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3,88

sur 1014 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre tient en haleine du début à la fin... Une lecture pas forcément facile, qui peut décourager par moments et enthousiasmer à d'autres moments.
Je ne saurai dire si j'aime vraiment, ou juste un peu tellement je ressors déboussolée. J'attribue donc une note médiane.

Calvino nous a savamment placé dans la peau même de son personnage principal, s'adressant à un « tu ». Nous avons alors la même attente de trouver la suite de l'histoire, des histoires. Mais nous ressentons aussi la même déception et la même frustration. Ce sont des sensations mêlées assez déstabilisantes.
Le rapport entre les livres et le lecteur, de ce que le lecteur recherche dans un livre, puis le rapport de l'écrivain à l'écriture qui prépare la future lecture d'une personne, tout cela est intéressant et fort bien illustré même si tout au long des pages je me suis demandé où tout cela allait nous mener.

Chose étrange, je pensais avoir laissé cette lecture en cours de route il y a des années, or, en arrivant aux dernières pages, je les ai reconnues. J'avais donc bien fini de lire ce roman... mais mon souvenir s'était focalisé sur cette idée d'inachèvement...

Une relecture satisfaisante car je craignais de ne pas aller jusqu'au bout. Je reste pourtant perplexe et j'aurai besoin de prendre du recul avant de pouvoir analyser davantage tout cela.
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C'est l'histoire de deux lecteurs qui s'approprient le livre que l'on est en train de lire mais qui sont déroutés de l'histoire au bout de quelques pages.
Ils s'embarquent dans une autre histoire, se croisent...
Que dire ? Livre complétement déroutant pour lequel je n'ai sans doute pas toutes les clés.
Quand je lis ce livre, je pense aux fonctions récursives en informatique ou aux fractales si bien représentés par le chou romanesco. Évidemment avec de telles pensées, je ne pouvais aller bien loin.
Alors, j'ai laissé tomber l'histoire, quand bien même il y en aurait une , et je me suis laissé porter par les mots et la subtilité du récit.
Parce que c'est tellement bien écrit qu'on est prêt à sacrifier ses habitudes de lecture.
Il n'empêche au bout de 200 pages , je me suis dit que j'avais fait le tour, alors mes yeux ont flotté sur les mots sans les envoyer au cerveau et la beauté de l'ensemble a rapidement ternie.
Je reconnais le génie et les aptitudes d'écriture qu'il doit falloir posséder pour produire une telle oeuvre, l'écriture est magnifique , mais ma construction personnelle ne me permet sans doute pas de profiter pleinement de tout ce que ce livre propose et finalement, je me serais contenté de trois chapitres.
Après , j'ai eu l'impression de discuter avec un interlocuteur dont chaque pirouette me renvoyait à ma propre ignorance.Mais comme il le faisait avec tact et talent, je suis resté . Pas sur que je revienne par contre.
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"Si par une nuit d'hiver un voyageur" découvrait le roman d'Italo Calvino, il en ressortirait perplexe. Certainement. En tout cas si ce lecteur était moi, oui assurément !
Comment résumé un roman sur le roman ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit, un roman explicitant le roman, son existence par, avec et grâce au lecteur. Y a t-il une réelle frontière entre le roman et la réalité du lecteur ? le roman n'évolue t-il pas en fonction de son lecteur, de son état d'esprit, de ses origines, de ce qu'il a envie d'y lire ?
Ce roman est-il réellement le même que celui lu par un autre ?
Nous en revenons au pouvoir magique des mots et de leur lecture.
Livre mystérieux qui finalement, pose beaucoup de question aux lecteurs que nous sommes.
A mettre entre toutes les mains, afin que chacun se fasse son idée sur "sa" lecture.
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Si par une nuit d'hiver un voyageur est l'un des dix romans que le Lecteur va commencer, et ne pas pouvoir finir. Ne pas s'attendre ici à lire un "roman", au sens classique du terme, avec une narration suivie. Non, il s'agit plutôt d'une performance oulipienne, d'un formidable travail de mise en abyme de la lecture, de l'écriture, avec narrations enchâssées et entrecroisées.

Difficile à suivre, donc, ce livre force tout de même le respect de par sa construction habile, très intellectuelle, mais du coup ce n'est pas un divertissement, c'est presque un exercice. Agréable à lire, cela change de nos habitudes et bouscule nos codes de lecteur. Intéressant !
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Un Lecteur parcourt les rayonnages, choisit un livre, l'achète, puis s'installe, tourne autour, le feuillette et le parcourt avec de le commencer. À peine l'a-t-il débuté qu'il se trouve interrompu. Pas de chance, il y a un défaut d'impression. Retour à la case départ, la librairie. Il apparaît que le défaut n'est pas seulement d'impression, qu'il y a eu un micmac entre deux titres, une inversion d'auteur, de traducteur et de texte. L'occasion de débuter un nouvel ouvrage et de rencontrer une Lectrice dans la même situation que lui. Ce n'est que le début d'une pérégrination entre romans, rencontres et illusions.

Cet imbriquement de textes est un concept plutôt attirant. L'histoire du Lecteur et de la Lectrice court sur l'ensemble de l'ouvrage, ponctuée d'incipits. Au départ, on imagine une romance assez basique, puis on se laisse transporter dans des confins d'imagination qui frôlent le délire. Une réflexion intéressante sur la démarche d'écriture et celle de lecture, et plus encore sur le rapport que les deux entretiennent.

Cependant, si la théorie est alléchante et certains passages réjouissants, en pratique, je me suis ennuyée. Par moments, la plume d'Italo Calvino m'a séduite, mais la plupart du temps, elle m'a saoulée de mots, de circonvolutions et de fioritures, de trop de trop. J'aurais aimé ressentir le désir presque insupportable du Lecteur, celui de continuer. J'étais, malheureusement, trop souvent soulagée que ça s'arrête là et que ça ne soit pas la « vraie » histoire pour apprécier réellement ma propre lecture.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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Un livre qui semble mal imprimé, rien que des premiers chapitres tous les mêmes et on aimerait savoir la fin. Lors de cette quête, en compagnie de Ludmilla défilent bien d'autres embrayons de livres, cimbres ou cimmériens? du véritable Silas Flannery ou inventions de l'aventurier Manara?

C'est bien écrit mais je me suis un peu perdu dans cet imborglio mélimélo d'autant plus que je le lisais dans mes moments d'insomnie.
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Calvino, s'adresse à moi, lecteur. Installe-toi confortablement me dit-il, puis il imagine les raisons qui m'ont incité à acheté son livre.... L'histoire, débute, cela commence bien, il y a du suspens...et là, il s'adresse de nouveau au lecteur... le roman est ainsi fait...on passe de chapitre en chapitre, avec à chaque fois une nouvelle histoire. Dix en tout.

Je vous avoue, avoir hésité à abandonner cette lecture. Alors pourquoi avoir terminé ce livre, me direz-vous ? C'est un génie de l'écriture tout simplement !!
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Alors,

En général je trouve çà très chouette quand l'auteur s'adresse à nous directement, ça me file une motivation de dingue pour le lire " mais que va encore me dire l'auteur?!"

Là comme beaucoup des Dévoileuses qui l'ont lue; c'était en dents de scie.

Le début: très emballée, le milieu j'ai failli dormir et la fin m'a réanimée.

;)

Si je le recommande? hum... ça dépend vraiment des goûts. Moi c'était mitigé total. Je ne le relirai pas; Mais ptêt que je dois essayer un autre bouquin de l'auteur?

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Au début, j'ai été plutôt séduite par ce « roman », on suit un lecteur (ou plutôt on est apostrophé par le narrateur comme si l'on était ce lecteur) qui va commencer un livre, celui qu'on tient entre les mains. Au fur et à mesure du livre de Calvino, on découvre des incipit, ceux de différents romans mêlés les uns au autres par un amoncellement de problèmes d'édition plus saugrenus les uns que les autres. J'ai apprécié les pastiches de différents sous-genres littéraires, Calvino est très talentueux pour cela, tout en reprenant certains points de départ semblables à chaque fois (rencontre, début d'attirance, danger pressenti), il nous fait assister à différentes histoires en germe. Car ce roman qui n'en est pas vraiment un parle de l'écriture, de la lecture, des différentes façons de lire (une comme Ludmilla, en étant happé par la narration, les événements, tous vécus comme réels, en totale immersion et empathie, une autre, comme sa soeur, avec un regard critique et distancié, prêt à débattre à partir du texte ou sur le texte, une autre, par amour et pour pouvoir ensuite en parler, comme un vecteur de communication et de sociabilité etc.), du monde de l'édition, du pouvoir des livres…
Alors oui, au début, j'ai aimé, je ne déteste pas les romans un peu « métatextuels » comme on dit, mais au bout d'un moment, c'était trop. Je voulais aussi lire un roman avant tout et non pas de la critique littéraire (pas très poussée de plus, je n'y ai pas retrouvé grand-chose de plus que dans "L'effet-personnage dans le roman" de Vincent Jouve) mal déguisée en roman. Et pourtant, dans le même genre hybride, j'ai adoré un des « romans » de Pierre Bayard. J'ai apprécié les débuts de romans pastichés, j'aurais aimé qu'il en soit fait quelque chose ensuite mais la narration est au contraire partie dans tous les sens, dans des circonvolutions plus complexes les unes que les autres et moi, la complexité (ou plutôt l'apparence de complexité) pour la complexité, je n'y vois pas grand intérêt. Alors j'ai fini par avoir envie que ça se termine (ce n'est pas trop le but de l'auteur a priori) et par lire en diagonale vers la fin. J'en retiens tout de même de très bons passages et j'aime malgré tout cet auteur pour d'autres de ses romans mais celui-ci, vraiment, ce n'était pas mon préféré de lui.
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N°1863– Avril 2024.

Si par une nuit d'hiver un voyageur – Italo Calvino- Seuil.
Traduit de l'italien par Danièle Sallenave et François Wahl.

Étonnant ce roman dont le personnage est le lecteur, c'est à dire vous et moi et par le biais de subtiles mises en abyme et d'une non moins habile erreur de composition de son livre, l'auteur nous place, dans une librairie en présence d'une belle lectrice. Ce détail est important parce qu'il confronte deux univers aussi différents que celui, traditionnel, de l'écrivain et de son lecteur. Dès lors c'est une autre histoire, certes loufoque et déjantée mais qui nous permet de voyager dans de petits mondes aussi différents que multiples, d'entrer dans l'univers très particulier d'Italo Calvino et d'y faire d'improbables rencontres au point de vouloir impérativement en savoir davantage et donc de ne pouvoir revenir en arrière. Cela peut susciter diverses réactions de notre part, rejet de cette originalité inattendue peut-être, saoulerie de l'imaginaire ou stupeur d'être au bord d'un gouffre, en équilibre entre la fiction et la vraie vie et tout cela par le miracle pourtant simple de l'écriture ? Écrire c'est créer un espace peuplé de gens particulier, ici des libraires, des traducteurs, des professeurs, c'est raconter une histoire qui n'existe pas encore parce que les mots qui la composent sont encore dans les limbes du cerveau de celui qui la tisse. Il arrive qu'il en soit lui-même étonné. Alors que peut faire le lecteur face à cet alchimie qui ne sera sûrement jamais complètement dévoilée sinon lire et ce d'autant que, cette fois, il s'agit de lui-même !
Avec Calvino, entrer dans un livre c'est davantage que d'y porter intérêt le temps d'une lecture. C'est tenter de mettre de l'ordre dans les multiples pièces d'un puzzle, de déjouer les arcanes du hasard, de goûter le vertige suscité par des mises en situation inattendues et labyrinthiques, de tenter de poursuivre une ombre tout en se demandant si elle est le fruit de l'imagination ou si elle est une réalité fuyante, de se laisser embarquer dans un voyage dont on se demande où il va finir et même s'il va avoir une fin tant l'épilogue en est abrupte et les secrets multiples et aussi si d'autres lecteurs nous accompagneront dans ce périple incertain...
Le lecteur (et la lectrice) cherche donc, tout au long de ces dix récits, à lire un improbable roman qui apparemment se dérobe à sa lecture dans une pirouette oulipienne en s'ouvrant sur un autre tout aussi mystérieux né de cet exercice de style génial. Livre, qui n'est pas vraiment un roman mais qui tient son lecteur en haleine jusqu'à la fin au point de le laisser à ce point perplexe... s'il n'est pas largué avant .

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