Sous ce nom se cache la petite fille de
Ménie Grégoire, voix connue de la radio dans les années 70, du moins pour celles et ceux qui écoutaient RTL à l'époque !
Celles, plutôt puisque c'était en effet
l'heure des femmes, des femmes au foyer surtout, car elles en avaient fini avec le rangement de la maison, la vaisselle de midi et le récurage de la cuisine avant le retour des enfants après l'école !
Les femmes qui avaient remisé leurs ambitions personnelles parfois au profit du terme « femme au foyer » pas du genre Landru cependant, sacrifiant par choix ou par obligation la partie intime de leur personnalité au profit du bien être familial.
Bien etre, pas toujours, et pas souvent le leur car les 30 glorieuses avaient fait éclore des envies d'ailleurs, de dehors, de lecture et de temps personnel, peu compatibles avec l'ordre établi.
Ménie Grégoire que j'entendais plus que je n'écoutais chez ma grand mère, avait réveillé les consciences et ébranlé bien des vies familiales en laissant les femmes s'exprimer, raconter leur quotidien, rude, violent, isolé et sans empathie. C'était ça la vie des femmes et bien peu osaient se plaindre, elles étaient vite traitées de flemmardes et geignardes. Des histoires de grossesses rapprochées, de violence physique ou psychologique à n'en plus finir, Ménie les avaient écoutées, vécues et soulagées parfois.
Ce que ce livre nous permet de découvrir cependant c'est que la vie familiale de Ménie elle même en a été bouleversée, que ses émissions la laissaient épuisées et l'éloignaient de sa propre famille, mettant en danger son couple et les liens avec les siens.
Bonne bourgeoisie, bonne éducation, rien ne la prédisposait à devenir la porte parole des femmes du peuple, sauf , dès l'enfance, un certain esprit rebelle et un caractère bien affirmé.
Si ce n'est déjà fait, empruntez, achetez et lisez ce roman, car c'est tout de même un roman et non une biographie !