A 13 ans, Megan est atteinte d'une tumeur au cerveau et doit subir une chimiothérapie. Dans le service pédiatrique qui l'accueille, elle se sent seule et mal à l'aise. le seul autre ado présent est Jackson, un garçon plutôt intrépide mais véritable rayon de soleil pour les plus jeunes et le personnel. Une rencontre explosive qui se transforme au fil du temps...
Un roman ados qui aborde le thème de la maladie chez les enfants mais surtout de la vie à l'hôpital et les relations avec les autres (famille, amis...).
Megan a du mal à accepter sa maladie et les traitements qui vont avec mais grâce à la bonne humeur de Jackson, à sa fantaisie et à son esprit d'aventures; elle parvient à faire face aux incessants aller-retour à l'hôpital.
Une histoire émouvante pour un sujet difficile, qui devrait plaire aux lecteurs de Nos étoiles contraires.
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Megan est atteinte d'un cancer du cerveau. Afin de résorber un peu la tumeur pour faciliter son extraction, elle doit subir une chimiothérapie. Elle quitte donc sa maison, ses amies, son collège pour se rendre dans le service pédiatrique de l'hôpital.
Dans cet endroit prévu pour de jeunes malades mais inadapté pour l'ado de presque 14 ans qu'est Mégane, notre protagoniste rencontre Jackson Dawes, jeune homme de 16 ans qui est ravi d'avoir enfin quelqu'un de son âge pour lui tenir compagnie.
Perdue, effrayée, déstabilisée, Megane repousse d'abord les avances et la présence envahissante de Jackson avant de succomber à son charme. Il faut dire qu'il personnifie véritablement la joie de vivre. C'est aussi un musicien dans l'âme et un magnifique conteur. Comme Megane, il a dû quitter ses amis pour subir un traitement éprouvant. Ces derniers l'ont peu à peu abandonné et il veut protéger la jeune fille de la solitude qu'elle ressentira inévitablement. Il lui fait découvrir des parties normalement interdites de l'hôpital, accumule les bêtises, lui vole un baiser. Il sait qu'il n'a rien à perdre et que le pire serait de rester bien sagement dans sa chambre à attendre et à broyer du noir. Aussi prend-il des risques et fait-il voyager les autres enfants en dehors du pôle pédiatrique afin de leur changer les idées en les transformant en aventuriers d'un moment. Il s'occupe tout particulièrement de Sardine, petite fille de sept ans qui mourra du cancer après avoir subi toutes sortes d'interventions inefficaces.
Mégane est aussi entourée par sa mère et son grand-père de 95 ans qui lui téléphone souvent pour prendre de ses nouvelles. Son père, lui, travaille à l'étranger et il n'est présent qu'au moment de son opération du cerveau après laquelle elle reste un moment entre la vie et la mort au service des soins intensifs. Au final, elle s'en sort alors que Jackson, lui, finit par perdre son combat contre le cancer.
Elle sombre alors dans une dépression alarmante pour ses proches. Une discussion avec son père, à la fin du récit, lui permet d'arriver à reprendre le dessus, à dominer son chagrin pour rétablir le dialogue avec sa meilleure amie, visiter la nouvelle unité de l'hôpital baptisée « Jackon Dawes » en l'honneur de son défunt galant et participer à la fête d'anniversaire de son grand-père.
Une belle histoire d'amour et de mort dans laquelle l'idylle ne masque pas les affres de la maladie et la souffrance vécue à l'hôpital par ces jeunes qui perdent leurs forces et leurs cheveux, subissent traitement sur traitement sans que leur courage soit toujours récompensé par une véritable rémission. Comme Sardine, nombreux sont en effet ceux qui meurent sans qu'aucune médication ne parvienne à les sauver.
Un livre qui décrit simplement mais efficacement l'incompréhension d'une ado. devant le drame de la maladie mais aussi le désarroi de nombreux proches (comme les parents de Sardine et ceux de Megan) qui doivent faire face à la désespérance extrême, à la versatilité et à l'agressivité d'enfants soignés par chimiothérapie.
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J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Jackson, je n'y suis arrivée qu'au travers des sentiments qu'éprouve Megan, mais sur le moment, il m'a surtout énervée : sa manière de s'imposer à Megan, son sans gêne… A un moment j'ai même souhaité que les infirmières mettent leurs menaces de l'attacher au lit à exécution !
Pour Megan ça a été difficile aussi. Si elle avait eu 17 ans, j'aurais compris qu'elle supporte mal d'être en pédiatrie… mais à 13 ans, il ne faut pas exagérer, d'autant qu'elle est tout sauf mature ! Son premier grief contre Jackson n'est pas tant qu'il soit sans gêne, agité et pénible, mais qu'il accepte d'amuser les plus petit alors que Megan semble penser qu'il faut, au mieux les ignorer.
Les « copines » de Megan, les jumelles, ne sont pas mieux : elles ne pensent qu'aux garçons et semblent croire que le cancer s'enlève comme on enlève l'appendicite.
Gemma est plus mature. Elle a plus conscience des choses, même si ça lui fait peur.
J'ai trouvé dommage que la relation entre Megan et Jackson ne soit pas plus approfondie car au final je trouve qu'on les voit peu ensemble. Pareil pour la sardine, son personnage aurait pu être plus développé.
J'ai bien aimé dans ce livre le fait que l'auteur montre l'après. Megan, une fois rentrée chez elle, va mieux, physiquement. Et c'est là que j'ai apprécié que l'auteur montre l'incompréhension de la plupart de ses proches, jusqu'à sa mère, pour qui puisqu'elle va mieux, il n'y a plus de problème, alors que psychologiquement Megan ne va pas tellement mieux. La maladie ne laisse pas que des séquelles physiques.
C'est cette seconde partie que j'ai préférée, car on continue le roman en huis clos avec Megan et tout ce qui touche les autres personnages nous est raconté à travers les émotions de Megan (concrètement c'est à que j'ai commencé à pleurer).
Malgré le bandeau, cette histoire n'a de commun avec « nos étoiles contraires » que le cancer touchant des adolescents. le contenu est totalement différent.
Si j‘ai eu plus de mal à entrer dans cette histoire, au final, je l'ai beaucoup aimé et elle m'a fait ressentir énormément d'émotions.
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D’une écriture fluide, l'auteure a su avec délicatesse, finesse et pudeur aborder les moments cruciaux et inévitables que traversent ces enfants, ces adolescents et leurs familles. Ici, les infirmières occupent une place prépondérante visant à travers leurs gestes et leurs paroles, à soulager les jeunes patients.
Lire la critique sur le site : Ricochet
« C'était l'horreur. Totale. Être atteinte du cancer, c'était déjà une mocheté, vu que ça ne guérirait pas tout seul, mais franchement ! Un service pédiatrique ? » p.14
« Tu vas être déçue, dit enfin Jackson. Les amis te lâchent. […] Elles auront la trouille de choper quelque chose. Elles ne le diront pas mais elles te regarderont comme si tu tombais en morceaux et que la même chose risque de leur arriver si elles s'approchent trop. […] Trop de travail scolaire, reprit Jackson. Trop de trucs à faire. Trop crevés. Z'habitent trop loin. Les répètes. Je connais tous les prétextes. » p. 33-34
« Mais tu es une fille! Les filles ne jouent pas au foot, railla-t-il. Je me demande ce que Becky et Laura vont dire de ça ! Et Sardine, si on y réfléchit. Tu devrais avoir de vraies activités de fille, comme… je sais pas… t'occuper de fringues, de maquillage, faire les boutiques. » p. 101
« Se pouvait-il qu'on arrive à saturation ? Pouvait-on en avoir marre de l'hôpital au point de vouloir tout arrêter et seulement rentrer chez soi ? Pouvait-on savoir, à pas même sept ans, que parfois les traitements ne marchaient pas ? Était-ce la raison du caractère changeant de Sardine, de ses crises violentes, de son comportement tyrannique avec sa mère ? » p. 156
Megan croyait aux miracles. Ils se produisaient quand on les attendait le moins, estimait-elle. Parfois elle priait pour qu'ils adviennent, mais pas comme priait Mme Lemon, en égrenant un chapelet ou en allumant des cierges à l'église.
Le miracle auquel elle aspirait le plus en ce moment eût été de descendre au bloc opératoire et que le chirurgien découvre que sa tumeur avait complètement disparue. Et si ce n'était pas possible, simplement de voir Jackson avant de partir.
Gentils contre méchants. Chimio contre cancer. Le combat se déroulait dans ses veines et dans ses artères, assaut général contre cet endroit dans sa tête où le mal s'était declaré.
Je vais vous citer un passage du livre : « tu vas être déçue dit Jackson. Les amis te lâchent. Elles auront la trouille de choper quelque chose. Elle ne le diront pas mais elles te regarderont comme si tu tombais en morceau et que la même chose risque de leur arriver si elles s’approchent de trop. »
Tranquille. On. Se. Calme. Pourtant, elle se mit à trembler. Il ne faisait pas froid dans la pièce mais elle frissonnait de la tête aux pieds. Quelqu'un lui prit la main. C'était son père. Il fallut qu'elle vérifie car tout semblait très bizarre à présent. Elle se faisait l'effet d'une étrangère, une personne qui ne comprend pas ce qui se dit autour d'elle, qui ferait n'importe quoi pour entendre une parole familière.