AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 1114 notes
Sans aucun morceau de Brad Pitt.


En propos liminaire, comme l'indique mon titre, à ceux qui veulent lire le livre après avoir vu le film, espérant y retrouver une histoire, une atmosphère, oubliez! Hollywood est passé par là et à mon sens totalement dénaturé l'esprit du livre. Pas de zombies super-rapides, pas de "héros", une histoire totalement différente du livre, sans compter le dénouement et à part la théorie du dixième homme en Israël, le film n'aurait jamais du s'appeler comme le livre.
Ne vous méprenez pas, j'ai bien aimé le film, pour ce qu'il représente : action, frisson, mais j'ai aimé le livre pour une toute autre raison : il raconte une histoire.


D'entrée de jeu l'auteur nous annonce la couleur : ce livre est une somme de témoignage qui va nous conter, à travers le recueil des histoires de ceux qui ont survécu, le déroulement de la Crise, les Années Noires, le Fléau rampant et les différentes étapes de la World War Z;
Premiers symptômes, la faute, le grande panique, retournement de situation, première ligne, autour du monde et ailleurs, guerre totale et Adieux.


Ce n'est pas un livre gore, ce n'est pas un livre d'action, c'est d'ailleurs parfois un peu froid, clinique (alors qu'on aurait pu s'attendre, vu le choix narratif, à beaucoup d'émotion), didactique, mais l'histoire est réellement passionnante.
Oui, c'est très américain, oui il y a du cliché en pagaille quand on aborde la guerre dans d'autres pays. On n'apprend d'ailleurs rien de nouveau sur notre ami Zack (visez la tête, un classique quoi) et on connait la fin en ayant lu l'introduction. Mais malgré tout cela, je suis resté scotché à ma lecture et j'ai dévoré les pages de ce roman. Cela coule tout seul, c'est varié, lucide sur les mauvais penchants humain (sur les bons aussi). Tout le monde en prend pour son grade.


Finalement, l'humanité mérite de survivre....
Commenter  J’apprécie          17322
Excellent ... désopilant .. digeste et suscite un peu de tristesse et de compassion ..,
C'est bien le fils de Mel brooks qui est l'auteur de ce roman ( humour .. dérision du genre et bijou de SF .. ) .
Je suis loin d'être un inconditionnel du thème " zombie " ..
Pour l'instant j'ai apprécié : 28 jours plus tard .. je suis une légende ( livre et film ) et Doom ( que l'on peut rattacher à ce genre ? ) .

La guerre a eu lieu mais la crise n'est pas tout à fait résolue et la situation pas encore tout à fait sécurisée ..
Les nations unis ont tenu à faire établir un rapport sur l'historique de la guerre .
L'auteur de ce rapport publie un recueil de témoignages ( car l'ONU n'en a pas voulu ) .
C'est ce que nous avons entre les mains ..
Nous lisons donc le témoignage d'individus très variés ( des portraits soignés ) : médecins ... soldats .. péquins moyens .. diplomates .. ministres .. marins .. passeurs .. etc. ...
C'est documenté ... soigné .. assez fin .. excessivement réaliste ..
En fait selon moi c'est un excellent roman apocalyptique .
L'humour et la parodie qui parsèment chaque page est un réel moyen de se lancer dans un réquisitoire contre la guerre .
C'est fait avec objectivité et sans réel partis pris .
J'ai été très sensible à cette dénonciation qui est aussi soignée respectueuse du genre humain ( toute la planète est envisagée ! )..
Je trouve pour cela que ce roman est un bon moment et qu'il fait un bien fou .
Sincèrement ! :

Un très bon moment ,crédible sur le fond et bien construit ainsi que bien rédigé ..
A ne pas louper même si on est allergique aux zombies .
Commenter  J’apprécie          733
Je termine la lecture de World War Z, récemment porté à l'écran avec Brad Pitt dans le rôle titre.
Et je suis éberlué par les différences entre le film et le livre.

C'est bien simple : leur titre mis à part, les deux n'ont rien en commun.
Le film raconte l'histoire, très hollywodienne d'un père de famille au coeur tendre mais au courage de fer prêt à tout pour sauver les siens dans un monde en proie à une épidémie de Z(ombies).

Rien de tel dans le livre de Max Brooks (le fils de Mel Brooks !). Sa construction est toute différente. le narrateur est un journaliste qui, quelques années après les faits, recueille les témoignages des principaux protagonistes de la guerre contre les Z.

Du coup, le livre a une dimension politique que le film n'a pas. Il démonte avec une précision clinique les réactions de nos systèmes à un dérèglement apocalyptique : en suivant un spationaute, un maître chien, un samouraï aveugle, un commandant de sous-marin ou simplement un handicapé en fauteuil roulant, il décortique les réponses militaires, religieuses, démocratiques qu'appelle pareille catastrophe.

Du coup aussi, le livre perd la tension dramatique qui traverse le film.
Canons hollywoodiens obligent, on tremble pour Brad Pitt, sa femme ravissante et son charmant bambin. Rien de tel dans le livre dont on connaît dès le début le dénouement. Sa lecture en est paradoxalement sereine.

Tant mieux pour moi qui ai fait mon premier cauchemar devant "L'attaque des morts vivants".
Commenter  J’apprécie          660
J'ai bien aimé ma lecture.
Le récit se présente comme une chronique écrite après la guerre des zombies. La narration est inhabituelle mais cela fonctionne. On trouve des interview de ceux qui ont vécu cette guerre. Les récits sont différents suivant les personnes interrogées, dans l'histoire et dans le style. J'ai trouvé cette approche originale et très vivante.
C'est vraiment bien et original, intéressant, c'est bien plus qu'un récit de survie, une chronique sociale et politique aussi.
Commenter  J’apprécie          430
Ma première pensée après cette lecture ?
Et bien j'en veux un peu à Marc Forster, le réalisateur du film sorti en 2013 avec ce cher Brad dans le rôle principal...
Pourquoi me direz-vous ?
...
Ha... vous ne le dites pas...
Bon, je le dis pour vous alors:
Pourquoi ?
Et bien parce que ce film, que j'ai d'ailleurs apprécié, voire trouvé très sympa, n'est devenu dans ses mains qu'un énième film de zombies, avec quelques variantes certes sympas mais qui ne rendent pas du tout hommage au roman de Max Brooks, comme la vitesse des Zack (les zombies) et cette histoire de maladie détectables par ces mêmes Zack.
Cela aurait pourtant pu être vraiment excellent de découvrir une apocalypse zombies sous forme de documentaire.

Car c'est bien ainsi que se présente le ivre ; le narrateur parcourt en effet le monde après la Grande Panique, nom donné à l'apparition d'une maladie faisant basculer les humains du statut de vivant, à celui-de mort vivant assoiffé de chair fraîche et c..., pardon, bête comme ses pieds...
On passe ainsi d'un pays à un autre, d'un continent à un autre, à la rencontre de personnages divers et variés qui racontent leur propre expérience pendant cette période.
Nous sommes en effet quelques temps après la "victoire".
Le roman lui même ?
Très intéressant, une écriture adaptée aux différentes personnes interviewées, et des détails qui rendent très concrètes les difficultés que l'on ne manquerait pas de rencontrer pendant et après une telle catastrophe.
Les Zack se comptent en effet par centaines de millions, et les ressources viennent évidemment vite à manquer (carburant, médicaments, nourriture etc...)
L'auteur a vraiment creusé sa réflexion pour faire d'un sujet aussi largement abordé que les invasions de zombies un texte crédible et souvent glaçant.
A ne pas rater pour les fans du genre, et même je pense pour les réfractaires à ce genre.


Commenter  J’apprécie          420
"A la guerre comme à la guerre !" Disait mon grand-père qui en a connu, deux, mondiales ; prisonnier, déporté. En voici une autre, et pour la première fois de sa courte et belliqueuse histoire l'espèce humaine fait front contre un ennemi commun, autonome, inconnu, proliférant, agressif, sans merci ... Ce livre je le trimballe depuis le mois d'octobre, le 5 exactement, sur le théâtre de mes opérations. Depuis cette URS (urétéroscopie laser) pour réduire un calcul coralliforme au rein droit qui a eu pour effet de libérer cette bactérie multi-résistante : une Klebsiella pneumoniae, je me bats pied à pied contre des infections urinaires récidivantes. Je l'avais de nouveau avec moi en novembre à Mons au CHU Ambroise Paré au 3H pour une nouvelle intervention laser cette fois sous hypnose, et après une trêve assez longue pour un changement tactique et technologique, je l'avais encore à l'hôpital universitaire de Leuven au fin d'une intervention percutanée avec application cette fois d'ultrasons pour exploser cette pierre particulièrement dure. Trop préoccupé par cet ennemi invisible, implacable et envahissant qu'est la bactérie, je dois avouer avoir préféré me détendre avec quelques bons policiers plutôt que d'affronter cette guerre de Zombies décrite dans l'ouvrage prêté par mon gentil neveu qui m'a converti aux mangas et à qui je dois quelques excursions dans le fantastique.

Mais les zombies !?? Est-ce bien pour moi qui aime la chanson Thriller de Michael Jackson mais ai toujours considéré le clip comme une niaiserie infantile ? Enfin, je l'ai commencé il y a deux bonnes semaines dans la chambre 1207 au 2H en isolement individuel par crainte que la bactérie n'aie muté en CPE, pour le finir en chambre commune 1224 toujours en isolement à cause du stade LSBE avec une nouvelle intervention laser pour nettoyer un fragment lithiasique résiduel siège potentiel de l'infection.

Mon neveu a bon goût en matière de lecture. World war Z m'a finalement bien diverti et permis de m'évader. J'ai particulièrement apprécié la construction du roman faite de multiples interviews vers la fin du conflit. Conflit qui ne pourra se terminer, comme celui contre cette bactérie particulièrement coriace, que par une éradication complète et la destruction totale de tous les sites infectés. Par leur côté surréaliste, les zombies me paraissent bien inoffensifs, malgré tous les efforts de l'auteur et ses bonnes descriptions pour me faire paraître ces morts vivants, en regard aux sournoises bactéries qui nous entourent et s'adaptent sans cesse aux défenses que nous leur opposons.

Nonobstant, le rythme est soutenu par le changement incessant des points de vue et des expériences, les protagonistes sont disséminés à travers le monde, les situations variées à souhait. Une constante : le mensonge universel des autorités en temps de crise, relayé en boucle sans analyse par une presse complaisante ou complice (je me souviens encore du nuage de Tchernobyl s'arrêtant pile à nos frontières pour miraculeusement éviter notre petit pays), et la mise en place de politiques particulièrement cyniques visant essentiellement à la protection et la sauvegarde du cercle des proches du pouvoir. A priori réticent, j'ai donc pris plaisir à cette lecture et l'auteur aura su maintenir mon attention jusqu'au bout, ce n'est pas peu dire.

Cependant je regrette une certaine frilosité dans l'exploitation du thème, j'aurais aimé vivre de l'intérieur la lente transformation en zombie d'une malheureuse victime depuis sa contamination et suivre au fur et à mesure la dégradation de son état de conscience; à défaut l'interview d'une mère s'étant trouvée dans l'obligation d'abattre d'une balle dans la tête ses enfants contaminés par son chéri voire de leur faire sauter à coups de batte de base-ball, voilà qui aurait pu valoir un témoignage lourd de culpabilité particulièrement éprouvant. J'avais vécu le même sentiment d'occasion galvaudée, alors que le thème s'y prête merveilleusement, dans Edge of Tomorrow d'Hiroshi Sakurazaka ou dans le dernier loup-garou de Glen Ducan. Mon imagination serait-elle à ce point débridée et mes attentes trop élevées ?

Quoiqu'il en soit, j'ai aimé, les amateurs du genre je n'en doute pas se régaleront et les autres pourquoi ne pas essayer, une fois ? Donc Sandrine toi qui étais curieuse de voir mon avis, n'hésite pas ;-)
Commenter  J’apprécie          4116
Avant de lire cette critique il est indispensable que nous vérifions votre capacité de survie en milieu Zombie. Prenez donc 2 minutes pour répondre à ce petit quiz de 5 questions et si vous êtes toujours vivant après cela, je vous retrouve par ici pour la suite :-)

Ce quiz peut vous sauver la vie
http://www.babelio.com/quiz_resultats.php?q=4621

Ah! Vous êtes de retour et en vie semble-t-il, vous me faite plaisir !!

Pour ce qui est du bouquin, voici mon avis:

En premier lieu je trouve qu'il est très bien écrit. Max Brooks a, à l'évidence, un don pour l'écriture et j'ai adoré sa prose.

Ce livre contient des dizaines et des dizaines de récits différents de la guerre mondiale contre les Zombies. Nous voyageons sur tous les continents. La Russie, la Corée, l'Allemagne, l'Afrique du sud, le Japon, la Chine puisqu'il semble que le "patient zéro" soit chinois, le Mexique, les États-Unis, etc... etc..., chacun de ces pays a vécu cette période de l'histoire avec ses spécificités, ses traditions, ses réactions plus ou moins bien adaptées à la situation, ses erreurs et ses solutions.

Dans chacun de ces pays on découvrira les récits de médecins, de militaires, d'artistes, de spécialistes, de techniciens, de Monsieur et Madame tous le monde. Certains de ces récits son absolument fantastiques et très prenants, d'autres un peu moins mais toujours différents, variés et intéressants.

Le fil conducteur de l'ouvrage est assez simple et permet à l'histoire d'évoluer. Tout commence par la contamination des premiers humains puis la contagion de toute la planète. S'en suit la grande panique et la guerre mondiale contre les Zombies. Enfin ce sera la résolution du problème.

J'ai mis une note de 4 et je dirais même 3,5 pour les 150 dernières pages car si c'est un très bon livre, il m'a manqué néanmoins quelque chose.

Malheureusement l'idée originale de cette multitude de chroniques m'a fait perdre l'accroche à l'histoire et je me suis surpris à lire la fin avec le même détachement qu'on peu avoir en lisant un quotidien d'informations.
Commenter  J’apprécie          383
J'ai lu ce livre bien après avoir vu le film qui en est inspiré.
Enfin, vaguement inspiré, car le "blockbuster" avec Brad Pit est assez loin du roman et, pour tout dire, m'a longtemps fait hésiter à le lire tant j'avais trouvé le traitement de l'histoire superficiel.

Le livre de Brooks est dans la forme comme dans le fond très différent du film, plus habile, pertinent et-un peu- moins "américano-centré".

J'ai lu World Word Z il y a quelques mois, et déjà quelque chose m'avait interpellé dans le récit, à savoir le rôle important que des "petits" peuvent jouer dans une crise grave.
Ainsi, un simple soldat créé une arme qui dans sa conception simple et efficace s'avère très précieuse.

A un autre moment du récit, l'auteur met l'accent sur le fait que les "cols bleus", travailleurs manuels se révèlent plus utiles que les professions intellectuelles, en effet, dans l'apocalypse zombie, un ouvrier, un mécanicien capables de fabriquer, de réparer des choses sont plus utiles qu'un avocat.

Même si l'apocalypse zombie est ajournée pour le moment, nous avons vécu, et vivons encore une crise grave et inédite. J'ai beaucoup repensé à ces passages où les "manuels" prouvaient leur utilité par rapport à des professions plus flatteuses et rémunératrices, mais qui n'étaient vraiment importantes qu'en temps normal.

Il me semble que ces dernières semaines, les magasiniers, chauffeurs routiers, éboueurs et autres se sont montrés plus utiles que les conseillers en marketing.

Enfin, ce que j'en dis, n'est-ce pas...
Commenter  J’apprécie          355
Décidément, les histoires de zombies ont la cote en ce moment ! Surfant sur la réussite de « Walking Dead », un bon paquet d'auteurs se sont ainsi lancé ces dernières années dans le post-apocalyptique, certains avec succès, d'autres avec un résultat beaucoup plus mitigé. Si le « World War Z » de Max Brooks s'inscrit clairement dans cette même dynamique, l'originalité du mode de narration adopté par l'auteur en fait un roman un peu à part. le principe de base reste le même (les morts reviennent à la vie, transforment l'ensemble de la population terrestre en leur garde-manger, plongeant ainsi la totalité du monde dans le plus complet chaos), sauf que cette fois, nous nous retrouvons dix ans après la fin des hostilités : les vivants sont tant bien que mal parvenus à triompher des morts et le monde commence peu à peu à retrouver un semblant d'ordre, malgré les traumatismes de la guerre. La terreur laisse alors peu à peu place au soulagement, puis aux questionnements : comment « l'épidémie » s'est-elle propagée ? Pourquoi les gouvernements ont-ils tant tardé à réagir ? Comment s'en est-on sorti en Europe, en Asie, aux États-Unis ? Afin de répondre à toutes ces questions, un journaliste se décide à récolter les témoignages de survivants de la « Zème guerre mondiale » issus de partout dans le monde et qui, chacun leur tour, nous relatent leur histoire, ajoutant ainsi leur pièce à ce vaste et complexe puzzle.

Bien que le roman m'ait laissé un sentiment très mitigé, force est de reconnaître que l'idée d'un aperçu à l'échelle mondiale ne manque pas d'attrait. L'action ne se limite ainsi pas aux États-Unis (cadre principal de la quasi totalité des histoires mettant en scène une apocalypse-zombie), Max Brooks nous faisant pour une fois découvrir les événements du point de vue du Japon, de l'Inde, de l'Afrique (quoi que très peu) ou encore de l'Europe (avec notamment un bref récit des résistances organisées à partir des châteaux ou fortins médiévaux comme celui de Fougère ou encore du mur d'Adrien). Outre cette variété de nations, on trouve également une grande diversité de situations : vous êtes-vous déjà demandé de quelle façon se déroulerait l'apocalypse sur une petite île comme Cuba, ou encore sur un navire, ou sous l'océan, dans les sous-terrains de Paris, dans l'espace... ? Les réponses apportées par Max Brooks témoignent de la fertilité de son imagination, et ne manqueront pas de séduire les amateurs de ce type d'histoire, habitués à des affrontements plus conventionnels en milieu urbain. Autre point positif : la possibilité offerte au lecteur d'avoir une vue d'ensemble du conflit, non seulement d'un point de vue géographique, mais aussi temporel. L'auteur retrace en effet la totalité de la chronologie de la guerre, des premières victimes aux premières victoires, en passant par l'erreur de la plupart des gouvernements de ne pas prendre l'affaire au sérieux, la longue période de panique et d'exode de population...

Le roman est toutefois loin d'être exempt de tout défaut. le suspens, élément essentiel dans ce type de récit, est notamment totalement absent ici, puisque l'on sait déjà que les protagonistes interviewés s'en sont sortis. Quant à l'accumulation constante de points vue, si elle a effectivement son charme au début, elle finit toutefois par rapidement lasser le lecteur qui n'a jamais vraiment le temps de s'attacher aux personnages qui défilent à une vitesse vertigineuse. Ce manque d'empathie ressenti pour les survivants a fini par me donner l'impression de survoler ce conflit sans jamais vraiment le comprendre ni en saisir l'horreur, et ce malgré l'atrocité de certaines scènes qui m'ont souvent totalement laissé de marbre. L'un des autres gros reproches que l'on peut faire concerne le choix des personnes interviewées, car si l'auteur a bien su varier les points de vue au niveau territorial, il n'en est pas de même pour ses protagonistes. Beaucoup trop d'interviews sont notamment consacrées à des militaires qui nous noient souvent de termes très techniques liés à l'armement qui n'apportent pas grand chose au récit et finissent par devenir redondants. Les récits des civils se font pour leur part plus rares, or ce sont généralement les plus intéressants, qu'il s'agisse de cette famille américaine confrontée aux rigueurs du grand Nord ou encore de ces starlettes has-been qui, jusqu'au bout, tentent de jouer la carte de la célébrité. La lectrice que je suis regrette également le très faible nombre de points de vue féminin, pourtant là encore parmi les plus marquants.

Avec « World War Z » Max Brooks se distingue très nettement de ses petits camarades en nous proposant pour une fois une vue d'ensemble très appréciable du conflit. Il ne s'agit toutefois pas à mon sens d'un grand roman, mais plutôt de « littérature pop-corn » : divertissant sur le moment, oublié sitôt la dernière page tournée.
Commenter  J’apprécie          354
Ouf enfin fini... "World War Z" de Max Brooks est une aventure qui ne ressemble à rien. En effet, il n'y a pas de personnages, puisque ce livre se constitue d'interviews...
Un rapport final sur la seconde guerre avec les Z, les zombies qui, au lieu d'aller aux oubliettes, il se transforme en livre sur les conseils de la responsable de la CPTNU ( Commission Post Traumatique des Nations Unies).
Un document historique publié 12 ans à peine après le VA Day des États-Unis, c'est à dire la fin officiel du conflit. La guerre a d'ailleurs duré plus longtemps que la paie maintenant acquise.

Les premiers symptômes, la faute, la grande panique, retournement de situation... tous ces chapitres sont, comme je le disais plus haut, conçu sur les interviews. Dans plusieurs pays du monde, avec des militaires, des médecins ou même des civiles qui ont été témoins ou qui mettent en cause les zombies.

Un livre difficilement classable avec pas vraiment une histoire et encore moins de personnages.
Un livre que j'ai apprécié, mais sans plus, et je n'irai pas voir le film, ça c'est, certain !! Quelque chose qui ne restera pas dans ma mémoire bien longtemps...
Chose positive : les textes que Max Brooks nous donne ici, sont par moment, criants de vérité, on s'y croirait... ils sont aussi tout à fait dirigés vers les USA malgré que Max Brooks aborde des événements d'autres pays.

En y réfléchissant bien, après lecture et en rédigent cet avis, ce n'est pas vraiment un livre sur les zombies, mais un livre sur notre société et notre comportement vis à vis de notre planète...
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
Commenter  J’apprécie          252




Lecteurs (2426) Voir plus



Quiz Voir plus

Seriez-vous un survivant Anti-Zombie ?

Quel est l'origine du mot "Zombie"

Zonbi
Zhombi
Sonbi
Zomby

15 questions
56 lecteurs ont répondu
Thème : Guide de survie en territoire zombie de Max BrooksCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..