Les Furieuses

1807, au coeur de l'époque napoléonienne. C'est dans une chambre en plein Paris que commence cette enquête inhabituelle. Dans cette chambre, une femme vêtue d'une somptueuse robe de bal est retrouvée empoisonnée.

Ses organes génitaux mutilés. Des papillons volant autour d'elle. Gabriel Dalvers, médecin chargé de soigner les aliénés, va devoir d'autant plus prendre des risques pour retrouver le coupable que d'autres cadavres mis en scènes de façon similaire sont retrouvés. Et que plane l'ombre d'une mystérieuse inconnue surnommée la Reine Sorcière...

Commence alors une traque sans temps mort entre la France et l'Espagne, sur les traces d'un tueur monomaniaque qui n'est pas décidé à en rester là...

Dans ce polar inédit en grand format et que 10 18 sort directement en version poche comme ils le font de temps en temps sans que cela n'augure en rien sur la qualité du dit roman, Arnaud Cabasson signe un véritable thriller historique aussi maitrisé sur le plan historique que sur l'efficacité narrative. Les scènes de bataille notamment sont criantes de réalisme, on a l'impression d'être plongés en plein coeur des combats.

L'atmosphère début XIXème est ici plus vraie que nature, et nous suivra tout le long de ces 300 pages. le récit est minutieusement orchestré, rythmé et entraînant, suffisamment détaillé pour que l'on y plonge en toute confiance.
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Ce roman nous propose un voyage dans le temps via Paris direction l Espagne en un temps où établir un profil psychiatrique afin d expliquer la barbarie d un criminel était une hérésie. C est à partir de cette alléchante idée de départ que l auteur nous entraîne dans une rocambolesque fresque historique dont il est tout simplement impossible d interrompre la lecture. J en vois déjà qui se disent un roman historique Bof...alors je vous met de suite un stop. Ce genre littéraire est un choix audacieux qui est utilisé de manière génialissime. En effet loin d être un listing exhaustif barbant celui ci s intègre parfaitement à l intrigue. Lui permettant d insister sur le côté instable et mortifère de l univers dans lequel il nous fait évoluer, de nous confronter à la violence et la folie qui marquent cette époque au fer rouge et fait de nous les témoins de la genèse des moyens utilisés afin de prendre en charge un crime. Alors êtes vous prêt à assister le tout premier profileur de l histoire ? Car c est bien d une enquête policière dont il s agit. On reste bea face à cette histoire. Suivant un rythme très bien travaillé. Celui ci débute tranquillement pour inexorablement s accélérer jusqu'à aboutir à un véritable feu d artifice qui pète de tous les côtés. On a beaucoup de mal à reprendre notre respiration. On kiffe la façon surprenante dont il traite l investigation. Dans un premier temps il va mettre au second plan le travail de la police pour se concentrer sur les réflexions, déductions et agissements d un médecin de l âme. Qui vont se réaliser au sein d une série de chassés croisés qui vont lui permettre d acquérir les pistes nécessaires pour avancer. Dans un second temps il va très vite lever le voile sur l identité du meurtrier. Bien sûr tout cela est parfaitement calculé car cela lui permet de faire prendre à son récit une toute autre direction que vous êtes loin d imaginer. d'un départ plus ou moins serein dans lequel l observation et les interactions sont les meilleurs atouts et où la mort est plutôt belle on glisse vers une traque infernale dans laquelle la mort est hideuse, les faux semblants sont lois et les mots deviennent des armes de destruction massive. On se retrouve englouti par un ras de marée d actions, de rebondissements et surtout de révélations qui vont vous laisser sur le cul. Rendant ce roman totalement addictif. On aime beaucoup la plume de l auteur qui est très abordable, incisive transcrivant parfaitement la violence animale, entretient un suspense haletant et dont la force descriptive est telle que l on a l impression d assister à une projection cinématographique. Mais outre ce côté policier ce roman est un formidable travail concernant la folie qui s empare d un individu en proie à un délire obsessionnel. Dont il nous décrit les mécanismes tout le long que ce soit au niveau de l individu ou que ce soit au niveau de son entourage.

Je remercie vivement les éditions 10/18 et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique Mauvais Genres.

D'Armand Cabasson j'ai lu la trilogie des enquêtes de Quentin Margont s'étalant de 1809 à 1814 et j'avais beaucoup aimé. Vingt ans après (merci Alexandre !) je replonge dans l'époque napoléonienne avec, cette fois, l'aliéniste Dalvers qui assiste l'inspecteur Candelet, au grand dam de ce dernier. Nous sommes à Paris en 1807 et une succession de meurtres à la macabre mise en scène suscite de multiples hypothèses, sans qu'aucune piste sérieuse ne puisse être envisagée. En analysant les scènes de crime et le travestissement des cadavres, Dalvers parvient progressivement à éclaircir les motivations du tueur. Son enquête l'emmène jusqu'en Espagne juste au moment où la présence de l'armée napoléonienne suscite la révolte de la population. Des groupes de rebelles harcèlent l'armée occupante lors de terribles opérations de guérilla. L'un de ces groupes se montre particulièrement acharné et cruel, à tel point qu'il est surnommé Les Furieuses. A sa tête une mystérieuse sorcière, un moine et un ogre. Dalvers parviendra-t-il à découvrir le criminel au milieu des convulsions de la guerre ?

L'auteur restitue parfaitement l'ambiance de l'époque et décrit les batailles avec une grande précision. Pour ma part, j'ai trouvé que le récit des atrocités commises (criminelles et guerrières), par l'insistance sur les détails macabres, frôlait souvent une forme de complaisance pour le sanguinolent. Par ailleurs, le duo aliéniste (aïeul des profileurs)- inspecteur de police m'a semblé manquer de singularité. La narration, elle-même, ne ménage guère de suspense quant à l'identité du tueur, puisqu'elle alterne son point de vue avec celui des enquêteurs. Si bien que j'ai eu souvent la sensation de regarder un épisode d'"Esprits criminels" transposé au début du XIXème siècle. C'est probablement sévère, mais, sincèrement, je n'ai pas adhéré à ce thriller historique. Les ressorts de l'intrigue m'ont paru éculés, déjà lus, déjà vus, leur seule originalité étant l'époque où se déroulent les faits. La psychologie des personnages reste assez sommaire et je n'ai pu m'attacher à leurs destinées.

En résumé, je suis déçue par la lecture de ces Furieuses. C'est un roman qui, à mon avis, peut faire passer un moment, une lecture qui n'étreint pas et qui s'oublie rapidement, mais qui peut plaire aux accros des thrillers sans enjeux autres que le dénouement.

Oh que je n'aime pas ne pas aimer un livre et en faire le commentaire !

Les Furieuses est un court roman d'Armand Cabasson qui est psychiatre de formation. J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse Critique du mois de mars de Babelio. J'aime beaucoup les policiers historiques et là, j'ai été intriguée par le résumé, alors j'ai coché la case et j'ai eu de la chance de le recevoir. 300 pages, je pensais que cela serait rapide à lire et bien non, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire et j'ai mis beaucoup plus de temps à le lire que je ne l'aurais pensé.

J'ai trouvé que l'intrigue se dispersait trop rapidement et que l'aspect enquête est complètement oubliée une fois que le héros est en Espagne. Cette partie en Espagne est néanmoins intéressante du point de vue historique mais l'intrigue subit l'Histoire et cela m'a donné une impression très brouillonne. L'aspect « profiler » aurait pu être intéressante mais j'ai trouvé qu'elle était mal exploitée, vu que les meurtres ont lieu à Paris et que cette partie est au final rapidement expédiée, cette sensation est quelque peu logique. J'ai aussi trouvé que la plupart des rebondissements étaient classiques et sans surprise. Mis à part, peut-être l'identité de la Reine Sorcière sur laquelle je m'étais fourvoyée.
Les personnages sont plutôt froids et distants, c'est un peu difficile de s'y attacher et de s'intéresser à leurs actions. Il y a un personnage dans la seconde moitié du roman qui m'a bien plus mais c'est bien tout. La conclusion du roman était vraiment trop précipitée avec des questions qui restent sans réponses, même si l'essentiel est là.

Le style d'Armand Cabasson est trop scolaire, voir « clinique », pour moi. Des phrases simples, du présent de l'indicatif, j'ai trouvé que ce n'était pas très agréable à lire même s'il y a du mieux à la fin du roman.

Un roman policier historique qui avait tout pour me plaire, une couverture percutante et un résumé intrigant, mais qui n'a pas réussi à me plonger dans son intrigue et son ambiance.
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A Paris, dans l'Empire napoléonien de 1807, le corps d'une femme est retrouvé sauvagement mutilé et empoisonné. Pour résoudre ce meurtre, l'inspecteur Candelet est secondé, à son grand déplaisir, par Gabriel Dalvers, un des premiers aliénistes du siècle. Alors que leurs méthodes et leurs visions du monde se heurtent, nos deux héros sont confrontés à l'apparition d'autres corps. L'enquête de Dalvers le mène jusqu'en Espagne, où une mystérieuse Reine Sorcière fait des ravages alors que le peuple espagnol est de plus en plus en colère contre l'occupation des soldats napoléoniens.

Mon avis :

Au départ, j'ai eu un peu de mal à plonger dans l'histoire, le début étant un peu lent, puis je me suis laissée séduire par la plume d'Armand Cabasson.

Le binôme constitué par Gabriel Dalvers et l'inspecteur Candelet est attachant et efficace. L'apparition d'un des premiers « profilers » de son siècle et l'application de ses méthodes face à des forces de l'ordre rétives au changement est vraiment intéressant. J'ai apprécié de voir leur relation évoluer au fur et à mesure de l'avancée de l'enquête. Cette dernière est bien construite, avec de multiples rebondissements, et devient passionnante quand l'Histoire, avec les tensions entre les populations espagnoles et les soldats français de plus en plus importantes, se mêle à l'histoire jusqu'à un dénouement à la hauteur de l'intrigue. J'ai trouvé la société napoléonienne puis la campagne espagnole de Napoléon aussi bien décrites qu'utilisées.

Pour conclure, avec une écriture fluide, imagée et agréable, Armand Cabasson nous offre un polar historique d'une grande qualité.