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Anita Concas (Traducteur)
EAN : 9782070355778
192 pages
Gallimard (05/11/2009)
3.69/5   21 notes
Résumé :

Le bonheur d'Anton était fait " de chair, de muscles, de soleil et de bois, d'eau et de pierre ". Un bonheur concret, palpable : ses entraînements d'aviron dans un élégant deux sans barreur, avec David, son coéquipier. Nous sommes en 1939, pourtant, et Amsterdam, comme toute l'Europe, retient son souffle, mais Anton ne vit que pour ces longues sorties sur la rivière, pour cette entente parfaite avec un autre corps accomplissa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un été 1939, dans le port d'Amsterdam. Alors que l'Europe se prépare à un grand chamboulement, que les esprits s'échauffent et échafaudent des plans, dans la banlieue d'Amsterdam, Anton et David rament. Un deux sans barreur. Je te parle d'aviron. Un sport qui demande entrainement sueur persévérance sueur discipline sueur. Mais un sport d'une beauté envoûtante à voir ces deux jeunes hommes ramer à l'unisson, en parfaite harmonie, jusque dans les déplacements de leurs corps sur le bateau, jusque dans ces coups de pelles si majestueuses pour fouetter l'eau ou l'air, jusque dans leurs respirations communes.

« Sur l'eau », c'est l'histoire simple d'une amitié entre deux jeunes hollandais qui en oublient les considérations politiques pour se consacrer exclusivement à naviguer leur aviron sur l'Amstel. de séances d'entraînements en compétitions de plus en plus relevées, un entraîneur aux méthodes qui dénotent dans le courant actuel, Doktor Schneiderhahn, et n'a qu'un mot à la bouche « DICZIPLIN ! », qu'il vente, qu'il pleuve qu'il neige ou qu'il brûle, ils seront sur le ponton chaque matin pour assouvir ce besoin de chair, de muscle, de bois et d'eau. Et rêver des jeux olympiques.

Les mots sont simples mais d'une telle fluidité qu'ils glissent sur la page comme le ferait une feuille prise sur le courant, comme le font Anton et David dans leur aviron le long des canaux d'Amsterdam. L'Europe peut exploser dans ce courant 39, ce trinôme ne dérogera à aucune règle, dicziplin, disziplin, leur amitié sera plus forte que la perspective d'une Allemagne nazie.

« Sur l'eau », parce que dans le port d'Amsterdam il n'y a pas que des marins qui dansent, qui chantent qui boivent. Il y a aussi des jeunes, aux corps sveltes et musclées, aux sueurs salines, qui battent l'eau en rêvant de putains d'Amsterdam et en buvant de la bière d'Amsterdam.

Une histoire poignante qui en oublie la politique pour se consacrer à la beauté de l'âme et de ce sport, l'aviron. Et à la beauté du silence dans une histoire d'amitié.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Durant l'été 1939,deux jeunes garçons de milieu différent,s'entraînent à l'aviron sur l'Amstel,dans la banlieue d'Amsterdam,pour les jeux olympiques qui n'auront pas lieu.Le calme avant la tempête,la guerre gronde aux portes de l'Europe,mais Anton ne vit que pour ces sorties avec David,son coéquipier,cette entente parfaite des corps accomplissants le même mouvement parfaitement synchronisé.Six ans plus tard,alors que la guerre fait rage ,Anton se souvient.Un court roman très sensuel,une lecture facile et agréable sur l'Amitié et le Bonheur.
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Une jolie histoire d'amitié entre David et Anton, très différents socialement mais réunis autour de leur passion commune : l'aviron. Dans un bateau à deux, sans barreurs, les deux garçons se découvrent et s'appliquent à devenir meilleurs. Ils travaillent sans relâche pour devenir les meilleurs et gagnent progressivement les compétitions auxquelles ils participent.
Ils grandissent ainsi en fermant les yeux sur le monde extérieur : nous sommes en 1939 à Amsterdam.
Quelques années après, Anton se retrouve seul près du hangar à bateaux, vidé de son contenu, sans personne pour partager sa passion de l'aviron.
Un roman qui décrit de façon très belle cette amitié mais qui m'a laissé un sentiment d'inachevé : qu'est-il arrivé à David?
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il y a un moment, il doit y avoir un moment, juste avant le degré zéro, où l’eau ne coule plus mais est encore fluide. Une fraction de seconde avant que le premier cristal ne se forme et ne se propage dans l’espace avec un craquement inaudible, se divisant, se réfléchissant, se dédoublant, s’élargissant à une vitesse vertigineuse dans toutes les variantes possibles de l’arithmétique, jusqu’au moindre recoin de la masse aqueuse qui se fige en formant un dessin splendide, une grimace glaciale. Une vague peut geler en plein mouvement, avec son écume, ses bulles d’air et tout. Mais avant, l’espace d’un court instant, j’imagine que tout est silencieux dans l’eau montante. Le silence avant que tout ne se fige. C’est le genre de silence que je sens en ce moment.
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Un silence peu naturel régnait autour de nous. Nous n’entendions que le bruit pénétrant de la pluie et à travers lui, au premier plan, le tchak violent de nos pelles qui saisissent l’eau et le bruit profond, un peu creux, qu’elles faisaient en sortant de l’eau dans une synchronie parfaite. Ou était-ce mon propre sang, nos respirations qui bruissaient et non la pluie. Je n’entendais pas David haleter derrière moi. Ce qui devait signifier que nous respirions à la même cadence, que les battements de son cœur se confondaient avec les miens
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Une des différences entre la conscience du corps et la conscience de la tête est que le premier peut être sujet à la panique mais pas au désespoir.
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Mais je ne sais pas si j'ai bien retenu l'histoire et si la recherche de l'autre moitié est liée à la physique ou au sport. Peut-être est-ce seulement de l'amour. Mais alors, je sais maintenant que l'amour et le bonheur peuvent fort bien s'acquérir par l'entraînement. J'ai découvert qu'il faut avoir le courage de se faire souffrir pour atteindre le moment où les deux moitiés se réunissent. Si cela ne se produit pas , et en général cela ne se produit pas, il n'y a que de la douleur. Et une piètre consolation: en tout cas, on se sent vivre.
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...mon intérêt pour le reste de la ville commença à s'éveiller cet été-là. Ce n'était pas parce que la rivière, le hangar à bateaux et David ne me suffisait plus, mais au contraire parce que j'en étais si rempli que j'aurais voulu tout enserrer dans mes bras sans trop réfléchir. Une fleur s'épanouit-elle parce qu'il lui manque quelque chose? Non, elle montre ses couleurs et l'intérieur de son âme parce qu'elle est si remplie d'elle-même, qu'elle risque d'éclater si elle ne s'ouvre pas.
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Vidéo de Hans Maarten van den Brink
Présentation par un libraire de l'ouvrage de H. M. van den Brink, Sur l'eau, aux édition Gallimard (Folio).
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