Ce petit conte écologique a eu un succès bien mérité et l''histoire garde tout son charme à relire 20 ou 30 ans plus tard.
On y retrouve un peu du mythe de Tarzan transposé sur une planète de science-fiction. Mais tout y est tellement plus bienveillant pour le héros : élevé par des humanoïdes bleus aussi bienveillants que sage, materné par un robot sympa et plein d'initiative, avec une amoureuse bleue super sexy, et enfin élu d'une sorte d'entité gigantesque avec qui il communique.
Bref beaucoup d'exotisme, de retour à la nature, d'écologie bienveillante et quelque mystère.
On n'a pas toute la subtilité d'une fable à la Tarzan, mais l'histoire est également servie par un dessin idyllique, il y a pas mal de péripéties, c'est assez riche au niveau du scénario.
Les adversaires sont des nazillons caricaturaux, c'est le mal qui arrive sur la planète avec toute la force de la technologie. On retrouve ici comme une transposition de la pensée écologique de l'époque (
Jacques Ellul,
Ivan Illich) avec la technologie qui entraîne l'homme du côté de la domination malsaine. C'est très années 1970 mais ça a son charme et c'est bien que ces idées émergent dans la culture et fassent écho à un inconscient collectif.
Bref succès total malgré un fourre-z-y-tout d'ingrédients caricaturaux. le charme prend et on s'attache à ce héros naïf mais déterminé.
Bon, l'ecofeminisme n'est pas encore passé par la. La femme est soit une salope (Ulla Morgenstern) sans âme, soit une faire valoir sexy (mi-nuée).
La force d'Aquablue c'est qu'il reste encore beaucoup à découvrir tout en ayant un tome 1 rempli à ras-bord de découvertes et d'exotisme.