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EAN : 9782266294195
224 pages
Pocket Jeunesse (05/09/2019)
4.08/5   492 notes
Résumé :
Ouest américain, années 1920.
La cavale d'une hors-la loi avec l'adolescent qu'elle a kidnappé. Lorsqu'une hors-la-loi débarque chez lui et le kidnappe, Garett est terrifié. Pourtant Ab Stenson, cette femme indomptable, est celle qui lui ouvrira les portes d'un avenir moins sombre, loin de son père violent.
Fasciné par sa ravisseuse, Garett découvrira ses plus grands secrets, ceux qu'on ne révèle qu'à ses plus proches amis. Dans son sillage, il renco... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (198) Voir plus Ajouter une critique
4,08

sur 492 notes
"Jambes écartées, talons plantés dans le sol, épaules rigides, ... Tous les muscles sont tendus vers le mouvement imminent, sortir son colt et tirer avant l'autre.
Juste et bien."
Il était une fois dans l'Ouest, un duel au soleil, entre Ab Stenson et le père de Garett . Un harmonica pleure avant les détonations.
Tuer ou être tué...

Garett n'avait pas demandé à croiser la route d'Ab (Abigaïl ) Stenson qui vient de braquer une banque, afin d'assurer un avenir à sa fille Pearl (5 ans)
" Son visage s'illumine et elle se redresse, galope maladroitement vers Stenson".
Et à Jenny, sa protégée.

Ab fascine Garett, et il est amoureux de Jenny,(juste 16 ans, comme lui) danseuse au saloon, au bordel. le garçon a envie de caresser le peau de Jenny, mais se retient...
Garett se souviendra de la jeune fille, qui lui a appris à danser, lors du duel dans la poussière...

Il y a un duel, un saloon, des filles de joie dans ce western crépusculaire. Et puis, il y a Jenny, la jolie petite Pearl et Ab qui va apprendre la valeur de la Vie et la liberté au jeune homme...


Avec tendresse et sans la brutalité que professait le père de Garett, (rien que pour lui apprendre à devenir un Homme, pas une poule mouillée !)
"Griffée de cicatrices, la chair du dos de Garett ressemble à un champ de ravines."

Dans le film de David Miller, "Seuls sont les indomptés" , Kirk Douglas restait seul, pour garder sa liberté. Mais un shérif le recherche... Libre et indépendante, Ab a aussi le shérif et un dénommé Jefferson, à ses trousses.
Jefferson a un compte à régler. Il n'aime pas cette femme habillée comme un homme...
Le Destin est en marche...

Ab parle rarement :
"Je ne tue pas pour le plaisir, Garett, ni les hommes, ni les bêtes."

Un style percutant, comme une balle fusant d'un colt. Vous vous souviendrez d'Ab Stenson, en refermant le livre, en espérant une suite.

"Si toi aussi, tu m'abandonnes
Il ne me restera plus rien
Plus rien au monde, ni personne
Qui me comprenne, qui me soutienne
Ou qui me tente simplement la main."
High noon.
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Des habits d'homme, le cheveu court, de la poussière rouge sur chaque pli du visage et un fusil braqué sur lui, c'est ainsi que Garett fait la connaissance de Ab Stenson. Ce n'est qu'après qu'il réalisera qu'il avait affaire à une femme. Tandis que des bruits de sabots des chevaux du shérif et ses adjoints se font entendre au loin, Ab n'hésite pas à menacer le jeune garçon de le tuer s'il fait allusion à sa présence. Si Garett obéit, le shérif se doute que quelque chose ne va pas. Après de nombreux tirs de part et d'autre et un adjoint blessé, Ab n'a d'autre choix que de s'enfuir en prenant le jeune garçon pour otage. Si les relations entre les deux fuyards sont quelque peu tendues et froides au début de leur cavale, ils vont, peu à peu, apprendre à se connaître et vivre des moments mémorables...

Des poursuites, des chevauchées, des duels, des saloons emplis d'alcool et de prostituées, des Indiens et une tête brûlée... Marion Brunet coche toutes les cases du western pour ce roman épique. Il met en selle Abigail Stenson, femme de tempérament insaisissable qui fuit le shérif après le braquage d'une banque, et Garet, fils malheureux de pasteur. Autour d'eux, une galerie de personnages tout autant inoubliable. Que ce soit Will, le demi-Indien qui peine à trouver sa place, Jenny, la prostituée au grand coeur, ou le pasteur à la main lourde. D'une force incroyable et avec beaucoup de justesse, l'auteure aborde différents thèmes tels que la notion de liberté, l'amitié, la différence, la violence familiale ou encore la loyauté. Un western féministe pertinent, à la fois sensible, violent et finement troussé.
Une chevauchée littéraire époustouflante...
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J'adore les westerns ! En 3 secondes je retrouve mon âme d'enfant. Il n'y a pas à dire les cowboys et les pirates il n'y a rien de tel pour partir à l'aventure. Pourtant à chaque fois c'est pareil, je râle, je bougonne, je ronchonne, atterrée par les rôles de potiches sans cervelle ou de prostituées fades et sans intérêt réservé aux femmes dans ce genre de livre. Non d'un canasson ça me hérisse le poil ! Alors livre jeunesse ou pas je ne pouvais pas passer à côté de Sans foi ni loi.
Dans un western made in France qui n'a rien à envier à ceux des machouilleurs de chewing-gums Marion Brunet reprend les codes du genre. Saloons, colts, chevauchées, duels… tout y est, mais à la place du traditionnel lonesome cowboy on trouve une lonesome cowgirl qui a du chien ! Ab Stenson, de son vrai prénom Abigail, vient de braquer une banque, sale, seule et aux abois la voilà contrainte d'embarquer Garrett, un ado qui se cherche, dans son sillon. La cavale imposée va alors se transformer en parcours initiatique pour ce jeune homme aux ressources insoupçonnées, sous l'oeil d'une Ab aussi taiseuse que mystérieuse.
Dans cette histoire rondement menée Marion Brunet en profite pour mettre en exergue la condition des femmes de l'époque et ses injustices sans pour autant transformer son récit en pamphlet féministe.

Ab Stenson n'est pas une femme qui se comporte en homme mais simplement une femme qui a choisi de vivre sa vie librement, sans entrave et surtout en ignorant les conventions sociales. Rien à foutre de ce qui se fait ou pas quand on est une femme, elle n'est guidée que pas une chose : la liberté. Garrett ne s'y trompera pas en la choisissant implicitement comme mentor.

Amour, amitié, émancipation, indépendance, autant de thèmes évoqués qui sont chers aux adolescents qui devraient sans doutes se laisser séduire par ce western qui sort des sentiers battus.
Autre bon point pour l'auteur, malgré le fait que les thèmes abordés pourraient s'y prêter, à aucun moment on ne tombe dans la niaiserie et la guimauve. L'histoire conserve sa cohérence jusqu'à la fin qui n'a d'ailleurs riens d'un conte de fée ou d'un roman à l'eau de rose et c'est tant mieux.

Un livre à offrir aux ados (à partir de 13/14 ans) pour pouvoir leur emprunter ensuite !
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Merci, Garett...

Qu'est-ce qui unit Ab Stenson, voleuse et, accessoirement, tueuse de grand chemin, avec ce jeune freluquet, fils de pasteur, qu'est Garett ?
Rien, si ce n'est l'assurance, pour Ab, de se sortir d'un énième guêpier en utilisant cet ado mal dégrossi comme otage.
L'on serait en droit de prier le p'tit Jésus en culotte de velours pour le salut de son âme alors qu'Ab fit, au final, office d'ange salvateur plutôt que de harpie fossoyeuse.

En voilà un roman ado qu'il est sympa.
Il fleure bon la poussière, la liberté et l'amitié virile mais correcte.

Un gamin sous le joug d'un père tyrannique appelé à renaître par le biais d'un modèle honni par son paternel, sur le papier, ça a de la gueule.
Ode à la liberté absolue, fût-elle conquise de haute lutte, non sans sacrifices, Ab Stenson vit comme elle l'entend, ne se laissant couler dans aucun moule.
Personnage emblématique de ce roman jeunesse, elle personnifie le vent indomptable qui fascine et contamine chaque être en mal de soi.
L'époque est rugueuse.
Les personnages tout autant.

Si l'amour darde bien quelques timides rayons, c'est bien sur une nuit sans étoiles que s'achèvera ce court roman initiatique bâtisseur de légendes et d'hommes nouveaux.
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Quand les auteures frenchies se mettent en tête de revisiter la littérature western à la mode US, c'est souvent réussi. Comme Céline Minard avant elle, Marion Brunet le prouve en cette rentrée littéraire avec Sans foi ni loi, sorti chez Pocket Jeunesse mais qui trouvera assurément un public plus large tant le livre est réussi et tant Marion Brunet a de fans. Dont moi.

Sans foi ni loi, c'est l'histoire de la maturité accélérée de Garett, kidnappé à l'issue d'une fusillade par Abigail Stenson cherchant à s'enfuir avec un otage après un braquage de banque. du giron pesant de son père violent à la découverte des plaisirs et contraintes du monde adulte, Garett va approcher la vraie vie, celle de l'amitié avec Will, des premiers amours avec Jenny ou de la vengeance avec Jefferson.

Sans foi ni loi, c'est un véritable exercice de style dans lequel Marion Brunet convoque tous les codes du western, du colt à la winchester, du saloon au bordel, du shérif au chasseur de primes et j'en passe… sans réinventer le genre, mais avec une étonnante justesse qui ne tombe jamais dans l'excès, ni dans l'à-peu-près.

Sans foi ni loi enfin, c'est une atmosphère particulière, instaurée dès la première scène, magistrale autant que visuelle, qui installe une tension permanente qui va ensuite rythmer tout le reste du livre. Cette tension permet de dévoiler peu à peu les faces d'ombres du personnage d'Abigail, rebelle écorchée mais femme indomptable et libre, au pays des broncos, des cow-boys et des outlaws. Un portrait réussi grâce à l'écriture simple mais juste, d'une auteure qui transpire toujours autant la bienveillance.
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critiques presse (2)
Actualitte
03 décembre 2019
Marion Brunet s’approprie avec talent les codes du Western et en profite pour y donner un bon coup de cirage ! On chevauche le visage dans la poussière, on rit avec les filles du saloon, on perd aux cartes et ça finit en fusillade.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
04 septembre 2019
Marion Brunet sait mener son intrigue d’une écriture sèche et claquante comme des éperons. Entre lenteurs et accélérations, et souvent en creux car Ab n’est pas de toutes les scènes, un beau portrait de femme libre s’esquisse.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (70) Voir plus Ajouter une citation
Je voudrais caresser ses épaules, moi aussi, et ses hanches. Et qu'elle se taise!

Je désire Jenny jusqu'à la douleur et sa colère attise mon désir. On dirait qu'elle brûle avec ses pommettes rouges, ses cheveux humides à la racine et ses mains qui s'agitent quand elle parle.
Je préfère sa colère au mépris qui menace, dans son soupir épuisé.
Je suis trop con, obtus comme celui à qui je ne veux pas ressembler, condamné à voir surgir mon père au coeur de ma vie d'homme.
J'attrape Jenny un peu brusquement, la serre contre moi, et l'embrasse...
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Je n'avais pas envie d'en dire plus. Ce n'était pas pour cacher des choses à mes amis, simplement je n'en voyais pas la nécessité. Ils étaient mes amis. Ils n'avaient pas besoin de détails pour comprendre ; ils n'avaient même pas besoin de comprendre pour accepter. (...) On pouvait compter les uns sur les autres, c'était important, je me le répétais sans oser le formuler à haute voix. Au lieu de ça, je me suis mis à chanter "Red River Valley", et mes amis ont chanté avec moi. C'était doux sans être triste, ou triste sans oublier d'être doux, et j'ai compris que la nostalgie n'était pas une histoire de vieux - j'avais déjà de quoi en savourer la délicieuse amertume.
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Elle se méfiait des gens de religion, et méprisait leur obéissance, mais elle savait leur pouvoir de nuisance, leurs certitudes portées en vérité. Elle savait qu'il ne fallait pas négliger ça : penser avoir raison et vouloir donner au monde la forme de ses convictions. Ces gens-là pouvaient être dangereux, et se mettre en danger tout autant.
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Au village, les gens plaignaient notre père qui se retrouvait seul avec quatre enfants sur les bras, lui qui donnait tant à la communauté par ses sermons et sa sagesse. Quand maman est morte, la vie est restée la même qu’avant mais en pire. Faut pas croire qu’elle savait nous protéger. Mais elle distillait de la douceur, et par son abnégation nous laissait imaginer que tout était supportable.
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Je n’ai jamais été amoureux d’Abigaïl Stenson. La fascination qu’elle exerçait sur moi était d’un autre ordre. Peut-être que j’aurais aimé lui ressembler, peut-être qu’elle incarnait tout ce qu’on m’avait appris à détester. Je ne sais toujours pas exactement.

Elle était effrayante et ça me rassurait. C’était comme être du bon côté du fusil, malgré les apparences.

J’aurais aimé en savoir plus, et si elle avait fui autrement que devant la Loi en armes et en nombre. Mais tout ce que j’ai su de Stenson, ce sont d’autres qui me l’ont raconté, et ce temps trop court passé près d’elle, bien sûr, qui m’en a dit plus que des mots.
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La romancière Marion Brunet (Jeunesse et Polar) raconte qu'elle a apprit à raconter des histoires en écrivant pour la jeunesse.
Interview intégrale : https://youtu.be/Vy1WQJ61VbI
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