Malraux avait dit que tout le monde avait été, était, ou serait gaulliste. Et en effet aujourd'hui tout le monde ou presque l'est, au point que s'il revenait, le Général pourrait être élu au premier tour de l'élection présidentielle...
Et pourtant de son vivant, de l'appel du dix huit juin à son retrait en 1969, il a été en permanence attaqué, insulté, vilipendé, trahi, condamné à mort par Vichy. Pourtant il n'a jamais dévié, jamais reculé, jamais transigé. Détesté des "élites", qu'il avait un moment écarté du pouvoir, il avait le soutien du peuple français. Et pourtant, celui-là aussi il le perdit à la fin.
Telle est la thèse solidement argumentée, et qui a sans doute une large part de vérité, de
François Broche, historien de la seconde guerre mondiale et de la Résistance, dont il faut noter qu'il parle clairement depuis le camp gaulliste.
L'auteur retrace d'une manière claire, synthétique une bonne partie des quatre vingt dernières années de notre histoire. le lecteur, même correctement informé, y fait nombre de découvertes.