Je rêve de retrouver l'auteur qui m'avait tant enthousiasmée avec "
Nymphéas noirs" ou "
Un avion sans elle". Hélas, 3 fois hélas, mon rêve ne se réalisera pas avec "
Trois vies par semaine"...
Pourtant, au début, j'ai cru à cette intrigue qui baladait son lecteur entre les Ardennes, Paris, la Lozère puis le renvoyait dans le passé dans un pays qui s'appelait alors la Tchécoslovaquie. Un peu de tourisme, un peu d'histoire, quelques vers d'
Arthur Rimbaud, un univers empli de marionnettes et de marionnettistes,
Michel Bussi construit le décor. Côté polar, autour de la mort mystérieuse d'un homme qui à la surprise de tous, semblait mener trois vies en parallèle, vont se retrouver plusieurs femmes, les trois compagnes et la capitaine de police. Question personnages, on tombe vite dans la caricature. Qui est la pire, la fliquette ou l'Aspergirl ? Je n'évoquerai pas le duo de tueurs, l'un sourd, l'autre aveugle, connectés par leur tablette...
Peu à peu, par excès de sentimentalisme, l'intrigue sombre dans la mièvrerie, les dialogues sont creux, l'humour que souhaite apporter l'auteur accentue les invraisemblances. le thriller perd, à mes yeux, toute crédibilité. J'attendais avec impatience le fameux twist, marque de fabrique de l'écrivain, il a fait un tout petit "pop".
J'accorde un 12/20 à ce titre qui reste "gentillet" malgré tout. Je ne sais pas si c'est moi qui suis devenue plus difficile au fil des années ou si c'est l'auteur qui a du mal à se renouveler. J'aurais tant aimé que
Michel Bussi me manipule comme une marionnette, comme il a su si bien le faire par le passé.