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Ah là oui je plussoie : souvenirs d'un pas grand-chose je l'ai dévoré ! .
Son enfance ,son adolescence les coups donnés,les coups reçus,et ils furent nombreux! Violence noirceur, tendresse luminosité ,tout se côtoie tout est contraste c'est du bon ,c'est du vrai, creusez cette couche de crasse et de boue et dessous vous y trouverez un coeur tendre,c'est du Bukowski quoi!! A recommander chaleureusement. ⭐⭐⭐⭐
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Charles Bukowski demeure l'un des romanciers les plus influents de la littérature américaine du XXème siècle.

Derrière l'image du trublion ivre sur le plateau d'Apostrophes de Bernard Pivot se cache un auteur sensible, à l'oeuvre déroutante. Certains critiques pensent même que cet écrivain culte est ce que l'Amérique a fait de mieux depuis Faulkner et Hemingway.

Ses récits sont souvent autobiographiques. Il parle de ses errances et de ses angoisses avec humour et profondeur. Son oeuvre littéraire touchante et d'un souffle décapant nous laisse une vision de la vie sans concession ni lyrisme, cependant non dénuée de tendresse et de poésie.

A bien y réfléchir, lire du Bukowski c'est un peu comme déguster un whisky corsé, puissant, profond.
A la première gorgée, on ressent une certaine brulure qui vient vous ratisser la gorge. On est un peu heurté par la force, l'attaque provoquée par 46 degrés d'alcool, tous plus costauds les uns que les autres.
Puis après un temps de patience qui nous permet de nous familiariser avec le nectar, on peut ressentir des arômes plus subtiles, plus riches, plus fins.
Enfin, on finit par le savourer, et parfois même par en être accro. On aime alors sa complexité, sa profondeur, sa longueur en bouche, autrement dit ce qu'il vous en reste sur la durée.

Chez moi, la magie a opéré. Ainsi Bukowski m'apparaît un peu tel un whiskey américain, ou plus précisément un straight Bourbon intense vieilli dans des futs de chêne brulé lui octroyant une couleur caramel, une attaque puissante et des notes épicées et boisées.

Mais revenons à "Souvenirs d'un pas grand-chose". Cette oeuvre puissante nous relate la première tranche de sa vie à travers le regard d'un gamin meurtri qui a survécu aux années 30, à son père, à la société qui le rejetait.
Ne soyons pas dupe car derrière ce récit dur, triste, violent, souvent amer, et derrière un style parfois grossier, cru et sans filtre, Charles Bukowski nous rappelle avant tout, non sans dérision et cynisme, qu'il a une âme sensible et qu'écrire pour lui est vital.
Ainsi, c'est dans cette alchimie complexe que réside toute la poésie de cet écrivain qui aura connu toutes les ivresses y compris celle de la vie.
A consommer sans modération !
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J'ai lu 7 ou 8 romans de Bukowski, et celui-ci est - pour moi - son meilleur.

J'aime quand il passe 250 pages à gerber dans son évier et s'envoyer des tapins vulgaires dans des chambres miteuses. Quand il ne parle que de pinard et de cons de gamines. Journal d'un vieux dégueulasse m'a donné l'amour de la lecture et de l'écriture. Mais dans souvenirs d'un pas grand chose, on découvre le reste ( des choses souvent évoquées mais jamais autant détaillées ), la violence de son père, celle de son quotidien, son acné, sa passion pour le baseball, les filles et sa rencontre précoce avec la bouteille.

Une merveille.
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« Souvenirs d'un pas grand chose » est jusqu'alors le meilleur livre que j'ai lu de Bukowski.

L'écrivain raconte avec style pur et un immense talent les tourments d'une enfance et d'une adolescence difficiles d'un petit garçon que tout destinait à échouer : son milieu social, familial et sa laideur physique.

Bukowski parvient avec beaucoup de pudeur à nous faire ressentir sa douleur mais en même temps on sent en lui une sorte de rage, de rébellion très forte s'exprimant par la violence puis de manière plus constructive par l'écriture.

Malgré ses handicaps, Bukowski disposait selon moi d'une intelligence et d'un esprit supérieur mais trop complexé et mal dans sa peau, il ne s'en rendait pas forcément compte à l'époque.

L'écriture d'une rédaction ou il imagine avoir assisté à la venue du président est à ce titre très révélatrice sur le formidable potentiel dont il disposait étant gamin.

En conclusion, épuré de provocations, « Souvenirs d'un pas grand chose » est un roman sublime, douloureux et émouvant d'un homme vidant son coeur.

Et si finalement, ce « pas grand chose » l'avait obtenu par la puissance de sa plume sa revanche sur la pauvreté, la misère sexuelle et le mal de vivre ?

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Charles Bukowski se remémore son enfance, son adolescence et son entrée dans le monde des adultes. Enfant laid et étrange, Bukowski subit la violence de ses camarades. Mais c'est le jeu, et plus tard, il pourra intégrer cette violence et rendre les coups. Il deviendra même un vrai dur.
Faut dire qu'avec un père comme le sien, il y a de quoi transformer les coups reçus en armure et en rage.
Bukowski grandit, devient de plus en plus laid à cause de ses furoncles qui le défigurent, découvre le désir, les jupes des femmes relevées à en voir les dessous, le sport et puis plus tard l'alcool évidemment.

Il s'agit d'un témoignage autobiographique, il ne faut pas s'attendre à trouver là une intrigue bien ficelée et ce n'est pas ce que l'on demande à l'auteur. On lui demande d'être honnête, et puisque c'est Bukowski, d'être honnête et vulgaire. Et c'est très réussi. le langage est cru, les mots sont cinglants. L'auteur n'est pas attachant, parfois tout juste touchant. Je reproche souvent aux livres rédigés dans un style similaire (et j'en ai lu pas mal à un moment) de balancer des grossièretés par plaisir et par fausse provocation. Mais Bukowski est le maître en matière de langage vrai, dur, sale. Sa langue est profondément sincère. L'auteur a du style, et c'est bien pour ça qu'il demeure un monument de la littérature.
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Charles Bukowski est un romancier et poète américain. Il fut toute sa vie un marginal. Même lorsque la notoriété arriva il refusa d'intégrer le monde littéraire qu'il avait toujours trouvé ennuyeux et snob.
"Souvenir d'un pas grand chose" est dans la droite ligne du personnage. On aime ou on n'aime pas. Personnellement j'ai eu du plaisir à le lire en ayant l'étrange impression de ne pas être "à la hauteur" !
Il s'agit pourtant d'un homme qui se place "en dehors" de la société... comment expliquer ?
Je laisse ce soin à ceux qui sont tentés par l'expérience.
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Charles Bukowski, né Heinrich Karl Bukowski (1920-1994) est un écrivain américain d'origine allemande. Après avoir fait mille métiers, certains plus sordides que postier ou employé de bureau, connu la misère et la prison, il se lance dans l'écriture de poèmes puis de romans et nouvelles. Souvenirs d'un pas grand-chose (1982) est certainement le roman le plus autobiographique de Charles Bukowski, c'est aussi l'un de ses plus beaux écrits.
Le roman s'étend des premières années de son héros, Henry Chinaski, au début des années 1920, jusqu'au bombardement de Pearl Harbour en 1941. Pour Henry la vie commence durement immédiatement, un père difficile à vivre car déçu par son propre échec social (« Mon père n'aimait pas les gens. Il ne m'aimait pas, moi non plus ») toujours en colère avec tout le monde et réprimandant ou frappant son fils dans une Amérique frappée par la Grande Dépression, cette longue phase de crise économique et de récession qui frappa l'économie mondiale à partir du krach boursier américain de 1929 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Pas aidé non plus par son propre corps, il est sujet à un redoutable acné (« On était loin de l'acné juvénile. Non, moi, ce que j'avais, c'étaient des furoncles énormes, enflammés, qui n'arrêtaient pas de me faire mal et qui étaient bourrés de pus ») qui le pousse à s'isoler des autres et voir ces autres comme des adversaires ou des ennemis, quant aux filles... En conséquence, son parcours scolaire et secondaire est plus que chaotique, il commence à boire très jeune poussé par un copain (« Je ne m'étais jamais senti aussi bien. C'était encore mieux que de se masturber ») et se lance dans des bagarres pour un rien, tout en rêvant des femmes… Sa vie de patachon s'accélère quand il est viré du toit familial et loge dans des chambres sordides dans des hôtels minables où il fout le bordel.
Le bouquin peut être lu comme un très bon roman mais sachant qu'il est très largement autobiographique il prend une dimension supérieure et devient particulièrement touchant, poignant même, car ce Chinaski est vraiment chiant à suivre pour le lecteur devenu un homme bien mûr. Pourtant, ce même lecteur, quand il se souvient de sa propre jeunesse, trouve des échos dans ce que ressent Henry : un manque d'estime pour lui-même (« Moi, je n'étais qu'un étron à cinquante cents qui surnageait au milieu du grand océan de la vie ») ; une interrogation abyssale sur ce qu'il va faire de sa vie, quel avenir ? quand on ne veut surtout pas entrer dans le jeu « normal » proposé par la société à savoir, se trouver un job honorable, une femme et des enfants, le crédit pour une maison etc. (« La vie du citoyen moyen et sain d'esprit, c'était morne, pire que la mort même »). le dilemme que beaucoup ont cherché à résoudre, vivre heureux et libre, sans pour autant suivre le chemin bordé et imposé par la société.
La seule chose qui trouve grâce à ses yeux, c'est son désir d'être écrivain depuis qu'il a découvert Upton Sinclair, D.H. Lawrence, Hemingway etc. à la bibliothèque, autre sujet d'engueulades avec son père.
Quand le roman s'achève, les Japonais ont bombardé Pearl Harbour, le meilleur ami de Chinaski s'engage dans l'armée et part pour la guerre, Henry a une vingtaine d'années et il est toujours puceau.
Un excellent roman.
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Quand j'ouvre un livre de bukowski, puis que je le referme, j'ai toujours cette sensation d'avoir voyagé dans les terres les plus profondes des États-Unis. L'impression d'avoir fait la connaissance de laissé pour compte, de miséreux, de ceux qu'on ne calculerait pas au quotidien, voir mepriserait pour certains.

Bukowski dans tout ça, sur la forme c'est souvent semblable : des histoires de cul, d'alcool, de bastons, de dépressions etc.. Pourtant la recette marche toujours. Car en lisant entre les lignes, en s'intéressant au fond de sa pensée on comprend mieux le personnage. On aperçoit sa carapace, celui qui de son gré se nomme le vieux dégueulasse, le pas grand chose.

Dans ce livre, on voit justement les éléments qui amènent cet écrivain si controversé. Un enfant battu par un père violent, pour qui le quotidien se résume à faire semblant d'aller au boulot le matin, puis de rentrer en fin de journée . Une mère effacée, soumise à son homme. À l'école c'est guère mieux, à un point où la meilleure des situations est celle où Bukowski est seulement ignoré.
Puis en grandissant, comme si la vie n'avait pas été assez cruelle, voilà qu'elle lui flanque une acné très sévère. Un cas très rare, forcément c'était pour lui, ce ne serait pas drôle sinon.
Heureusement dans tout ça il y a la biture et la littérature quand elle n'est pas à chier.

Ce livre c'est les prémices de tout ses autres, à lire quand on ne connaît pas l'écrivain encore ou quand on veut le découvrir plus profondément.
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J'aime les autobiographies ! et les biographies car tous les écrivains n'ont pas forcément des vies intéressantes, mais ils savent les raconter, les enjoliver. Henry CHINASKY (dont je ne suis pas forcément un admirateur) a le don de se décrire tel qu'il est. C'est sa franchise qui me plait. Après, lire cette description de son enfance permet de mieux appréhender le personnage. Les descriptions de base ball m'ont un peu lassé (pas notre culture) mais les rapports avec ses parents et ses amis, aux filles et aux femmes rendent la lecture fluide et rapide. J'ai aimé ses débuts dans le travail et certaines remarques m'ont fait penser à Céline.
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J'ai eu l'impression de lire "Le Petit Nicolas" version remasterisé par par Buko.

Sincèrement, j'ai trouvé que ce livre avait un coté enfantin, (dans le bon sens du terme) et nostalgique.
J'aime beaucoup la manière dont le personnage évolue avec son entourage et les lieux qui l'entoure, on a l'impression d'être un proche avec qui on partage sa vie, et où l'on voit grandir notre personnage.
Je me suis posé la question si ces histoires étaient vraies ou pas, car la manière d'être racontées est très sincère et authentique.
Parfois, poétique, je n'ai pas peur d'utiliser ce terme pour la littérature de Buko.
Ce livre m'a touché sincèrement.

Mais...
Il faut toujours un mais, j'ai trouvé que c'était un peu long, et parfois répétitif.
Heureusement que c'est du Buko, car avec sa manière d'écrire, on ne s'ennuie jamais, son argot, le coté un peu dégeu que ressort les aventures.

En conclusion, si vous aimez Buko, je vous recommande ce livre, qui est peut-être un peu plus posé que les précédents, mais il vaut le coup qu'on s'y penche un peu !

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