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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bill Bryson, c'est un peu ce genre de mec qui a bien envie d'être copain avec vous et qui vous raconte des anecdotes amusantes de son dernier voyage dans l'intention de gagner votre sympathie. Dans son récit, dont le but est de vous ferrer, il y a de tout: de la dérision bien sûr, de l'humour et de la critique.

Au début, on aurait tendance à penser: "il est un peu lourd celui-là" quant à ses clichés, et puis finalement pointe une certaine sensibilité, une certaine fragilité, ou bien faiblesse, qui nous attendrit, et le tour est joué: on écoute la suite du récit, on pose des questions, on attend la suite fasciné et quand le récit est fini, on échange les coordonnées dans l'espoir d'une prochaine rencontre et de nouvelles aventures.
Et nous voilà, énième conquis par ce gentil garçon attendrissant.
Bon, ce que je veux dire, c'est qu'il suffit de quelques lignes pour se convaincre que Bill Bryson est un garçon tout-à-fait abordable et cool, puis de quelques pages encore pour se dire que finalement, peut-être pas. Car dans Motel Blues, récit de son parcours des Etats-Unis d'Est en Ouest, Bill Bryson observe, ressasse le passé, mais ne fait pas de rencontres mirobolantes et même, dirais-je, se tient en général à l'écart de la populace quelle qu'elle soit.
Son évocation des States n'en reste pas moins originale et intéressante pour divers points:
1. c'est le regard d'un Américain exilé depuis longtemps en Angleterre qu'il porte sur son pays maternel
2. c'est le regard d'un gars du Midwest - Iowa - au travers de celui de son père décédé qui a trimballé sa famille dans des lieux plus incongrus les uns que les autres pour les traditionnelles vacances annuelles
3. Bill Bryson évite systématiquement grosses villes, hauts lieux touristiques, pour ne s'arrêter que dans des patelins sans importance, ce qu'on appelle l'Amérique profonde"
S'il est plein d'humour, le ton n'est jamais vulgaire, et Bill Bryson n'est pas en reste pour décrire sans emphase des paysages d'une splendeur toute simple.
Bref, ce roman offre un voyage original à travers les Etats-Unis, son histoire et sa culture, que Bill Bryson ne manque pas de critiquer tout en y étant lui-même très attaché: cuisine, base-ball, musées en tout genre -sauf artistiques! - guerres historiques, politique américaine font partie de son génome et si sa migration en Angleterre a légèrement transformé le regard qu'il porte sur son pays, il n'en est pas moins profondément Américain, par son humour et certaines de ses réflexions.

Lu dans le cadre de Pioche dans ma Pal, merci Verdorie.

Lien : http://pourunmot.blogspot.fr..
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Comme beaucoup de mes billets, il s'agit de réflexions qui me restent de lectures lointaines, souvenirs épars, résurgences au fil d'événements de ma vie. « Motel blues » est de ceux-là. A l'époque où je n'étais pas encore allé aux États-Unis, ce livre m'a fait découvrir ce pays. Pas pour le meilleur ! Tant l'auteur s'ingénie à décrier tout ce qu'il voit. L'Amérique de son enfance a fait place à l'uniformisation des villes, les mêmes motels crasseux, les mêmes banlieues commerciales, les vastes parkings…je me souviens d'une ambiance assez désespérante. Les images qui me restent de ce livre se croisent avec celles non moins dépressogènes de « Amérique pauvre » de Barbara Ehrenreich. Une vision de l'Amérique profonde peu reluisante. Mais c'est ce qui fait la force de cette littérature américaine. La dénonciation de la société de consommation, des laissés pour comptes, le mal-être… Dénoncer ce qui ne va pas. (sans que rien ne change, soit dit en passant!) La Beat-Generation a donné le ton, Fante et Bukowski le pérennise.
Motel Blues est un de ces livres.
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De retour aux USA, après avoir vécu en Angleterre un bon moment, Bill Bryson décide de re-découvrir sa patrie. Sur les traces des vacances familiales (le souvenir d'un papa récemment disparu n'est jamais loin), avec comme mission de trouver le « village parfait », celui des sitcom de son enfance, il part sillonner les États-Unis d'Amérique, en long en large et en travers, au volant de sa Chevrolet Chevette (l'équivalent américain du « pot de yaourt »).
De son midwest natal au sud profond en passant par les métropoles de l'Est et les déserts de l'Ouest, de motels miteux en bourgades sordides, notre écrivain-baroudeur-anthropologue visite, découvre, consigne les petits détails.
Et c'est pas toujours joli joli.
Quelques passages vraiment rigolos sur les us et coutumes des gens du cru côtoient anecdotes historiques et multiples visites des maisons de celebrités (A croire qu'il n'y a pas d'autres attractions !)
Mais malgré la patte Bryson bien reconnaissable, j'ai trouvé l'ensemble assez répétitif et surtout un peu daté (le livre a été écrit en 1989) avec des références télévisuelles américaines des années 50 à 80, qu'on ne connaît pas du tout et des blagues parfois limites, grossophobes ou un peu sexiste, qui passaient peut-être en 90 mais franchement politiquement incorrect aujourd'hui...
Tout cela entache malheureusement le plaisir de lecture.
Et quand on gratte un peu l'humour, il reste un portrait au vitriol d'une amérique rurale consumériste, inculte et parfois violente, par un auteur visiblement déçu de ses congénères.
C'est finalement assez triste tout ça. Une lecture en demi sourire pour moi.
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Deux autres livres de cet auteur ont été deux moments de rigolade. Ce roman-ci raconte le road trip de l'auteur, sur les traces de son passé. En effet, son père adorait emmener sa famille sillonner les USA, faire étape dans les Motels, visiter des maisons d'inventeurs ou d'écrivains que l'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, ou presque, examiner tout ce qui se trouve sur le chemin d'un peu glauque parfois. C'est bien-sûr drôle parfois car l'auteur ne se départit jamais de son humour, mais par moments j'ai décroché, car il y a trop de noms de ville, d'endroits, etc, et on sent que ça s'adresse au public américain davantage qu'aux autres. En outre, on a l'impression de parcourir un guide par instants. Peut-être que mon côté sédentaire a peu à peu pris le pas sur mon côté errant pendant cette lecture. Donc, j'ai abandonné, mais tard. Je ne saurai jamais comment s'est passée la fin du voyage de Mr. Bryson, durant les 100 dernières pages, ni combien de villes, de maisons-souvenir, de motels, ou de pompes à essence il aura encore croisées avant de rentrer chez lui.
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Dans son récit Bill Bryson nous emmène en voyage sur les routes américaines.
Et le résultat est un témoignage très intéressant sur les États-Unis des années 1980.
L'auteur a un regard critique sur le monde qui l'entoure et le ton est à la fois pertinent et drôle.
L'ensemble est toutefois un peu daté et souffre de quelques longueurs, mais j'ai pris plaisir à cette lecture.
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Quand j'étais plus jeune, je rêvais de faire un road-trip aux USA mais ce projet ne s'est pas réalisé. Bon, rien n'est perdu car, grâce à ce livre, j'ai quand même fait ce voyage ! Nous allons suivre l'auteur, Bill Bryson, dans un long voyage en voiture où il sillonne l'Amérique profonde, celle des villes avec des noms bizarres où se succèdent des stations-services, des motels miteux et des centres commerciaux situés dans des banlieues avec des parkings gigantesques. On découvre ainsi un autre visage de l'Amérique profonde peu attirante et plutôt miteuse (mis à part les parcs nationaux).
L'auteur joue sur la carte de l'humour tout le long de cet ouvrage pour décrire son voyage et ses péripéties. On dirait qu'il fait exprès de se retrouver dans les endroits les plus tordus et les plus louches. Son voyage est aussi marqué par la solitude : il lie peu de contact avec les habitants d'un endroit et se contente d'effleurer en surface un lieu en jugeant essentiellement sur les apparences. A mon avis, il est passé à côté de gens sympathiques et de lieux pittoresques qui méritent le détour.
Si au début il m'a fait rire, j'ai trouvé son humour un peu lourd au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture. On aime ou on n'aime pas ce ton irrévérencieux, un brin méprisant et condescendant. Je ne sais pas comment l'exprimer correctement mais on sent que c'est un Américain qui écrit : est-ce que c'est lié à ses gargantuesques orgies alimentaires de burgers, de chips et de bières? ses musées insolites qu'ils visitent et qui collectionnent tout et n'importe quoi ? sa manière de tout ramener à l'argent ?
Bref, l'auteur fait un clown bien triste ! Derrière la façade joyeuse de ce récit se cache un pays à deux vitesses. American blues, quand tu nous tiens !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Un Américain nostalgique, émigré en Grande-Bretagne, revient après quelques années dans sa ville natale Des Moines en Iowa dans le but de réaliser seul un road trip d'est en ouest des États-Unis. le moins qu'on puisse dire c'est que l'auteur a oublié combien le territoire est vaste et que les différences de climat du nord au sud peuvent être extrêmes. Ce qui donne un récit de voyage un peu chaotique, déprimant par moment, malgré l'humour qu'il tente d'y mettre. Pour avoir parcouru souvent et de long en large les états de la Nouvelle-Angleterre, je constate que Bill Bryson a su éviter, sciemment ou involontairement, ou peut-être par pingrerie, de beaux sites (Longwood Gardens non loin de Philadelphie; Strawberry Banke à Portsmouth au New-Hampshire; Newburyport au Massachussets; Mystic Seaport au Connecticut; Shelburne Museum au Vermont, entre autres). Quant au Maine, son littoral étant constitué de nombreuses péninsules échancrées, il faut savoir laisser la route 1 pour en découvrir toutes les particularités exceptionnelles.
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Bill Bryson, américain vivant en Angleterre, décide de faire le tour de son pays en voiture. Un voyage très critique, plein d'humour, qui offre quelques éclats de rire mais qui lasse aussi. Tout semble lui déplaire, tout est à critiquer et ça devient un brin redondant. On y découvre néanmoins une Amérique profonde loin de la modernité qu'on associe à ce pays avec une société digne des peintures d'Edward Hopper. Et quelques curiosités étonnantes.
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Bill Bryson, américain vivant en Angleterre, décide de faire le tour de son pays en voiture. Un voyage très critique, plein d'humour, qui offre quelques éclats de rire mais qui lasse aussi. Tout semble lui déplaire, tout est à critiquer et ça devient un brin redondant. On y découvre néanmoins une Amérique profonde loin de la modernité qu'on associe à ce pays avec une société digne des peintures d'Edward Hopper. Et quelques curiosités étonnantes.
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Des Moine, état d'Iowa, l'auteur décide de monter dans sa vieille Buick et de parcourir l'Amérique comme il le faisant étant enfant avec ses parents. Sorte de pèlerinage à travers plus de 40 états, Bill Bryson nous fait part de ses rencontres mais surtout de ses réflexions sur l'Amérique.


A travers ce long périple, Bill Bryson pointe avec un humour féroce toutes les failles de son pays. de la criminalité au système de santé en passant par la pauvreté, l'intégration de gens de couleurs, la consommation toute puissante, le chômage, … Liste non exhaustive car j'ai dû en oublier.

A chaque étape, il s'arrête dans un motel et pour se restaurer, il doit par exemple décoder l'accent des serveuses ou échapper à leurs avances. Sur les routes, les panneaux publicitaires en tout genre rivalisent avec ceux qui affichent les lois de chaque état. Et là, Bill Bryson égratigne ses compatriotes ou utilise le plus souvent le canif !

Bien plus qu'un état des lieux, ce sont les problèmes de ce pays qui émergent. Même si ce livre a quelques années, on se rend compte ( hélas) que peu de choses ont changé…

Mon bémol : un rythme lent et répétitif pour les 100 premières pages du livre.

Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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