archaïque et effrayante pour le brave citoyen à roues. Ravalés au rang de primitifs voire même d'animaux, ces gens-là finissent fatalement écrasés et démembrés par les bolides devenus de véritables incarnation d'une société moderne écrasant littéralement ceux qui la rejettent.
Emmanuel Brault illustre avec une grande intelligence les différences qui existent entre notre sédentarité à peine voilée par nos déplacements en voitures et la nomadisme fantasmé que nous vendrait cette possibilité de bouger comme bon nous semble. En face, le sauvage est condamné à marcher, mis au ban de la société, de la culture et de l'économie. Une polarisation d'autant plus d'actualité qu'elle se transforme peu à peu en haine de l'autre.
Dans les stations-services devenus centres commerciaux, les Roues colportent des rumeurs sur ces sauvages devenus violents, cannibales et dangereux. La peur fera le reste, comme toujours.
Comme le migrant à l'heure actuelle, le Pied concentre la haine d'une société repliée sur elle-même et qui croit pourtant incarner le summum de l'évolution grâce à une démocratie participative finalement terrifiante.
En effet, pour relier les conducteurs, les autorités ont inventé le port-vie, sorte d'outil informatique/smartphone qui fonctionne peu ou prou sur le même modèle que Twitter. Non seulement le port-vie vous permet de parler et de regarder des vidéos mais il permet également de voter des lois et des actions militaires en faisant participer les membres du réseau. le problème ? C'est que la majorité du peuple, manipulé par les fake news et les rumeurs, devient un oppresseur qui n'a rien à envier aux dictatures fascistes de jadis.
C'est d'ailleurs après le passage de Dany dans une communauté de Pieds et à la décision de sa soeur que Walter Kurtz était à pied prend un virage à 180° pour embrasser joyeusement son côté dystopique.

Conduire une guerre
Dans cette ultime partie, Emmanuel Brault utilise le monde fantaisiste qu'il a dresser pour tordre le cou de la théorie Fordienne : la consommation n'évite pas la guerre, surtout quand elle incite à rejeter l'autre.
Devenant un bon petit soldat, Dany décrit alors un microcosme, celui des guerriers motorisés, qui s'enfonce petit à petit dans l'inhumanité. Les corps humains sont fauchés par les automobiles, la chair rencontre le métal et les sentiments humains s'effondrent petit à petit.
Avec cette touche Ballardienne assumée, l'écrivain achève de mettre son lecteur mal à l'aise qui oublie ainsi le côté farfelu de cette dystopie pour se concentrer sur la dérive des esprits, broyés entre les mâchoires du port-vie et la cruauté d'une guerre raciste.
Tous les moyens sont bons pour préserver le capitalisme.
Même les plus écoeurants.
Ceux qui réjouit par contre, c'est qu'Emmanuel Brault garde une certaine lucidité qui ne transforme pas de facto les Pieds en gentils et les Roues en méchants. Car si les Roues sont obsédés par la consommation et rongés par la peur, les Pieds ont une fâcheuse tendance à l'obscurantisme, la religion automobile se voyant alors remplacée par d'autres pratiques obscures et terribles. Autant pour le mythe du bon sauvage…
De là, peut-on vraiment croire que la victoire des Pieds permettra une nouvelle ère de liberté totale pour l'homme ? Rien n'est moins sûr.
Doit-on pour autant rester dans l'immobilisme d'une société fuyant inlassablement vers l'avant ? Certainement pas…

Roman extravagant et surprenant, Walter Kurtz était à pied imagine une dystopie automobile qui érige la voiture en totem ultime du capitalisme moderne. Sortie de route inattendue qui entraîne son lecteur dans des territoires à la fois grotesques et terrifiants, le roman d'Emmanuel Brault passionne et (d)étonne. Un démarrage sur les chapeaux de roues.
Lien : https://justaword.fr/walter-..
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Encore un curieux roman qui me laisse perplexe ! Un père et ses deux enfants roulent toute la journée. Un monde où il n'existe que deux catégories : les Roues et les Pieds. Gênée de pas savoir pourquoi ils vivent de cette manière. Pas d'école. Il semble que ce soit comme un travail où plus ils roulent, plus ils gagnent des points qui servent de monnaie d'échange. L'auteur veut-il dénoncer l'absurdité des guerres dans un même pays à cause des divergences d'opinion ? La folie des hommes ? Cette époque de consommation ? La voiture qui change un individu ? Une belle écriture dotée de bonnes idées comme les lucioles. C'est moi, trop terre à terre, qui suis hermétique au genre science-fiction.
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Agissant, magnétique, « Walter Kurtz était à pied » est prodigieux. Landes d'une Science-Fiction en apogée, ce récit dévorant ne laisse pas indemne. Nous sommes en plongée dans un monde éloigné d'un lunaire olympien d'une certitude avérée de calme. Accrochez-vous aux branches ! Deux mondes opposés, dualité, vivent dos à dos sur une terre futuriste, ravageuse et étrange. On a l'impression vive de côtoyer « Mad Max ». La littérature anticipatrice rentre en action. Nous sommes dans ces degrés où les tiroirs s'entrechoquent. La trame aboie, belle et souple, avance sans compromission. Forte comme une liqueur, elle arrache toute idéologie, tendresse et romance. Emmanuel Brault est doué, très. Il ne cède rien et ce récit tient son majeur aussi dans cette constance de ton. Deux peuples : des Roues et les Pieds. Les des Roues vivent dans leur voiture, brûlent les kilomètres : les K-plat. L'argent : des points. Nomades, l'espace de vie sont les routes. Les arrêts se font dans les stations. Conditionnés, stéréotypés, tels des robots, ils sont en proie à une dictature sournoise. Rouler, avaler les kilomètres. Leur voiture est l'emblème manichéen d'une liberté floutée. Dany, Sarah et leur père sillonnent les routes. « Les rochers semblaient nous escorter vers un monde meilleur. Là où il n'y aurait que la route, sans les contraintes. » Leur Peugeot est le symbole d'une puissance cartésienne. Rien ne peut déraper. Dans cette sphère de métal et de fer, de rivalités entre les modèles des voitures, ils ne peuvent trouver de point de chute. Leur monde est vaste. Les routes sont l'habitus, criblé de dangers. le monde d'en face est celui des les Pieds. Attention ! Ces hommes et femmes et enfants, nomades affamés, étranglés de haine et d'un nihilisme aux abois sont des hordes sauvages. Et pourtant, il aurait peut-être fallu rassembler l'épars avant de condamner. On pressent le cru d'une âpreté, ces survivants immensément libres malgré les torpeurs. Abreuvés aux rites, aux passages initiatiques, au langage des tombes, aux attitudes ancestrales éloignées de tout entendement. Leur langage est perte de sens, de raison et d'estime. Et pourtant les symboles percent et abreuvent ce peuple d'une philosophie à bâtir. Ce peuple des les Pieds est sans doute le frère ou la soeur d'hier. Echappés d'un enclos mental, leur prison est le rejet. L'écriture est le lever de la lune. Apaisante et superbe elle colore cette histoire d'asphalte, d'êtres en prise avec le néant, la perte de tout. Lisez juste ce morceau d'écrin : « D'un côté, dit-il, s'échauffant de plus en plus, le visage rouge vif ; les Roues, leurs K-Plat, leurs galeries et leur désir d'acheter, de l'autre, les Pieds, silencieux, fanatiques, poètes. Il faudrait écrire quelque chose à ce propos, quelque chose d'unique, qui n'aurait jamais été fait. La description objective… Je dis bien objective, des Roues et des Pieds, de l'archaïsme et du modernisme, de l'homme avant et de l'homme après, le passé et le futur dans un mouchoir de poche, avec la panse au milieu. » Cette histoire méritante interpelle et alerte. Bien après la lecture, on reste sensible à l'avancée d'une voiture au creux de la nuit. Emue par cette violence des les Pieds qui est un signal. Ce récit est riche de signaux et sa portée reste bien après le point final. On regarde par la fenêtre, on imagine ce monde si bien décrit dans « Walter Kurtz était à pied. » Serait-ce nous dans l'aube d'un demain ? A méditer. En lice pour le Prix Hors Concours 2020. Publié par les majeures Editions MU.
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J'ai découvert ce livre grâce à Masse Critique. Cette dystopie nous emmène dans un futur qui cumule un grand nombre de traits des temps actuels, poussées à leur paroxysme. On ne découvre que petit à petit, et parfois même tardivement, le mode de fonctionnement et de gouvernance de ce monde séparé en deux grands clans contraires.

D'une part, les Roues, qui vivent dans leur voiture et doivent rouler sans arrêt pour gagner des points, afin de pouvoir se payer les besoins les plus élémentaires de l'existence (aller aux toilettes, se laver, manger…) et aussi s'offrir des distractions savamment orchestrées pour maintenir l'état de soumission mentale de ces individus qui croient avoir fait un libre choix. Une devise guide leur existence : « Avancer toujours ». le mouvement perpétuel est érigé en finalité de la vie et en moyen de progresser. Conduire est considéré comme une éthique et un art de vivre, qui se transmet de génération en génération, avec fierté.

D'autre part les Pieds, qui vivent à l'écart des routes, dans des villages en ruines, communautés sédentaires pratiquant un syncrétisme religieux mêlant christianisme et chamanisme, et pour qui le temps est aboli. Ils vivent en autarcie, selon un modèle décroissant, par la force des choses : les temps sont difficiles et les ressources maigres. Les familles sont à géométrie variable, femmes et enfants appartenant plus ou moins à tout le monde. Leur vie ordinairement calme, lente et silencieuse est ponctuée de rites initiatiques d'une grande violence qui génèrent dans les populations des transes cathartiques.

Ainsi, Emmanuel Brault ne dresse pas un portrait manichéen entre ces deux cultures qui sont aux antipodes l'une de l'autre. Quelques magouilleurs opportunistes opèrent une jonction clandestine entre ces deux mondes, à base de marché noir et trafics en tous genres censés améliorer le quotidien des uns et des autres. Rien de neuf sous le soleil…

Les réseaux sociaux (« le flux ») ont pris la place des institutions régaliennes. La gouvernance appartient à un ordre militaire, mais le vrai pouvoir est en fait détenu par les « lucioles », mutants vissés à leurs écrans, qui seuls sont capables d'analyser le flux (big data…) afin d'en tirer des probabilités, des statistiques, et donc orienter les décisions.

Un enchaînement d'événements va déclencher une guerre entre les deux mondes. Les combattants Roues (volontaires) s'enivrent de violence, se sentent devenir des hommes-machines, ne voyant plus de frontières entre les fluides qui circulent dans les moteurs de leurs voitures, et ceux qui circulent dans leurs propres corps. On ne peut s'empêcher de penser par moments au génial Crash ! de J.G. Ballard, surtout dans une scène d'accouplement démentielle entre le narrateur et une des guerrières enragées, où l'habitacle qui héberge leurs ébats est un tiers contribuant au délire des sens.

Comment ne pas voir les maux qui touchent déjà notre époque ? Cette démocratie qui « change de visage en temps réel » sous l'impact des flux dans les sociaux réseaux, ces citoyens prêts à sacrifier leur liberté pour garantir leur sécurité, ces « port-vie » qui maintiennent le lien entre chaque individu (tracé en permanence) et la grande matrice collective, ça a des airs de déjà vu, déjà vécu… Mais qui sont les gagnants de tout cela ?... Dans le livre, cela n'apparaît pas, il ne semble y avoir que des perdants. A la fin, peut-être un espoir ?...

Le point fort de ce livre, est qu'il ne nous sert jamais la soupe à laquelle on s'attend.
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C'est l'histoire de personnes vivant sur les routes. "Nous étions libres, d'autres voies étaient possibles. Mais, une fois la route prise, nous ne pouvions plus la quitter. La ligne blanche nous happait, l'horizon nous appelait, nous étions redevenus des nomades, incapables de dormir sous un vrai toit. Notre tente, c'était notre Peugeot. "

De leur jours, seules les routes demeure une civilisation où la voiture est le seul instrument de citoyenneté. Dany et Sarah, des Roues vivent dans une Peugeot 203 avec leur père. Mais un accident va avoir lieu avec les Pieds.

La civilisation est scindée en deux : d'un côté nous avons les Roues et de l'autre les Pieds. D'après d'autres avis, on ne connaîtra jamais la raison de cette séparation. Je ne sais pas, j'ai abandonné la lecture car ce n'est pas à mon goût concernant le rythme, les dialogues, l'action... 😔

Il paraîtrait d'ailleurs que les Roues sont payés pour rouler (mais pourquoi?) Et qu'ils considèrent les Pieds comme des grosses feignasses. (@les_mots_magiques_ ).
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critiques presse (2)
Syfantasy
19 juillet 2021
Walter Kurtz était à pied est une plongée dans un « possible », celui où un choc presque civilisationnel éclatera. Le mode de vie des Roues est obsolète (et le nôtre selon l’auteur) et ne pourra que se tourner vers la violence et le rejet pour survivre, comme un dernier baroud d’honneur. Le 2ème roman d’Emmanuel Brault est à lire pour toutes les questions qu’il soulève sur notre modèle de société et notre approche de l’autre.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
SciFiUniverse
24 février 2020
Roman proche du post-apo, conte étrange et déroutant au début, l’histoire de Dany nous prend très vite aux tripes. Le personnage principal est un garçon comme les autres dans un monde différent du nôtre sans l’être, une version poussée à l’extrême de la société capitaliste de consommation.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Pourquoi on ne les aide pas ?
- Nous ne pouvons pas. La route est dangereuse, lui répondit mon père.
- On les laisse comme ça. Si ça se trouve ils vont mourir.
- Les secours vont arriver, lui dis-je.
- Je déteste la route, elle rend égoïste.
- Ce n’est pas vrai Sarah. Nous pensons à toi, à te protéger.
- C’est un prétexte. En fait, c’est chacun pour sa gueule.
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Une guerre n’est ni juste ni injuste : elle se gagne, peu importent les moyens utilisés. C’est pour cela qu’elle est horrible. Il n’y a plus de règles, sauf celle de gagner.
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Ma petite soeur s'était réveillée. Elle s'étirait de tout son long sur la banquette arrière «On dirait une chatte », lui dis-je en me retournant. Si je me léchais les jambes, oui! Mais là, non, répondit-elle du tac au tac. Les nuages avaient recouvert le soleil. Nous étions dans la Sept, une région aride d'étendues rocheuses, le genre d'endroit que l'on voyait bien précéder un immense désert. Mon père avait décidé de reprendre vers le nord, il ne supportait pas la chaleur.
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Nos vies brillaient puis s’éteignaient dans le sillage de nos routes. Nous étions libres, d’autres voies étaient possibles. Mais, une fois la route prise, nous ne pouvions plus la quitter. La ligne blanche nous happait, l’horizon nous appelait, nous étions redevenus des nomades, incapables de dormir sous un vrai toit.
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Une guerre n’est ni juste ni injuste : elle se gagne, peu importent les moyens utilisés. C’est pour cela qu’elle est horrible. Il n’y a plus de règles, sauf celle de gagner.
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Videos de Emmanuel Brault (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Brault
18 juil. 2020 Découvrez l'enregistrement de la rencontre avec Emmanuel Brault le 9 juillet 2020 à la librairie La Virevolte à Lyon. L'auteur nous présente son roman, Walter Kurtz était à pied, paru chez Mu Editions.
Emmanuel Brault a reçu le prix Transfuge pour son premier roman, Les Peaux rouges, paru chez Grasset.
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