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3,79

sur 276 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme c'est toujours un plaisir pour moi de relire un roman de Brussolo, je continue sur ma lancée. Par la même occasion, j'en profite encore une fois pour partager mon avis.

L'auteur nous plonge ici dans un thriller historique riche en retournements de situation.
Nous suivons Jehan de Montpéril, un ancien bûcheron fraîchement nommé chevalier en récompense de son courage.
Connaissant la forêt comme personne, il gagne sa vie en escortant des voyageurs sur des chemins dangereux.
Ses missions vont l'amener à rencontrer Dorius, un mystérieux moine devant se rendre au château d'Ornan de Guy pour y célébrer des noces.
Mais les tragédies vont se multiplier... les pièges et les morts aussi.

J'ai beaucoup aimé m'immerger dans cet univers moyenâgeux et suivre les mésaventures de Jehan.
Dans ce livre, les péripéties ne cessent de se multiplier et on ne s'ennuie pas.
Serge Brussolo décrit brillamment la violence de cette période où les batailles, les superstitions, le pouvoir de l'Église et les supplices tels que le recours à la « question » n'ont quasiment aucune limite.
On ne sait jamais à qui se fier puisque les empoisonnements se propagent au-delà même du château.
La bête qui rôde le soir dans les campagnes est-elle réelle ou est-ce un jeu de manipulation ?
Les relations entre les personnages paraissent bienveillantes, mais elles inspirent aussi la méfiance.
J'ai apprécié les compagnons de route de Jehan, notamment Irana la trobairitz qui donne une touche sensuelle à la dureté de cette époque.
Je ne me souvenais pas du dénouement (roman lu il y a vingt ans) et même après cette relecture j'ai été surprise.

Un roman palpitant et assez représentatif de l'immense imagination de cet auteur.
À lire.
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Les romans de Brussolo sont souvent courts (250-300 pages en moyenne) mais pas besoin de plus de pages pour saisir une atmosphère, et pour que l'histoire soit intéressante.
Dans cette première aventure mettant en scène le chevalier Jehan de Montpéril, nous le suivons, accompagnant un moine jusqu'à un château où un mariage doit être célébré.
Mais de vilaines choses vont se produire...
L'histoire démarre assez rapidement et nous plonge dans un moyen-âge parfaitement reconstitué, où la religion et les superstitions ont un rôle essentiel dans la vie de tous les jours.
Le chevalier Jehan est assez sympathique et plutôt intelligent, même s'il a parfois du mal à discerner la réalité quand autant de phénomènes étranges semblent arriver.
Une bonne petite aventure sans prétention qui tient bien la route, avec des rebondissements en pagaille.
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Attention : faites lire cette critique à un goûteur avant de la consommer !

Pour ma première incursion dans l'univers de Brussolo, je ne suis pas déçu. "Le Château des Poisons" est un polar médiéval fort réjouissant. Il est ici important de souligner que ce roman n'est pas, à proprement parler, un roman historique, et je ne crois pas d'ailleurs que l'auteur n'ai jamais eu cette intention lorsqu'il l'a rédigé.

Jehan de Montpéril fut fait chevalier par un concours de circonstances improbable, lui qui était bûcheron. Mais de chevalier, il n'a que le titre, étant fort désargenté et, par conséquent, sous-équipé. Mais Jehan possède pour lui une carrure impressionnante et il a acquis, avec le temps, la "science des routes". Il s'est donc fait routier et escorte divers personnes à bon port, sur des routes pleine de ce rude caractère typiquement médiéval. Un beau jour, le voilà qui est chargé de convoyer un moine "gras à lard", au château du seigneur d'Ornan de Guy qui s'apprête à convoler en juste noce avec la (très) jeune, et néanmoins fort désirable, Aude de Chanterelle. En chemin se greffe la troublante Irana, troubadour de son état. La joyeuse troupe arrive bientôt en vu des murailles du castel et, si l'atmosphère est à la fête, il ne faut pas longtemps pour que des événements inquiétants se produisent...

Atmosphère : voici justement un des maître mot de cette histoire. Car, si de la vérité historique on peut affirmer allègrement que Brussolo s'en tamponne les gonades avec une patte d'ours, il s'y entend néanmoins pour créer et entretenir une atmosphère "médiévale". Comme dirait un pote, ça sent la poutre et la vieille pierre. L'enchaînement des divers péripéties auxquelles est confronté Jehan se fait sans temps morts et le style vif, et empreint d'une certaine violence "rentrée", adopté par l'auteur fait merveille (le tout allègrement assaisonné de locutions latines, l'atmosphère c'est d'abord une histoire de mots).
Je ne suis pas un grand spécialiste des polars mais, peut-être que certains d'entre eux, sourcilleux, pointilleux, tatillons, bref empreints d'une rigidité orthodoxe, trouveraient à redire (et les mêmes tatillons du roman historique s'allieraient avec eux).
Personnellement l'aspect "enquête" m'a paru plutôt rondement mené, même si Jehan de Montpéril ce n'est pas Guillaume de Baskerville et son credo est plutôt de se faire balader par les événements. Mais armé d'une éthique, il faut le dire assez inhabituelle pour un gueux, et, malgré les restes d'une éducation paysanne rustre, faisant preuve d'un anticléricalisme fort réjouissant, il n'a pu que susciter ma sympathie.

En bref, si vous aimez le moyen-âge, avec les yeux d'un môme (et pas seulement ceux d'un universitaire) et que les polar vous plaisent (mais pas seulement pour la précision millimétrique de coucou suisse de l'intrigue), alors ce bouquin est pour vous.



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Après "Hurlemort" et "l'armure de vengeance", Serge Brussolo explore les recoins du Moyen-Age pour nous en faire visiter les coins les plus obscurs.
Nous allons croiser les chemins de l'ancien bûcheron Jehan devenu chevalier de Montpéril grâce à son courage et son physique et de la trobairitz Irana qui enchante avec charme les cours seigneuriales de ses chansons paillardes. Tous 2 vont devoir combattre les fourberies du malin à moins que ce ne soient intrigues et conjurations de certains personnages à l'esprit retors et à l'empoisonnement facile.
J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l'atmosphère romanesque des récits de cet auteur, roman à suspense avec de multiples rebondissements qui tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai passé un excellent moment!
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Comme bien écrit au dos du livre Serge Brussolo nous convie dans cette histoire à une envoûtante exploration des sortilèges du Moyen-Age. Nous croisons plusieurs seigneurs, certains riches, d'autres dépossédés et pauvres; la religion est omniprésente et à l'origine des croyances de Satan et de ses apparitions sous diverses formes. Après maints rebondissements à suspense le jeune chevalier Jehan de Montpéril arrive à sortir indemne, ce qui permettra une suite.
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Grâce à ses exploits sur le champs de bataille, Jehan le bûcheron devient Montpéril, chevalier sans argent, sans terre, sans armure et sachant à peine manier l'épée. Pour gagner sa vie, il escorte les pèlerins sur les routes dangereuses. Son travail lui fait croiser la route de Dorius, un moine aux manières louches, et d'Irana, une femme troubadour.

Serge Brussolo est un auteur prolifique et touche-à-tout. de lui, j'ai déjà lu de la SF, du thriller, du fantastique, de la fantasy et même du roman jeunesse. Cette fois, c'est dans le polar médiéval qu'il s'illustre.

J'ai beaucoup aimé ce roman. J'y ai bien retrouvé la patte de l'auteur : une ambiance étrange, malsaine par moment, et des personnages troubles, ni tout blanc, ni tout noir. À commencer par le personnage principal qui, même si il a bon fond, n'en est pas un héros pour autant. Comme il le dit lui même : Lancelot ou Perceval auraient sans doute agi différemment, "mais il n'était ni Lancelot ni Perceval. Il était Jehan de Montpéril, l'ancien bûcheron devenu chevalier par la force du fer et du sang."

Le contexte historique est en revanche assez flou. On comprend qu'on est en Europe, probablement en France, probablement aux alentours du XIe ou XIIe siècle (car il y est fait référence aux croisades), mais sans plus de précisions. Ce point pourrait gêner les amateurs de romans historiques purs et durs car, ici, le contexte médiéval est surtout un décor pour un polar.

Personnellement, cela ne m'a pas dérangé plus que cela, car j'ai trouvé l'ambiance excellente et l'intrigue bien écrite, le suspens bien géré. Chaque chapitre apporte son lot de révélations, et il faut attendre jusqu'à la toute fin pour connaitre le fin mot de l'histoire que, personnellement, je n'ai pas vu venir.

Le château des poisons a été écrit par un Serge Brussolo en pleine forme. Un excellent roman de l'auteur.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Avec le Château des Poisons, Serge Brussolo nous livre un thriller bien noir se déroulant dans un moyen-âge crasseux et complètement fantasmé.
Les amateurs de littérature jeunesse auront sans doute bien du mal à reconnaître l'auteur de Peggy Sue et les Fantômes tant ce roman suinte la peste et l'obscurantisme à longueur de pages. Moribond et sinistre, le Château des poisons n'en reste pas moins un thriller passionnant, bourré de mystères et de fausses pistes, parvenant à tenir le lecteur en haleine jusqu'à la fin.
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Quelle histoire que celle que nous conte dans ce livre, Serge Brussolo. J'ai adoré, tout simplement. Et pourtant je ne suis pas un grand fan de cet époque médiévale. Dans ce livre on trouve une très bonne histoire, un excellent suspence, de belles descriptions, des découvertes surprenantes sur les us et coutumes de cet époque, des histoires d'amour, de l'humour... Rien ne manque pour en faire un excellent roman historique. Bravo !
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Jehan le bûcheron est un serf envoyé par le seigneur Brunoy de Solpierre, auquel il appartient, sur le champ de bataille pour prêter main forte aux chevaliers. Il va s'illustrer par sa vaillance et son courage et son seigneur, sur le point de mourir va le faire chevalier et lui faire don de son épée ainsi que du nom de Montpéril.

Jehan n'ayant aucune fortune est obligé, pour survivre, de devenir chevalier errant, routier. Il va guider et servir d'escorte aux voyageurs. C'est ainsi qu'il va croiser la route du moine Dorius, de la trobairitz (femme troubadour) Irana et d'autres personnages plus ou moins énigmatiques.

Serge Brussolo nous livre ici un roman moyenâgeux très sombre, parsemé, entre autre, de complots, de poisons et de trahisons.

Le récit débute lentement avec la présentation des personnages. Mais très vite des événements tragiques vont survenir et l'histoire, parsemée de cadavres et de morts violentes, ne cessera plus dès lors d'aller de fausses pistes en rebondissements jusqu'à la dernière page.

L'auteur nous décrit très bien la violence et l'obscurantisme de l'époque avec son cortège de superstitions, la puissance du clergé qui s'entête à voir l'intervention du diable dans tout ce qui se passe. Il utilise le langage de l'époque, mais de façon abordable, même pour les « non initiés ».

Jehan est un homme simple, craignant Dieu, mais profondément attaché à des valeurs comme la justice, la vérité. Il va donc tenter de se battre pour les faire triompher en menant une enquête très prenante.

Les personnages ont tous des caractères forts, très marqués.

Le suspens est omniprésent. L'auteur va prendre un malin plaisir à nous donner des indices qui vont nous mener à de fausses hypothèses.

J'ai beaucoup aimé ce polar médiéval, un bon moment de lecture.
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Le château des poisons est le premier livre que j'ai lu de Serge Brussolo.
J'en avais lu une critique positive dans une revue, et le pitch du livre m'avait intrigué.
Alors disons le tout de suite, l'histoire se déroule dans un moyen-âge de carte postale, c'est-à-dire sans repère chronologique réel, ni grosse documentation qui amènerait une foule de détails sur la vie médiévale... Non ici, les paysans et les gueux sont crasseux et puants, les châteaux sont des nids à courants d'air, les chevaliers pas toujours très preux ni romantiques, on trousse la gueuse la tête dans le foin, etc... Vous voyez l'idée.
Mais peu importe, car au final l'histoire nous capture et on a envie de connaitre le fin mot de tous ces mystères. Personnellement j'ai beaucoup aimé ce livre, son ambiance baignée de superstition moyenâgeuse où l'on se demande si il y a bien une explication rationnelle à tous ces évènement. de plus le livre se lit vite et sans ennui, je n'y ai pas trouvé de temps morts ou de passage long qui tourne à vide pour remplir des pages comme dans d'autres thrillers.
Un bon Brussolo, qui permet de découvrir cet auteur à l'imagination fertile.
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