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3,96

sur 660 notes
Quel excellent roman !!

Nous allons naviguer entre Londres des années 60, et l'Espagne pré- franquiste, avec des personnages forts, fortes surtout qui sont mystérieusement reliées par un tableau qui donne son titre au roman.

J'ai absolument adoré cette lecture, non seulement pour l'histoire racontée, mais aussi par la façon dont les sentiments sont décrits, c'est très réussi.
J'ai aussi beaucoup apprécié l'importance de l'Histoire dans ce roman, les Caraïbes, dont vient Odelle, d'une île , Trinidad, '' appartenant à la '' couronne britannique '' et dont les anglais ignorent tout.
De cette jeune femme noire arrivant à Londres et se confrontant au racisme
De l'Espagne face au fascisme montant, dans une Andalousie où les paysans exploités survivaient dans de terribles conditions et où la lutte entre désir de justice sociale et préservation des grandes propriétés, avec racisme et mépris exacerbés commençait ce qui allait être une terrible guerre civile gagnée par le fascisme durant si longtemps.


Odelle va réussir malgré des obstacles à être engagée dans une galerie d'art, et c'est là que son ami apportera le fameux tableau pour une expertise.
Ami avec qui elle vivra une histoire d'amour.

La femme qui l'a engagée, mystérieuse, semble savoir plus ce qu'elle n'en dit sur cette peinture.
Petit à petit, nous suivrons les récits alternés des deux époques et pays, autour du tableau, avec des histoires de familles, d'amour et de femmes en face de leur époque et de ce qui leur est possible d'être dans les étroitesses des sociétés où elles évoluent.

Le roman est chatoyant, plein de la tragédie humaine, des désirs de la jeunesse, des horreurs de la guerre, de l'amour de la création et des questions autour de l'artiste, notamment de la place de l'artiste femme, sans jamais être didactique, tous les personnages sont forts, réussis, et on vibre à cette lecture, qui pour ma part m'a révélée cette écrivaine que j'ai trouvée douée intelligente et sensible.
Un roman passionné et passionnant. ( Contrairement au précédent roman de cette autrice que j'avais lu '' Les secrets de ma mère, intéressant mais qui m'avait moins enthousiasmée.)
Le fil rouge de ce roman et sa force est de parler d'un tableau, fort bien, des circonstances de sa création, avec talent, alors même que l'autrice l'a imaginé ce que je trouve formidable, viva l'imagination !

Reportez vous au résumé, moi ce n'est pas ma tasse de thé !
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L'histoire passe de l'Espagne lors de la guerre civile à l'Angleterre des années 60.

Dans le sud de l'Espagne, une jeune fille Olive rêve de s'inscrire dans une école d'art de Londres où elle a postulé avec succès. Son père vend des toiles mais elle ne peut avouer son désir : les filles n'ont pas de véritable talent artistique. Elle peint donc en secret, tandis que sa mère se fait portraiturer par un artiste local. Mais la servante, frère de l'artiste, intervertit les tableaux et Olive ne rectifie pas. Son père s'extasie sur l'oeuvre et la met sur le marché. Elle produit deux autres peintures en référence à deux femme martyres de la foi. Ces toiles sont rebaptisées, pour l'une Les filles au lion. Bientôt la famille doit quitter l'Espagne. On perd trace du tableau.

A Londres, une jeune fille venue de Trinidad, Odelle réussit à se faire embaucher comme dactylo dans une galerie d'art. Là, elle rencontre Marjorie Quinn et un jeune homme qui vient présenter Les filles au lion. Ces deux personnes vont bouleverser sa vie.

J'avais déjà aimé Miniaturiste. Auteur à suivre…

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Un roman plein de sensualité et de secrets autour d'émotions amoureuses et de création artistique.

Le récit alterne deux histoires, les années 60 à Londres et les années 30 en Andalousie, qui se rejoignent pour dévoiler une intrigue très bien menée.

Odelle Bastien, anglaise originaire des Caraïbes, décroche un emploi de dactylo dans une galerie d'art londonienne, au service de l'énigmatique Marjorie Quick.
Odelle rêve de devenir écrivaine et elle écrit des poèmes.

Lors du mariage de son amie d'enfance Cynthia, Odelle fait la connaissance de Lawrie Scott, charmant jeune homme qui lui présente un magnifique tableau hérité de sa mère. La toile représente deux jeunes filles et un lion, on ne sait rien de son histoire.
Aussi, Odelle est bien décidée à en percer le mystère et sollicite l'aide et l'expertise de Marjorie au sein de la galerie d'art.
« Cette peinture me procura immédiatement une impression d'oppositions : les filles contre le lion, ensemble face à l'adversité ».
*
En Andalousie, une famille anglaise d'origine viennoise s'installe dans leur propriété au milieu des champs et des vergers abondants aux « couleurs outrancières » ; la guerre d'Espagne couve...
*
Histoires d'amour, de passion, d'ambitions, emportées par les élans romanesques et les dangers, bercées par les mythes et légendes, et la magie de l'art. Histoires de femmes.
*
J'ai beaucoup aimé ce roman après la découverte de l'auteure avec « Miniaturiste ».
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J'ai découvert Jessie Burton le mois dernier.
Il me manquait ce livre, écrit entre les deux autres. Et de fait, lu ainsi on le sent cet entre deux. Entre l'étrange piece d'art comme la Miniaturiste et la reconstitution d'un passé vieux de 30 ans, détaillé dans les secrets de ma mère, on sent la frontière que l'autrice a franchi. Une oeuvre mystérieuse et l'enquête autour mais en abandonnant le fantastique et toute une saga familiale à reconstruire sans cette minutie qui vous lie aux personnages que j'ai ressenti ensuite.
Je pense que j'aurais du suivre la chronologie de publication pour mieux apprécier cette histoire, que j'ai néanmoins pris plaisir à lire.
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J'ai bien aimé et beaucoup fait lire Miniaturiste, roman historique assez original ; ce nouveau roman de Jessie Burton confirme son savoir-faire.

Une partie du roman se déroule dans les années 60. Odelle Bastien, originaire des Antilles anglaises, vit à Londres depuis quelques années, confrontée au racisme des Anglais ; elle se rêve écrivain mais végète en vendant des chaussures. Son destin va basculer avec son embauche comme dactylo à la galerie Skelton où Marjorie Quick la pousse à écrire. Lorsque son ami Lawrie présente le tableau qu'il a hérité de sa mère, les recherches sur le peintre font évoluer la relation avec Quick.

En alternance et en écho avec la période londonienne, le roman raconte la genèse de ce tableau, dans l'Andalousie de 1936 où les Schloss, le père est marchand d'art, louent une villa. Isaac Roblès et sa soeur Teresa vont s'immiscer dans cette famille et devenir intimes avec Olive Schloss, jeune fille de 19 ans, sur fond de prémisses de guerre civile et de peinture.

Ce roman mêle un fond historique, des histoires d'amour et de peinture. On reste un peu sur sa faim dans certains développements mais les descriptions de tableaux ou de paysages sont très réussies, les personnages et leurs péripéties crédibles, de quoi faire un bon roman détente qui se lâche difficilement car on envie de connaître la fin.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Son premier roman « le miniaturiste » avait fait des vagues dans le monde des blogueurs, avec des retours de lectures élogieux. La sortie de son second roman en poche a été l'occasion pour moi de vérifier tout le bien que l'on disait de Jessie Burton.

Pour ce roman, elle utilise une narration alternée entre deux époques qui sont liées et vont se rapprocher au fil du livre. Une partie se déroule en 1936 dans la campagne Andalouse aux prémices de la guerre d'Espagne, l'autre dans les années 60 à Londres. Elle imprègne son récit des lieux où se passe l'action et des évènements inhérents à l'Histoire. le lecteur est donc immergé dans les différentes ambiances parfaitement retranscrites. On assiste alors aux usages et aux mentalités qui avaient cours en ces temps pas si lointains.

Dans chaque chapitre, différents thèmes sont abordés en arrière-plan. Certains thèmes sont représentatifs de la période historique dans laquelle les personnages évoluent et d'autres ont traversés les années. Les notions de classes sociales, de place de la femme et de racisme ordinaire sont même encore d'actualité. L'autrice parle aussi du rapport à l'art et à la notoriété (autobiographique ?), en analysant le rapport parfois complexe entre un artiste et sa création.

Mais attention, ce roman n'est en aucun cas un réquisitoire ou un documentaire. Ces sujets sociétaux sont effleurés et l'énergie est concentrée principalement sur l'histoire. En suivant le quotidien de deux femmes, artistes malgré elles, on découvre des personnages captivants, qui nous impressionnent par leur force de caractère, face au monde qui les entoure. Grâce à une belle écriture fluide, Jessie Burton insuffle un vent romanesque à leurs destins et construit une énigme, centrée sur une oeuvre d'art, qui m'a tenu en haleine de bout en bout. C'était donc à mon tour d'être conquis par cette écrivaine dont je lirai dès que possible les autres ouvrages.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Odelle, originaire de la Caraïbe, vient de décrocher un poste à Londres dans une galerie d'art, aux côtés de la mystérieuse Marjorie Quick. Lorsqu'un jeune homme apporte pour analyse un tableau intitulé « Les filles au lion », dont l'auteur n'est pas clairement identifié, elle décide de se plonger dans l'énigme qui s'ouvre devant elle, et qui l'amène à croiser le destin d'Olive, jeune anglaise installée en Andalousie avec ses parents alors que la guerre d'Espagne vit ses premières heures. Jonglant entre Londres à la fin des années 60 et l'Andalousie des années 30, le nouveau roman de Jessie Burton propose de magnifiques portraits de femmes, à la personnalité complexe et attachante, qui tentent de se faire une place dans le monde.
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Après Car si l'on sépare de Lisa Stromme et La valse des arbres et du ciel de Jean-Michel Guenassia, je me plonge de nouveau, avec grand plaisir, dans l'univers de la peinture et de l'art. Comprendre une oeuvre dans le contexte de sa création, décrypter son histoire, son âme, les mots qui se cachent derrière son image ... un vrai bonheur !
«Ses yeux allaient d'un coin à l'autre. Elle éprouvait une impression de trop-plein. Qui peignait ainsi ? Une fille de dix-neuf ans dans son pyjama d'internat ? Qui connaissait de telles couleurs, qui pouvait s'emparer du paysage dans lequel elle venait d'arriver et en faire quelque chose de plus beau, de plus fort, plus éclatant que le soleil qui envahissait la pièce ? Car il s'agissait assurément de la finca et de son verger, réinterprétés dans une ébauche de couleurs et de formes dansantes, reconnaissables pour Teresa, mais fondamentalement transformées.»
Une lecture dans laquelle on s'abandonne aisément, Jessie Burton manie avec brio l'art de la description. Son écriture est limpide, l'histoire, très bien rythmée.
Le tableau "Les filles au lion", inspiré de la légende Santa Justa et Rufina, est au coeur de ce roman, et son histoire nous transporte avec bonheur dans l'Andalousie de 1936, plus précisément dans une finca au bonheur fragile, ainsi que dans le Londres de 1962 à 1967.
L'inspiration, la quête d'identité, l'obsession, l'amour, les déceptions sont au coeur de ce roman, dans une alternance d'époque et une tension qui s'accroît au fil des pages. L'auteure enrichit la petite histoire avec la Grande, évoque l'héritage des colonies britanniques (Trinidad), le déclenchement de la guerre civile en Espagne, la montée du nationalisme en Europe.
J'ai beaucoup aimé le parallèle entre ces deux femmes, Olive et Odelle, que trois décennies séparent; toutes deux luttent pour pouvoir s'affirmer dans leur art, s'affirmer en tant que femme.
«J'ai vu ce que le succès fait aux gens, comment il les éloigne de leurs impulsions créatrices, comment il les paralyse. Ils ne peuvent plus faire autre chose que d'horribles répliques de ce qu'ils ont déjà fait, car tout le monde a un avis sur ce qu'ils sont et ce qu'ils devraient être.»
«Elle m'avait expliqué que l'approbation des autres ne devait jamais être mon objectif ; elle m'avait libérée comme je n'avais pas su le faire moi-même.»
Une formidable fresque à découvrir !

Merci aux éditions Gallimard et à Babelio pour cette découverte. Pour des raisons personnelles, je n'ai pu assister à la rencontre avec Jessie Burton. J'espère vivement qu'une autre occasion se présentera, et en attendant, je vais très vite me plonger dans Miniaturiste que j'ai hâte de découvrir et que je me suis procuré à peine cette lecture achevée, déposé au sommet de la tour de Pise, faisant disparaître ma table de chevet ;-)
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Voilà pourquoi j'ai autant tardé pour lire le 2e roman de Jessie Burton, celui-là manque terriblement d'ambiance, d'engouement sur l'intrigue. Je l'ai vraiment trouvé d'un ennui mortel, et pourtant jusque là cette auteure ne m'avait pas encore déçue.
Eh bien ça arrive mais là j'arrête ma lecture car vraiment c'est d'un ennui total.
Ce roman chorale risque de nous donner pas mal d'explications sur la fin mais franchement je n'ai aucune envie d'aller au-delà des 2 tiers du livre.
Inutile d'en rajouter je n'accroche pas, aucun motif captivant, bref on va passer à autre chose.
Tant pis...
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Deux femmes : Olive qui vit en 1936 en Andalousie avec ses parents, et qui peint en cachette de son père : un marchand 'Art viennois exilé à Arazuela...
Odelle qui vit en 1967 à Londres mais qui est native des Caraïbes, elle a trouvé un emploi de dactylo dans une galerie d'art et, son rêve est de devenir écrivaine..
Deux périodes et deux lieux ...et, l'histoire d'un tableau " Rufina et le lion " qui va faire la liaison entre les 2 époques, entre les 2 héroïnes du roman.
Un style agréable et évocateur, une belle histoire d'amour entre Olive et le révolutionnaire Isaac Roblès en finissant mal pour Olive mais, surtout le départ de Teresa la 1/2 soeur d' Isaac avec la famille Schloss pour échapper à la guerre d'Espagne via Londres.
Le petit copain d'Odelle est en possession du fameux tableau légué par sa mère et il veut le vendre par l'intermédiaire de la galerie de Reeves, mais Marjorie Quick : l' assistante est bouleversée par l'arrivée de cette peinture et .....l'énigme vous sera révélée à propos du lien entre ces 2 périodes et à propos du simulacre de l' auteur du tableau !
De beaux paysages espagnols, la guerre d'Espagne qui a fini par toucher la Fincha des Schloss, une histoire d'amour et d'amitié et, en toile de fond : un ( et même plusieurs ) tableaux qui ont fait le malheur des 2 filles au lion.
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