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4,13

sur 1103 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Appréciation contrastée pour ce classique, assez représentatif de cet orientalisme théorisé par Edward Said ou la fascination cohabite dans une même myopie avec la condescendance.
Il suffit néanmoins d'avoir connaissance de quelques éléments biographiques concernant Pearl Buck pour constater que son enfance passée en chine donne à son livre un autre angle d'approche , ou la critique du sort réservée aux femmes dans la chine traditionnelle se trouve plutôt finement abordée de part le choix même du dispositif narratif.
A la manière des Lettres persanes de Montesquieu , Pearl Buck choisi de confier le récit à une jeune fille chinoise à travers les yeux desquels la civilisation occidentale quant à elle se trouve décrite, pour ce qu'elle est également : une somme de constructions sociales. Un procédé qui outre le prétexte à des scènes assez drôles a le mérite objectif de mettre en perspective et sur un même plan la société chinoise au regard d'une civilisation occidentale qui demeure in fine, pour cette bourgeoise américaine , un horizon indépassable.
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Kwei-Lan est la fille d'une très riche famille chinoise au temps de la république de Chine qui a suivi la révolution de 1911. La preuve de cette richesse : son père à une femme et trois concubines et en désire une quatrième. Kwei-Lan n'a rien appris d'autre qu'à servir l'époux qui lui a été choisi dès sa naissance. Celui-ci ayant étudié en Occident revient plein d'idées d'égalité entre l'homme et la femme, que Kwei-Lan ne comprend pas. Son propre frère qui est parti étudier aux Etats-Unis a, pour sa part, fait un pas plus loin. Il a épousé une Américaine, refusant donc le mariage arrangé par ses parents et tente de la faire vivre en Chine et de la faire accepter par ses parents à l'encontre de toutes les traditions.

Ceci aurait pu être un récit fougueux, chantant le lyrisme de la liberté telle que nous la concevons, mais l'auteur a choisi Kwei-Lan comme narratrice. Et n'étant que réserve et retenue, le discours est souvent répétitif et mièvre. Je sors de cette lecture totalement mitigée.
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A travers l'histoire de Kwein-Lan, Pearl Buck traîte du conflit existant entre la jeune et la vieille Chine qui, attachée aux traditions, perçoit les changements comme un affront. Comme le veut la coutume, Kwein-Lan ne connaît pas son futur époux, qui a étudié aux Etats-Unis. le soir de leurs noces, celui-ci lui déclare qu'il comprend qu'elle ne soit pas attirée par lui, car ils sont, tous les deux, contraints à ce mariage. Décidé à suivre des voies nouvelles, en la traitant comme son égale, il trouble la jeune mariée par son attitude. D'abord difficile, leur cohabitation va s'apaiser dès lors que Kwein-Lan va accepter de s'ouvrir à l'influence de son mari, en commençant par se débander les pieds.

J'ai été bouleversé par ce livre que j'ai lu adolescente. La découverte d'une civilisation, de ses traditions, l'opposition jeunes/vieux,traditions/modernisme, la révolte, l'amour, la confiance,enfin bref tous les thèmes qui font vibrer une adolescente.
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L'héroïne de ce roman vit un tiraillement entre deux cultures et tente de s'adapter aux coutumes de l'occident tout en respectant les usages traditionnels de son pays d'origine. L'amour est le mot clé dans ce livre: l'amour de son pays et de sa culture, l'amour pour un mari ou une femme, l'amour pour ses enfants, un amour multiple qui surpasse tout, même les Dieux.
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"Quant à moi, je veux suivre les voies nouvelles."

Une vision intime du choc Occident -Orient dans la Chine des années 1920 : voilà le propos de Vent d'Est, vent d'Ouest.

D'un côté, Kwei-Lan, jeune fille pudique et modeste, aux pieds bandés, élevée dans une famille chinoise traditionnaliste. Son destin est tout tracé depuis sa naissance : vivre dans la cour des femmes, faire un mariage digne de sa famille, et devenir une bonne épouse et la mère d'un fils pour son mari qu'elle ne connaît pas.

De l'autre, ledit futur mari, un jeune médecin qui a fait ses études aux Etats-Unis, et ne supporte plus le poids étouffant des conventions sociales et familiales de son pays qu'il juge sclérosées.

Si les deux jeunes gens acceptent ce mariage forcé - elle par devoir, lui par respect pour elle - la cohabitation de ces deux mondes s'organise difficilement, entre incompréhension, pédagogie et désir de plaire qui écartèlent la jeune Kwei-Lan, dont les efforts désespérés et courageux. finissent par séduire son mari. Ses dilemmes se compliquent lorsque son propre frère décide de braver le choix de ses parents en épousant une étrangère.

"Le raffinement de la beauté du corps ne lui suffit pas. Il faut que je m'étudie à lui plaire par d'autres moyens. Je me souvenais de ma mère, le visage tourné au mur et qui disait, de sa voix lasse : "les temps sont changés".

Ecrit au début des années 1930, ce roman de l'étonnante Pearl Buck (une des premières femmes Prix Nobel de littérature, après la pionnière Selma Lagerlöf) représente autant un témoignage historique sur son temps qu'une oeuvre touchante sur l'éveil d'une conscience. Avec un sens consommé du détail, Pearl Buck mène, plus finement qu'il n'y paraît, ce joli roman d'apprentissage et d'émancipation.

"Quant à leur enfant, je suis perplexe. Il devra se créer lui-même sa voie. L'Est et l'Ouest, fondus en lui, le méconnaîtront et le répudieront l'un et l'autre. Je crois cependant que s'il hérite l'énergie de ses parents, il saura comprendre ces deux mondes et triomphera."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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C'est vraiment difficile d'analyser un livre tel que « Vent d'est, Vent d'ouest » de Pearl Buck. Cette auteure ayant vécue dès son jeune âge en Chine nous plonge dans une histoire lointaine où on y découvre la Chine d'antan (leur mode de vie, leurs traditions, leur culture…)

Le livre est écrit sous forme d'une histoire racontée par l'héroïne elle-même, Kwei-Lan. Cette dernière a épousé un homme chinois mais qui a fait ses études en Amérique et depuis il ne respecte plus les coutumes et les croyances de son peuple… donc imaginez un peu le couple : la mariée très à cheval en tout ce qui concerne leurs coutumes et traditions (Bander ses pieds, incliner sa tête, se soumettre entièrement à son mari…), et son mari qui ne croit plus en ces choses, l'incite à les oublier, d'être plus civilisé et la considère comme son égal. Elle s'efforce alors de comprendre ces croyances occidentales sans se retourner entièrement de tout ce qu'elle a été élevé pour croire pour être une femme traditionnelle chinoise.
Les choses se compliquent dans sa famille quand son frère aîné part en Amérique et revient quelques années après, occidentalisé et marié avec une américaine. Mais ses parents, apprenant cette nouvelle, ont mis cette dernière à l'écart et refusait de l'intégrer dans leur famille. Et c'est là que le rôle de notre héroïne devient intéressant. elle essaie tant bien que mal à aider ses parents à s'entendre avec les changements qui se produisent dans leur famille tout en embrassant sa nouvelle belle-soeur.

En lisant ce livre, j'ai compris pourquoi ce livre a eu tant de sucés. Quand on pense que c'est écrit par une américaine. Les traditions et les rites du peuple chinois sont décrites aux moindres détails. Si vous voulez savoir comment vivaient les chinois dans les années trente, n'hésitez pas, lisez ce livre !

Après avoir effectué quelques recherches sur l'auteur, j'ai appris qu'en Chine, Pearl Buck est considérée comme un vrai auteur chinois.
Peut-être s'est-elle inspirée de son histoire à elle ? Qu'il y a des fragments de son histoire dans son écrit ?

Je ne vais sûrement pas me contenter de ce livre et lire un autre de Pearl Buck. J'ai beaucoup apprécié sa plume, son style et la fluidité de son écrit.
Lien : https://deslivresdesmotsblog..
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Vent d'Est, Vent d'Ouest est le premier roman écrit par Pearl Buck, une occidentale qui aura vécu une grande partie de sa vie en Chine. Avec ce premier roman, elle décrit les membres d'une famille traditionnelle au sein de laquelle certains décident d'adopter les moeurs occidentales. Les anciens, attachés aux traditions et aux superstitions, ne comprennent pas ce que peut apporter la science occidentale, ne comprennent pas que l'on peut se marier par amour. Pour eux, les occidentaux ne sont que des barbares à la peau pâle et aux traits disgracieux. de l'autre côté les jeunes chinois qui veulent adopter l'esprit de la modernité ne comprennent pas ou plus des traditions comme le bandage des pieds ou les mariages arrangés.

Au début c'est dur d'avoir de la sympathie pour la narratrice. Son mari veut la sortir d'un certain carcan mais elle, elle ne comprend pas ce qu'il lui veut. Moi je ne peux être que partisan de son mari, alors oui c'est difficile de comprendre son désarroi.

Pour ce roman je retiendrai pas forcément la difficulté pour la narratrice à me transmettre une émotion même si vers la fin, grâce à l'histoire de son frère, il y avait de quoi être touché. Je retiendrai plutôt la confrontation très bien décrite entre une Chine attachée à ses traditions, très conservatrice, et une Chine qui se tourne vers d'autres horizons et vers l'avenir. Cette confrontation sera un thème récurrent dans les romans de Pearl Buck.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..
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Ce roman épistolaire bourré de références autobiographiques nous offre une perspective différente sur l'Empire du milieu à une époque pas si lointaine. Ce pays aujourd'hui moteur du monde, où son capitalisme violent a détruit toute la géomancie enracinée pendant des millénaires, est le théâtre des dernières familles traductionnelles dont on pressent dans ce livre les inerties destructrices dont elles sont le reflet.
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« Je ne suis qu'une femme ». Une fois. Deux fois. Dix fois. Cette phrase est revenue tout le long du roman et m'a dressé les cheveux sur la tête. On est bien au carrefour des vents d'Est et d'Ouest et je vous promets que ça décoiffe !

Début du 20ème, Kwei-Lan, jeune chinoise dévote, vit mal les débuts de son mariage. Monsieur est trop occidental pour elle. Il ne s'assoit pas par terre et ne la regarde pas comme sa chose. A ce stade de lecture, j'avais déjà épuisé mon stock d'empathie envers Kwei-Lan. C'est que j'atteins très vite ma limite envers les femmes si irrévocablement convaincues de leur infériorité, même si elles se trouvent à un siècle de moi. du coup, Kwei-Lan m'est vite devenue antipathique. Mais ce n'est pas grave. Je l'ai suivie quand même. Sans affect. Sans la féliciter. Même quand elle a débandé ses pieds, même quand elle n'a plus trouvé l'occident si impur, si inférieur, si monogame, si moche et si grossier !

Je voulais du dépaysement et de la délicatesse, j'ai eu le premier sans le second, à moins qu'on m'explique ce qu'il y a de délicat dans les pieds ligaturés de Kwei-Lan, son chagrin xénophobe et sa nostalgie esclavagiste. Mais elle fait des efforts, Kwei-Lan … des efforts d'ouverture vers l'occident, qui lui valent d'office l'amour de son mari, qui, jusque-là, refusait de « l'honorer ». En somme, elle libère ses pieds et l'amour jaillit ! Alleluiah ! L'honneur de Kwei-Lan est sauf ! Je riais tout.e seul.e à ce stade. Amour qu'elle appelle ça ? Toutes mes conceptions de l'amour s'arrêtent là où commence le commerce conjugal. On parle quand même d'un mariage « intra-race » et même « intra-classe », acté avant la naissance des interessé.e.s sur décision des « vénérés » pères dictateurs. J'appelle ça une transaction, pas une union. L'amour n'a rien à voir là-dedans.

Sinon. La plume : agréable, fluide, poétique. Une garantie avec Pearl Buck. Récit à la 1ère personne. Donc immersif. Même dans la tête pas recommandable de Kwei-Lan, il est intéressant de traîner …

Mais ne déduisez pas de tout ceci que je n'ai pas aimé ma lecture. Bien au contraire ! C'est juste que je l'ai aimée comme on aime un phénomène de foire plus choquant qu'attachant ...
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Kwei-Lang se décide à relater l'histoire et les coutumes de ses ancêtres, présents à Pékin depuis plus de cinq cents ans à celle qu'elle considère sa "soeur". Alors qu'elle vient d'être mariée à un homme dont elle était promise avant sa naissance, Kwei-Lang ne comprend pas les attitudes de celui-ci envers elle. Faisant des efforts pour paraître plaisante à la manière de ses aïeules, pour séduire son seigneur et maître, elle se questionne sur le sens de sa beauté. Car Kwei-Lang a été élevée selon les rites de l'aristocratie chinoise pour servir au mieux son époux et sa belle-mère. Elle n'ignore rien de la cérémonie du thé ou de l'art de préparer les plats pour attirer ses regards. Elle a appris à se tenir en société en fonction de son rang. Surtout, elle a souffert le martyr pour avoir les plus jolis petits pieds de sa génération, attribut suprême de féminité et de séduction dans son milieu.
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